Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Feria de San Isidro. 17.783 spectateurs.
Toros de Lagunajanda,

• MANUEL ESCRIBANO, silence après avis et silence.

• JOSELITO ADAME, silence et silence après avis.

• ALEJANDRO PEÑARANDA, qui confirmait l’alternative, silence après avis et vuelta al ruedo.
Ni les banderilles ou la puerta gayola de Manuel Escribano, ni les jeux de cape de Joselito Adame ni la confirmation d alternative d’Alejandro Peñaranda purent nous tirer de l’ennui qui s’abattait sur nous en cette après midi. Non, pas un ennui profond, mais une sorte de morosité à voir ces braves toreros batailler sans réussir à provoquer émotion, passion ou bouleversement.
Cependant, honneur au jeune impétrant, on retiendra de Peñaranda, voyageur sans bagage ou presque (une seule corrida à son actif) des qualités appréciables : calme, précision, volonté et courage. S’il lui manque un brin de fantaisie et le goût du baroque, il montra devant ses adversaires une sacrée maîtrise qui, à l’ultime de la tarde, lui valut un nuage de mouchoirs blancs et un tour de piste fêté.
Escribano, en vieux routard, se dépêtra sans gloire d’un toro, Triguero, aux coups de tête rageurs, un animal rétif qu’il tua bien mal. Malgré ses efforts, et avec un vent contraire, il ne put réduire à sa botte son deuxième larron, un manso sans race.
On espérait avec la charge franche de Papelero et le rythme que lui imposa Joselito Adame qu’on verrait jaillir des étincelles dans l’arène et des lumières dans nos yeux. Foin de tout cela ! Une demie épée après deux tentatives avortées calma tout le monde.
Quant à son deuxième toro dénommé Sifuera, (« si c’était »), ce fut peut-être le plus compliqué de l’après-midi. Malgré les efforts du natif d’Aguascalientes, douche froide et déception.
Demain sera un autre jour.
Hugo Souville