Mois : décembre 2022 Page 1 sur 12

La temporada 2022 en France

https://www.facebook.com/photo/?fbid=938993404140599&set=a.113948199978461

https://www.facebook.com/photo/?fbid=938993404140599&set=a.113948199978461 (page facebook Patrick Varin)

Bonne année à tous!

Que nous disent ces chiffres qui ne concernent que les corridas –à l’exclusion des corridas de rejoneo, des novilladas piquées et sans picadors-, bienvenus pour la conclusion de la temporada et de l’année ? D’abord ils montrent et il faut en avoir bien conscience que le secteur taurin français reste très minoritaire si on le compare à l’Espagne. Chez nos voisins on recense 915 spectacles soit 475 corridas de toros, 286 novilladas avec picadors et 154 corridas de rejones, avec une hausse globale de l’ensemble de 39 pour cent sur 2021 (avec 560 spectacles) et de 13 pour cent sur 2019 (avec 793 spectacles). Le marché français pèse seulement autour de 15% si on le compare à l’Espagnol -en prenant toujours uniquement les corridas de toros. Cette donnée n’est pas nouvelle mais elle est essentielle: On doit la garder en tête, même si la concentration géographique (sud-est, sud-ouest) peut nous parfois nous tromper.

On voit par ailleurs que le net redressement du nombre de corridas en France par rapport à l’effondrement des années précédentes du au COVID, reste néanmoins relatif et que l’on n’a pas, en France, retrouvé les chiffres des années précédentes. Il reste peu probable que le chiffre de 2022 augmente lors de la prochaine temporada il n’y a pas eu d’annonces dans ce sens mais par contre des rumeurs d’arènes qui réduiraient leur programmation voir qui abandonneraient. Cela reste rare, ce ne sont que des bruits, et dans la plus part des cas cela concerne des plazas qui n’organisent qu’un spectacle par an. Franchiront elles le pas ? Passeront elles à l’acte ? Resteront elles fermées ? Cela n’est pas certain non plus… Que deviennent les fêtes sans toros ?

Réconfortante, la montée en puissance des toreros français qui ont été très sollicités comme on le voit sur le schéma. L’éloignement des authentiques figuras françaises que sont Sébastien Castella (qui reviendra la saison prochaine) et Juan Bautista n’a pas vraiment nui à la présence de toreros français dans nos cartels ; 41 au total, 9 paseos pour Adrien Salenc c’est un chiffre remarquable compte-tenu du contexte. Dans les toreros les plus vus: 3 français sur 4… C’est un chiffre impressionnant. Il y a cependant de bons toreros français qui ne sont pas du tout cités et qui restent des oubliés, dans le “bache” comme on dit, mais c’est vrai aussi chez nos voisins aussi et c’est une constante d’un milieu fondamentalement inique. Par ailleurs, les chiffres ne le disent pas mais c’est une réalité: la plupart des toreros français n’ont pas pénétré le marché espagnol de manière significative, à l’exception notable de Juan Leal, le seul réellement identifié de l’autre côté des Pyrénées par le grand public.

De nouvelles épreuves attendent le secteur dans des échéances courtes : une nouvelle PPL anti-corrida a été déposée par Caron dans le cadre de la niche parlementaire accordée aux écologistes. Notons au passage que malgré le battage médiatique son livre ne s’est vendu qu’à 400 exemplaires ce qui du point de vue éditorial est calamiteux. La bataille ne doit pas pour autant être prise à la légère. De puissants lobbys et une majorité des médias soutiennent les abolitionistes dans leurs objectifs. Les enjeux sont à la fois politiques et économiques car une véritable industrie se tapit derrière le projet Caron : un projet global de changement de société avec un pactole à la clé et qui, pour arriver à ses fins, s’assoit sur les libertés.

