
Le matador de toros Juan Garcia Mondeño vient de mourir d’une longue maladie à son domicile de Sanlucar La Mayor à l’âge de 89 ans. Il s’agit d’un des toreros les plus importants des années soixante qui aura été présent dans toutes les grandes arènes avec succès. Il pratiquait un toreo vertical, un hiératisme frappant qui l’inscrit comme un des précurseurs de la tauromachie moderne. Il a défilé avec les figuras de l’époque El Viti, Paco Camino ou El Cordobés.
Novillero aux origines andalouses modestes, il avait ouvert la Porte du Prince et pris une alternative de luxe toujours à Séville, le 29 mai 1959 avec Antonio Ordóñez comme parrain et Manolo Vázquez comme témoin. Il est connu aussi pour sa vie romanesque puisqu’après une première partie de carrière triomphale il devint moine au couvent de Caleruega auquel –dit-on-, il confia aussi les gains substantiels qu’il avait acquis sur le sable des arènes.
Mondeño revint dans l’arène abandonnant le froc monastique pour faire une seconde carrière dans l’arène. Par la suite il vécut un temps à Paris et enfin il prit une retraite définitive dans son Andalousie élisant domicile à Sanlucar La Mayor où il est décédé. Pour ma part l’ayant vu dans mon enfance, à l’âge de 13 ans, triompher à Pampelune, je garde le souvenir d’un torero à la forte personnalité qui a marqué le jeune aficionado que j’étais. Je ne suis pas un cas unique. On parle souvent de toreos hétérodoxes, il en était un assurément dans la vie comme en piste.
Qu’il repose en paix.
PV