
Plaza de toros de Jaén. Dernière de la Feria de San Lucas 2025. Moins de deux tiers d’entrée.
Toros de Victorino Martín, vuleta al ruedo du 2ème « Mercenario » n° 98 negro 02/21 et 4ème toro « Verdadero » Cardeño n° 530.
CURRO DÍAZ, oreille et oreille
EL CID, deux oreilles et oreille
DAVID GALVÁN, silence et deux oreilles
Au début du festejo, Juan Carlos Garcia qui fut novillero puis matador de toro pour passer dans les rangs des toreros de plata, originaire de Jaen, a été honoré pour ses 38 ans de carrière.

Sans doute Victorino avait-il gardé le meilleur pour la fin c’est à dire pour cette Sain Lucas traditionnelle corrida qui, à Jaën, met un point final à la temporada en Europe. Un lot présenté très sérieusement, astifino et très sévèrement défendu -comme le dernier-, bas de caisse comme il se doit et dans le type caractéristique de la maison. Des estampes. Au moral la corrida donna un jeu varié car toujours encastée. Le premier resta sur la défensive, le second noble humiliant sur les deux cornes, le troisième l’alimaña de la tarde, le quatrième noble avec de la transmission, le cinquième répétant mais restant à mi-hauteur, le dernier se livrant avec parcimonie mais mobile tout de même.
Un cocktail parfait d’autant qu’il y avait en face de ces fauves deux grands toreros, aguerris au rendez-vous difficile et spécialistes de ce fer. Curro Diaz fut à la hauteur de sa réputation, faisant preuve d’officio face à l’incommode premier sans jamais se laisser dominer par un animal aux aguêts qu’il fallait mâter. Estoconazo. On vit son côté artistique par la suite; son second se laissant plus faire. Il le tua en trois temps trébucha en portant l’épée et se releva avec une blessure au nez. L’enfant du pays fut plébiscité.
Corneille l’a dit dans la pièce eponyme : « la valeur n’attend le nombre des années ». Le Cid le prouve à chacune de ses sorties. Il donna un récital devant l’excellent second de Victorino à la muleta bien sûr qui est son point fort. De très belles séries données des deux côtés par le bas dans le rythme du toro. Estoconazo. Le toro ayant du mal à tomber, il entendit un avis. Un ton au dessous face au cinquième plus retors avec de bons moments tout de même, dominant les problèmes posés par son adversaire. Une entière desprendida. Nouvel appendice.
Enfin David Galvan eut le lot le plus ingrat. Du premier il ne put rien tirer: l’animal n’avait pas une passe et sautait sur lui dès qu’il le voyait. Du second peu engageant, il tira parti et sut avant toute chose connecter avec un publioc qui se rangea de son côté, en raison de l’apect peu engageant du « tio ». Faena d’alti y bajos, plus superficielle que profonde terminée par une demie desprendida et un descabello. Il coupa deux oreilles pour ne pas faire de jaloiux mais que personne mais il ne fut pas à la hauteur des « boomers » Curro Diaz et El Cid qui l’avaient précédé.
PV