L’existence d’un secteur taurin national composé d’éleveurs et de toreros nombreux et régulièrement appelés, comme le confirment ces chiffres –auxquels il faut joindre ceux des novilladas, secteur apparemment plus fragile-, est un atout décisif dans le débat. Le volontarisme des empresas françaises, leur sens des responsabilités est à louer. Grace à elles la corrida ne peut plus être considérée comme un spectacle importé: c’est un ensemble d’hommes et de femmes qui vivent du toro et cela en France au même titre qu’en Espagne. Une réalité méconnue du grand public et un argument essentiel dans les confrontations à venir.

On a vu, lors du dernier débat à l’Assemblée, que les mieux placés pour défendre la corrida étaient les toreros eux-mêmes. Ils ont, à cet effet, et fort de cette expérience récente, réactivé  l’Association des Matadors de France sur-laquelle on compte désormais pour ce second round convoqué par les liberticides au début du mois de mars à l’Assemblée Nationale.    

Pierre Vidal

Adieu 2022 pour le toreo de salon de JEREZ DE LA FRONTERA


Comment mieux terminer l’année qu’un verre de JEREZ dans une main la muleta dans l’autre et le cœur au milieu ?
Comme tous les samedis une cinquantaine d’aficionados se sont retrouvés sous un soleil radieux pour la dernière matinée de toreo de salon. L’ambiance était aussi joyeuse que d’habitude et encore plus festives. Les séries de muletazos et capotazos sous la direction du maestro Luis PARA “JEREZANO” furent un peu moins nombreuses remplacées  par les nombreuses congratulations pour la nouvelle année.

Le brindis fut unanime à los toros y la libertad, non sans une pensée à l’aficion française.

Jean Dupin

Apizaco (Mexique)

Cali: Emilio de Justo triomphe mais l’avenir est sombre

Cali, Colombie.- Plaza de “Cañaveralejo”. Vendredi. Sixième et dernière corrida de feria. Plus de 1/2 arène, tarde agréable.

Toros de Las Ventas.

Mano à mano:

Luis Bolívar: Ovation , oreille et ovation.

Emilio de Justo: Ovation, ovation et deux oreilles.

Nouveau succès populaire et artistique pour une féria qui malgré les embûches a pu être menée jusqu’à la fin de son cycle avec deux llenos et de belles entrées malgré les pressions souvent violentes et l’hostilité de la presse. Ces pressions ont été orchestrées directement par le nouveau chef de l’état Gustavo Petro ex- chef de la cruelle guerilla des Farc -et ainsi proche des gangs de la drogue- aujourd’hui repenti, malgré les directives du sénat qui s’est prononcé en faveur de la corrida. Il semble que Petro fasse une fixation sur la corrida pour des raisons inexpliquées. Selon les premiers commentaires l’avenir de la tauromachie est sombre à Cañaveralejo malgré les efforts de l’actuel empresario, l’espagnol Alberto Garcia qui, pour sa part, aura rempli son contrat. La défense de la corrida, sa protection même est bien un enjeu politique et le témoin de le réalité du discours démocratique de la part de la nouvelle génération de caudillos qui accèdent au pouvoir en Amérique Latine ( Mexique, Pérou, Colombie ou toujours Venzuela) qui se prétendent pourtant convertis aux vertus des défenses des libertés individuelles.

Tlaltenago (Mexique) triomphe de Diego Ventura

Tlaltenago, Zac.- Plaza “Julián Llaguno”. Mexique. Corrida de rejones, première de Feria. Lleno.

Toros de Marrón.

photo Ntr toros

Diego Ventura: Deux oreilles et oreille.

Jorge Hernández GárateOvation et ovation.

José Ignacio Corral: Ovation et oreille.

Luis Bolivar triomphe au festival de Cali

Cali, Colombie.- Plaza de “Cañaveralejo”. Jeudi soir. Festival del “Señor de los Cristales” et cinquième festejo de feria. Demie entrée.

Novillos de Juan Bernardo Caicedo. Le 3ème novillo “Gladiador”, No. 280, negro de capa, de 420 kilos a été gracié.

