Santa Olalla de la Cala, samedi
Six toros de Las Monjas (origine Jandilla)  bien présentés tous braves sous le fer  onze rencontres au cheval, encastés pour:

David GALVAN violet et or , une oreille et deux oreilles

Rafael SERNA sang de toro et or , ovation et deux oreilles



Angel JIMENEZ bleu ciel et noir une oreille et une oreille


Soirée venteuse et pluie fine intermittente pour une demi arène formèrent le décor de cette intéressante soirée taurine de SANTA OLALLA DEL CALA devant les caméras de
Canal Sur;

David GALVAN ancien élève de l’école de JEREZ DE LA FRONTERA  accueillit son premier par une belle série de véroniques terminée par une demi de gala. Il conduit son toro au cheval par chicuelinas marchées pour une pique longue poussant fort et promenant le groupe équestre sur un bon quart d’arène. Apres avoir brindé au respectable David entame par des passes hautes sur les deux bords. Bravoure et noblesse sont au rendez-vous. Le toro est prompt à la charge el les séries s’enchainent en rond bien templées par derechazos alternées avec les séries naturelles un toreo tout en temple comme David Galvan sait faire. En fin de faena deux circulaires inversées de toute beauté terminées d’une trois en un, la cerise sur le gâteau. Après avoir pris l’épée les adornos continuèrent par deux séries de bernadinas. Aux aciers les choses se gâtèrent un peu une entière après deux pinchazos eurent raison de l’animal. La pétition fut suffisante  pour l’obtention de la première oreille de la soirée.
Le second toro du fils de SAN FERNANDO fut un peu plus compliqué il fallut d’abord lui apprendre à charger et l’intéresser au leurre. La première pique fut un peu désordonnée la seconde plus franche fit cependant un peut entendre les étriers. David dut remettre son toro compliqué sur les rails lui faire comprendre que seule la muleta était intéressante pour lui, les deux premières séries  furent consacrées à ce travail efficace. La suite ne fut qu’élégance et esthétique dans ce ballet où pourtant la science du placement était toujours indispensable. Un pinchazo, encore, et une demi suffisante permirent à GALVAN de couper deux oreilles.

Rafael SERNA touche en premier un toro violent dont la corne gauche semble d’entrée difficile. Le toro sort un peu distrait d’une bonne pique cela n’empêche pas un superbe quite par chicuelinas terminé par une revolvera. A la muleta SERNA entame par une série par le bas genou plié sur les deux cornes, la gauche est trés seche. C’est donc de la main droite qu’il poursuit par de belles séries circulaires tentant parfois un pecho sur la corne gauche qui semble s’adoucir. Rafael l’engage donc par naturelles mais très vite le toro devient collant et il reprend la main droite restant ferme avec son adversaire qui fait montre de beaucoup de caste. Trois pinchazo et une demie en avant ne lui permirent pas d’obtenir de trophées mais il écouta une belle ovation.
Le cinquième sortit magnifique un peu distrait de prime abord, SERNA l’enferme dans son capote pour une belle série de véroniques. La première pique entraine la chute du cavalier qui fait une vuelta de campana sur l’encolure de son cheval et retombe lourdement au sol devant le toro qui ne s’intéresse qu’à l’équidé. La deuxième pique est dure et longue et Clandestino qui n’a de clandestin que le nom pousse en brave. C’est cependant un toro sérieux qu’il ne faut pas négliger et SERNA s’y emploie à la muleta, faisant preuve de beaucoup de sérieux et d’un bon sens du placement. La faena est enlevée le toro répète à l’envie sur les deux bords. Une entière en place  offre au sévillan deux pavillons bien mérités d’un toro qui aurait peut être lui, mérité la vuelta

Angel JIMENEZ ancien élève de l’école d’ECIJA prend un premier toro qui sort la tête haute de son capote la première pique est forte bien située et le toro exprime sa bravoure il en est de même à la seconde. Le toro est brave et noble mais il faut absolument régler ce port de tête qui l’empêche d’humilier. De bonnes séries la main basse y parviennent. Une série à gauche, terminée d’un immense pecho déclenchent la musique et s’en suit une faena ourlée au petit point, tout en douceur et temple Le toro s’est rendu à son maestro tout en exprimant sa bravoure. Ici encore les aciers vont un peu gâcher la fête une entière tombée après un pinchazo et deux descabellos empêchent un triomphe majeur et une seule oreille récompensera cette belle faena.
Le dernier pensionnaire de LAS MONJAS sort lui aussi fort et un peu distrait mais le sérieux revient vite deux piques dures ne lui suffisent pas pour son propre compte il vient en prendre une troisième et cela n’entame en rien ses ardeurs. Il arrive bouche fermée dans la muleta de JIMENEZ. Jamais son œil ne quittera le torero, un coup d’œil avant de partir au cite et un autre en sortant de la passe. Ce toro exigeant met parfois le torero en difficultés mais celui-ci ne cède pas repart au combat  même si parfois on le sent un peu vert. La faena est remplie d’émotion et de transmission. Une entière en place au deuxième essai permet à Angel de couper l’oreille qui lui ouvre la grande porte en compagnie de ses deux collègues.


Bonne après-midi de toros, une fois de plus dans une arène de troisième catégorie et avec des toreros qui sont trop peu appelés à faire montre de leur talent dans des arènes plus importantes. Nombreux sont les aficionados qui s’époumonent à le répéter, mais le poids des figuras.

Jean Dupin