Catégorie : torero Page 2 sur 20

Paco Ureña blessé au campo

Paco Ureña s’est blessé mercredi au campo alors qu’il se préparait pour les engagements importants qiui l’attendent notamment à la San Isidro. Selon le rapport médical signé par le Dr Beatriz Montejo, au cours de l’opération, elle a dû restructurer l’ensemble du muscle par des drains. L’évolution après l’intervention a été favorable, il a passé la nuit sans fièvre et sans complications, il sera donc réévalué dans les prochaines 48 heures. L’accident s’est produit dans la finca de Salamanque de Lorenzo Rodríguez Espioja. Il a été opéré dans la nuit à Salamanque.

Copa Chenel: Parejo qualifié pour la demie finale

La semaine dernière à Algete s’est déroulée la seconde phase de la Copa Chenel. Ce sont qualifiés pour les demi-finales Cristian Perez Lopez avec 14,25 points et le torero de Chiclana afincado à Béziers Christian Parejo avec 11,30 puntos, Alejandro Mora est éliminé.

Le Cid

Photo JY Blouin

La faena du Cid n’était pas parfaite, redonda, mais elle eut des accents de ce qu’il y a de meilleur dans la tauromachie éternelle : le temple, l’engagement et la simplicité. Il y eut entre le gaucher de Salteras –qui fit pour l’essentiel son travail à droite- et le premier toro de La Quinta une sorte d’accord remarquable. Sans tomber dans un anthropomorphisme à la mode Disney, il semblait que l’un et l’autre trouvaient dans cet affrontement un réel plaisir, que nous étions les témoins d’une rencontre plus que d’un combat et qu’entre ces deux pôles il y avait comme un lien amical. Visiblement le torero y prit plaisir. Seule la rigueur présidentielle l’a privé d’une double récompense que sans doute elle aurait cédée à d’autres plus en vue.

La réussite du Cid c’est celle de l’expérience, de la maturité qui relativise les exploits de la jeunesse. Dans cette époque où domine le jeunisme où l’on ne cesse de pourfendre la lourdeur du troisième âge son coût, son conservatisme, ses manières démodées, c’est un succès qui nous requinque quelque peu. Place aux jeunes certes mais ils ont encore à apprendre des anciens.

Le milieu taurin est injuste avec El Cid qui a encore tant à dire comme on l’a vu hier. Il n’a que peu d’opportunité –aucune en France où il connut pourtant la gloire- de montrer ce toreo puisé aux sources, cette économie de moyens, cette étonnante sincérité que d’aucun nomment -à juste titre- pureté. Revenir aux fondamentaux n’est-ce pas essentiel dans cette époque troublée ?

PV  

Juan Leal victime d’une pneumonie

Selon une information du site mundotoro.com , le torero français Juan Leal a été admis à l’hôpital Vithas Nisa de Séville à la suite d’une pneumonie. Après les premiers tests effectués, une condensation a pu être observée dans son poumon gauche. Après avoir effectué ces tests médicaux, Juan Leal a été admis après avoir passé un examen à la suite d’une première admission ces jours-ci. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Le Phenix Extremeño

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Franchement s’il y a des succès qui affermissent l’âme de l’aficionado trop souvent à la peine c’est bien celui de Miguel Angel Perera torero notoirement décoté par le public -en France en particulier-  mais reconnu par les professionnels, minoré par le milieu qui se refuse à lui donner sa place. Hier à Séville comme l’écrit parfaitement Antonio Arévalo, il a  fait une démonstration définitive de sa capacité et de sa toreria. Personne ne pourra le lui enlever cette puerta du principe, il reviendra ainsi en grâce aux yeux du grand public.

Tout au long de sa carrière Perrera qui a débuté comme matador il y a vingt ans,, a fait preuve d’un esprit de responsabilité remarquable, montrant un engagement constant, quelques soient les circonstances. On ne lui a fait cadeau de rien et avec une abnégation remarquable il a toujours fait face. Il a maintenu son concept du toreo qui repose sur les valeurs fondamentales de cette pratique artistique : le courage, la lucidité, l’honnêteté vis-à-vis du toro et du public. Jamais il n’a cédé à aucune mode, jamais il n’a changé de ligne, jamais il n’a fait de concessions, jamais commis de vulgarité ni de bizarreries démagogiques : il a jours toujours toréé « a favor du toro », cherchant la perfection.

