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Sanlucar : Aracelli Guillaume évoque avec brio l’histoire taurine de la cité de la Manzanilla

Aracelli Guillaume entourée du Maestro « El Marismeño » et de Antonio Ruiz

Devant plus de deux cents personne Aracelli Guillaume Alonso, professeur d’histoire de l’Espagne classique à Sorbonne Université, autrice de nombreux livres sur l’histoire de l’Espagne et membre éminent du Club Taurin de Paris a présenté mercredi soir une conférence sur le thème « 5 siècles de toreo en Sanlucar de la plaza d’en haut à celle d’en bas » en compagnie de l’historien local Antonio Moreno; conférence présentée par le vétérinaire Antonio Ruiz. Soirée brillante qui avait pour cadre la magnifique bodega Yuste et qui se plaçait dans le cadre d’un cycle organisé par l’empresario sanluqueño Carmelo Garcia, célébrant les 125 ans des arènes du Coso del Pino.

Au cours de la soirée les conférenciers ont évoqué la longue histoire taurine de Sanlucar qui débute dès 1502 sur la plaza de la Paz dans ce que l’on nomme aujourd’hui le « barrio alto ». A cette époque la tauromachie sanluqueña est liée aux Ducs de Medina Sidonia et à la noblesse locale. Puis vint le temps des corridas qui se déroulaient sur la fameuse place du Calbido.

C’est en 1900 que fut entrepris la construction du fameux Coso del Pino, des travaux qui connurent des avatars mais qui nourrirent de nombreux journaliers qui vivaient pauvrement. Aracelli a rappelé ensuite les nombreux toreros qui sont passés dans ces arènes mythiques « tous les plus grands suaf Manolete ou Luis Dominguin » elle a évoqué aussi les noms prestigieux des grands toreros de Sanlucar comme Paco Ojeda ou El Marismeño présent pour l’occasion.

Pierre Vidal

Madrid rend hommage à Nimeño II

La salle « Bienvenida » de Las Ventas à Madrid a affiché le « no hay billetes » ce midi pour l’hommage à Christian Montcouquiol « Nimeño II ». Dans l’assemblée, de nombreux Français, mais aussi des matadors de toros (Uceda Leal, Éric Cortes, Ángel Majano, Pedro Carra), des éleveurs (Carlos Aragón Cancela) et apoderados.

À la table des invités étaient présents Margarita Nuñez Sandoval, Victor Mendes, Domingo de la Cámara et les auteurs du livre « Nimeño II, un nîmois dans l’arène » Joël Bartolotti et Jean Charles Roux. Luis Francisco Esplá, l’ami de toujours de Christian, avait envoyé une émouvante vidéo et le Vénézuélien Morenito de Maracay a participé lui aussi en envoyant un témoignage.

Sur l’écran : Luis Francisco Esplá

Pendant plus d’une heure, le souvenir de Nimeño fut évoqué avec des moments forts comme quand Margarita fut ovationnée par le public en reconnaissance de l’aide qu’elle a apportée en Amérique aux frères Nimeño. Domingo de la Cámara et Mendes ne furent pas en reste et prononcèrent quelques phrases qui allèrent droit au cœur de l’assistance. L’ovation finale en mémoire de Christian fut un moment particulier et plein de sensibilité. 46 ans après sa confirmation d’alternative Nimeño II est sorti par la grande porte de Las Ventas. Sa trajectoire exemplaire le valait bien…

(Communiqué)

torofiesta.com

San Isidro: Des Alcurrucen indignes de Madrid 


Madrid, San Isidro ; 12è spectacle du cycle, Beau temps 23°, lleno.
6 Toros d’Alcurrucen 6 , devise céleste et noire, sang Carlos Nunez de 545 à 594 kg. Le 4è remplacé par un sobrero de Zacarias Moreno. 12 piques, aucun digne de notation.


. Sébastien Castella ( tabacco y oro) : 1 entière silence ; 1 avis , 1 entière, ovation  avec pétition.


. Miguel Angel Perera ( azul de la noche y oro) : 1 pinchazo, 1 entière, 3 descabellos, silence après avis ; 3 pinchazos, 1 entière, 1 descabello, silence après avis.

Daniel Luque ( oliva verde y oro) : demie, ovation ; 1 entière, silence après avis.


