Après le décès du ganadero amallois qui va tant manquer à l’univers de la Course Landaise, la réaction de Michel Puzos dans Course Landaise Magazine:

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La disparition subite de Jean-Louis Deyris est un séisme, pour la course landaise bien sûr, pour sa famille, ses proches et tous les coursayres. Et sans doute n’y a-t-il pas de mots assez forts pour traduire peine et tristesse.

Au delà du ganadero passionné qu’il était et qui a beaucoup apporté à la course landaise depuis les années 70, Jean-Louis Deyris était un personnage haut en couleur qui ne laissait personne indifférent.

Lorsque j’ai annoncé ce vendredi matin son décès, j’ai indiqué que “Course Landaise Magazine” retracerait sa carrière, plus de 50 ans d’efforts et de travail pour que la ganaderia aux couleurs “vert et blanc” atteigne les sommets, avec en son sein des noms prestigieux et emblématiques (je pense en particuler à Didier Laplace, Jean-Marc Lalanne, Thierry Bergamo…), des jeunes que Jean-Louis a su former et porter vers les plus hautes marches (je pense ici à Benjamin de Rovère, Nicolas Vergonzeanne, Thomas Marty, Hugo Viney-Thomas, Louis Navarro et plus récemment Jérôme Costarramone), et puis des coursières de renom qu’il a façonnées, farouches et nobles, telles Jacquite, Marie-Laure, Carmencite, Andalouse, Aloha, Folga, Zamora, Naranka, Ibiza et tant d’autres, fleurons de la ganaderia, redoutables en piste, et fierté de Jean-Louis.

Jean-Louis Deyris, c’était un tempérament bien affirmé, parfois rebelle et frondeur, dont les mots pouvaient dépasser la pensée, mais d’une grande générosité, avec “un coeur gros comme ça”, une générosité sans faille… et c’est malheureusement ce coeur qui l’a lâché.

Je n’oublierai jamais l’accueil de Jean-Louis, lorsqu’après avoir créé le site je lui avais rendu visite avec Michel Laurensan. Il était intervenu aussitôt auprès de la fédération pour qu’une carte presse nous soit accordée…… je n’oublierai jamais son accueil lorsque nous allions faire des photos avec Pickwicq, toujours le verre de l’amitié à disposition, ou le bon pâté landais…… je n’oublierai jamais, lorsque je lui rendais visite au centre Napoléon à Dax, ce qu’il disait à l’oreille des autres visiteurs qui lui demandaient qui j’étais : “celui-là c’est un bon”.

Parfois il engueulait (et il prenait une amende), parfois il ne vous regardait pas quand il vous serrait la main, mais tous ces petits mouvements d’humeur n’étaient rien face à ses qualités. Jean-Louis Deyris va nous manquer, c’est certain, car il appartenait à une époque glorieuse de la course landaise. L’arrivée de son fils Laurent n’était pour lui que du bonheur, il est parti avec la certitude que tout ce qu’il a forgé va se poursuivre et que les couleurs vert et blanc continueront à se distinguer dans nos arènes.

Merci Jean-Louis pour tout ce que tu as apporté à la course landaise, pour la passion que tu as su transmettre et pour la qualité des spectacles que tu as proposés au public. Ton étoile continuera à briller.

Michel Puzos

Photo Le Sillon. Jean-Louis Deyris, un éleveur de renom

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