Les petites arènes de Alalpardo étaient pleines au trois quart cet après-midi pour la deuxième demi-finale de la Copa Chenel. Trois toros de la ganaderia d’Aurelio Hernandez (Madrid) et trois de Salvador Gavira (Cadiz), bien présentés, compliqués pour le premier fer et nobles pour le second, ont été combattus par :

Rafael de Julia : ovation et silence

Fernando Molina ; deux oreille et ovation après avis

Christian Parejo : silence aprés deux avis et silence

Rafael de Julia qui est le plus capé des trois protagonistes du jour entend mettre la barre haut en allant s’agenouiller à la porte du toril. Si la larga est bonne elle est suivie d’un désarmé et d’une fuite aux callejon. Sur l’incident le torero est traumatisé au poignet et cela le gênera peut être pour la suite. En tout état de cause on le trouve sur la défensive dans la lidia d’un toro qui profitant de la faiblesse du torero relèvera la tête protestant fortement. La mise à mort est longuette deux pinchazos une entière plate et six descabellos.

A son second de Gavira pourtant beaucoup moins compliqué que celui d’Hernandez il est aussi mal assuré reculant en permanence la jambe et toréant sur le voyage. La muleta est très souvent accrochée. Ici encore la mise à mort et difficile un pinchazo et une demi tombée.

Molina s’entendit d’entrée avec son toro de Gavira: beau travail au capote par véroniques à la réception et saltilleras au quite le tout bien templé et dessiné. L’accord des deux protagonistes se poursuit dans la faena par de longs derechazos bien liés et des naturelles profondes. En fin de faena Molina donnera une circulaire inversée prolongée d’un changement de main d’une longueur et d’une douceur infinie. L’entière, peut être légèrement contraire, est efficace et lui permet de couper les deux oreilles.

Son Adversaire d’Hernandez n’a pas les mêmes qualités et l’accord ne se fera jamais. Molina fera durer la faena pour une naturelle ou dérechazo de-ci de-là. La mise à mort sera laborieuse.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Christian Parejo: après son triomphe d’Istres et sa bonne prestation madrilène son passage à Alalpardo restera un jour sombre. Certes il donnera une bonne faena au Gavira sorti en troisième mais tout sera oublié aux aciers j’ai arrêté de compter les pinchazos puis les descabellos.

Son Hernandez est comme ceux des ses confrères, compliqué, et il ne résoudra pas les problèmes, laissant toutefois quelques bons détails. Ici encore il tuera mal et repart dans le silence.

Si Molina est directement qualifié pour la finale il reste à désigner le troisième parmi les quatre autres toreros qui ont œuvré ce jour et samedi dernier.

Jean Dupin

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𝗣𝗔𝗥𝗧𝗘 𝗠E𝗗𝗜𝗖𝗢 Rafael de Julia a dû se rendre à l’infirmerie où il a été opéré après avoir terminé le combat: blessure par corne de toros sur la face avant de l’avant-bras gauche.