La commission extra-municipale dâArles a dĂ©voilĂ© ses laurĂ©ats de la temporada 2022âŠAndrĂ©s Roca Rey triomphateur de la temporada arlĂ©sienneLa commission taurine extra-municipale arlĂ©sienne sâest rĂ©unie la semaine derniĂšre une fois la Feria du Riz terminĂ©e pour voter et dĂ©cerner ses laurĂ©ats de la temporada taurine 2022. Câest le pĂ©ruvien AndrĂ©s Roca Rey qui a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© grand triomphateur aprĂšs avoir coupĂ© quatre oreilles de la corrida de La Quinta lors de la feria de PĂąques. Imparable ce jour-lĂ , AndrĂ©s Roca Rey avait rĂ©alisĂ© une prestation de haut vol qui nâavait pas laissĂ© indiffĂ©rents les aficionados qui avaient rempli les arĂšnes ce jour-lĂ .Un triomphe qui permet Ă©galement Ă la ganaderĂa de La Quinta, reprĂ©sentĂ©e par les frĂšres Conradi, de remporter le prix du meilleur lot lidiĂ© dans les arĂšnes dâArles cette annĂ©e. Pour rappel, cet aprĂšs-midi-lĂ , les 3Ăšme et 6Ăšmes toros avaient Ă©tĂ© honorĂ©s dâun tour de piste posthume. Du cĂŽtĂ© des rejoneadores, câest une nouvelle fois Diego Ventura qui remporte le trophĂ©e de triomphateur. Dans lâescalafĂłn novilleril câest le jeune novillero arlĂ©sien TristĂĄn qui a Ă©tĂ© plĂ©biscitĂ© par les membres de la commission taurine, alors que la famille Gallon a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©e pour avoir lidiĂ© le meilleur novillo de la temporada. Finalement, la prestation dâĂlvaro de la Calle lors de la corrida de competencia ne sera pas passĂ©e inaperçue puisque les membres de la commission taurine ont tenu Ă lui rendre hommage avec un trophĂ©e coup de cĆur. Liste complĂšte des laurĂ©ats : Triomphateur : AndrĂ©s Roca Rey ![]() Meilleur lot de toros : La Quinta ![]() Rejoneador triomphateur : Diego Ventura Meilleur novillero : TristĂĄn Meilleur novillo : Gallon Meilleur becerrista : Fabien Castellani ![]() Meilleur lot de becerros : Pages-Mailhan TrophĂ©e coup de cĆur : Ălvaro de la Calle (CommuniquĂ©) |
Mois : septembre 2022 Page 5 sur 14
Voici donc la proposition de loi en intĂ©gralitĂ© de Caron. La plupart des paragraphes (sinon tous) montre une mĂ©connaissance totale de la Tauromachie et particuliĂšrement de la Corrida. Que cela Ă©difie tous les sceptiques oui c’est possible! Et si nous ne faisons rien l’interdiction totale de la corrida en France deviendra donc une rĂ©alitĂ© Ă trĂšs court terme. Il faut donc se mobiliser rapidement et fortement et intervenir auprĂšs de vos Ă©lus
(PPL signĂ©e par LFI : 74 – Ă©colo-Nupes :19 – RĂ©publicains : 1 – LibertĂ©,IndĂ©pendants,outremer : 1)

ASSEMBLĂE NATIONALE – CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 – SEIZIĂME LĂGISLATURE
EnregistrĂ© Ă la PrĂ©sidence de lâAssemblĂ©e nationale le 20 septembre 2022.
