3eme Festejo des Corridas Generales de Bilbao.
Novillada de José Cruz, 6 novillos pour
Victor Hernandez, rouge et or
Jorge Martinez, Obispo et or.
Mario Navas Bleu Nattier et or.
Il est à noter que Victor Hernandez relève de cornadas reçues quelques jours plus tôt à Almeria.
Toujours aussi peu de monde dans les gradins tricolores de Vista Alegre bien calculés dans leur diversité pour simuler l’occupation des sièges, comme si les 500 personnes présentes en étaient 2000 !
Les novillos ont eu des comportements parfois étranges, tombant presque tous à la sortie de piques pourtant pas assassines, les agenouillements a près de courtes séries de muleta et des vueltas de campana ont rendu le spectacle plein de points de suspension, ce qui ne favorise jamais le suivi, l’atmosphère demeurant frigide. Ainsi s’est on ennuyé pendant les trois premiers novillos .

En effet au premier de Victor Hernandez, 494 kgs sortira seul de la première pique, recevra la seconde avec plus de volonté en poussant fort.
Jorge Martinez lui donnera un quite par veronicas conclu par une bonne demie. Roberto Ortega à la brega ressemble plus que jamais à un torero de Botero, ampleur de la silhouette, déplacements chaloupés, un vrai bonheur.Gordito à souhait.
Le novillo, bravito poursuit les banderilleros aux planches, Salut de Carlos Prieto. Hernandez pratique avec un peu de froideur classique un toreo vertical devant ce novillo qui en fin de faena montre du genio.
Bonne épée. Salut au tiers.
Au quatrième, Victor reçoit le plus gros du lot, 497kgs qui pousse fort au cheval, prend les deux piques reglementaires et sort en faisant une vuelta de campana.
J Martinez au quite , offre trois joiles tafalleras.
A la muleta le jeune blessé cite par statuaires un toro qui ne démarre, dirait -on qu’après réflexion. Petit à petit le toro se livre pour des séries pleines de chic sur la corne gauche , et le publis se réchauffe en demandant la musique. Matias en président prudent attend encore un peu et Nerva se met à résonner. Une petite série sur la corne droite puis retour à gauche où tout va mieux et prend de la valeur. Désarmé sur un coup de tête , curieusement la musique continue à jouer… jadis quand le matador était désarmé la musique s’interrompait immédiatement. Autres temps autres moeurs , cela avait du sens .
Beau final en toreo vertical et manoletinas , 1 avis, ¾ d’épée, une OREILLE.

Jorge Martinez reçoit Agua limpia, 490 kgs par des veroncas templées et suaves, mais le toro handicapé est changé après la première pique.
Le sobrero de 441kgs , negro meano a lui aussi tendance à tomber et reste aux planches.Il a une bonne corne gauche dont Martinez saura profiter, il finit bien à droite après deux molinetes et un ample pecho. L’épée remonte, trois descabellos, avis, SALUT AU TIERS.
Son second, un joli colorado, offensif au cheval répond bien au quite de Navas au centre de la piste et se met à poursuivre le cheval à sa sortie du ruedo.Faena construite vaillamment mais sans arriver à faire briller ni l’un ni l autre, Jorge Martinez fait la moue, s’essouffle , déçu . Epée basse, un AVIS,le toro part en courant l’épée enfoncée jusqu’à la garde et va mourir aux planches.

Alcoholico 491 kgs sort pour Mario Navas. Avant de démontrer quoi que ce soit, au « pif » on a l’impression que les bonnes choses vont venir de lui, du novillero s’entend.
Bon trasteo sur les deux bords, de près, après un brindis au public. Le toro ne vaut pas tripette et Mario va , croit il abréger.
Ce seront 7 pinchazos dont le dernier finira pas avoir raison du bicho.
Vint encin le fort sixième, colorado oscuro à l’œil noir,cornilargo, équipé pour aider le picador dans sa cible, d’une beau morillo.
Brindis à Oscoar Chopera( tous les choperas sont dans le callejon, tribu toujours debout !,le toro trottine et trébuche dès sa sortie de la muleta. Les choses se règlent et s’arrangent grâce à la classe évidente du jeune torero.Ce noville est étrange et relève la tête à hauteur d’homme créant un danger palpable et un vrai moment d’émotion comme on aime et redoute d’en ressentir dans les moments dangereux . Variété, style, courage, sitio, proximité Navas a beaucoup de classe et termine, avec ce drôle de pistolet, par des luquesinas plus que réussies, l’épée jetée loin de lui.
Navas se comporte en novillero, on aime ça.
Grande épée, OREILLE .
V HERNANDEZ :Saluts au tiers et OREILLE
J MRTINEZ : Salut au tiers après avis et Avis et silence.
M NAVAS :Silence . OREILLE.
JF Nevière