Plaza de toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Mercredi, première de la Feria de Abril. Moins de ½ entrée.

6 toros de SantiagoDomecq,

Photo JY Blouin

JOSÉGARRIDO, ovation et ovation après avis. 

Photo JY Blouin

ÁLVARO LORENZO, ovation et oreille. 

Photo JY Blouin

ALFONSO CADAVAL, palmas et silence. 

Le banderillero Raúl Ruiz a salué au second. 

Décevante corrida de Santi Domecq, dépareillée, le cinquième franchement hors du type, commode de tête et juste de trapio. Dans l’ensemble elle s’est montrée maniable sans donner d’émotion et sans véritable classe, tous allant à menos sauf le cinquième. Le quatrième avait son lot de complication le troisième fut le meilleur au cheval bien qu’il se soit cassé la corne sur le burladero. Le paradoxe est venu du cinquième qui a fui le cheval et qui s’est révélé sous la muleta de Lorenzo, se montrant obéissant plus que véritablement noble. Au total beaucoup de médiocrité.

On le sait José Garrido n’est plus un espoir c’est même devenu un briscard du circuit. Hélas a-t-on envie de dire, car il ne procure que peu d’émotions même si son métier lui permet de se sortir de situations difficiles comme celles provoquées par le quatrième toro qui avait sa dose de peligro sordo. A son crédit : deux belles entames à la cape qu’il manie de manière très classique par véroniques et un estoconazo face au premier.

La lumière dans cette soirée terne vint d’Alberto Lorenzo discret à son premier passage mais qui montra que le métier qu’il a acquis ces dernières années n’a pas pris le dessus sur la classe qu’il possédait lors de ses débuts. Personne n’aurait misé un kopeck sur ce cinquième fuyard sous le fer, il y a cru le brindant au respectable. Le fond de caste que possédait l’animal se révéla sous sa muleta autoritaire, Alvaro optant pour des cites de loin qui donnèrent ainsi l’importance nécessaire à son travail : le toro répétant sans humiliation ni vibration. La musique sonna et le public qui jusque-là baillait se réveilla, demandant une récompense malgré une épée tombée.  

De la détermination chez Alfonso Cadaval qui depuis son alternative à la Maestranza a effectué à peine une demi-douzaine de sorties. Ces bonnes dispositions et une volonté de faire les choses commeil se doit attirent la sympathie du respectable mais ne font pas les grands toreros. Les intentions dans ce métier ne sont pas suffisantes. A sa décharge: Le dernier Santi Domecq atteint de faiblesse congénitale ne permettait pas grand-chose et le précédent s’étint trop vite. On ne portera donc pas de jugement définitif, sur l’héritier du dynastie torera.

Pierre Vidal