Ci-dessous le discours lu par Christophe Dussau au nom des toreros landais Ă l’issue du paseo du championnat de France des Ă©carteurs et sauteurs

Ci-dessous le discours lu par Christophe Dussau au nom des toreros landais Ă l’issue du paseo du championnat de France des Ă©carteurs et sauteurs
Guadarrama (Madrid . Novillos de Monte la Ermita deslucidos et sans race
Fernando Flores, salut, salut et silence au sixiÚme tué pour Marcos
Marcos, oreille;
Isaac Fonseca, oreille et salut.
Entrée: Deux tiers.
Salut au cinquiĂšme de Juan Carlos Rey et JesĂșs Robledo « Tito » (banderilles) et RaĂșl Ruiz (brega).
PARTE FACULTATIVO DE MARCOS.– âHerida por asta de toro en la cara interna de la pierna derecha, tercio medio, con un orificio de entrada de 8 cm y un trayecto hacia adentro de unos 10 cm, disecando el mĂșsculo tibial anterior de la cara interna de la tibia. Arrancamiento de colateral venosa. PronĂłstico: Menos grave. Fdo: Dr. Crespo Rubioâ.
Corella (Navarre). Dimanche. 3/4 d’entrĂ©e.
Toros de Victorino MartĂn (3Âș, 4Âș et 5Âș) et Los Maños (1Âș, 2Âș et 6Âș). Le 1Âș, « Limonero », numĂ©ro 67, negro, nĂ© le 01/15 et le 5Âș, « Garduño », numĂ©ro 70, negro entrepelado, nĂ© le 12/14; et le 6Âș, Corbeto, numĂ©ro 56, negro, nĂ© le 04/15, vuelta al ruedo.Â
Paulita, oreille et deux oreilles;Â
Morenito de Aranda, oreille aprĂšs avis et oreille;Â
RubĂ©n Pinar, oreille et deux oreilles.Â
Arnedo (La Rioja). Feria del Zapato de Oro. Novillos de Baltasar IbĂĄn.
El Rafi, vuelta al ruedo avec pétition et silence;
Manuel Diosleguarde, silence et vuelta al ruedo;
Alejandro Mora, silence et silence.
Cartel de "No hay billetes" en el mano a mano entre Perera y Ureña. Tarde de rivalidad y buen toreo, en la que el murciano corta la Ășnica oreja al segundo y el extremeño malogra con la espada una gran faena al quinto, ambos con el hierro de Cuvillo.#FeriadeOtoñoenToros pic.twitter.com/9UUcGnSLbF
— Toros (@toros) September 29, 2019
Madrid, . Feria de Otoño. Toros de Juan Pedro Domecq (1Âș et 4Âș), NĂșñez del Cuvillo (2Âș et 5Âș), Victoriano del RĂo (3Âș et 6Âș) et un sobrero de JosĂ© VĂĄzquez (6Âș). .
Miguel Ăngel Perera, silence, silence aprĂšs un avis et vuelta al ruedo aprĂšs un avis;
Paco Ureña, oreille, silence et ovation aprÚs un avis.
Entrée: Lleno de « No hay billetes
A lâissue du paseo, Paco Ureña a Ă©tĂ© invitĂ© Ă saluer, une ovation partagĂ©e avec Perera qui sâest toutefois tenu en retrait.
Miguel Ăngel Perera (silence, silence et vuelta) a dĂ©butĂ© avec un toro qui ne sâest pas employĂ© au capote avant deux rencontres puis excellent tercio de banderilles Ă lâissue duquel ont saluĂ© JosĂ© ChacĂłn et JesĂșs Arruga. A la muleta, lâExtremeño sâefforça de soigner des Ă©changes alternĂ©s aux contours allurĂ©s, sans toutefois parvenir Ă trouver lâaccord parfait. EntiĂšre caĂdita.
Bel accueil du troisiĂšme en se ployant, puis placement au cheval par chicuelinas marchĂ©es pour une premiĂšre ration a minima qui ne fut pas du goĂ»t de tout le monde, le Cuvillo Ă©tant bien contenu sur le deuxiĂšme assaut. Bon quite par delantales dâUreña suivi dâune rĂ©plique par chicuelinas de Perera. Le second tercio Ă charge de Javier Ambel et Arruga fera lever les tendidos, puis avec calme, application et temple, Perera Ă©grena les sĂ©ries face Ă un adversaire dotĂ© de bonnes dispositions auquel il manqua toutefois un peu de chispa pour donner plus de corps Ă son labeur. EntiĂšre au second envoi.
