Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Sixième de la Feria de San Isidro. Casi lleno de entrada. 20.457 spectateurs.

Toros de El Parralejoet José Vázquez (1º et 2º),

Vert y azabache: Costume très à la “Paula” pour Perera.

MIGUEL ÁNGEL PERERA, silence après deux avis et ovation après avis.  

ÁNGEL TÉLLEZ, silence et silence. 

Isaac Fonseca est arrivé à Las Ventas dans le bus EMTSA accompagné de sa cuadrilla

ISAAC FONSECA, qui confirmait l’alternative, silence après deux avis et ovation après avis. 

Isaac Fonseca a confirmé avec « Optimista », nº 52, negro, né le 02/18, de 523 kilos, de la ganadería de José Vázquez

Le banderillero Curro Javier a salué au second ; Javier Ambel au quatrième ;Juan Carlos Rey au sixième.

Très beau travail de toutes les cuadrillas, Ambel et Raoul Ruiz dans la brega et un sesgo por dentro sensationnel au crédit de Juan Navazo au cinquième. Quel niveau les cuadrillas cette année à Madrid ! Jamais les toreros de plata n’ont toréé aussi bien. Grand tiers de piques d’Angel Rivas aussi au quatrième.

Camillero de El Parralejo

Les deux toros de José Vasquez (de remendios) qui ouvraient le bal ont détonné aussi bien dans leur présentation que dans le peu de jeu qu’ils ont offert ; s’éteignant rapidement et offrant peu d’options. La suite fut plus intéressante, séreuse de présentation : noble le troisième et le sixième mais manquant de force tous les deux, trop vite arrêté le cinquième, magnifique le sixième encasté, brave et donnant du jeu avec de l’émotion bien que finissant à menos.

Nous l’avons souvent écrit ici : pour des raisons mystérieuses Miguel Angel Perera n’a pas la côte qu’il devrait avoir si on s’en tient à ses capacités. L’an dernier sa seconde faena bayonnaise face aux Garcigrande fut une des plus importantes de la temporada du sud-ouest, personne ne s’en souvint lors de la distribution des prix. L’extremeño montra sur le sable de Las Ventas ses qualités : son sérieux, son sens des responsabilités et sa sécurité. C’est devant l’excellent Camillero’, nº 33, negro bragado, né le 02/18, de 564 kilosqu’il construisit un travail de première bourre fondé sur ce dominio qui lui est propre. Il s’imposa d’emblée à l’animal dans le terrain du 5 à cause du vent et débuta par deux séries magnifiques à droite accompagnant l’animal par le bas à la vitesse idoine. Le toro eut plus de mal à gauche où il y eut malgré les rafales venteuses de bons moments aussi. Final angoissant pas des bernardinas engagées qui promettaient un gros succès s’il n’y avait eu gros échec à l’épée (4 pinchazos une entière trasera). Perera a montré qu’il était là et que, contrairement à d’autres de sa génération, on devait compter avec lui.

Peu à dire de la prestation d’ÁNGEL TÉLLEZ, fade, sans apprêts particuliers et parfois maladroite. Une entière basse et un pinchazo hondo en conclusion. Le jeune homme néanmoins avait été blessé à l’épaule à Madrid puis la veille encore. Son passage à Madrid n’aura pas été concluant. Fallait-il forcer le destin et venir, diminué, dans les plus grandes arènes du monde Angel doit se poser la question.

Beaucoup d’enthousiasme, de joie de toréer et de charisme aussi (c’est important !) chez Isaac Fonseca soutenu par de nombreux compatriotes venus du Mexique oùla corrida est à la peine. Même si le jeune homme manque d’expérience il ne manque pas de culôt et c’est gonflé à bloc qu’il débuta le second toro à genoux au centre de la piste. Il se mit les tendidos dans le bolsillo et la faena engagée, certes, mais souvent imparfaite, séduisit par sa spontanéité. Il y eut de  nombreux accrochages face à ce sixième mais aussi des passages émotionnant comme une arrucina inattendue ou encore ce final par bernerdinas sans épée chahutées. Une demie-estocade et une pétition minoritaire. Isaac qui a pris l’alternative à Dax cet été n’aura pas laissé Madrid indifférente.

Pierre Vidal