Photo Dussol


Bougue. Novillada finale du bolsin, Cinq novillos du Camino de Santiago, bien présentés et mobiles.

Andoni Verdejo, au premier, un pinchazo, une entière, vuelta ; au quatrième, un pinchazo, une entière, avis, salut.

Samuel Navalon (bleu et or), au deuxième, une entière, un descabello, avis, une oreille, au cinquième, une entière, deux oreilles.

Julio Mendez (rioja et azabache), au troisième, deux pinchazos, une entière, avis, silence.

Dans la phase finale du concours, en coupant une oreille, puis deux oreilles, Samuel Navalón de l’école taurine d’Albacete remporte le vingt septième bolsin de Bougue. Il avait déjà accroché son nom aux palmarès de Villaseca, Valencia, Albacete etc. Dès le matin, lors des éliminatoires il était apparu, très posé et technique conduisant une tauromachie sans geste inutile, appliquant toujours le premier temps «mandar ». Jamais une passe sur le voyage, toujours gestes et figures efficaces pour imposer sa domination sur ses adversaires. Une excellente vache le matin et l’après-midi, un premier novillo, également du fer du Camino de Santiago, auquel il allait servir des figures très lentes sur les deux mains. On retiendra également, des naturelles, très basses à la limite de l’équilibre pour le garçon.(Une entière, un descabello, avis, une oreille)

Mais c’est avec le second, plus lourd, bien armé et très mobile qu’il parvenait à convaincre une deuxième fois. Il ouvrait son répertoire par quelque passes aidées par le haut, mettant particulièrement le novillo en valeur. Il poursuivait sur la droite de longues séries commencées par un cite à mi distance. Il arrivait à une parfait maîtrise sur la gauche, dessinant de longues séries, immobile, les pieds rivés dans le sable. Une mise à mort parfaite (une entière) apportait un point d’orgue a la faena. Deux oreilles tombaient du palco présidé par Hugo Lavigne. Une victoire incontestable rehaussée par une sortie en triomphe.

Les organisateurs et le jury (Ph. Dussol)

Voilà de quoi séduire les organisateurs de novilladas sans picadors, pariciapeint, entre autres au jury, Olivier Baratchar (Bayonne), André Cabannes (Vic), Christophe Andiné (Mont-de-Marsan) etc.

Andoni Verdejo s’était hissé dans le trio des finalistes, mais comme le matin, on n’a pas reconnu le talent habituel de ce jeune torero, probablement trop de pression pour une première participation à ce bolsin. Matin comme soiril donna l’impression de ne pas finir ses passes. Dommage qu’il ne soit pas parvenu à nous montrer ses belles qualités.

N’oublions pas Julio Mendez qui manque encore de technique, surtout lors de la mise à mort mais qui a tout de même, livré, peut-être à l’instinct, quelques séries sur les deux mains, joliment exécuté, les pieds rivés à la piste.

De cette journée suivie par quelques centaine d’aficionados, retenons le bétail apporté par Jean-Louis et Romain Darré « Sur les dix vaches du matin, trois ont été extraordinaires et je vais les garder… A part les deux dernières, les autres avaient aussi de belles qualités », analysait le ganadero gersois. Ajoutons que les novillos de l’après-midi étaient à la hauteur du concours

Jean-Michel Dussol.