Niebla dimanche plus de ½ arène.

Erales de COUTO DE FOURNILHO et le dernier de SANTA TERESA bien présentés dans l’ensemble, excellents les premier et cinquièmes plus compliqués les autres
pour :

Gonzalo CAPDEVILLA de l’école taurine la Galosina du PUERTO DE SANTA MARIA vert et or, une oreille

Julio ROMERO école taurine d’ECIJA vieux rose et or, deux oreilles

MOLI DE RONDA école taurine de RONDA gris et azabache ,silence

EL CUMBRENO école taurine de SAN FERNANDO rouge et or, deux oreilles

Enrique TORO école taurine de HUELVA bleu marie et or, deux oreilles

Ortiz MONTES école taurine d’ECIJA bleu ciel et or, une oreille


Cette année plus que jamais la gouvernement Andalou, par l’intermédiaire de la Chaîne régionale CANAL SUR , a promu la novillada sans picador. Les présentateurs vedettes Enrique ROMERO  et le maestro RUIS MIGUEL  étaient encore de service en cette fraîche soirée de fin novembre pour commenter un spectacle que d’aucuns appellent mineur et qui pourtant est essentiel pour l’avenir de la tauromachie.

Les coquettes arènes de NIEBLA servirent de cadre à cet ultime spectacle.

Le premier eral de COUTO de FOURNILHO, élevage portugais d’encaste Conde de la Corte et Atanasio Fernandez, charge et répète sans relâche dans le capote de Gonzalo CAPDEVILLA qui cependant se fait un peu accrocher ayant semble-t-il du mal à s’adapter à la fougue de l’animal le quite de Julio Romero est conclu d’une magistrale demi et dans sa réplique par chicuelina terminée d’une serpentina Gonzalo trouve la mesure de son adversaire. Il brinde à RUIZ MIGUEL et entame sa faena par le haut le novillo montre toutes ses qualités, les enchainements de circulaire ne font qu’une seule passe avec temple. Noblesse et bravoure sont au rendez-vous. L’animal ne semble pas vouloir arrêter sa charge, et sa fougue fait paraitre le novillero un peu brouillon. La mise à mort sera compliquée une entière doit être retirée après un avis un pinchazo et une deuxième entière ne suffirent pas non plus à faire fléchir l’animal deux descabellos infructueux plus loin le brave se décide enfin à plier les genoux ; une oreille généreuse suite à une pétition minoritaire et à la lenteur de l’arrivée des mules.

Julio ROMERO avait montré dans son quite au précédent son envie de bien faire. Il poursuit au capote avec son toro qu’il accueille par une larga de rodillas puis il le mène au centre par véroniques. Le MOLI DE RONDA donne un quite varié par chicuelinas et tafaleras terminé n’une serpentine. Julio brinde à la chaîne de télé en remerciement de l’appui fait au novilleros. Son toro n’a pas la classe du précédent mais permet un bon toreo des deux mains. Peu à peu les passes ne peuvent plus s’enchaîner qu’une à une et le novillero apparait bien au-dessus de son adversaire. Avant la mise en suerte de mort il enroule trois manoletinas volées à son novillo en bout de course. La mise à mort se fait en deux temps un pinchazo et une entière fulminante. Deux oreilles viennent justement récompenser le jeune homme.

Moli DE RONDA a un peu raté sa dernière sortie de la saison, certes son opposant fut le plus compliqué du lot pour ne pas dire franchement manso. Distrait par le moindre mouvement dans les tendidos farouchement attiré par les planches il avait décidé de compliquer la tâche au jeune rondeno. Poutant à force de volonté Moli réussit à l’intéresser un peu à la flanelle et à tirer quelques passes méritoires. On a même cru à un moment qu’il pourrait triompher, las la mise en suerte de mort fut plus que laborieuse la distraction et le mansedumbre de l’animal n’y état pas pour rien. Un avis une série de pinchazo et deux descabellos on put dans le silence passer à autre chose.

El CUMBRENO ouvre les débats au capote menant son adversaire au centre par véroniques gagnant du terrain à chaque passe. Son début de faena par le haut puis une première série à droite laisse augurer d’un bon moment et nous ne sommes pas déçus. El CUMBRENO  résout un à un tous les problèmes posés par son adversaire et offre une faena agréable sur les deux bords conclue d’une entière desprendida au premier essai le tout récompensé de deux oreilles.

Enrique TORO  joue à domicile,  il est bien décidé à ne pas s’en laisser compter. Son adversaire est le plus sérieux du lot, bien fait en ATANASIO FERNANDEZ avec une large envergure de tête. Le jeune de HUELVA qui porte dans le dos de sa jaqueta les armes de sa ville ouvre par une série de véroniques templées. A la muleta il entame par des passes par le bas. Son adversaire à de la classe, si certes ses charges ne sont pas aussi  longues que celles de son frère sorti en premier sa noblesse ne fait aucun doute. Enrique en profite et lui offre des séries templées. Il déroule un toreo classique d’une grande pureté. Il exploite à souhait les deux cornes de l’animal aussi bonnes l’une que l’autre ; son œuvre porte sur les tendidos qui se réchauffent dans la nuit andalouse un peu frisquette. Pour conclure son épilogue par manoletina conclues d’un immense pecho soulève l’enthousiasme qui ne retombera pas malgré une conclusion aux aciers que l’on eut souhaitée meilleure. Enrique coupe deux oreilles et s’ouvre lui aussi la grande porte.

ORTIZ MONTEZ  est bien vert et demain matin il comptera ses tumades comme on dit dans le monde de la course landaise. Son adversaire était bien trop compliqué pour lui il se fait accrocher et renverser à plusieures reprises, mais ne manque pas de courage et revient toujours au combat. La mise à mort est difficile et gageons que l’oreille qui lui fût accordée participera à panser ses douleurs.

En résumé pour le coup je pense que c’est bien la dernière de cette longue et passionnante saison andalouse nous allons entrer dans celle des festivals et des tientas publiques mais aussi des ces soirées ou nous referons sinon le monde, du moins toutes ces tarde d’une riche temporada.

Jean Dupin