ProtestĂ© rapidement par le noyau des « entendidos » faisant Ă©talage de leur science en agitant leur mouchoir vert, « PortuguĂ©s », de Cuvillo, piquĂ© en deux fois sans grand style, allait ensuite nous procurer un des moments forts de cette tarde ! Comme quoi⊠Prenant son temps, Perera le fit venir de loin Ă plusieurs reprises, sur une trentaine de mĂštres, ce qui gĂ©nĂ©ra autant dâĂ©motion que dâenthousiasme sur les gradins.
Ces longues embestidas et la façon dont le maestro se lâenroulait sur les deux rives jusquâaux bernardinas serrĂ©es en fin de faena, laissaient prĂ©sager dâun triomphe « a lo grande », de ceux qui marquent forcĂ©ment en un tel lieu. Las, au grand dam de Perera comme du public, il pincha sur le premier envoi pour placer ensuite un metisaca qui eut raison du fauve. EnvolĂ©es les oreilles, mais quel grand moment nous venions de passer⊠Et dire que certains voulaient nous en priver !!! Perera venait de mettre tout le monde dâaccord, ce qui nâĂ©tait pas gagnĂ© dâavance lors de cet affrontement oĂč visiblement, une bonne partie du public avait les yeux de ChimĂšne pour son compañero, voire son concurrent.
Paco Ureña (oreille, silence et saluts) dĂ©marra avec un Cuvillo qui est allĂ© Ă son « aire » en foulant le sable, avant de prendre deux rations de fer, plus brĂšve la deuxiĂšme. Bon quite de Perera puis dĂ©but de faena en fanfare, hĂ©las terni un temps par une chute sur des naturelles. RelevĂ©, le bicho nâeut plus tout Ă fait les mĂȘmes impulsions, mais Ureña sut toutefois profiter de son fonds de noblesse pour tirer plusieurs enchainements valeureux, dont un Ă deux mains qui fit chavirer le cirque. Et aprĂšs entiĂšre, une marĂ©e blanche dĂ©ferla des Ă©tagĂšres, faisant tomber une oreille de poids.
Le maestro de Lorca eut ensuite en Ă©change un jabonero de Juan Pedro Domecq avec lequel il se distingua au capote, puis qui mit les reins sur un premier assaut avant un autre en mode aller/retour. Le combat qui sâensuivit ne trouva jamais son rythme, ni sa consistance. Ureña nâinsista pas outre mesure, tout en restant digne, et en finit dâune entiĂšre.
Sortit en sixiĂšme position un Victoriano rapidement protestĂ© pour lacunes physiques, Ă juste raison cette fois, mais aprĂšs le dĂ©filĂ© des cabestros, Ureña allait trouver ensuite son compte avec son remplaçant, un sobrero de JosĂ© VĂĄzquez dont la bravoure nâĂ©tait pas la qualitĂ© premiĂšre. On aurait pu alors penser que lâaffaire allait tourner court, mais câĂ©tait sans compter sans la dĂ©termination du Lorqueño qui finit par accepter dâen dĂ©coudre sur terrain adverse. On Ă©tait tombĂ© dans une autre tauromachie, plus Ăąpre et technique, et au fil des planches, le Lorqueño allait donner raison Ă ceux qui prĂ©tendent que tous les toros ont leur lidia, y compris les mansos. Usant autant de patience que de maitrise et dâengagement, il allait arracher des muletazos improbables avec le soutien de lâassemblĂ©e, ce qui aurait pu lui valoir une autre oreille si une entiĂšre al encuentro nâavait pas un peu trop tardĂ© Ă faire son effet. Mais Paco Ureña pouvait quitter lâenceinte la tĂȘte haute, tout comme son compagnon dâailleurs, au terme dâune tarde entretenue, bien dans le corte de cette arĂšne mythiqueâŠ
Paul Hermé torofiesta.com
Sevilla, . Toros de Daniel Ruiz, inégaux de présentation de peu par manque de forces et de caste sauf le trÚs encasté premier
. Morante de la Puebla, silence et silence;
El Juli, silence et ovation avec salut;
Ăngel JimĂ©nez, ( alternative), vuelta al ruedo aprĂšs un avis et oreille aprĂšs un avis.
Entrée: Trois quarts.
On a touchĂ© le fond hier Ă SĂ©ville avec une corrida de Daniel Ruiz bien faite, certes, mais juste de prĂ©sentation : de trapio et surtout de poids puisque plusieurs toros ne dĂ©passaient pas les 500 kilos. Il paraĂźt que câest le toro de SĂ©ville dĂ©sormais⊠Quelle dĂ©cadence⊠Lâensemble a donnĂ© un jeu calamiteux : le premier noble mais soso, le dernier faisant illusion mais se dĂ©gonflant vite, les quatre autres sur la rĂ©serve, se dĂ©fendant sans jamais se livrer ; tous mansos au cheval.
