Le 107è Congrès de la Fédération des Sociétés taurines de France s’est tenu ce samedi 14 Décembre sous la halle de Rieumes. Monsieur Thierry Chantran, 1er adjoint de la mairie de Rieumes nous a souhaité la bienvenue. 60 personnes venues du sud-est et du sud-ouest étaient présentes pour la dernière de Dominique Valmary en tant que Président. Après avoir exposé son bilan moral, Bernard Desvignes a déroulé sur le bilan financier.
Le prix Tio Pepe de la fédération a été attribué à Michel Volle . Pour le prix Popelin, le Fédération a sélectionné Clemente.
Le bureau démissionnant , un nouveau a été élu avec Benoit PINCE comme président avec 16 membres composant son conseil d’administration. A noter une entrée de nombreux jeunes auprès de Benoit.
Après le repas servi sous la halle, le colloque s’est poursuivi avec pour thème: « Autour du toro, acteur majeur de la corrida »avec un animateur de qualité Fabrice Torrito, ancien mayoral des Albaserradas de la finca de la Mirandilla. Débat enrichi par les échanges entre le public et l’homme de coeur qu’est Fabrice. A la fin du congrès, Dominique Valmary lui a remis le maillot du Stade Toulousain, Car Fabrice aime les toros et aussi le rugby.
Mardi dernier, la Peña El Quite a reçu Christophe Andiné, Président de la Commission Taurine Montoise à l’hôtel Richelieu. Christophe a présenté les ganaderías de la feria de la Madeleine 2025. Auparavant, il avait très clairement fait le bilan de 2024, sans fausses excuses. Il a répondu aux questions des nombreux socios présents qui ont apprécié ses explications. La soirée s’est poursuivie par un apéritif-tapas et un délicieux repas préparé par le Chef Thierry Pantel. Des cadeaux de Navidad : traditionnel calendrier de la Peña, livret sur les ganaderías de la Madeleine 2025, marques pages espagnols et taurins, ont été offerts aux socios. La soirée a été animée par un sorteo gourmand et fleuri avec un gagnant à chaque table. Feliz navidad a todos.
Ce 11 décembre, Emilio de Justo était l’invité du Club Taurin de Paris : accueilli avec chaleur, se mêlant à la cohorte des aficionados, il captait d’emblée l’attention et l’intérêt, après l’introduction du président Thierry Vignal.
Il évoque d’abord sa vie de torero : son enfance en Estrémadure, région taurine s’il en est, où il voit beaucoup de corridas à la télévision. Il est séduit surtout par l’émotion qui se dégage du spectacle et à 15 ans, il se lance dans la formation taurine : ses débuts sont simplement le toréo de salon avec Rafaël Canada et ce qu’on appelle en Espagne, le toreo de « tapia », où les jeunes apprentis attendent assis sur un mur lors des tientas que les toreros confirmés veuillent bien leur laisser la place. Puis il entrera à l’école taurine de Plasencia suivie par celle de Caceres.
En 2000, il revêt pour la première fois l’habit de lumière : une véritable fête et une grande émotion.
Il passe en novillada piquée en 2002, là où, dit-il, « les choses sérieuses commencent » et avec l’aide de son école taurine toréera 70 novilladas pendant les 5 années suivantes avec de nombreux succès dans les férias de novilladas (Arnedo, Arganda del Rey, etc.) et dans des grandes arènes. C’est là où il comprend l’exigence du toréo.
L’alternative survient en 2007 des mains de Talavante avec Cayetano pour témoin devant des toros de Jandilla. Après 2 saisons il subit en 2010 un fracasso monumental à Madrid où il entend les 3 avis. Sa carrière est suspendue pour 6 années très dures pendant lesquelles il ne perd pas courage. Pour continuer, avec l’aide du matador colombien Guerrita Chico, il se rend 4 années de suite en Colombie car il n’aura eu en Espagne qu’un seul cartel dans un pueblo d’Estrémadure. En 2013, il gracie un toro, ce qui lui vaut de nouvelles invitations et lui permet de retrouver le plaisir de toréer et de se rendre compte que Madrid n’avait été qu’un accident.
