Mont de Marsan, samedi, 4° corrida des fêtes de la Madeleine : Arène quasi pleine, 30° à l’ombre.

6 toros de la Quinta dont 3 bien dans le type : Bas, légers, gris, peu de cornes mais beaucoup de présence et de classe dans le combat. Les 3 autres moins dans le type, plus grands et plus armés, au jeu plus incertain.  Les 6 applaudis à l’arrastre et salut du Mayoral à la fin de la course.

12 piques dont certaines appuyées et bien données.

Antonio Fererra : Bronca et Silence

Gines Marin : Ovation et une oreille

Angel Tellez : Vuelta et silence

Salut des Banderilleros Raphael Viotti au 2° toro et d’Alberto Zavas au 6°.

Nous ne dirons rien de Ferrera et de sa grande et laide cape verte car nous n’avons pas compris ce qui lui a passé par la tête cet après midi pour avoir si rapidement mis fin à l’existence de son premier toro qui, certes, ne passait pas bien à gauche, mais qui faisait l’avion avec sa corne droite.

A-t-il eu un mauvais présage au cours du combat, lui qui paraissait si décidé au début de sa faena brindée au public, mais faisant quand même passer le toro à la même distance qu’il y a entre Brive et Mont de Marsan ?

Gines Marin a étalé son art léger, son torero gracieux où tout parait couler de source grâce à un sitio immédiatement trouvé, et conservé tout au long de ses deux comparutions, la première malheureusement gâchée par une épée le privant d’une ou deux oreilles.

Tout parait facile avec Gines, les doblones exquis, les redondos interminables, les changements de mains galbés. Ce garçon a tout : Le sitio donc, mais aussi la ceinture et le poignet.

Ayant assisté à sa sortie par la grande porte de Madrid nous attendions beaucoup d’Angel Tellez et nous n’avons pas été déçus. Sa prestation à son premier opposant a été équivalente à celles de Madrid grâce à des séries de naturelles données toujours soit de trois quart face soit de face dans le berceau des cornes. « Asi es torear » dit- on outre Pyrénées.

Le public montois ne s’y est pas trompé qui réclama au torero une vuelta très fêtée après une mise à mort donnée en plusieurs fois.

A son second toro, le sixième de l’après midi donc, les avis furent partagés sur les gradins entre ceux qui pensaient que le toro était intoréable à cause de sa non fixité dans la charge et de son esprit « marcheur », ceux qui pensaient que le métier du torero n’était pas encore assez établi pour bien dominer une telle bête, et ceux qui pensaient que le toro n’avait pas été assez piqué. Les trois opinions sont sans doute vraies. Un beau sujet de « tertulia » en tout cas.

Une série d’épées défectueuses entraina les deux avis et ce fut la cape verte de Ferrera qui vint se mettre sous le mufle du toro avant le descabello libérateur d’un troisième avis qui se profilait.

Photo BC

Ce fut le meilleur acte taurin d’Antonio Ferrera de l’après-midi.  Tout est dans les détails.

EXIR