PROPOSITION DE LOI
visant Ă lâabolition de la corrida
(RenvoyĂ©e Ă la commission des lois constitutionnelles, de la lĂ©gislation et de lâadministration gĂ©nĂ©rale de la RĂ©publique, Ă dĂ©faut de constitution dâune commission spĂ©ciale dans les dĂ©lais prĂ©vus par les articles 30 et 31 du RĂšglement.),
présentée par Mesdames et Messieurs
Aymeric CARON, Anne STAMBACHâTERRENOIR, Bastien LACHAUD, NadĂšge ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, SĂ©golĂšne AMIOT, Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Christine ARRIGHI, ClĂ©mentine AUTAIN, Julien BAYOU, Lisa BELLUCO, Karim BEN CHEIKH, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Manuel BOMPARD, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Guy BRICOUT, Sylvain CARRIĂRE, Cyrielle CHATELAIN, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Ăric COQUEREL, Alexis CORBIĂRE, JeanâFrançois COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, SĂ©bastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Emmanuel FERNANDES, Sylvie FERRER, Caroline FIAT, Charles FOURNIER, Perceval GAILLARD, Marie-Charlotte GARIN, Raquel GARRIDO, ClĂ©mence GUETTĂ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Hubert JULIENâLAFERRIĂRE, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Julie LAERNOES, Maxime LAISNEY, Arnaud LE GALL, Antoine LĂAUMENT, Ălise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, JĂ©rĂŽme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Benjamin LUCAS, Ălisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, FrĂ©dĂ©ric MATHIEU, Damien MAUDET, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, JeanâPhilippe NILOR, DaniĂšle OBONO, Nathalie OZIOL, Mathilde PANOT, Francesca PASQUINI, SĂ©bastien PEYTAVIE, François PIQUEMAL, Marie POCHON, Thomas PORTES, LoĂŻc PRUDâHOMME, Adrien QUATENNENS, JeanâHugues RATENON, Jean-Claude RAUX, Sandra REGOL, SĂ©bastien ROME, Sandrine ROUSSEAU, François RUFFIN, AurĂ©lien SAINTOUL, Michel SALA, Eva SAS, Sabrina SEBAIHI, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Sophie TAILLĂâPOLIAN, BĂ©nĂ©dicte TAURINE, AndrĂ©e TAURINYA, Matthias TAVEL, Nicolas THIERRY, AurĂ©lie TROUVĂ, Paul VANNIER, LĂ©o WALTER,
députés.
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EXPOSĂ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
« Sentir le sable
Sous ma tĂȘte, câest fou comme ça peut faire du bien
Jâai priĂ© pour que tout sâarrĂȘte
Andalousie, je me souviens
Je les entends rire comme je rĂąle et je les vois
Danser comme je succombe
Je pensais pas quâon puisse autant
Sâamuser autour dâune tombeEstâce que ce monde est sĂ©rieux ? »
Francis Cabrel, La corrida, 1994
Mesdames, Messieurs,
« La corrida davantage quâun spectacle est un art » estimaient en 2019 quarante personnalitĂ©s françaises du monde de la culture, inquiĂštes de lâinterdiction possible des corridas aux moins de 18 ans. Lâargument est bien connu : lâarĂšne serait un théùtre mettant en scĂšne une lutte mĂ©taphorique, celle de la vie contre la mort.
La corrida, un art ? Ceux qui lâaffirment se fourvoient : il sâagit en rĂ©alitĂ© dâun acte sanglant, dont la finalitĂ© est la mort de taureaux prĂ©alablement torturĂ©s en public. A contrario, parmi les Ćuvres dâart, on compte la chanson de Francis Cabrel qui dĂ©crit lâincomprĂ©hension, la lutte et les souffrances dâun taureau qui vit ses derniers instants dans lâarĂšne. « Je ne pensais pas quâon puisse autant sâamuser autour dâune tombe », sâĂ©tonneâtâil avant dâexpirer.
DâaprĂšs lâarticle 521â1 du code pĂ©nal, les sĂ©vices graves ou les actes de cruautĂ© envers un animal domestique, ou apprivoisĂ©, ou tenu en captivitĂ©, sâils entraĂźnent la mort de lâanimal, sont punis de cinq ans dâemprisonnement et de 75 000 euros dâamende. Qui oserait soutenir que les traitements infligĂ©s Ă un taureau pendant une corrida nâentrent pas dans cette catĂ©gorie ?
*
Une corrida dure deux heures. Elle comprend six combats de vingt minutes chacun, opposant un taureau à trois matadors. Chacun des combats se déroule en trois phases appelées « tercios »
Le premier tercio est celui des picadors, qui manient des piques destinĂ©es Ă sectionner ou cisailler les muscles releveurs de la tĂȘte du taureau. Lâanimal souffre, Ă©videmment, mais commence aussi Ă perdre tous ses repĂšres, ce qui le rend dâautant plus vulnĂ©rable.