Cartel de luxe, mais que peuvent faire trois figuras face à du bétail dépourvu de race, deslucidos, fuyant la pique. Où sont passés les Alcurrucen d’il y a quelques années si prisés par les vedettes pour
leur toréabilité, leur noblesse et leur bravoure ? Les pupilles de Pablo Lozano ont laissé leurs qualités originelles au campo.
Légèrement au-dessus du lot pour sa noblesse, le sobrero de Zacarias Moreno sorti en 4è bis, a permis à Castella de poser sa tauromachie. Accueilli par cambiadas au centre, Sébastien immobile l’entraîne dans sa muleta pour une série achevée par trois naturelles du plus bel effet. Le Zacarias mange le leurre, Sébastien termine par un redondo caressant les cornes du bicho. Malgré une bonne entière, la pétition n’est pas majoritaire, Sébastien doit se contenter d’une ovation. Avec son premier
transparent, pas au goût du public de Madrid, malgré son début à la muleta, immobile por lo alto sans bouger, Sébastien ne peut rien faire devant ce toro deslucido.
Luque hérite d’un 1 er (sobrero à séville en 2024) qui revient par deux fois dans le tunnel du toril. Avant la pique, il nous offre trois capotazos bien templés. A la muleta, il le prend par doblones, puis une bonne série à gauche par le bas en terminant par ses classiques luquesinas. Avec son 2è brindé au public, Daniel profite de la noblesse de « Cornetillo » avec une grande série en derechazos suivie de deux bonnes en naturelle avant que le bicho ne s’éteigne, la faena se terminant a menos, dommage.
Miguel Angel Perera le plus mal servi , malgré quelques gestes à son 1 er , se retrouve sans option sur son intoréable 2è.

Quatrième corrida de suite sans oreille !!!

JJ Joaniquet

Naturelle de Diego Ramos auteur de l’affiche de la Feria des Fêtes de Bayonne

L’artiste Diego Ramos est l’auteur de l’affiche officielle de la corrida des Fêtes de Bayonne, prévue le 11 juillet. Cette création a été réalisée selon les souhaits du torero Sébastien Castella et s’inscrit en complément de l’affiche des Fêtes de Bayonne.

Par ailleurs, la ville de Dax a récemment présenté une autre affiche de Diego Ramos pour sa feria, illustrant son implication dans la représentation graphique des événements taurins du Sud-Ouest. Son style distinctif continue de marquer l’identité visuelle de ces rendez-vous festifs.

En lien pour la réservation des places https://arenes.bayonne.fr/corridas

Nicolas Couffignal

Carlos Olsina face à Crespo et Juanito dans la Copa Chenel

Voici les résultats des semifinales, de la Copa Chenel qui s’est déroulé en présence des maestros:

  • Navas del Rey (14/06): Toros de Aurelio Hernando y Montalvo pour : Daniel Crespo, Juanito et Carlos Olsina
  • Moralzarzal (21/06): Toros de José Enrique Fraile de Valdefresno y El Estoque pour: Sergio Rodríguez, Jorge Molina et Álvaro Burdiel

La Final a Tres se déroulera à Valdetorres de Jarama.

La semaine taurine à Roquefort commence !!!

Modification pour la tienta de samedi matin.

Isaac ne pourra pas être présent, ayant été engagé pour une corrida à Leon au Mexique le samedi 24 mai. Il sera remplacé par le torero français « EL RAFI ».

La conférence de vendredi soir est annulée. 

Et une photo de l’exposition « tauromachies universelles » de l’UVTF à l’église 

Aaron Palacio convainc la Maestranza

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Novillada avec picadors. 1/2 entrée.

Novillos de Fuente Ymbro.

• MANUEL ROMÁN, silence et vuelta al ruedo.

• AARON PALACIO, oreille et oreille.

• MARISCAL RUIZ, silence et silence.

Jerez, la novillada d’ouverture déçoit

JJ Padilla le cyclone de Jerez, photo Manuel Aranda

Jerez de la Frontera (Cádiz) España – 1ère de la féria del caballo. Plus d’un quart d’arène.

