
Madrid, mercredi. San Isidro 12ème, Beau temps, 25° à 19h, 3/4 d’arène.
6 toros de Arauz de Robles, de 545 à 620 kg, bien présentés et défendus comme toujours à Madrid, mais au jeu aussi incertain que les origines de cette ganadéria. Des toros plutôt mansos mais parfois braves, des toros parfois encastés, mais pas tous, des toros à toréer qui se laissaient finalement faire si on s’imposait à eux, avec toute l’exposition et la sincérité nécessaire.
pour :

MORENITO DE ARANDA, bleu marine et or, silence et silence, 5 pinchazos.

JIMENEZ FORTES, rose et or, ovation et vuelta , 4 pinchazos.

ADRIAN DE TORES, violet et or, silence et silence, 4 pinchazos.
Salut du Banderillero IVAN GARCIA au 4° toro.
JIMENEZ FORTES arrivait à Madrid après son triomphe du mois d’aout à Malaga qui lui avait vu couper quatre oreilles lors d’un mano a mano avec, excusez du peu, Roca Rey, battu ce jour là au nombre d’oreilles, et il n’a pas déçu, loin de là, les aficionados madrilènes
présents, le grand public étant absent par manque de « figures » dans le cartel annoncé. A son premier toro, 575 kg et 4 ans, bien reçu par des véroniques allurées et bien piqué, il avait déjà servi un travail profond et sincère à un toro incertain dans sa charge et aux retournements express, avec intelligence dans les doblones de départ, puis des derachazos dominateurs précédant des naturelles centrées comme Madrid les aime. Deux aidées par le haut précédant une trinchera terminaient cet excellent travail. Une oreille était assurée au bout de l’épée. Hélas deux pinchazos et une entière mal placée transformèrent l’oreille en ovation.
Mais le meilleur devait venir à son second toro, de 612 KG et de 5 ans et demi, reçu par de très jolies véroniques, très mal piqué par deux fois quasiment au milieu du dos, brindé au public. Les séries de la droite et celles de la gauche furent toutes données main très basse, centrées et donc dominatrices sur un toro difficile à manier tant il ne voulait pas collaborer.
L’expression « se croiser » a eu cet après midi son illustration. Ca c’est toréer et l’on comprend mieux maintenant les quatre oreilles de Malaga. Ce n’était plus une mais deux oreilles qui étaient au bout de l’épée. Hélas un pinchazo et une vilaine épée ne permirent qu’une vuelta de reconnaissance pour le travail accompli.
MORENITO DE ARANDA n’a pas déçu, loin de là, et les aficionados français le reverront avec plaisir lors de son prochain solo vicois le lundi de Pentecôte prochain. Son travail de domination du 4° toro de l’après-midi aurait pu être primé d’une oreille si l’épée….
ADRIAN DE TORRES nous a paru un peu en deçà de ses deux ompagnons de cartel mais il faut dire qu’il fut moins bien servi au sorteo, et que ses deux compagnons avaient offert ce qui se fait de mieux pour toréer des toros compliqués.
EXIR