Gentil avec tous mais très indépendant, il mené son chemin sur des sommets escarpés où de mieux protégés ont eu plus de facilité et il est devenu démodé en quelque sorte ce qui était vraiment une injustice car Perera même s’il est dans un grand moment a toujours été Perera avec ses qualités intrinsèques. Ce succès sévillan le relancera sans doute. On le reverra en France il faut l’espérer. Le phénix extremeño renait de ses cendres…

Pierre Vidal

Félicitations Juan

Photo Marina Bernal

Le torero français Juan Leal installé à Séville, père de Juan Jr. est maintenant père de deux belles jumelles sévillanes déjà à la maison avec leur mère Ana Behro. Félicitations au maestro, à la famille et au grand-père, ami et excellent photographe Maurice Berho.
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Les amis de Miriam

Alternative de Tristan Barroso lors de la Feria de  Dax 2024

Il est confirmé que Tristan Barroso deviendra le soixante-quatrième matador français. Il effectuera son alternative lors de la feria de Dax avec l’élevage de la Ganaderia Victoriano del Rio. Il reste à savoir qui seront son parrain et son témoin le 7 mai.

Victor Cerrato convainquant hier chez Alma Serena

Matinée très prenante ce samedi matin à Cauna chez Alma Serena, le fer de la famille Bats. Une vache et deux novillos étaient destinées au jeune Victor Cerrato qui a laissé une très bonne impression aux deux clubs taurins qui s’étaient unis pour réaliser cette brillante matinée: la Peña du Houga et la peña de Victor Cerrato. Au total une cinquantaine de personnes ont pu voir les qualités d’un jeune homme solide, puesto et courageux.

La première vache qui était seulement tientée, est sortie noble, douce avec sans doute un manque de transmission qui a nuit. Bien Victor dans cette situation aisée qu’il a pris au sérieux, délivrant un trasteo engagé, sans céder à la facilité. Il montrait ainsi, d’entrée son savoir-faire et aussi sa volonté de bien-faire, face à une opposition qui ne restera pas dans les annales.

Une toute autre musique avec le premier novillo (sorti en second, donc) costaud, haut et surtout retors de bout en bout. Manso à la pique, il se défendit avec violence tout au long de la faena ne rompant qu’à la fin du combat. A ce mauvais coucheur, Cerrato sut, en montant à la corne contraire sans se dégonfler, imposer sa loi. Il termina à màs prenant tous les risques (et quelques coups) et terminant por uno por uno de manière émouvante montrant ainsi sa domination. Il tua à la troisième rencontre. C’est dans les moments difficiles que l’on voit les caractères véritables; ici les capacités mais aussi le sens des responsabilités là où beaucoup auraient plié les gaules…

Le dernier poussa au cheval pour une pique prise en brave. Victor montra ensuite sa variété à la cape avec un original quite par farol inversé. Il banderilla dans les règles, c’est à dire dans les cornes avec ces capacités physiques propres à la jeunesse. Faena de haut vol, très engagée, menée des deux côtés par le bas avec un vrai sens du temple devant un animal qui ne s’en laissait pas compter. Une volonté de faire le bon toreo dans les canons et une exposition risquée qui lui valut de se faire prendre à deux reprises. Estoconazo sin puntilla pour terminer. Que demande le peuple ? On lui souhaite la même réussite à Aire le 1er mai pour la novillada des Arsouillos.

Gérard Ducés, son apoderado nous annoncé que Victor avait en prévision douze novilladas en Espagne avec à la clé une alternative de luxe dans une arène historique. Il ne s’agit là encore que d’un projet… Ojalà! Comme on le dit tras los montes, car le jeune homme le mérite.