Novillos de La Palmosilla 

Javier López Peregrino, ovation et oreille; 

Javier Zulueta, palmas et palmas; 

Martín Morilla, palmas et oreille;

 Ignacio Candelas, oreille et palmas après deux avis

Le côté positif est certainement l’existence même de cette novillada suggérée et fortement soutenue par la mairie de Jerez et la diputacion de la Province de Cadiz dont les deux élues étaient présente ce soir. Vingt ans sans une novillada avec picadors cela est impensable pour une ville taurine comme Jerez de la Frontera, L’oubli est réparé, espérons seulement qu’il ne s’agira pas seulement d’une passade. A part cela la novillada fut des plus décevante par la faute avant tout du bétail décasté en général et manso pour beaucoup de la Palmosilla. Six toros ennuyeux cela fait long alors imaginez vous huit pour plus de trois heures trente d’abrutissement, Le Président avachi dans le palco et marquant son ennui donnait le ton . Décevant aussi pour le manque de public un gros quart d’arène seulement il y a tout une aficion à refaire ici.

Je tacherai donc de faire court. Zulueta fut absent ce soir et son lot ne l’a pas aidé. Martin Morilla invisible à son premier tenta beaucoup à son second par quelques bonnes séries des deux bord mais le bajonazo final n’aurait jamais du lui permettre l’oreille que le président sorti de sa torpeur lui octroya.

Les deux seuls à avoir tiré leur épingle du jeu furent les deux novilleros jerezanos. Pérégrino ne put rien tirer de son premier, brindé à Maria Jose Pelayo maire de Jerez en remerciement de ses efforts pour la tauromachie dans sa ville, passait mal en décochant de terribles coups de cornes. Son second un peu meilleur lui permit de développer son toréo de cape une longue série de véroniques d’une douceur infinie amena les deux protagoniste au centre du ruedo pour terminer par une demie et une revolvera qui nous aurait presque ramené au temps de Rafael. Et que dire du quite par chiculinas brodées au petit point en fin de premier tiers. Peregrino posa les banderilles la dernière paire largement meilleure que les deux premières. La faena de muleta fut de très bon niveau particulièrement à gauche très liée et templée malgré les estranos du novillo. Un toreo de face, tout en douceur, très classique et d’une grande pureté. Cerise sur le gâteau l’estoconazo porté en marquant les temps parfaitement placé valait à lui seul l’oreille accordée par le palco qui c’était réveillé.

Ignacio Candelas toréait sa première novillada avec picador et comme le faisait dire à son Cid  le grand Corneille: « et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître » Candelas à parfaitement appliqué l’adage. Il attend son premier à puerta gayola et poursuit par un bon toreo de capote. Erreur de jeunesse certainement, si son premier est certainement le meilleur ou du moins le mois mauvais du lot, il possède bien des vices de ses frères. Candelas entame la faena à genoux et se fait prendre d’entrée de façon impressionnante. IL repart au combat, un peu sonné certes, mais plus lucide et il donnera la meilleure faena de la soirée. Son ouvrage est templé et lié des deux mains le novillo met bien la tête dans la muleta et les séries s’enchaînent avec bonheur le public revit et se prend à rêver. Ignacio terminera par une série de manoletinas conclue malheureusement par une épée efficace certes mais bien mal placée qui ne ne lui vaudra qu’une oreille malgré une forte pétition pour la seconde, on s’était tant ennuyé jusque là. Son second toro le huitième, une partie du public était partie pour l’alumbrado, ne lui permet pas de rééditer. La faena est moins intense et la mise à mort désastreuse.

Voila pour le début j’espère ne pas vous avoir aussi trop ennuyé demain est un autre jour avec la corrida de rejon espérant que Ventura sera en pleine possession de ses moyens

Jean Dupin

Chiqui’ Toros à Dax sous le soleil de la transmission et de l’aficion

À Dax, sous un ciel radieux, le parc Théodore Denis s’est transformé en un haut lieu de transmission et de passion taurine. À l’initiative de Stéphane Darracq et Alexis Persillon, accompagnés de l’ensemble de l’association Chiqui’Toros, cette première journée dédiée à la jeunesse taurine a marqué les esprits.

Le matin, les jeunes et les curieux ont eu l’opportunité de plonger dans l’univers tauromachique aux côtés du Matador El Rafi, des novilleros Juan Molas et Hugo Tarbelli, ainsi que sous l’œil attentif d’Alexis Ducasse et de l’ancien matador Julien Lescarret. Une initiation captivante où les enfants, de tout âge, ont pu découvrir les codes et les gestes de cet art .