Gitanillo de América: Ovation

Antonio Ferrera: Ovation.

Luis Bolívar: Indulto.

Joselito Adame: Silence et silence au novillo de regalo.

Ricardo Rivera: Ovation.

Luis Miguel Castrillón: Ovation.

Leon (Mexique) : Diego Silveti six contre un

Disparition d’Albert Taurel

Nous avons appris avec tristesse la disparition d’Alfred Taurel grand aficionado, défenseur acharné de la tauromachie en Catalogne. Un homme cultivé, fier de ses racines juives, admiré par de nombreux toreros célèbres. Nous gardons un grand souvenir de sa générosité et de sa simplicité. Qu’il repose en paix.

Alberto Garcia, gérant des arènes de Cali: ” ici je me bats contre tout, contre tout le monde, et je me sens seul”

Le jeune prodige salmantino du toreo, Marco Pérez dont la carrière  est gérée par Juan Bautista, a été empêché de toréer sur injonction directe du dictateur d’extrême gauche Gustavo Petro, ancien Farc repenti  et qui s’est fixé comme objectif d’éradiquer la tauromachie en Colombie. Le parlement colombien a tranché dans un sens contraire à ses désirs en autorisant la corrida mais l’ami de Mélenchon ne s’en trouve pas désarmé pour autant et cherche tous les moyens pour bloquer le déroulement de la féria de Cali montée avec courage par l’empresario espagnol  Alberto Garcia qui a lancé un cri d’alarme repris par le site mundotoro.com :

‘Maintenant, ce que nous devons tous essayer de faire ensemble d’ici à Manizales, où Marco Pérez est annoncé, c’est de faire comprendre au ministère du Travail qu’il n’est pas risqué pour lui de participer à la tauromachie et que la réglementation le permet. Il existe une réglementation nationale de la tauromachie en Colombie qui permet aux enfants de moins de 15 ans de participer tant que c’est avec deux erals et qu’ils ont l’autorisation de leurs parents, comme c’est le cas. Mais il existe un autre règlement dans lequel il est dit que les enfants de moins de 15 ans ne peuvent pas participer à des activités à risque et sous leur considération, la tauromachie est considérée comme risquée. Ce qui interdit la liberté d’un enfant qui veut être torero. Cela revient à dire qu’ils ne veulent pas d’un avenir taurin en Colombie. Nous nous battrons, nous n’avons pas le choix ».

Face à cette situation de menaces sur le droit de développer librement un spectacle légal tel que la tauromachie, Alberto García lance pour la énième fois un SOS désespéré à tout le secteur taurin international : « Encore une fois ici je me bats contre tout, contre tout le monde, et je me sens seul, je ne ressens que le soutien des aficionados d’ici. Je ne souhaite à personne la situation dans laquelle je vis à Cali, avec des menaces constantes d’interdiction, avec des menaces constantes pour ma propre sécurité. Voyons si la tauromachie en Espagne et dans tous les pays réagit une fois pour toutes en s’unissant car sinon, le reste des pays viendra après la Colombie et un seul ne peut pas lutter contre vents et marées. L’ensemble du secteur doit être uni», a-t-il conclu.

Juan Leal à la féria d’Ambato (Equateur)

La féria d’Ambato est le symbole du développement de la tauromachie en Equateur malgré la fermeture des arènes de Quito. Cette année il y aura un beau choix de toreros venus de toute la planète taurine avec la présentation de notre compatriote Juan Leal dans ces arènes de 11 000 places reconstruites après le tremblement de terre de 1949. La traidtion taurine remontant aux années 1920 dans cette cité magnifique.

-S 18/02: Juan Leal, Gómez del Pilar et Álvaro Mejía (Mirafuente-Vistahermosa)

-D 19/02: Miguel Ángel Perera, Ángel Téllez et David Garzón (alt.) (Mirafuente-Vistahermosa)

Page 1 sur 12

© 2023 Corridasi - Tous droits réservés