Le deuxiÚme tercio est celui des banderillos, qui manient des bùtons terminés par un harpon de 4 cm de long. Plantés dans la masse musculaire proéminente située à la base du cou du taureau, ils déclenchent des hémorragies internes accrues par les déplacements brusques et saccadés du taureau, stimulé par le jeu de cape du torero. Les nerfs sont eux aussi atteints, portant la douleur à son paroxysme.
Le troisiĂšme tercio est celui de la mise Ă mort qui commence par lâestocade, au cours de laquelle lâĂ©pĂ©e est plongĂ©e au niveau du sommet de lâomoplate droite pour atteindre la cage thoracique.
AprĂšs lâestocade, le coup de grĂące est donnĂ© par un poignard Ă lame courte et large, plantĂ© entre la base du crĂąne et le dĂ©but de la colonne vertĂ©brale pour dĂ©truire le cervelet et le dĂ©but de la moelle Ă©piniĂšre. Le temps imparti au torero (ou « matador ») pour tuer le taureau est dâun quart dâheure. Sâil ne rĂ©ussit pas Ă lâachever dans ce dĂ©lai, lâanimal est conduit au toril oĂč il est abattu. En trophĂ©es, le torero recevra les oreilles coupĂ©es, voire la queue du taureau massacrĂ©.
Tout cela relĂšveâtâil de lâart ou de la torture ?
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Lâordre national des vĂ©tĂ©rinaires a tranchĂ©. En 2016 il affirmait : « Dans les spectacles taurins sanglants, la douleur infligĂ©e aux animaux nâest pas contestĂ©e. Dans la pratique de la corrida, câest prĂ©cisĂ©ment cette douleur qui augmente les rĂ©actions dĂ©fensives des animaux, leur stress psychologique et physique et donc leur agressivitĂ©. Elle conditionne ainsi le succĂšs du spectacle. La courte durĂ©e du spectacle (20 minutes) et la sĂ©lection dâanimaux agressifs et gĂ©nĂ©tiquement prĂ©disposĂ©s Ă combattre paraissent une attĂ©nuation peu significative de lâintensitĂ© des souffrances physiques forcĂ©ment ressenties par les animaux.
Les spectacles taurins sanglants, entraĂźnant, par des plaies profondes sciemment provoquĂ©es, des souffrances animales fonciĂšrement Ă©vitables et conduisant Ă la mise Ă mort dâanimaux tenus dans un espace clos et sans possibilitĂ© de fuite, dans le seul but dâun divertissement, ne sont aucunement compatibles avec le respect du bienâĂȘtre animal ».
La lĂ©gislation française suit logiquement lâavis de lâordre des vĂ©tĂ©rinaires : en vertu de lâarticle 521â1 du code pĂ©nal, la corrida est interdite dans notre pays.
*
Plusieurs dĂ©partements français bĂ©nĂ©ficient pourtant encore aujourdâhui dâune exception Ă la loi, au nom dâune « tradition locale ininterrompue ». Dans le Gard, les PyrĂ©nĂ©es Atlantiques ou les Bouches du RhĂŽne est donc admis ce qui est considĂ©rĂ© comme une barbarie rĂ©prĂ©hensible dans la Sarthe ou dans les Vosges. Dans les dĂ©partements dits « taurins », lâacte de cruautĂ© sur les taureaux nâest pas niĂ©, il nâest simplement pas condamnĂ©.
La justification dâun tel dispositif au nom dâune « tradition locale ininterrompue » est factice. La corrida nâest en rien une tradition française, mais espagnole. Elle nâest arrivĂ©e en France quâen 1853, pour faire plaisir Ă EugĂ©nie de Montijo, lâĂ©pouse andalouse de NapolĂ©on III. Et elle nâa dâailleurs bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune exception aux peines prĂ©vues pour les actes de cruautĂ© quâen 1951. De plus, cette corrida espagnole ne peut se prĂ©valoir dâappartenir au patrimoine culturel immatĂ©riel de la France, ce quâa confirmĂ© le Conseil dâĂtat en 2016, appuyant la dĂ©cision de la cour administrative de Paris prise un an plus tĂŽt.
