Torres de la Alameda; deuxième de classification de la Copa Chenel. 1/2 arène.
Toros de Lopez Gibaja 2° et 4° et Concha y Sierra 1°, 3° bis, 5° et 6° de vuelta al riuedo
Rafael Gonzalez ovation et silence
Isaac Fonseca oreille et oreille
Calerito vuelta et 2 oreilles
Second épisode passionnant et à nouveau très bien présenté de cette Copa Chenel qui, télévisée sur Tv Madrid, devrait séduire très largement les aficionados d’Espagne comme de France: on y voit des élevages rares et des têtes nouvelles. Une belle initiative. Les deux Lopez Gibaja sérieux, nobles les deux, maniables mais sans transmission, les quatre Concha y Sierra bien dans le type de la maison: impressionnants d’armures astifinas et nobles dans l’ensemble de leur comportement, bien que discrets sous le cheval; le plus complet, le dernier qui finit à mas avec beaucoup de classe.
Rafaël Gonzalez n’a pas eu le bon lot c’est vrai et lea explique une certaine discrétion à la muleta mais ne peut excuser les approximations dans le maniement de la rapière. Il passa sans peine ni gloire ce moment capital pour lui pourtant.
Extraordinaire entrega du jeune torero mexicain Fonseca. Il débuta par une larga qui donnait le ton d’entrée. Il voulut débuter sa première faena par ue changée au centre et le toro parti des planches lui fit subir une terrible voltererta, il le reprit au sol et Fonseca partit vers l’ambulance d’où il sortit visage ensanglanté, culotte déchirée pour revenir dans le ruedo sous l’ovation du respectable ému par tant de courage. Faena engagée conclue en deux temps et première récompense. La seconde faena montra une facette plus classique du torero aztèque qui citant de loin sut metter en valeur un toro qui sans cela aurait manqué de fond. Une entière et la puerta grande pour l’insatiable jeune homme.

Très élégant, séduisant, profond le jeune Calerito excellent à la cape à ses deux passages et auteur d’un faenon à son second. Il s’inscrit dans la grande tradition du toreo sévillan avec un sens du rythme, une esthétique à laquelle tout le corps participe, tout en pesant sur le toro et ne s’accordant aucune démagogie. Cette pureté est, on le sait, quelque chose de rare; on peut dire qu’en cette occasion Calerito avait le duende. Ce mystère de l’inspiration se répétera-t-il? Ce fut en tout cas un beau moment.
PV