Aignan dimanche corrida de PĂąques. 1/2 arĂšne.
Président : Pascal Darquier
Musique : Les Armagnacs
Cavalerie : Bonijol: nombres de rencontres
Metéo : Pluie vent et fraicheur; paseo retardé de 30 minutes pour débùchage de la piste. Entrée réduite.
Roman : silence et deux avis, silence
Christian Parejo : une oreille et deux oreilles
Solalito : salut et silence
Les organisateurs mĂ©ritent des fĂ©licitations pour avoir sĂ©lectionnĂ© un lot avec une belle prĂ©sentation, mettant en valeur des toros au physique irrĂ©prochable. Cependant, le comportement dans l’arĂšne laisse Ă dĂ©sirer.Lâensemble du lot sâest montrĂ© decastĂ©, manquant de la vivacitĂ© et de la puissance attendues. Quelques-uns ont tout de mĂȘme rĂ©ussi Ă exprimer une certaine noblesse, offrant des moments apprĂ©ciables. Malheureusement, le manque de bravoure a globalement marquĂ© cette prĂ©sentation, laissant un goĂ»t dâinachevĂ© chez les spectateurs.
Roman
Dans l’arĂšne, le toro est sur la retenue. Il part directement au cheval, sans intervention de la cuadrilla. Une sĂ©rie de doblones se dĂ©roule sous les applaudissements du public. Aucune mise en suerte n’est effectuĂ©e lors des deux dernieres pique La charge se rĂ©vĂšle franche. Le toro a tendance Ă se diriger vers les planches. Les premiĂšres naturelles se montrent compliquĂ©es, alors que le public rĂ©clame l’estocade plusieurs pinchazos interviennent avant le coup fatal, le bajonazo, avis.

Ce quatriĂšme toro prĂ©sente le mĂȘme comportement que les prĂ©cĂ©dents. Lors des deux rencontres avec le cheval, le public crie contre le picador, exprimant son mĂ©contentement. Roman entame par une sĂ©rie de derechazos avec application, et quelques applaudissements se font entendre en tĂ©moignage de son habiletĂ©. Les naturelles sont exĂ©cutĂ©es avec soin et profondeur, illustrant ainsi la technicitĂ© du torero mais sans alegria . Enfin, deux tentatives sont nĂ©cessaires, sans que le coup fatal soit vĂ©ritablement dans lâesprit, marquant lâincertitude de lâissue dans cette Ă©preuve.
Christian Parejo
Il accueille son premier toro avec alegrĂa Ă la cape. Il reçoit une seule pique. Le matador rĂ©alise une belle sĂ©rie Ă la cape, captivant le public dĂšs les premiĂšres passes. En plein centre, il cite de loin le toro qui charge avec dĂ©termination. Il a un bon sitio, et la sĂ©rie de naturelles transmet une belle Ă©motion. La musique rĂ©sonne, le prĂ©sident ayant judicieusement attendu avant de la lancer. Les derechazos suivants se dĂ©roulent prĂšs des planches. Mathieu Guillon intervient brillamment. Christian Parejo termine avec quatre manoletinas et conclut par une Ă©pĂ©e entiĂšre et efficace.

Le cinquiĂšme toro remate dans les planches. Christian Parejo rĂ©alise de jolies vĂ©roniques et le met correctement en suerte, recevant une seule pique. Mathieu Guillon est applaudi pour sa pose de banderilles. Le torero, appliquĂ© dans ses faenas, fait vibrer le public avec puesto et alegrĂa. LâĂ©motion dans la faena de Christian Parejo est sincĂšre, contrairement Ă Roman, il reussit Ă garder le toro dans le vuelo. Enfin, lâĂ©pĂ©e est exĂ©cutĂ©e de maniĂšre parfaite.
Solalito
Solalito accueille avec Ă©lĂ©gance, Ă la cape, un toro rĂ©flĂ©chi, captivant les regards dĂšs l’entrĂ©e en piste. Cependant, aucune mise en suerte n’est observĂ©e, bien que la charge se rĂ©vĂšle franche. Le toro, manso, semble davantage participer Ă des rencontres qu’Ă un vĂ©ritable tercio de pique. La sĂ©rie Ă droite se montre compliquĂ©e, mais Solalito parvient Ă offrir une sĂ©rie de naturelles exĂ©cutĂ©es avec douceur, lesquelles transmettent une Ă©motion palpable au public. Dans un moment de tension, le torero se fait prendre violemment, laissant l’arĂšne dans l’angoisse. Pourtant, il revient avec dĂ©termination sous les applaudissements chaleureux des spectateurs. La mise Ă mort complexe, met en lumiĂšre les difficultĂ©s de fixer le toro. Solalito tente Ă trois reprises avant de parvenir Ă conclure, suscitant avis et rĂ©flexions quant Ă sa prestation.

Solalito dĂ©bute ensuite avec une sĂ©rie Ă la cape agrĂ©able, captivant lâattention du public par sa maĂźtrise. La premiĂšre charge au cheval est marquĂ©e par une bravoure certaine, et dans un moment de tension, le cheval est renversĂ©. Sous les applaudissements nourris du public, Solalito pose avec prĂ©cision les trois paires de banderilles cherchant Ă montrer sa dĂ©termination Ă couper une oreille. Face Ă un toro manso, il parvient Ă exĂ©cuter quelques sĂ©ries, dĂ©montrant son art et sa dĂ©termination. La sĂ©rie de naturelles en plein centre est exĂ©cutĂ©e avec une Ă©motion palpable et une profondeur remarquable, laissant le public en admiration. Dans un dernier effort, Solalito rĂ©ussit Ă fixer le toro pour les derniĂšres derechazos, terminant sur une note vibrante. LâĂ©pĂ©e, bien que lĂ©gĂšrement de cĂŽtĂ©, sâavĂšre efficace et vient couronner sa prestation sous la pluie et dans la nuit et le froid.
Texte Nicolas Couffignal
Photos Roland Costedoat