Par ailleurs, ce « spectacle » qui bĂ©nĂ©ficie de fonds europĂ©ens, par le biais de la Politique agricole commune (PAC), et de subventions locales, soulĂšve lâopposition et lâindignation dâune majoritĂ© de Français et Françaises. DâaprĂšs un sondage Ifop de fĂ©vrier 2022, 87 % des Français et Françaises se dĂ©clarent favorables Ă ce que tout acte de cruautĂ© volontaire ayant entraĂźnĂ© la mort dâun animal soit puni, sans exception pour les corridas. En 2017, un autre sondage Ifop avait montrĂ© que 75 % des habitants et habitantes des dĂ©partements oĂč sont autorisĂ©es les corridas sont opposĂ©s aux corridas avec pique, banderille et mise Ă mort.
Le Chili, lâArgentine, Cuba et lâUruguay ont fait le choix dâinterdire les corridas. En Europe, le Danemark, lâItalie et le RoyaumeâUni ont formellement interdit cette pratique, tout comme la Catalogne. Les Français et Françaises expriment trĂšs fortement le souhait que notre pays suive lâexemple. En tant quâĂ©lu.e.s de la Nation, il nous revient dâagir dans lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, en tenant compte de lâattente sociĂ©tale. Nous avons le devoir de suivre le sens de lâHistoire et dâabolir les corridas. Cette proposition de loi vise donc Ă interdire les corridas, sans affecter les autres activitĂ©s taurines.
En affirmant solennellement que la torture et la mort dâun animal ne peuvent lĂ©galement constituer un divertissement digne de lâĂ©thique contemporaine, nous ferons un pas historique en faveur des droits des animaux et par lĂ âmĂȘme en faveur de notre humanitĂ©.
Lâarticle unique prĂ©voit lâabolition de la corrida sur tout le territoire français.
proposition de loi
Article unique
Le titre II du livre V du code pénal est ainsi modifié :
1° Au onziĂšme alinĂ©a de lâarticle 521â1, les mots : « aux courses de taureaux lorsquâune tradition locale ininterrompue peut ĂȘtre invoquĂ©e. Elles ne sont pas non plus applicables » sont supprimĂ©s ;
2° Au second alinĂ©a de lâarticle 522â1, les mots : « aux courses de taureaux lorsquâune tradition locale ininterrompue peut ĂȘtre invoquĂ©e. Il nâest pas non plus applicable » sont supprimĂ©s.
Plaza de toros de La Ribera de Logroño. QuatriÚme de la Feria de San Mateo. Lleno.
Toros de NĂșñez del Cuvillo, Un sobrero de Juan Pedro Domecq (4Âș).
âą MORANTE DE LA PUEBLA, silence et oreille
âą DIEGO URDIALES, ovation et deux oreilles

âą ROCA REY, silence et deux oreilles
ArÚnes de La Glorieta (Salamanque) . SixiÚme et derniere de la Feria de la Vega . Entrée aux deux tiers. Toros des Héritiers Sånchez et Sånchez.
âą PABLO HERMOSO DE MENDOZA, silence et silence.

âą LEA VICENS, applaudissements et applaudissements.
âą GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA , oreille et deux oreilles.

Lâobstination dâAymeric Caron et de ceux qui le soutiennent est fondĂ©e sur le mĂ©pris de la ruralitĂ© et des peuples du sud de la France dĂ©jĂ durement confrontĂ©s Ă la dĂ©sertification et ponctuellement Ă la sĂ©cheresse. Il ne s’agit ni plus ni moins que dâun racisme social Ă©manation dâune Ă©lite parisienne dans un pays excessivement centralisĂ© qui dĂ©tourne ainsi le souffle rĂ©publicain de ses principes sacrĂ©s : libertĂ©, Ă©galitĂ©, fraternitĂ©.
Le triste et mĂ©diocre bateleur, recyclĂ© Ă lâAssemblĂ©e nationale faute de mieux, sait trĂšs bien que la corrida est dĂ©sormais universelle non seulement dans son principe mais aussi trĂšs prosaĂŻquement dans sa diffusion. En effet il y a tous les jours âou presque- une corrida tĂ©lĂ©visĂ©e soit par une chaĂźne autonome espagnole (ou portugaise ou mĂȘme mexicaine), soit une chaĂźne nationale. Ainsi hier des milliers dâaficionados français ont pu voir lâexcellente corrida de Bargas oĂč se sont illustrĂ©s Francisco Espada et Fernando Robleño, tĂ©lĂ©visĂ©e par Castilla Mancha Media (qui fait un boulot remarquable). Il faut y ajouter la tĂ©lĂ©vision par pĂ©age (Movistar) qui a connu un succĂšs foudroyant en France selon ses promoteurs et qui vient de voir naĂźtre un concurrent Ligatoros trĂšs dynamique.