C’est Luisito, matador français retiré à San Lucar de Barrameda, qui le prend en mains et lui offre une opportunité à Orthez où il coupe 2 oreilles à une corrida de Hoyo de la Gitana. S’ensuivent des cartels dans tout le Sud-Ouest, notamment une rencontre avec les Victorino à Mont-de-Marsan où il coupe à nouveau 2 oreilles, puis l’année suivante avec les Adolfo Martin et le même résultat.
Ces succès attirent l’attention en Espagne et lui ouvrent des contrats (Valladolid, Azpeitia,..) et il revient à Madrid avec les Victorino et sort pour la première fois par la puerta Grande à la féria d’Automne.
L’année suivante, Bilbao et Pampelune lui ouvrent leurs portes, avec succès, mais la crise du COVID éclate bientôt et brise l’élan. Il a peur d’être oublié.
2021 est pour lui une année de consolidation avec des grandes portes à Madrid et à Séville pour la San Miguel, devant les Victorino.
En 2022, l’empresa de Madrid lui propose un geste avec une encerrona le dimanche des Rameaux. Les arènes sont pleines et après une faena intense au toro de Pallares, c’est l’accident à l’estocade : la voltereta lui brise les vertèbres cervicales, heureusement sans déplacement, mais les médecins prévoient 1 an ou 1 an et demi d’arrêt. Suivent 4 mois et demi d’immobilité complète dans un corset et surtout de douleurs intenses, mais il savait qu’il devait tout donner. Et il revient au toréo, 5 mois plus tard à Almeria, avant de toréer 10 corridas dans des plazas de secunda pour retrouver le sitio malgré la douleur (sous calmants) et la gêne qui n’ont pas disparu. Intérieurement, « il pleurait pendant le paseo ».
En 2023, il torée de nouveau dans les grandes plazas ; les séquelles sont toujours là, surtout dans le cou, qui lui donnent 60% de ses capacités. Mais il s’entraîne à fond pendant l’hiver car il est sûr de réussir et d’être prêt en 2024. Cette temporada sera des plus importantes avec de grands succès à Madrid, Séville, Pampelune, Malaga, etc. et son vœu de revenir au sommet s’accomplit grâce à un moral d’acier.
De chaleureux applaudissements saluent cette évocation de sa carrière et préparent certaines questions qui vont suivre.
Q : Il a une relation particulière avec Victorino Martin : peut-il en donner l’explication ? Et quels sont les toros de Victorino qui l’ont le plus marqué ?
Cela a commencé par hasard : il vivait dans un village non loin de la finca de Victorino et vers 16 ans il faisait du stop pour aller à une tienta. Victorino s’arrête : lui-même est très impressionné de cette rencontre, mais Victorino lui indique que la tienta dans son élevage c’est dans l’autre direction et qu’il se trompe. Réponse : « Non, non, je ne suis pas encore prêt pour aller chez vous, on verra plus tard ! ». Ceci explique assez bien la qualité de leurs rapports futurs..
Pour les toros : en 2016 le premier toro de Mont-de-Marsan auquel il coupe 2 oreilles. En 2021, le toro de Séville auquel il coupe là aussi 2 oreilles et le toro de Madrid auquel il donne une des faenas les plus intenses de sa carrière et enfin la corrida de Victorino à Cali, une de ses après-midi les plus complètes.
Q : En 2024, Ses triomphes lui ont valu 6 rabos coupés dont 2 indultos. Lesquels lui ont apporté le plus de plaisir ?
Il doit réfléchir : La saison a été tellement riche qu’il a du mal à détacher l’une ou l’autre de ses faenas. Peut-être celle à un toro de Vellosino dans un pueblo qui lui a donné beaucoup d’émotions.
Q : En parlant de force mentale, comment se remet-on après 2 toros rentrés vivants à Madrid puis après l’accident ?
