Plaza de toros de La Luz de León (México). Deuième corrida de feria. Treois quart d’entrée, froid et rafales de vent.
Toros de Villa Carmela et un de Julio Delgado.
SEBASTIÁN CASTELLA, ovation, palmas et silence au toro de regalo
HÉCTOR GUTIÉRREZ, vuelta al ruedo, palmas et palmas au toro de regalo
ARTURO GILIO, ovation et saluts et palmas.
Texcoco .Plaza de toros Silverio Pérez de Texcoco. Troisième corrida de la temporada ‘Sí a los toros’. Trois quart d’entrée.
Toros de Chinampas, le premier arrastre lent.
EMILIANO GAMERO, vuelta al ruedo et oreille
URIEL MORENO «EL ZAPATA», oreille et silence
JUAN PABLO SÁNCHEZ, silence et silence.
•Morelia.
Novillos de Cerro Viejo et de Puerta Grande pour Pato Ochoa saluts Tato Loaiza vuelta Carlos Mauricio oreille Enrique de Ayala saluts Diego Garmendia saluts Alberto Ruiz saluts
Antonio Arévalo avec El Rafi au micro (photo M. Campistrau)
Nous avons pu rencontrer le torero à l’occasion de la présentation de l’affiche de la corrida de La Brède et nous lui avons d’abord demandé ce que représentait pour lui le Sud Ouest.
El Rafi : “Pour moi, le Sud Ouest, ses arènes, les plus grandes comme les plus petites, c’est d’abord un rêve. Quelque part, c’est comme si je voyageais. Le Sud Ouest c’est autre chose, son aficion n’a pas les mêmes goûts, c’est différent que de toréer chez moi à Nîmes ou à Arles. Cette sensation je l’ai depuis bien longtemps, du temps où je partais avec Patrick Varin et l’école taurine. J’avais douze ou treize ans et les toros me donnaient la liberté de venir ici dans le Sud Ouest. Je quittais ma région, ces voyages étaient pour moi comme une aventure. Pouvoir y retourner maintenant comme matador de toros ça me donne envie de montrer la dimension de torero que j’ai et celle que je veux avoir. J’ai encore beaucoup à apprendre car je n’ai pas encore autant toréé que ça, toréer ici va me permettre de continuer à évoluer comme torero.
-Tu vas affronter à La Brède une corrida de Robert Margé, que pourrais-tu nous dire de ces toros ?
–J’ai pu aller au campo chez lui, j’ai torée une corrida l’année dernière à Nîmes avec un très grand toro de Robert qui m’a permis de m’exprimer, de dire mon toreo. Je lui ai coupé les deux oreilles. Mais j’ai aussi affronté un autre toro dont on parle moins mais qui est certainement le toro qui m’a fait le plus travailler, il était difficile, très dur, m’a contraint à me battre et m’a demandé les papiers.
Pour moi, devant les toros de cet élevage, c’est comme pour tous ceux des grandes ganaderias : il faut être prêt à tout. Il peut y avoir un toro de grand triomphe mais aussi celui qui te pose des problèmes et qui va être très exigeant. Mon objectif, ce pourquoi je travaille, c’est de pouvoir toréer tous les toros.
-Tu es à l’affiche avec deux autres jeunes toreros français, Clemente et Dorian Canton, comment vis-tu cette concurrence ?
–Pour moi, pour la tauromachie, je trouve que la jeunesse c’est important, autour et à l’intérieur des arènes. Je crois que quand on est trois jeunes à l’affiche beaucoup plus de jeunes peuvent s’identifier à nous et s’intéresser à ce spectacle, un spectacle atypique aujourd’hui mais qui a un patrimoine, une culture, avec une identité forte. Quand un jeune de mon âge va voir une corrida c’est bien qu’il voit aussi des jeunes en tant qu’acteurs du spectacle.
Concernant la concurrence entre nous, quand on trois jeunes coqs on a envie de se battre, c’est normal et c’est sain. Même si pour moi, quand on est dans l’arène, il n’y a plus de nationalités, « le toro ne te demande pas les papiers » comme l’on dit. Si on est à ce cartel ce n’est pas par chauvinisme, ni pour établir des quotas, si on y est tous les trois plus un ganadero français c’est parce qu’on mérite nos places.
On peut aussi être fiers de ce qu’on construit nos prédécesseurs, avoir un cartel comme celui-ci c’était bien plus compliqué il y a quarante ans.
-Quels sont tes objectifs pour 2023 ?
–Toréer le plus possible, affronter le plus grand nombre de toros, transmettre des émotions, pouvoir m’exprimer en tant qu’artiste, en maximisant toutes les chances qui me seront données. Je n’ai pas d’objectifs statistiques mais j’en suis à mes débuts comme matador et évidemment j’ai besoin de triompher.
-L’Espagne est-elle en ligne de mire ?
–Elle l’a toujours été, comme novillero j’ai toréé dans toutes les grandes arènes espagnoles et j’ai envie d’y revenir, de me présenter en tant que matador. Malheureusement depuis que j’ai pris l’alternative ça n’a pas été possible mais je me dis qu’en triomphant chez moi bientôt je passerai les Pyrénées.
Michel Campistrau président du club entouré de Robert Margé et El Rafi
Pour présenter la corrida qui se tiendra le samedi 24 juin dans cette ville avec une affiche cent pour cent française : Toros de Robert Margé pour Clemente, El Rafi et Dorian Canton. Le maire de La Brède, Michel Dufranc, prit la parole à l’occasion de cette soirée organisée par la Peña des Graves, pour souligner l’émergence d’une nouvelle génération de toreros français et leur implication déterminante dans le combat pour la défense de la corrida en France. On rendit aussi hommage à Robert Margé, présent à cette soirée tout comme le matador El Rafi. Robert Margé évoqua son parcours d’éleveur, ses trente années à la tête de la ganaderia qui porte son nom et son nouveau pari avec la ganaderia qu’il élève en Espagne du côté de Séville : « Ave Maria ». Les aficionados purent revivre, sur grand écran, la rencontre aux dernières Vendanges de Nîmes entre un toro de Margé et El Rafi qui aboutit à une faena pleine d’inspiration où le jeune torero nîmois coupa les deux oreilles à un toro lui aussi sensationnel, ce qui est de très bon augure pour cette corrida enterre girondine. Une nouvelle fois, le torero captiva le public présent avec la sincérité de ses paroles et sa belle conception de la tauromachie.
Festival taurin sans picador le 26 février à partir de 16:00 heures en Arcos de la Frontera. Le festival est au bénéfice de «Proyecto por una Sonrisa». Le cartel sera ouvert par le rejoneador Ferrer Martín, les matadors Octavio Chacón, Pepe Moral et David Galván, les novilleros avec picadors Germán Vidal «El Melli» et Mario Sánchez et le novillero sin caballos Ángel Pérez. Bétail de Fermín Bohórquez, pour rejones, Salvador Domecq, Toros de El Torero, Santiago Domecq, La Palmosilla, Gavira et Hnos. Torres Gallego.