Sondage express du Figaro mercredi 23h.30:
Êtes-vous favorable à l’interdiction de la corrida, comme le propose Aymeric Caron ?
Oui 32,65%
Non 67,35%
122276 votants
Il s’agit d’un chiffre significatif (plus 122 000 votants) avec un net rejet du projet Caron (67%,3) qui amplifie les résultats des sondages précédents de ce type publiés dans Le Point et Orange Actu qui portaient sur des échantillons moins importants et qui étaient plus serrés. L’abolition de la corrida est donc rejetée par une large majorité des français contrairement à ce que raconte Aymeric Caron qui s’appuie sur des sondages datés qui n’ont plus d’actualité.
Il y a une nette évolution de la société dans le sens du respect des libertés, des différences et de plus de tolérance. Ce qui explique sans doute la position très mesurée du Président de la République qui s’est nettement prononcé lui aussi contre l’interdiction.
Tout cela n’a pas une valeur scientifique, c’est ce que vont nous opposer les supporters de Caron, certes mais c’est une indication très nette de la volonté des Français qui, sans tous adhérer à la corrida et à sa culture, ne veulent pas non plus son interdiction. Les députés devront tenir compte de cette réalité.
Ceci étant dans la situation politique très incertaine où nous nous trouvons et malgré les promesses du Président tout est encore possible cette nuit à l’Assemblée Nationale. L’acharnement de LFI à soutenir le texte est préoccupant. Si son groupe lui a donné la priorité sur celui consacré au pouvoir d’achat et au salaire minimum c’est par calcul assurément: faire oublier la bavure Quatenens. Dans l’espoir d’obtenir un succès tangible dont on ne mesure pas les conséquences. Des députés RN ont déclaré qu’ils voteraient le texte. Y aura-t-il des déserteurs dans le camp Renaissance malgré les déclarations du chef de l’Etat ? Des isolés chez LR, qui n’a pas donné de consignes de vote, ou sur les bancs de non inscrits? Des députés tentés d’enfreindre la parole présidentielle honnie à peu de frais ? Tout cela peut-il faire une majorité ?
Même si les taurins et, les toreros notamment font un travail brillant de conviction en montant à Paris, même si les médias sont moins abrupts dans leurs jugements -ce qui montre que nous devons mieux communiquer-, même si l’opinion publique évolue vers plus de bienveillance à notre égard -c’est là le point essentiel-, la messe n’est pas dite, je regrette de le dire: nous verrons cette nuit. Comme le dit le dicton populaire “c’est à la fin du marché que l’on compte les bouses”.
Pierre Vidal