Lâattitude de Caron et de ses affidĂ©s est donc dâune mauvaise foi totale car personne ne pourra avec les technologies nouvelles interdire aux tĂ©lĂ©spectateurs abonnĂ©s ou tout simplement possĂ©dant un fil HDMI de regarder tranquillement dans leurs fauteuils des corridas. Comme le foot et le rugby ou encore la musique et la chasse. A part faire des descentes de polices Ă domicile…. Pas plus quâon ne pourra interdire au public français dâaller aux arĂšnes espagnoles. Si elles sont proches de la frontiĂšre comme par exemple Saint-SĂ©bastien de Bayonne, il ne faudra que quelques minutes. Quel sens dâailleurs a le mot frontiĂšre Ă lâheure de la construction europĂ©enne ? Peut-on censurer une pratique dâun cĂŽtĂ© d’une ligne et lâautoriser de lâautre ? Ce serait une rĂ©gression rĂ©actionnaire et hypocrite qui irait Ă lâencontre de tous les principes que lâon met en avant en ces temps de crise. Ainsi on reviendrait au temps du franquisme oĂč nos voisins espagnols devaient franchir la frontiĂšre pour voir les films censurĂ©s par le dictateur…
Pour autant faut-il prendre la dĂ©marche de Caron Ă la lĂ©gĂšre ? Non ! Trop dâaficionados, ils nous lâont dit, sont dans le dĂ©ni : « ça nâarrivera jamais, tu es trop pessimiste »⊠Et bien si ! câest possible : dans un moment de difficultĂ©s majeures, il peut faute de mieux yâavoir des accords sur des questions subalternes, car ça en est une au regard de la guerre, des menaces climatiques, des violences urbaines, du chĂŽmage, de la pauvretĂ©, etc. Caron et ses sbires malgrĂ© leurs cris dâorfraies peuvent mĂȘler leurs voix au Rassemblement National (ils lâont dĂ©jĂ fait) et il pourrait se trouver quelques Ă©garĂ©s pour les rejoindre.
Il faut donc se rĂ©jouir des rĂ©actions des aficionados qui prennent conscience du danger et qui montent. Elles viennent dâabord de la jeunesse du sud en premiĂšre ligne dans ce combat dĂ©cisif et il faut s’en fĂ©liciter. Comme il faut applaudir Ă ces premiĂšres manifestations qui ont eu lieu Ă Dax, Arles et NĂźmes. N’oublions pas ce qui est dĂ©sormais la devise de notre Ă©tendard: « Nous sommes plus que jamais debout, tĂȘte haute, fiers et passionnĂ©s ! »
Pierre Vidal

Honrubia (Cuenca) â Toros de Joao Dias Coutinho.
Serafin MarĂn, oreille et 2 oreilles;
Javier Orozco, 2 oreilles et vuelta al ruedo;
José David Cadavid, silence et deux oreilles.
Yunquera de Henares (Guadalajara)

Toros de El Pilar.
SĂĄnchez Vara, deux oreilles et deux oreilles;
EsaĂș FernĂĄndez, deux oreilles et silence;
Maxime Solera, deux oreilles et oreille.
NOVILLADAS
Mejorada del Campo (Madrid).
Novillos de Adolfo MartĂn et de NĂșñez de Tarifa (6Âș). Un sobrero de RocĂo de la CĂĄmara (1Âș).
José Antonio Lavado, ovation et oreille;
José Rojo, oreille ;
Niño de las Monjas, silence aprÚs avis et ovation.
Azuqueca de Henares (Guadalajara)- â
Novillos de Sandra Sopeña.
Javier de Miguel, silence et vuelta al ruedo ;
Miguel Senent âMiguelitoâ, silence et oreille ;JesĂșs Romero, oreille et oreille
San AgustĂn de Guadalix (Madrid) â
Novillos de Aurelio Hernando, 3Âș premiado con la vuelta al ruedo. S
Sergio RodrĂguez, oreille et vuelta al ruedo ;
Fabio Jiménez, ovation et ovation
Burgohondo (Ăvila) â Festival con picadores.
Novillos de Pablo Mayoral.
