Nous avons rencontré Lalo de Maria dimanche à Niebla où il accompagnait El Galo, Andres Lagravère, qui est son meilleur ami. Lalo sera une des attractions du cartel de Méjanes pour le festival en faveur des enfants malades organisé par Marc Serrano. Il défilera sur ces terres emblématiques de Camargue où il aime à se retrouver. Beaucoup d’enthousiasme, de décision et de naturel chez ce jeune homme qui répond aux questions avec humilité et lucidité.

Photo Jésus Hernandez

Faisons le point avec lui sur cette première saison:

-C’était ma première temporada en novillada piquée, j’ai toréé peu sans picadors, 4 ou 5 faois, avant cela. J’ai toréé 7 novilladas piquées de mars à septembre dernier où j’ai terminé à Nîmes. C’était très intense ; court et intense. Ça a été un moment d’apprentissage avant tout car j’étais très vert avant cela. Je suis entré de plein de pied dans le feu de l’action en allant dans les grandes férias et j’ai appris. Ça m’a permis d’évoluer rapidement. Je projette d’aller au campo cet hiver pour pouvoir arriver l’année prochaine à Madrid au niveau. Madrid c’est le but de tout torero car cela ouvre toutes les portes par la suite.

-Comment se passe ta vie quotidienne ?

Je vis à Triana. Je vais tous les jours à Genera où se trouve mon impresario, José Antonio Campuzano. Je pense revenir toréer à Séville comme mon impresario me l’a annoncé. Je retourne en France quand je peux. Je suis amoureux de la Camargue. Je suis heureux là-bas. C’est mon havre de paix la Camargue. Mais je reviens à Séville pour être près des toros, pour le côté sérieux de l’entrainement. Pour être près de mon Maestro qui est un grand torero et aussi un grand homme.

-Devenir torero ça n’est pas évident. L’entrainement est dur. Comment vis tu cela ? Es-tu heureux dans ce monde ?

-Pour moi, tout cela est très positif. Je suis né dans la tauromachie et je pense que je suis né torero aussi. Je le sais même. Cette année a affirmé mon choix de vouloir être torero. J’ai vécu le coup de corne. J’ai vécu le triomphe. J’ai vécu une après-midi où j’étais moins bien, une autre mieux. Ca m’a prouvé que même dans la difficulté j’étais toujours à 100% de mes capacités mentales et physiques.

-Comment vois-tu l’avenir ?

L’an prochain, comme je te l’ai dit, tout dépendra de Madrid. C’est un coup de poker d’aller à Madrid avec le peu de bagage que j’ai et le nom que je porte. Car souvent on me critique pour cela. Je veux aller à Madrid pour me créer une opportunité tout seul. Pour l’instant je suis le fils de Marie Sara  et c’est à moi de prouver, devant le toro, que je peux compter moi aussi dans ce milieu.    

Itw Pierre Vidal