Spectacle pitoyable au total. Les inconditionnels sauveront un, voire deux muletazos de Morante, et le pundonor de Juli, disposĂ©, qui prit mĂȘme une dure voltererta et sortit par la porte de lâinfirmerie aprĂšs avoir tuĂ© laborieusement. Le jeune Angel Jimenez, volontaire, fut soutenu par le public. Il ne voulait pas manquer ce jour glorieux pour lui. Il fit donc sensation en partant Ă puerta gayola au sixiĂšme quâil tua mĂ©diocrement aprĂšs une faena dĂ©cousue et superficielle qui lui valut une rĂ©compense en guise dâencouragement.
Il y avait beau temps que les amĂ©ricains, chinois et corĂ©ens avaient quittĂ© leur place. Une attitude pragmatique raisonnable et censĂ©e dans ce genre dâaprĂšs-midi ou lâennui le dispute Ă lâamertume : que suis-je allĂ© faire dans cette galĂšre ?
Les locaux, eux, prennent cela avec philosophie : leur patience nous étonnera toujours.
Pierre Vidal
Llerena (Badajoz). quatre toros de Juan Albarrån et deux novillos de Cayetano Muñoz.
TomĂĄs Angulo, ovation avec salut et deux oreilles; Juanito, oreille et deux oreilles;
Le novillero JesĂșs DĂez âEl Chorloâ, deux oreilles et deux oreilles et rabo.
Torrijos (Toledo). Novillos de AlcurrucĂ©n et un de El Cortijillo (3Âș), vuelta au cinquiĂšme.
TomĂĄs Rufo, deux oreilles aprĂšs un avis et oreille aprĂšs un avis; Jorge Molina, oreille aprĂšs un avis et oreille; Ălvaro AlarcĂłn, , ovation avec salut aprĂšs deux avis et deux oreilles.
Entrée: lleno.
Salut de Sergio Blasco et Fernando SĂĄnchez au quatriĂšme.
Guadarrama (Madrid). Novillos de El Parralejo, el 4Âș premiado con la vuelta al ruedo au quatriĂšme
. Rafael GonzĂĄlez, oreille et deux oreilles; Francisco de Manuel, ovation avec salut et deux oreilles; Antonio Grande, oreille et ovation avec salut.
Mayorga (Valladolid). Novillos de Raso de Portillo. David Gomes, silence aprĂšs deux avis et ovation avec salut; Emiliano Gamero, silence aprĂšs trois avis et deux oreilles.
El Hoyo de Pinares (Ăvila). Festival. Novillos de Fernando Peña. Indulto du cinquiĂšme.
Finito de CĂłrdoba, ovation avec salut; Manuel Escribano, oreille; David Mora, deux oreilles et rabo; Juan Ortega, oreille;
 le novillero Manuel Perera, deux oreilles et rabo symboliques
Entrée: lleno.
Cyril Dunouau a remporté le championnat 2019 des écarteurs devant Louis Navarro et Gauthier Labeyrie
Kevin Ribeiro a remportĂ© celui des sauteurs devant Guillaume Vergonzeanne dont c’Ă©tait la despedida
Les Ă©carteurs ont fait le paseo sans bolĂ©ros d’apparat pour protester contre la suppression des dĂ©rogations fiscales dont bĂ©nĂ©ficient les acteurs de la course landaises
Ce dimanche a été inaugurée à Aire sur Adour , la statue érigée en mémoire du torero basque mort dans les arÚnes aturines
Le budget de la souscription n’est pas totalement bouclĂ©, les dons peuvent ĂȘtre envoyĂ© Ă l’adresse suivante
Association Eterno Fandiño – BP 88 – 40801 Aire sur lâAdour Cedex.
Dans le nombreux public parfois venu de loin, discret, le matador landais Thomas Dufau accompagnĂ© de Jean François PilĂ©s empresa d’Aire sur l’Adour qui est aussi son apoderado.
Sanlucar de Barrameda, « coso del Pino », novillada mixte, samedi, plus dâun quart dâentrĂ©e.
Deux novillos et quatre erales de Chamaco. Le sixiÚme (eral) « Poleteron » de 460 kilos, castaño, n° 24 a été gracié.
Eloy Hilario : une oreille aprÚs avis et blessure ; le toro a été tué par le sobresaliente Victor Manuel Rodado (palmas)
Eloy Sanchez : une oreille aprĂšs deux avis et une oreille aprĂšs avis ;
German Vidal « El Melli » : une oreille aprÚs avis et deux oreilles et la queue symbolique.
Eloy Hillario a Ă©tĂ© transportĂ© Ă lâhĂŽpital de Sanlucar pour des examens approfondis. Il a Ă©tĂ© pris au cours de la faena effectuĂ© Ă son second toro. Il aurait aux derniĂšres nouvelles de nombreuses contusions sans gravitĂ©.
