Tomas Rufo Jandilla Séville 27 avril 2023 © Ferdinand De Marchi

Séville, jeudi, Real Maestranza  de Caballiera,11eme corrida d’abono. Plus de 3/4 d’entrée

Toros de Jandilla, le second comme sobrero, très bien présentés, meilleurs les 3eme, 5eme et 6eme.

photo JY Blouin

Jose Mari Manzanares de marine et or, ovation au tiers et silence.

Photo JY Blouin

Pablo Aguado, fraise écrasée et or, silence et silence

Tomas Rufo Jandilla Séville 27 avril 2023 © Ferdinand De Marchi

Tomas Rufo gris souris et or, deux oreilles et oreille: Porte du Prince.

Le banderillero Diego Vicente a salué après avoir banderillé le premier. Juan Sierra en a afit de même au cinquième et au sixième les banderilleros Andrés Revuelta et Fernando Sánchez qui ont entendu une treès forte ovation ont salué eux aussi.

Cette corrida de Jandilla a été entretenue, bien présentée et malgré cela on n’a pratiquement jamais vu de toro retourner avec bravoure au cheval après une première puya discrète et souvent bien placée. Après la grande histoire d’hier on se demandait si le temps ne nous paraitrait pas trop long puisque, comble de malchance il a fallu changer l’invalide second de l’envoi.

J M Manzanares  était égal à lui même, d’humeur chagrine semble t il, faute de désir de vaincre?Il a aligné les passes , tirant droit ou loin de lui, tuant mal contrairement à sa belle habitude du recibiendo…

le quatrième, un certain Repipi très beau chatain foncé sort tout seul de la pique, JMM à celui là non plus ne fait aucun brindis. Il l’invite à entrer dans sa muleta de très loin, mais l’embellie ne dure pas, le toro faiblit et un silence désolé couronne l’ouvrage.

Le second matador dont on attend toujours de grandes choses , Pablo Aguado  a de la classe et joue de malchance quand il doit attendre un moment l’entrée du sobrero VID noir de 529 kgs, à peu près le même poids que  tous ses frères . Au capote il répond au bon quite de Tomas Rufo par un quite plus banal, on sent que Rufo est  décidé , en veut, et il va nous en administrer la preuve.

A son second, Pablo Aguado  hérite d’un animal qui charge bien au cheval, ce qui encourage le matador à l’y reconduire par véroniques difficiles en marchant. Brindis au public , on se frotte les mains, l’entame est belle, sur la corne gauche et molinete de gala, poursuivi par le toro.Toute la faena ou presque est par naturelles, le matador tenant souevnt la corne du bicho pour nous montrer sa domination.

Hélas à l’épée il pinche et place une entière sans provoquer d’ovation ni de pétition.

Photo JY Blouin

L’homme du jour c’est Tomas Rufo, froid, calme, mais ardent, le regard volontaire, l’audace au bout des mains, sachant être d’une grande expressivité par un début à genoux, sans peur , et avec une volonté évidente. les naturelles sont belles(  serait- il gaucher le bougre? il se sert beaucoup de sa main gauche. Au plus fort de sa faena du 3eme on sent le triomphe possible sans beaucoup y croire mais l’épée est bonne, le toro meurt en brave au milieu de la piste accompagné par les applaudissements de Rufo.

Tout de la a de la gueule et Séville aime : deux oreilles.

JY Blouin

Au dernier  le jeune homme sait ce qu’il doit faire , et le fait! Le toro est commode sur la corne gauche il le torée totalement ou presque sur la gauche et in fine à droite. Grande épée efficace et mort rapide, comment ne pas donner l’Oreille?

Décidément cette feria d’Avril est un grand cru!

Jean François Nevière