Pierre Vidal

Photos Roland Costedoat

JUAN ORTEGA VU PAR EXIR

Effectivement comme le soulignent les chroniqueurs la saison s’annonce très bien avec des arènes très bien remplies, voire pleines quand Roca Rey est à l’affiche, Castella en pleine forme et….Juan Ortega.
Nous avions fait le déplacement à Castellón pour assister au grand cartel andalou du 9 mars Morante-Ortega-Aguado, toros de Domingo Hernandez, un cartel rarissime, voir inédit. Et bien nous n’avons pas été déçu du tout : D’abord les arènes étaient remplies aux trois quarts, et surtout remplies de l’aficion au toreo d’art. Chaque frémissement d’une cape ou de l’étoffe rouge par l’un des trois artistes créait une attente attendrie et des Olés venant des profondeurs. Bien sûr les taureaux n’étaient pas ceux de Céret ou de Vic, bien sûr ils n’offrirent que peu de jeu, mais nous en avons un peu assez de lire toutes ces jérémiades sur le comportement des taureaux en piste. Ce sont des êtres vivants sauvages et à ce titre ils font ce qu’ils veulent en piste.
S’ils ont envie de se battre, ils se battent, s’ils ne le sentent pas, ils ne se battent pas. S’ils n’ont pas envie de suivre inlassablement l’étoffe rouge, ils ne la suivent pas inlassablement. Il faut respecter les taureaux comme nous respectons les toreros, ce ne sont pas des automates. Et puis les Domingo Hernandez n’ont jamais eu la réputation d’être des batailleurs.
Morante n’a pas été au rendez-vous, lui qui trône depuis la dernière feria de Séville en haut du mont Olympe. Trois véroniques et puis basta. Morante de tous les jours, comme il y a deux ans et l’année dernière c’est fini. Il faut maintenant lui souhaiter une fin de carrière à la Curro Romero. Trois passes de cape par an et une grande faena tous les trois ans suffiront à notre souvenir.
Le Génie de La Puebla versus le Pharaon de Camas, cela sonne bien.
Puis Juan Ortega : Une cape exigeante, contraignante à son second taureau, terminée par une cape artistique en « arrêtant le temps ». Et puis un début de faena par trincherillas marchées pour amener le taureau au milieu de la piste. Public début. Cela fait longtemps que je n’avais vu un aussi beau début de travail à la muleta.
Après, malheureusement, Juan n’arrive pas à dominer ses taureaux, ce qui rend ses faenas décousues, et simplement de détails. Dommage. Y arrivera-t-il un jour ? sans doute jamais disent certains spécialistes car il n’a pas en lui cette volonté quasi animale de réduire le taureau à sa propre volonté. Sa tauromachie est trop douce, le taureau sent cette fragilité et, au fur et à mesure, lui « monte dessus » comme l’on dit.
Ce n’est pas une question de sitio, c’est une question de dominio car ce n’est pas facile de caresser le visage du taureau avec sa cape comme Véronique l’a fait avec celui de Jésus, pour après le réduire afin de mieux le tuer. Seul Morante des grands jours sait le faire.

N’empêche, on a retrouvé en Juan Ortega un immense capeador, digne de Rafael de Paula. Il vaut le voyage comme dirait le guide Michelin Vert. Viva la Esperanza de Triana. Et puis Pablo Aguado, sans doute le plus complet, le plus doué pour le temple, aussi bien à la cape qu’à la muleta, mais aussi sans doute celui des trois qui prend le plus de précautions en toréant trop de profil, ce qui est dommage.
Il sait torer de cape, il sait dominer les taureaux. Il sait templer. Il sait tuer. Un jour il se centrera. Il fera on l’espère de grandes et belles choses andalouses, ces faenas dominatrices avec quelques détails mouvants inspirés par la Macarena. Nous attendons tous sa résurrection.
C’est la bonne semaine. Saura-t-il en profiter ?
En attendant ce jour nous irons voir toréer Juan Ortega toujours et partout, nous iront tous les trois ans voir Morante à Séville pour son mano a mano nostalgique avec Curro, et nous irons voir Pablo Aguado de temps en temps pour savoir où il en est.

EXIR


PS La semaine suivant Castellon Juan Ortega a été, à Valence, une nouvelle fois grandissime à la cape.

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