La journée a débuté par un encierro, traversant le parc dans une course effervescente avant d’aboutir dans les arènes, à la manière des grandes fêtes de Pampelune. Un moment de joie et de partage rendu possible grâce au soutien précieux de la Peña Taurine de Dax, du CTJA, des Jeunesses de l’Adour, des jeunes aficionados du sud ouest et de la Peña Alegria, ainsi que de partenaires privés engagés dans cette initiative.

Au cœur du ruedo dacquois, les ateliers animés par des professionnels ont permis aux jeunes d’apprendre les gestes essentiels de la tauromachie, dans une ambiance festive rythmée par la musique et les éclats de rire. En périphérie des arènes, des structures gonflables ont offert aux enfants des instants de détente et de jeu, complétant ainsi cette journée placée sous le signe du partage et de la tradition.

Une réussite qui en appelle d’autres, et qui inscrit Dax comme une ville toujours plus engagée dans la transmission de sa culture taurine aux nouvelles générations.

texte et photos Nicolas Couffignal

MADRID: HEUREUSEMENT QU’IL N’Y A PAS DE MAUVAIS CINQUIEME

Madrid, San Isidro 7°, Beau temps ( enfin ), Arènes pleines,
2 toros du Puerto de San Lorenzo ( 1 et 2 ), 2 toros de la Ventana du Puerto ( 4 et 6 ), 2 toros de Victoriano del Rio ( 3 et 5 ), pour :


JM MANZANARES, bleu nuit et or, silence et silence.


Fernando ADRIAN, bleu pâle et blanc, silence et vuelta très fêtée.

PABLO AGUADO, noir et or, silence et silence.

Sans doute pour commémorer le 105 ° anniversaire de la mort de Joselito el Gallo, une minute de silence à l’issue du paseo, Madrid avait décidé de réunir un cocktail de toros avec un cocktail de Toreros.
Quelle autre discipline artistique, culturelle ou sportive, commémore-t-elle la mort de l’une de ses étoiles plus de cent ans après la mort de celle-ci, et ceci chaque année avant une représentation ? Allez expliquer cela à un anti…
Quatre toros donc de la zone de Salamanque, deux toros de la zone de Madrid, avec un matador méditerranéen, Manzanares, un matador madrilène, Adrian, et un matador andalou, Aguado. Et bien ce fut le duo madrilène qui sauva l’après-midi, le cinquième toro de Victoriano del Rio
accouplé à Fernando Adrian, le seul couple de l’après-midi. Un toro brave bien piqué par Alberto Sandoval, un toro de 559 Kg, noir, de cinq ans, bien armé et surtout bien disposé à charger avec franchise et allégresse de sa corne droite, un peu moins de sa corne gauche, mais suffisamment pour permettre à Adrian de construire un travail complet, allant de moins à plus jusqu’à la fin, avec des séries de la droite donnant l’avantage au toro par des cites lointains et une conduite parfaite de la charge. Puis des naturelles données en se centrant firent rugir Madrid.

Un travail commencé à genoux au centre de la piste par une passe dans le dos très risquée et terminé par des Bernadinas du meilleur cru précédant une passe de poitrine et une trinchera de gala. Les areneros commençaient déjà à ouvrir la grande porte. Hélas, trois fois hélas, un pinchazo, une demi et trois descabellos transformèrent ce qui devait être l’apothéose en une descente aux enfers. Une vuelta très fêtée tout de même.

Avec Manzanares on n’est jamais déçu car depuis longtemps on n’attend rien, et on ne reçoit rien, donc tout va bien. On a le temps d’aller s’acheter de la boisson ou des friandises pendant qu’il fait semblant de toréer. Et pourtant le premier toro aurait bien voulu perdre une ou deux oreilles.
Avec Aguado on est souvent déçu car on attend beaucoup de lui, ses véroniques sévillanes onctueuses, son temple, sa toreria, mais c’est rare, très rare. Les toros ne l’ont pas servi cet après-midi, comme d’habitude, son premier cependant aurait pu, mais non, c’était le jour de Madrid, pas de Séville.
EXIR

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