Plaza de toros de Olivenza (Badajoz). Deuxième de la Feria del Toro. Lleno.

Toros de Garcigrande y Domingo Hernández (2º et 6º).

EL JULI, oreille et oreille; 

ALEJANDRO TALAVANTE, ovation et deux oreilles après avis;

EMILIO DE JUSTO, ovation et saluts après pétition minoritaire et ovation.

Terciados et armés douteusement les Garcigrande ont eu un comportement divers et peu conforme à leur réputation. Il aura fallu l’expérience et l’entrega des coletudos pour relever un spectacle qui eut pu, sans leur présence, tourner à la Beresina. Le premier noble mais faible, le second avec une pointe de genio gênante, le troisième manso partant aux planches, le quatrième idem, le cinquième plus abordable avec de la transmission et de la durée, le sixième aux planches lui aussi…

JY Blouin

Il fallut toute la technique d’El Juli pour maintenir le tambour major debout et faire une faena complète qui valut par la capacité de Julian : il sut trouver d’emblée la bonne hauteur et le bon rythme. Au quatrième qui n’avait d’yeux que pour les planches, il servit un travail qui devrait faire référence dans les écoles taurines : avec trois doblones de gala il assujettit l’animal, le gardant dans les plis de sa muleta au centre de la piste. Dans les deux cas il tua à sa manière l’efficacité primant sur l’engagement.

JY Blouin

Alajandro Talavante ne construisit rien de cohérent face au premier avec qui il ne sut s’accorder. Il fit signe qu’il se réservait pour la suite…. En effet nous vîmes alors Talavante dans son meilleur jus, celui que nous aimons, le torero allègre et créatif d’avant sa retraite inopinée à Saragosse en 2018. Il a donc encore beaucoup à dire à la cape comme à la muleta. Ce fut une fanea pléthorique, bien commencée à genoux, très templée, engagée ornée de ces détails dont il a le secret : arrucinas, trincherillas et pour conclure manoletinas changées. L’épée déficiente ne limita pas l’enthousiasme du respectable et Alejandro fut justement récompensé doublement. Est-ce le début d’une reanissance?

JY Blouin

Emilio de Justo toucha le mauvais lot et ne put s’imposer devant ses deux toros. Mansos, tous deux partirent aux planches, ne voulant rien savoir. Pourtant Julian avait montré que c’était possible…. il souffrit de la comparaison! Le fan club d’Emilio venu de Caceres en fut pour ses frais.

Il y eut donc de bons moments dans cette tarde qui firent oublier l’inconfort d’une arène excessivement bondée, malcommode et dangereuse pour le public.

Pierre Vidal

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