Plaza de toros de Olivenza. Dimanche matin. Plus de 2/3. Troisième de la Feria del Toro.

Toros de María Guiomar Cortés de Moura (1º et 4º) pour rejones et de Victorino Martín pour la lidia à pied. Sobrero de Fermín Bohórquez (5º).

DIEGO VENTURA, oreille et oreille 

ANTONIO FERRERA, oreille et silence 

 LEO VALADEZ, palmas et oreille

Descabello de Ventura monté sur Guadania (photo JY Blouin)

Il n’est pas sur, en tauromachie comme dans toutes formes d’art, que le mélange des genres soit heureux. L’aisance de Ventura détonna face aux efforts des coletudos qui s’en virent des pierres face aux durs Victorinos, Léo Valadez surtout. Ventura fit donc son show avec le talent qu’on lui sait sans forcer son talent. Il monte il est vrai une jambe cassée et marche avec ses béquilles ce qui fait un effet bœuf! A noter que l’autre de La Palma descabella du haut de sa monture ; un inédit! Un grand bravo à Guadiana son cheval du troisième tiers, assurance du cavalier qui cloua deux bons rejons de mort sur cette monture puissante et docile.

Des 4 Victorinos il n’en resta que 3 puisque le troisième fut changé pour un pitoyable pupille de Firmin Bohorquez. Le premier Victorino noble mais faible, les second et quatrième dangereux se retournant comme de chats et mettant la pression sur les toreros. Aucun ne brilla à la pique.

Photo JY Blouin

Antonio Ferrera sut garder debout le premier, comparse amène mais faire valoir de peu de poids. Il y parvint grâce à son expérience de vieux routier. C’est en ce sens, comme pour Juli, la veille, que son travail eut de l’intérêt. Rien à faire avec l’efflanqué second, de Bohorquez, qui passait plus de temps couché que debout. Il abrégea. On lui en sait grès.

Photo JY Blouin

Les deux de Valadez bien roulés armés comme il se doit, donnèrent du fil à retordre au jeune mexicain souvent sur le reculoir. Il eut pourtant le mérite de ne pas céder ni de ne jamais perdre les papiers: montrant ce courage qui fait sa (bonne) réputation et qu’on ne lui mégotera pas.

Disons-le sans amertume: on est resté sur sa faim après cette matinée où le soleil fit une courte mais brève apparition avant que ne le ciel ne nous tombe sur la tête.

PV