Buste de Paquiro

À l’occasion de la 19ème Nuit Européenne des Musées, SAMEDI 13 MAI les membres de l’Union Taurine Biterroise vous proposent de découvrir le Musée Taurin, en visite libre ou en visite accompagnée. Dans l’écrin prestigieux de l’ancien couvent des Dominicains se nichent les collections et les emblèmes de la ville teintée des traditions taurines. Ces collections du musée permettent de comprendre et de mesurer l’importance d’une ville taurine comme Béziers, tout en rappelant l’histoire française et espagnole du monde du taureau dans l’univers des peintres, sculpteurs, affichistes…

Entrée libre de 18h à 22h30 – 7 Rue Massol Béziers

« C’est dans de vastes salles, dont une avec hauteur sous plafond de près de huit mètres, que vous pourrez admirer les collections du musée provenant des multiples acquisitions faites au fil du temps par l’Union Taurine Biterroise (UTB), enrichies de dons et dépôts d’aficionados, sans oublier ceux de la Ville de Béziers.

Le Musée comporte trois parties. Tout d’abord les deux salles de l’Union taurine décorées par de nombreuses photos de matadors de toutes époques et d’affiches d’hier et d’aujourd’hui.

Au premier étage, le musée proprement dit. Là, toute la  richesse et l’Histoire de la tauromachie, biterroise bien sûr, mais aussi nationale et espagnole. La salle Francisco Goya, aux murs pourpre – entourant le costume goyesque offert par le Maestro Biterrois Sébastien Castella – recèle les 40 eaux-fortes de la série « La tauromaquia », troisième édition réalisée à partir des originaux en 1876 à Paris par Loizelet. Un véritable trésor pictural permettant, tel un reportage, de voir la Corrida – du campo à l’arrastre – telle qu’elle fût pratiquée en Espagne à la fin du XVIIeme et au début XIXeme.

Les deux autres salles, dont l’immensité de la première permet une mise en valeur des collections, comportent de nombreux habits de lumières de Maestros. Examiner l’habit et la cape de paseo (défilé d’ouverture de la corrida) offert par l’élégant Don Luis Mazzantini, c’est constater le peu d’évolution du Traje de Luces tel que l’avait défini avec la montera (coiffe des torero) le Maestro Francisco Montes « Paquiro » en 1836 dans son Traité de la Tauromachie sur les règles de la corrida, fixant les bases et le déroulement de la corrida moderne.

Et puis, grâce à la photographie revoir des clichés des arènes biterroises en bois du terrain Palazy, entourées d’une série d’affichettes de la fin du XIXeme siècle, c’est plonger dans l’atmosphère d’une autre époque ; examiner de près ces carteles c’est lire les noms des plus renommés matadors : Lajartijillo, Pepe Hillo, Mazzantini, Guerrita, Revette, Bombita… face à des élevages célèbres et parfois disparus : de Veragua, Jarana, Alvarez Rodriguez, Marqués de Saltillo, Concha y Sierra, Miura…

Cape de Mazantini

Les traces de luces (habits de lumières) – dont les passementeries rappellent la mode chez les Bourbons au XVIIIeme siècle ou celle des maréchaux de Napoléon Bonaparte – des matadors Nimeño II, Sébastien Castella, Richard Milian, Francisco Paquiri,… accompagnées de photos et tableaux entourent un bloc central recouvert d’affiches géantes – 2m70 – que seule la hauteur du lieu pouvait mettre en valeur ; »

Hugues Bousquet