
Mois : novembre 2021 Page 5 sur 11

Programme
Jeudi 25 novembre : lâespace Pablo Romero
Jeudi Des Artistes 19h30
« Le jeudi souvenir de Nimeño »
Philippe Béranger, Patrice Bornand et Mateo
Campos lui rendront hommage
Exposition, lectures, guitare
Entrée libre Tapas y Vinos en vente
Samedi 27 novembre : Coordination des Clubs
Taurins de NĂźmes et du Gard
Café Toro 9h30 :
« Sâentrainer au temps de Nimeño »
Intervenants Stéphane Fernandez Meca, Denis
Loré et le Centre Français de Tauromachie
12h – 13h Toreo de salon parvis des arĂšnes
13 h Repas convivial au siĂšge
Entrée libre
Dimanche 28 novembre : ArĂšnes de Caissargues
11h : « Tienta du souvenir »
Stéphane Fernandez Méca, Denis Loré et les
élÚves du Centre Français de Tauromachie
2 becerros de PagĂšs Mailhan et de Barcelo
2 vaches camarguaises de Blatiere
Apéritif tapas en piste.
Entrée libre
La FSTF et la pique « française »
Dans un total souci de transparence et respectueuse des rĂšgles, la FSTF est amenĂ©e Ă prĂ©ciser les rĂ©ponses apportĂ©es lorsque l’UVTF l’a consultĂ©e au sujet de la modification du rĂšglement taurin municipal français :la FSTF a donnĂ© un avis favorable au choix d’une pique efficace et moins traumatisante telle qu’elle Ă©tait prĂ©sentĂ©e,elle a saluĂ© l’identification du montage rĂšglementaire de la pique par un trait de peinture blanche, initiative que la FSTF proposait depuis plus de 10 ans.
Mais aussi elle a demandé que la pique retenue soit définie par ses cotes et caractéristiques figées dans le rÚglement,
Elle a demandĂ© que l’appellation « pique Bonijol » soit modifiĂ©e; Elle a rappelĂ© en effet la nĂ©cessitĂ© que le type de pique dĂ©fini par le rĂšglement permette sa fabrication par tout entrepreneur qui le souhaiterait afin de respecter le droit Ă la libre concurrence,
Elle a demandĂ© que les piques une fois montĂ©es et contrĂŽlĂ©es soient stockĂ©es sur un ratelier situĂ© dans le couloir jouxtant la piste, Ă la vue du public et placĂ© sous l’autoritĂ© du dĂ©lĂ©guĂ© aux piques.
Par ailleurs, la FSTF a prĂ©cisĂ© ses attentes vis Ă vis du principe d’expĂ©rimentations rendues possibles par la nouvelle rĂ©daction . Pour elle tout essai doit ĂȘtre encadrĂ© par un protocole d’expĂ©rimentation Ă©crit et opposable dĂ©finissant son dĂ©roulement, la consultation des parties prenantes et son Ă©valuation
.Elle attend aussi que toute expĂ©rimentation rĂ©alisĂ©e lors d’un spectacle en public soit annoncĂ©e Ă l’avance. Bien entendu toute initiative de changements en ces matiĂšres ne peut se faire sans le partenariat et l’expertise des vĂ©tĂ©rinaires taurins de l’AVTF, ni sans avoir recueilli l’avis des professionnels, matadors et picadors ainsi que des aficionados.
Une derniĂšre remarque importante, lĂ©gitime et de bon sens Ă©viterait toute ambiguĂŻtĂ© : La FSTF demande que le RĂšglement Taurin Municipal Français soit publiĂ© sur le site de l’UVTF dans sa derniĂšre rĂ©daction votĂ©e, ce qui n’est pas le cas actuellement. Or la publication est un Ă©lĂ©ment de forme essentiel qui contribue Ă rendre un texte juridiquement opposable.
Communiqué de la FSTF novembre 2021
Dans un communiquĂ© Simon Casas et Antonio Ferrera ont dĂ©cidĂ© de mettre une terme Ă leurs relations professionnelles. Beaucoup de paroles agrĂ©ables autour de cette sĂ©paration : le torero comme l’ex-apoderado assurant que leur intĂ©rĂȘt “pour la tauromachie, l’art et l’histoire” seraient toujours aussi fort et que dans ce sens “les contacts demeureraient comme les collaborations”.

En raison de lâaggravation de la situation sanitaire dans les Landes et des nouvelles directives prĂ©fectorales nous sommes contraints dâannuler le week-end taurin qui Ă©tait prĂ©vu les 27 et 28 novembre 2021.