Rafaelillo, oreille
Javier Cortés, oreille;
Alejandro Marcos, deux oreilles;

Leo Valadez, deux oreilles
Le novillero Manuel RomĂĄn, 2 oreilles et la queue.
Bargas (TolĂšde) corrida de Feria del Cristo de la Sala. Plus de Ÿ dâentrĂ©e.
Toros de Montealto 3Âș de vuelta
Fernando Robleño qui remplaçait Sergio Serrano : oreille et ovation,
Adrian de Torres oreille et ovation
Francisco José Espada 2 oreilles et ovation
Salut dâIvan Garcia
Le bruit courut, dans la journĂ©e, quâaprĂšs avoir rĂ©alisĂ© la meilleure faena de la temporada madrilĂšne, devant un toro dâEscolar dimanche (selon la critique) et dont on peut avoir une idĂ©e ici : https://videos.toromedia.com/w/cDUbXZqw4rz6VA9ANrCPtc, Fernando Robleño avait obtenu le remplacement de Sergio Serrano blessĂ©. Le retour de Fernando, oubliĂ© de la temporada, a donc amenĂ© dans les arĂšnes de Bargas le gratin du mundillo pour revoir le belluaire madrilĂšne passĂ© Ă la trappe et qui sâĂ©tait rappelĂ© au souvenir de tous (et de quelle maniĂšreâŠ) le veille. Ils nâauront pas Ă©tĂ© déçusâŠ
Ce fut une excellente tarde de toros dâabord en raison du lot de Montealto, trĂšs sĂ©rieux, encastĂ©, brillant Ă la pique et avec de la codicia dans sa charge : le troisiĂšme et le sixiĂšme surtout ; le quatriĂšme un ton en dessous.

Fernando Robleño a justifiĂ© sa prĂ©sence (sâil en Ă©tait besoin) par sa classe, son concept dâun toreo classique engagĂ©, sans excĂšs, pur et dominateur. Le toreo exĂ©cutĂ© dans les canons, dans les rĂšgles de lâart en pesant sur le toro sans le rĂ©duire, en citant de face pour des sĂ©ries courtes mais lentes et bien conclues par des dĂ©tails, des remates, splendides, « de cartel ». A montrer dans les Ă©coles taurines : sa seconde faena surtout hĂ©las mal conclue Ă lâĂ©pĂ©e.

Adrian de Torres, trĂšs enthousiaste, peu sollicitĂ© par les empresas malgrĂ© sa gĂ©nĂ©rositĂ© et le sĂ©rieux de sa prĂ©paration, a frĂŽlĂ© la grande porte ; sâil nây avait eu lâĂ©pĂ©e au second passage. Il a fait preuve dâenthousiasme et montrĂ© quâil avait malgrĂ© tout dĂ©jĂ un bon bagage. Techniquement solide, on ne voit pourtant pas la personnalitĂ© qui se cache derriĂšre le muletero efficient.

Gros succĂšs de Francisco Espada qui, lui, a une idĂ©e trĂšs mure, prĂ©cise, de ce quâil veut faire : un toreo spectaculaire, basĂ©e sur la verticalitĂ©, ce hiĂ©ratisme dont la meilleure version fut celle donnĂ©e par Paco Ojeda. Sans atteindre ce sommet Espada a surpris par sa sĂ©curitĂ© dans ces maniĂšres risquĂ©es, par son toreo menĂ© par cercanias, ses circulaires inversĂ©es d’Ă©xĂ©cutions parfaites et son temple. Ainsi il a emballĂ© les tendidos Ă ses deux passages, lâĂ©pĂ©e le privant, la deuxiĂšme fois, dâun succĂšs retentissant.
Pierre Vidal
Six erales de la Condesa de Sobral tous bons ; vuelta al ruedo du troisiĂšme et au quatriĂšme.
