LAS VENTAS. 8° corrida du cycle San Isidro. Lleno. Temps agréable. Peu de vent.
6 toros de Alcurrucen, bien présentés, de jeu variable, manquant de fond dans l’ensemble, le
3° un grand toro.
MORANTE DE LA PUEBLA : Silence et Salut.
EL JULI : Salut et Salut
TOMAS RUFO : Salut et Silence
Salut du banderillero FERNANDO SANCHEZ au 6° toro.

Difficile de chroniquer une corrida qui aurait pu, mais qui n’a pas vraiment voulu, la faute à
des toros sans transmission dans l’ensemble. Mais l’on sait bien que lorsque les vedettes
sont là…ce sont les toros qui disposent.
Que retenir ?

MORANTE, très mal servi à son premier toro, intoréable car ne mettant jamais sa tête ni
dans la cape ni dans la muleta, a fait l’étalage de sa classe au quatrième toro, d’abord par
son habituel quite par trois véroniques et deux demi, répliquant à un quite par chicuelinas
du Juli, puis à la muleta par deux séries de derechazos cumbre, suaves et ralentis.
Malheureusement à la fin de ces séries le toro n’en pouvait plus, obligeant le maestro à tirer
des passes isolées, aussi bien de la droite que de la gauche. Un pinchazo et une entière.
Salut.


EL JULI a fait une grande faena, bien dans son style de maestro, réussissant à embarquer le
cinquième toro grâce au sitio qu’on lui connait. Une faena allant a mas y a mas, à droite, à
gauche, liée, d’une, voire deux oreilles, malheureusement mal conclue par une série de
pinchazos, rare chez lui. Le Juli a su réveiller un toro qui se réservait lors des premières
passes pour en extraire des naturelles a gusto, des pechos et des derechazos allurées, la
main basse, le tout lié dans un mouchoir. Chapeau maestro. Salut.
A son premier toro une faena très professionnelle à un toro se décomposant ne lui avait pas
permis d’exercer son art dans de bonnes conditions. Salut pour avoir tiré le meilleur d’un
toro trop faible.

TOMAS RUFO est sans doute passé un peu à côté du seul toro de l’après-midi chargeant avec
alegria et transmettant, sans doute à notre avis par manque d’expérience. Très bien reçu à la
cape par des véroniques allurées et artistiques, il commence son travail de muleta citant du
centre de la piste, ses derechazos déclenchant les Olé de Madrid. Un site « rinconien »
permet d’apprécier la charge longue du toro qui met bien sa tête là où il faut avec fixité.
Mais après : Est-ce le vent qui s’est levé ou son manque d’expérience qui provoqua cette

faena allant a menos ? Se centrant un peu plus le toro aurait-il permis le triomphe ? Les trois
sans doute. Les avis sont partagés. Salut quand même pour le début de la faena.
Au sixième et dernier toro, très ennuyeux, toréant très sérieusement, il ne put rien malgré
son envie de se connecter avec les tendidos. Silence
En conclusion ce ne fut pas une corrida de déception, ce fut une corrida sans triomphe de la
faute des toros et des épées, une corrida sauvée par les toreros, au sommet de leur art pour
les deux premiers, dans un style si différent, et d’envie de bien faire pour le troisième.