Course landaise le 27 novembre
Fiesta Campera le 28 novembre
Communiqué
Le tribunal correctionnel de Bayonne vient de rendre sont jugement dans l’affaire de La SPA – SociĂ©tĂ© Protectrice des Animaux : Relaxe de tous les prĂ©venus : Alain Lartigue, Jean -Baptiste Jalabert et Jean-RenĂ© Etchegarray ( Maire de Bayonne). La SPA est ainsi dĂ©boutĂ©e une nouvelle fois. Le tribunal a notamment argumentĂ© sa dĂ©cision en expliquant “l’Ă©vidence Ă Bayonne de la vivacitĂ© de la tradition tauromachique et la frĂ©quentation des arĂšnes lors des courses de taureaux”. Les notions de tradition et d’exception culturelle en sortent renforcĂ©es !
Histoire de piques.
Si on voit le verre Ă moitiĂ© plein, la polĂ©mique suscitĂ©e par le courrier envoyĂ© par lâUVTF Ă Philippe Heyral confirme lâintĂ©rĂȘt que lâAficion française porte au tercio de piques.
Si on voit le verre Ă moitiĂ© vide, cela confirme la capacitĂ© du monde taurin Ă rendre compliquĂ©es les choses et Ă souvent mettre en Ćuvre des solutions qui nâont aucun lien avec les problĂšmes rencontrĂ©s.
Evacuons dâabord la concurrence qui existe entre les deux cuadras françaises. On a la chance dâavoir en France deux empresas de caballos qui tiennent la route. Lâune et lâautre ont des qualitĂ©s mais aussi des dĂ©fauts. Globalement elles concourent Ă la qualitĂ© des tercios de varas dans les arĂšnes françaises. Les deux chefs dâentreprise qui les dirigent ne partiront pas ensemble en vacances aux Seychelles mais câest leur problĂšme et pas le nĂŽtre. LâAficion a besoin dâune prestation qui permet dâassurer, en sĂ©curitĂ© pour les diffĂ©rents acteurs qui interviennent dans les arĂšnes, que les tercios de piques remplissent leur fonction et rĂ©pondent aux attentes des spectateurs.
En retour, les organisateurs sont en devoir de rĂ©tribuer les cuadras pour quâelles puissent assurer Ă©quilibre financier et investissements nĂ©cessaires. Câest un autre sujet, certes, mais il mĂ©rite aussi dâĂȘtre dĂ©battu.
En tout cas, la prĂ©sence de deux cuadras est nĂ©cessaire si on veut Ă©viter les consĂ©quences toujours nĂ©fastes dâune situation monopolistique ou le retour en France des cuadras espagnoles.
Le sujet qui fĂąche (ou attise un feu qui couve depuis longtemps), câest le modĂšle de piques.
On sait que le modĂšle espagnol de piques prĂ©sente un dĂ©faut. Cette puya a une sorte de bourrelet qui en rend plus difficile la pĂ©nĂ©tration dans le cuir du toro. Les piqueros avaient trouvĂ© deux parades, le pompage et le montage Ă lâenvers. Pratiques qui sont condamnables au vu des dĂ©gĂąts quâelles peuvent provoquer ;
Nos deux empresas de caballos ont réfléchi et imaginé chacun un modÚle de piques. Comme ils connaissent leur métier et ont un certain sens pratique, ils ont conçu chacun leur modÚle.
Si on les regarde de maniÚre macroscopique, elles sont trÚs semblables. Tronconiques, sans bourrelet, il est évident que leur forme facilite la pénétration.
Bonijol a rajoutĂ© un « poka-yokĂ© » (dĂ©trompeur en japonais) qui permet de vĂ©rifier si la pique est montĂ©e Ă lâendroit. LâidĂ©e est bonne, mĂ©rite dâĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©e mĂȘme si la pique rentrant mieux, les picadors vont bien finir, espĂ©rons le, par comprendre que cela ne sert Ă rien de monter la pique française Ă lâenvers.
Si on regarde les deux puyas de maniÚre plus microscopique , elles diffÚrent dans le choix des matériaux que ce soit pour la partie tronconique ou bien la partie coupante.
Si on a un peu de rigueur, deux hypothĂšses sâoffrent Ă nous.
Soit elles ont le mĂȘme niveau dâefficacitĂ© et lâune et lâautre peuvent ĂȘtre utilisĂ©es en laissant les cuadras et les organisateurs libres de choisir.
Soit leur efficacité est de façon réelle et significative et on peut imposer un modÚle.
Mais pour cela, il faut un peu de cette rigueur qui manque tant au monde des toros.
