Puerto Santa María lundi 1ère classe pratique, plus d’un tiers d’arène.
Bétail de Torrestrella, vuelta du second.
Sergio Marchante (Miguelin) ovation, Gonzalo Capdevilla (La Gallosina) 2oreilles et la queue, El Cumbreño (San Fernando) ovation, Jarocho (Salamanque) oreille, Carlos Hernández (La Gallosina) vuelta, Felipe Villanueva (La Gallosina) palmas
L’Association Bellegarde Passions et Traditions déplore la mort au campo d’un novillo de la ganaderia La Paluna, sélectionné par les membres de l’association pour le Trophée Sébastien Castella du 28 août.
Vincent Fare, l’éleveur, ne pouvant subvenir à son remplacement, il a été décidé que seraient combattus ce 28 août deux novillos de La Paluna et deux novillos de Rafael Durand
. Ainsi, cet évènement regrettable permettra néanmoins d’offrir au public un intérêt supplémentaire à la course du 28 août avec un mano a mano de ganaderos.
Nous adressons de meilleurs sentiments à Vincent Fare pour cette perte et nos remerciements à Rafael Durand pour avoir rapidement mis à disposition deux de ses meilleurs novillos.
A l’entrée de Medina Sidonia, balayé par le vent violent de la sierra, sur une terre désormais coupée par l’autoroute et dominée par les éoliennes qui la surplombent, ces moulins à vent Don Quichotesques, se trouve la finca de Cebada Gago. Cebada Gago c’est un nom bien connu des aficionados français, notamment des aficionados toristas. Ce sont désormais deux frères qui mènent la ganadéria éloignée ces derniers mois, Covid oblige, des ruedos français ou espagnols malgré une récente sortie à Cienfuegos qui a fait parler d’elle en bien pour les amateurs de toro-toro. C’est dans ce contexte que nous avons rencontré Salvador, -Santi-, fils de Don José qui a mené longtemps le lieu, une des frères Cebada Gago désormais à la tête de cette entreprise difficile:
-Comment cela se passe pour l’élevage en ce moment ?
-Nous avons passé une année entière sans lidier: Les toros, hélas, n’ont pas été vus dans l’arène. Tout cela à cause de la pandémie. Mais nous avons fait toréer quelques toros ici, ici à la maison, ceux qui nous semblaient les meilleurs et nous avons sorti parmi eux quelques bons sementals.
-C’est un moment très compliqués pour les ganaderos ?
– Ce qui est compliqué c’est de faire combattre. Cela finit par se répercuter sur la sélection. Le but pour nous ce n’est pas de produire de la viande, notre but final c’est la plaza et si tu ne vois pas le résultat de la sélection dans l’arène c’est difficile de la faire.
-En France il y avait des « touches » pour l’élevage ?
-Nous devions aller à Vic-Fézensac pour une précédente édition qui a été suspendue en raison de la pandémie. L’année précédente c’était prévu aussi mais cela ne s’est pas fait. Donc nous n’avons pas lidié de corridas de toros en France depuis plusieurs années.
-Cristobal Reyes est venu ici plusieurs fois pour préparer son alternative. Il a tué plusieurs toros à puerta cerrada. Quels sont les toreros qui viennent à la ganaderia ?
-Nous avons vu Pacheco, Manuel Escribano, les frères Jimenez. Tous les toreros qui combattent habituellement nos corridas de toros. Il y a eu des toros excellents et c’est bien dommage, comme je te le disais, qu’ils n’aient pas été vus dans une arène. Il y a eu des toros vraiment spectaculaires et, de ceux-là, nous avons gardé plusieurs sementals excellents : deux sensationnels et deux autres qui vont apporter beaucoup à la ganaderia.
-Quel type de toros recherche-t-on ici ? Un toro pour les « toristas » ?
-Non, je veux un toro bravo. Un toro qui bouge. Parfois il y a des toros compliqués dans les toros bravos. Mais nous voulons un toro qui à la muleta se déplace, à qui l’on puisse couper les oreilles en raison de sa transmission et son importance. Mais en ce moment nous devons en envoyer beaucoup à l’abattoir en raison de la pandémie. Nous avons une une camada de toros de 4 ans mais aussi de 5 ans pour l’année qui vient. Une camada importante…
-Combien de corridas préparez-vous pour l’an prochain ?
-Quatre ou cinq corridas car je n’en veux pas plus. Je crois qu’un nombre trop important ça n’est pas une bonne chose on ne peut pas véritablement contrôler les choses (te vas de la mano). Nous avons aussi quatre ou cinq novilladas piquées ou six peut-être. Je crois que pour l’avenir les choses s’arrangent malgré tout. Il y a quelques corridas qui se montent cette année et nous avons vendu les nôtres. En France nous n’en avons placé aucune. C’est une tristesse pour nous : car notre toro plait à l’aficionado français et cette année nous n’aurons pas été présents. Hélas !
Itw Pierre Vidal
PS Une pensée ici pour Don José Cebada Gago qui a mené l’élevage pendant 50 ans; figure bien connue et appréciée des aficionados français.