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Demie- finale à six du circuit des novilladas piquées de la Fondation Toro de Lidia, demi entrée pour les arène de VILLACARRILLO (Jaen) novillos de Torrehandilla, bien présentés dans  l’ensemble, vuelta al ruedo du cinquième, pour :

EL MELLI : vuelta 

Marcos LINARES : deux oreilles

Victor BARROSO : deux oreilles

Ismael MARTIN : deux oreilles

Mario SANCHEZ une oreille

Javier LOPEZ PEREGRINO : une oreille


C’est une très interessante novillada piquée qui nous était proposée ce soir le bétail de Torrehandilla présentait certes de notables différences de trapio imposant le premier et le quatrième léger le  second et le quatrième. Côté jeu les cinq premiers étaient utilisables excellent le cinquième, le sixième était lui sans options compliqué et dangereux.

EL MELLI accueille son premier à puerta gayola  et le mène au cheval par des chicuelinas marchées de bonne facture. La pique est légère. Le novillero de Sanlucar qui est certainement celui qui a le plus fort bagage entame sa faena au centre par une série de naturelles. Son adversaire répond bien avec noblesse et cela permet une bonne faena bien dans le style du jeune sanluqueno des deux côtés malgré un désarmé à droite. La première partie de faena se conclut par deux circulaires inversées. Estoc en main EL MELLI nous offre trois superbes molinete genoux en terre. C’est juste après que les choses se compliquent deux pinchazos et un pinchazo profond et une longue agonie du toro qu’un judicieux descabello aurait abrégé. Quelques applaudissements suffisent pour que le novillero s’octroie une vuelta que bien peu demandaient.


Marco LINARES entreprend son adversaire par véroniques en avançant vers le centre. Il exécute la mise en suerte de piques par delantales mais son toro échappe au capote enfin la rencontre avec le cheval est intéressante, le châtiment est mesuré mais le novillo met les reins. La faena débute par doblones puis par des séries de passes droitières de bon goût. La main gauche est moins sure et les naturelles sont souvent donnée du pico de la muleta. les nombreux desplantes n’empêchent de voir une faena de peu de relief. La mise en suerte de mort est longue et se conclut par un pinchazo et une entière tombée. Cela n’empêche pas l’octroi de deux oreilles la seconde généreuse.


Victor BARROSO  qui a rejoint la demi-finale suite à la blessure du qualifié veut tirer son épingle du jeu. le novillero du Puerto de Santa Maria entame le débat par de belles véronique main basses, il n’est pas l’élève du maestro Galloso pour rien, Le novillo sort la tête haute de sa rencontre avec la pièce montée. Après avoir brindé au maestro Ruiz Miguel Victor se place au centre et ouvre sa faena par de bonne statuaires pieds joints et sans céder un pouce de terrain. Le novillo est un peu collant  à droite et Barroso se fait désarmer à sa première naturelle. La faena se déroule par la suite dans une succession de passes données une à une surtout à droite après avoir pris l’épée il donne une série de manoletinas de face qui sont certainement les meilleures. La suerte suprême se conclut par un pinchazo et une entière longue à agir et c’est descabello en main qu’il voit son novillo plier. Ici aussi la deuxième oreille peut paraître généreuse.

Le salmantino Ismael MARTIN n’est pas venu pour rien dans le circuit andalou. Depuis le début de la compétition il fait preuve de beaucoup de volonté de d’excellentes dispositions. Son travail au capote consiste avant tout à apprendre à son novillo à charger bien, la rencontre au cheval est bonne. Son entame de faena par doblonés genou en terre se fait sur les chapeux de roues on sent le jeune homme un peu fébrile, mais peut être que son adversaire le requiert. peu à peu la faena ralentit et gagne en profondeur les derners derechazos sont superbes. Pour terminer Ismael nous fait grâce de quatre circulaires inversées magnifiques. L’estocade est entière, certes desprendida mais efficace. Ce coup ci les deux oreilles accordées par la présidence sont justifiées.

Le cinquième novillo qui échoit à Mario SANCHEZ  est superbe un vrai toro le morillo bien sorti, bien armé un régal des yeux. Mario l’entraine dans son capote jusqu’au centre. Le novillo prend une bonne pique en poussant avec les reins la tête basse, les deux cornes dans le peto. La faena débute par de bonnes séries à droite. le novillo hésite un peu à s’élancer mais dés qu’il a la tête dans la flanelle il n’en sort plus et permet de lier les passes. Les deux cornes sont aussi bonnes l’une que l’autre. Mario Sanchez termine sa faena par les maintenant trop classiques circulaires inversées, mais ce sont ses luquessinas qui seront à retenir. En entrant à matar le jeune d’Ubrique oublie de se croiser et subit une voltereta heureusement sans gravité. L’épée est tendida et le recours au descabello est indispensable et c’est alors que commence le calvaire du jeune homme.

Un grand toro peut en cacher un mauvais et c’est une vraie peste qui sort en dernier des chiqueors. Javier LOPEZ PEREGRINO est venu s’agenouiller à la porte de la peur et l’on voit l’animal au fond du couloir qui n’a aucune envie de sortir enfin il jaillit, violent d’entrée de jeu, Jaivi arrive toutes fois à lui donner quelques véroniques. La mise en suerte de pique est compliquée le novillo échappe et se précipite sur l’ensemble équestre  l’envoyant au tapis. PEREGRINO  Brinde au ganadero Sancho DAVILA “je suis ingénieur mais je veux être torero” lui dit-il avant de partir au combat, car c’est un vrai combat qui faut liver. Le toro se retourne comme un chat et cherche l’homme il finit même par le trouver infligeant au jeune jerezano une forte voltereta heureusement sans conséquences. Ses compagnons de cartel se précipitent Javier rassure tout le monde et avec calme reprend les armes il ne peut que préparer pour la mise à mort le novillo ne permet rien d’autre. Un pinchazo et un estoconazo fulgurant, l’animal s’écroule sans puntilla. C’est certainement le plus beau coup d’épée de la soirée et à lui seul il vaut l’oreille octroyée par le président.

Il nous faut maintenant attendre demain soir pour savoir qui seront les trois élus pour fouler le sable de real Maestranza de Séville dimanche prochain pour la finale.
Jean Dupin