pour :

Myriam CABAS deux oreilles

Javier PEREGRINO Deux oreilles
Julio ROMERO une oreille
Ivan REJAS deux oreilles et la queue
Angel DELGADO une oreille
Pepe MARTINEZ deux oreilles
ArrĂȘtons-nous tout d’abord devant ce lot phĂ©nomĂ©nal de la Condessa de sobral (les Torealta du Portugal) des erales magnifiquement prĂ©sentĂ©s firent impression Ă la sortie des chiqueros puis tout au long de la lidia un lot homogĂšne, pas un qui ne prĂ©sente pas un grand intĂ©rĂȘt. Le premier complique rapide et fougueux au retours parfois imprĂ©visible de quoi mettre en doute un jeune novillero compliquĂ© mais plein d’intĂ©rĂȘt le second obligent son adversaire Ă torĂ©er avec beaucoup de vigilance et de prĂ©cision parfaits les troisiĂšme et quatriĂšme d’une noblesse Ă toute Ă©preuve force et bravoure la vuelta al ruedo qui leur fut octroyĂ©e n’Ă©tait en rien superfĂ©tatoire les cinquiĂšme et sixiĂšme trĂšs nobles aussi mais manquant peut ĂȘtre un peu de cette Ă©tincelle qui fait monter la tempĂ©rature mais facilitant le travail aux jeunes novilleros. Il est rare de sortir des arĂšnes avec cette sensation d’avoir vraiment vu six toros suffisamment rare en fait pour en parler avant les toreros
Des hommes nous avons vu une Femme de grand courage Marian CABAS a dĂ©montrĂ© une fois de plus son envie de torĂ©er et sa volontĂ© face au plus compliquĂ© du lot qui lui infligea deux sĂ©vĂšres voltĂ©reta Ă chaque fois elle revint sourire aux lĂ©vres pour finalement dominer pleinement son adversaire terrassĂ© d’une entiĂšre fulgurante elle mĂ©ritait bien ses deux oraeilles du courage.
Le novillo de PEREGRINO n’Ă©tait pas simple non plus et demanda au jeune jerezano toute sa vista pour Ă©viter la rentre des cornes et de ses mollets. C’est une faena tout en art et en technique qu’il distilla sur les deux bords aprĂšs avoir dĂ©montrĂ© au capote tout le panel qu’il dĂ©tient. Javier Ă dĂ©montrĂ© ce soir qu’il peut passer Ă la catĂ©gorie supĂ©rieure il possĂšde tout le bagage du futur novillero piquĂ©. Un pinchazo portĂ© en toute sincĂ©ritĂ© avant une entiĂšre parfaite l’empĂȘchĂšrent certainement de couper la queue qu’aurait mĂ©ritĂ© sa faena deux oreilles toutefois furent chaleureusement fĂȘtĂ©es.
Julio ROMERO toucha l’un des bonbons de la soirĂ©e aliant Ă©lĂ©gance et temple en dĂ©but de faena il se laissa vite aller Ă la facilitĂ© oubliant de dominer le noblissime animal il le paya par plusieur dĂ©sarmĂ©s et surtout Ă la mort. 5 pinchazos et une entiĂšre trasera une oreille “cadeau bonux” pour lui et une vuelta Ă l ruedo pour son adversaire bien audessus de lui.
Le quatriĂšme fut lui aussi un adversaire de trĂšs haut niveau accueilli Ă puerta gayola quasiment du centre de l’arĂšne Ivan REJAS le banderilla quatre paires pas toujours heureuse mais cela porte sur le public. Entame de faena Ă genoux au centre puis une grande faena des deux mais avec un toro aussi bon d’un cĂŽtĂ© que de l’autre toute la faena se dĂ©roule quasiment au centre. Une entiĂšre sin puntilla fit tout d’abord tomber eux oreilles et le bleu puis sur l’insistance d’un public en folie le troisiĂšme blanc sortit permettant Ă REJAS dâĂȘtre le triomphateur de la soirĂ©e au nombre de trophĂ©es.
Difficile aprĂšs cela de parler d’Angel Delgado qui fit paraĂźtre soso son adversaire qui pourtant ne demandait qu’Ă transmettre un vilain bajonazo et un descabello aprĂšs avis terminĂšrent mais pour que la fĂȘte soit complĂšte on lui offrit quand mĂȘme une oreille
Un peu terne fut aussi le labeur de Pepe MARTINEZ qui paraissait gĂȘnĂ© par le vent pourtant le mĂȘme tout au cours de la soirĂ©e il brinda Ă Octavio CHACON prĂ©sent dans les tendidos une faena en demi-teinte sans grand dĂ©faut Ă son noble opposant mais on n’atteint jamais les sommets trois quart de lame desprendida suffirent Ă faire tomber deux oreilles
En résumé une trÚs bonne soirée dont le toro fut le Roi .
Jean Dupin