Eloy Hilario brinda son premier toro Ă Emilio de Justo qui assistait Ă la novillada dans les gradins.
CâĂ©tait une rĂ©union de famille Ă laquelle Ă©taient conviĂ©s les sanluqueños. Ils ont rĂ©pondu nombreux, plus dâun millier, pour soutenir les deux espoirs locaux Eloy Hilario et surtout « El Melli » issu dâune dynastie de toreros de plata trĂšs aimĂ©e dans la citĂ© du Guadalquivir, nouvelle promesse locale. Le jeune valencien Eloy Sanchez Ă©tait lĂ en terre Ă©trangĂšre : il dĂ©fendit sa catĂ©gorie crĂąnement.
Surprenants, les novillos de Chamaco dâabord pour leur prĂ©sentation : leur trapio et leur poids qui frĂŽlait parfois les cinq cents kilos. On nâĂ©tait donc pas lĂ pour sâamuser dâautant que leur jeu fut empreint de sĂ©rieux. Ils demandaient beaucoup, mĂȘme si ils se laissĂšrent faire pour la plupart, et semĂšrent la pagaille dans les cuadrillas Ă plusieurs reprises. Le sixiĂšme rĂ©pĂ©tait sans miĂšvrerie et transmis ses qualitĂ©s au public qui demanda et obtint sa grĂące aprĂšs accord du ganadero bien quâil ne fut pas piquĂ©. Bien aussi, le premier et le quatriĂšme nobles avec de la transmission. Un ton en dessous les autres. Le cinquiĂšme dangereux. Tous ont fait preuve de mobilitĂ© et sont morts bouches fermĂ©es.
Courageux, Eloy Hilario, voilĂ un jeune homme qui a la vocation et qui, malgrĂ© toutes les vicissitudes du monde du toro, sâarrime avec courage. Câest un torero complet, bon Ă la cape brillant dans le tiers de banderilles posĂ©es de maniĂšre classique, dans les cornes, et qui Ă la muleta bien quâencore vert imposa sa loi Ă deux tĂos impressionnants. Le bagage du jeune homme est limitĂ© : nous nâĂ©tions hier quâĂ sa troisiĂšme novillada piquĂ©e. MalgrĂ© cela, il ne perdit jamais les papiers et sâimposa dans des sĂ©ries courtes et volontaires qui eurent de lâĂ©cho. Il tua son premier adversaire dâun estoconazo au troisiĂšme voyage. Il se fit prendre par son second toro, excellent exemplaire de Chamaco, en sortant dâune circulaire inversĂ©e. Elle ne sâimposait pas mais sans doute Eloy Ă©tait-il enivrĂ© du parfum du succĂšs Ă portĂ©e de main⊠Inattention ? manque de concentration ? Il se fit prendre sĂšchement sans que la corne ne pĂ©nĂštre. Otra vez sera⊠Eloy !
Emouvant, le trĂšs jeune Eloy Sanchez qui ne sâen laissa pas compter malgrĂ© le lot imposant et dĂ©sagrĂ©able quâil eut en partage. Sa dĂ©cision et ses bonnes maniĂšres impressionnĂšrent un public bon enfant. Câest un trĂšs jeune homme finalement bien valencien dans ses maniĂšres multipliant les largas de rodillas, les desplantes et avec dĂ©jĂ un bagage qui lui permit de se tirer de situations souvent risquĂ©es. Il tua de deux entiĂšres mais Ă©choua au descabello.
ĂlĂ©gant, German Vidal « El Melli » a confirmĂ© de belle maniĂšre le bien que lâon pensait de lui. Il a une rĂ©elle classe qui fait la diffĂ©rence. Il torĂ©e avec temple et Ă©lĂ©gance faisant de sa grande taille un avantage. Il a un concept du toreo typiquement andalou et sâinscrit ainsi dans la tradition locale. On a vu que dans quelques situations difficiles, il ne sâĂ©chappe pas non plus et quâil a du recours lui aussi car il ne fut rĂ©ellement jamais en difficultĂ©. Il sut gĂ©rer parfaitement lâindulto du sixiĂšme toro qui ne mollit jamais dans ses charges. Il vit les qualitĂ©s dâemblĂ©e et sut faire monter la mayonnaise comme il se doit. Melli enchaĂźna les circulaires inversĂ©es par le bas, lâanimal suivant le leurre avec vivacitĂ©. Il continua Ă genoux pour une sĂ©rie qui emballa les gradins et il obtint la vie sauve de « Poleteron ». Sortie dâapothĂ©ose par la puerta grande du nouvel hĂ©ros du « Pino ».
Pierre Vidal
photos J.F. et R.S.
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