Aujourdâhui chaque cuadra, et leurs fans clubs respectifs, affirme que la sienne est la meilleure. LâUVTF, que lâon sait pourtant avare de dĂ©cisions tranchĂ©es, a dĂ©cidĂ© dâimposer un modĂšle.
Et câest lĂ que le bĂąt blesse ou que la mĂ©thode est discutable mĂȘme contreproductive.
Sur quels critĂšres sâest fait le choix ? Quel est lâavis des professionnels concernĂ©s (toreros, ganaderos et surtout piqueros) ? Quelles mesures et quels plans dâexpĂ©rience rigoureux font la dĂ©monstration de la plus grande efficacitĂ© de lâune ou de lâautre.
Le mundillo cultive « lâesprit de finesse », mais il est des cas oĂč un peu âdâesprit de gĂ©omĂ©trie » sâavĂšre nĂ©cessaire
Aujourdâhui aucune dĂ©monstration ne mâa convaincu
Jâentends les arguments des deux parties. Je me suis fait une petite opinion mais elle a besoin, au-delĂ des affinitĂ©s de ce je peux avoir avec lâun ou lâautre ,dâĂȘtre Ă©tayĂ©e ou contredite par lâavis des professionnels et un vrai protocole dâessais et un plan dâexpĂ©rience rigoureux. Pour moi, il nây a pas suffisamment de mesures pour choisir un modĂšle ou lâautre sauf Ă le faire au doigt mouillĂ© ou au feeling.
On peut aussi dire que lâon procĂšde par « essais-erreurs » mais au vu du peu de rigueur du monde taurin câest plus que dangereux.
La dĂ©marche qui me semble la plus rigoureuse est de dĂ©finir au prĂ©alable (et câest important) ce quâest une pique efficace. Ensuite on continue lâexpĂ©rimentation avec des relevĂ©s exhaustifs selon le bon vieux modĂšle (qui, quand, quoi, oĂč,âŠ. consĂ©quences) sur une pĂ©riode suffisamment longue pour que cela soit reprĂ©sentatif.
A partir de ces relevés, on pourra en tirer des conclusions.
Il suffit pour cela de dĂ©finir une grille de relevĂ©s et demander Ă un certain nombre dâaficionados de faire les relevĂ©s nĂ©cessaires. Lâanalyse des rĂ©sultats, si on veut ĂȘtre efficace, devra se faire en prĂ©sence des deux cuadras, de professionnels et de vĂ©tĂ©rinaires.
On se rendra peut-ĂȘtre rendre compte, comme lâoncle de Boris Vian, que ce qui est important en matiĂšre de piques, ce nâest pas que la forme, mais que lâendroit oĂč elle est appliquĂ©e a au moins un peu dâimportance.
Ce serait aussi le moment de vĂ©rifier lâimpact de la pique sur le comportement du toro (en complĂ©ment des Ă©tudes existantes) et faire le lien entre le fait que le toro saigne ou pas et son comportement au troisiĂšme tiers.
Jâentends dĂ©jĂ les remarques de certains ; « Câest trop compliquĂ© ». Mais honnĂȘtement, est-il possible de rĂ©soudre un problĂšme compliquĂ© comme celui de la pique et qui dure depuis des annĂ©es par un simple coup de baguette magique.
En résolution de problÚmes ou en amélioration continue, il y a trois écueils à éviter.
Ne pas vouloir poser avec rigueur le problĂšme parce quâon a peur de perdre un pouvoir »
Croire que sa solution est la meilleure et quâil nâest pas nĂ©cessaire de le prouver.
Et, parce quâon a quâun marteau dans sa boĂźte Ă outils, donner une forme de clou Ă tous les problĂšmes.
Je suis peut ĂȘtre un rĂȘveur, mais je ne dois pas ĂȘtre le seul. Et mĂȘme si on nâinjecte que quelques % de rigueur et de transparence dans le fonctionnement du mundillo, ce sera un petit pas pour les aficionados mais un grand pas pour lâAficion.
Thierry Reboul

Le Prix Pierre DaulouĂšde, que dĂ©cerne chaque annĂ©e (sâil y a leu) lâAssociation Française des VĂ©tĂ©rinaires Taurins afin de rĂ©compenser une personne ou une entitĂ© ayant contribuĂ© Ă la mise en valeur du Toro de Lidia, a Ă©tĂ© attribuĂ© pour 2021 Ă Charlotte Yonnet pour son engagement sans faille Ă pĂ©renniser lâencaste familial, et tout particuliĂšrement pour le magnifique encierro lidiĂ© lors de la corrida du dimanche 3 octobre Ă Saint-Martin de Crau.(communiquĂ©)