La visite de l’élevage s’est effectuée tandis que se poursuivait une tienta de 6 vaches.

Sur l’élevage :

La propriété fait 600 ha perdus au bout d’une piste en terre de 7 km. Elle comporte 5 puits permettant d’abreuver les toros même en période de sécheresse. Jean-Marie Raymond confiait que chez Miura, il ne restait qu’un mois de réserve d’eau !

Un circuit de course de 3 km fait le tour d’une colline à l’est de la propriété.

Le gros problème est le budget du pienso qui devient énorme.

Les lots de toros sont mélangés avec des lots de novillos ce qui est sensé diminuer les bagarres. Mais comme la journée avait commencé par quelques gouttes de pluie à caractère orageux, les mugissements n’ont pas cessé pendant toute la présence des visiteurs dans les cercados et ils ont pu assister à 3 pelléas significatives dont celle entre 2 sementales qui ne s’est terminée que quand un 3ème toro est venu s’allier à l’un des deux adversaires, et une autre entre un novillo et un toro ! Un peu plus tôt dans la matinée, une première bagarre avait entraîné, pour un toro au trapio superbe, le piton d’une corne cassé malgré les fundas : invendable après cet accident, le toro devait être combattu en privé par Esau Fernandez quelques jours plus tard.

Cela désolait jean-Marie Raymond, qui aime à rappeler que lors de sa présentation avec un lot complet à Séville, il avait été convoqué avant la  course par le « conseil des présidents de corridas » qui avait tenu à le féliciter pour la présentation de ses toros.

Sur la tienta : Jean-Marie Raymond avait préparé 6 vaches nées de 2 nouveaux sementales sélectionnés dans l’élevage.

La lidia était assurée à tour de rôle par Esau Fernandez, habitué de la maison,

Diego Bastos novillero d’avenir selon le ganadero

et Manuel Roman qui a remporté le dernier Bolsin de Bougues.

Les 6 vaches ont présenté une caractéristique commune : elles avaient un moteur énorme montrant bravoure à la pique et prenant ensuite plusieurs centaines de passes. Les toreros semblaient devoir s’épuiser avant elles !

Sur les 6, Jean-Marie Raymond en gardera finalement 2, peut-être 3, ce qui est énorme par rapport aux critères habituels de sélection (10% des vaches tientées sont retenues pour la reproduction).

Texte et photos JY Blouin