C’est une question profonde et difficile. « je me pose la question : comment ai-je pu en être capable ? J’ai passé tant d’années sans toréer et comment ai-je pu faire tout ça ? Peut-être l’aficion et l’amour du toréo.
Le torero doit penser, faire ses choix et décider seul. La solitude et la réflexion sont absolument indispensables, car dans sa tête il se voit tout le temps en train de toréer ou se demande quel est le toro qu’il voudrait voir. »
Q : Dans le même ordre d’idées rêvez-vous de toros ?
Oui il y a un rêve dans sa vie. Et il rêve toujours de faenas. Mais de toute façon, la réalité est toujours meilleure que le rêve !
Surtout qu’il y a aussi des cauchemars.
En tout état de cause, il voit toujours le côté positif, même dans les moments désagréables : il voit le bon qui va arriver après.
Q : Quels sont les toreros avec lesquels il apprécie le plus de toréer ?
Tous. D’abord parce qu’ils l’ont admiré après l’accident de Madrid, lui-même les admire tous. Sur le concept du toréo, les grandes figuras l’ont impressionné Joselito, Ortega Cano, Manzanares. Il a pris beaucoup de plaisir à les voir toréer, mais cherche surtout son propre style.
Q : Que sera sa temporada 2025 ?
(sourire) Ce sera une temporada où faire un pas de plus et améliorer son toréo. Il ne faut pas être conformiste et avoir l’humilité de savoir qu’il y a encore des choses à faire.
(Bien entendu, aucun détail concret sur ses perspectives de cartels en 2025.)
Q : Quel est son toro idéal : facile, difficile ? Celui qu’il faut attendre ou celui qu’il faut aller chercher ?
Il ne sait pas. Car c’est au torero de s’adapter au toro. Il faut donc le laisser tel qu’il est mais bien connaître les élevages pour être capable d’anticiper toutes ses réactions.
Il préfère le toro qui vient avec caste et bravoure et qui embiste bien. Il aime la bravoure, mais la bravoure franche, le toro encasté, mais avec de la classe.
Q : Est-ce important d’être chef de lidia ?
Le chef de lidia doit être attentif, mais c’est quelque chose qui relève plus de l’étiquette aujourd’hui. Tous les toreros sont extrêmement attentifs à ce qui se passe en piste. En fait, le seul problème est qu’on doit tuer le premier toro alors que le public est froid et que le torero lui-même n’est pas échauffé ni au plus haut de ses capacités. Mais il faut assumer son expérience.
Q : Comment abordez vous la peur après tout ce que vous avez subi ?
La peur est toujours là ; mais la peur de ne pas toréer est la plus dure !
On a envie de la ressentir quand on ne peut plus se retrouver devant les toros.
En outre, quand on dépasse sa peur, cela use terriblement.
Q : Emilio De Justo est reconnu comme un grand estoqueador. Quelles sont ses références ? Peut-il citer des estocades dont il se souvient ?
L’estocade est personnelle ; c’est une question de synchronisation des mouvements. La coordination est donc très importante et pour cela l’entraînement au carreton est fondamental. Il faut se sentir à l’aise au moment où on se profile, d’où le carreton car c’est le moyen de créer son propre style à partir d’une base technique.
L’estocade pour le souvenir celle donnée au toro du Puerto de San Lorenzo qui lui a permis d’ouvrir sa première grande porte de Madrid.
Cette question conclut la soirée et Emilio de Justo peut saluer une nouvelle ovation avant de recevoir en cadeau le dernier livre de l’UBTF Toreros dans la ville lumière, car à son arrivée il n’avait pas manqué de poser la question : Y a-t-il eu des toros à Paris ?
Après signature du livre d’or du Club et dédicace de quelques photos, la soirée se poursuivra autour d’un bon repas avant que les aficionados parisiens ne se retirent enchantés de cette soirée.
C’est avec beaucoup de tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Brigitte Calvet présidente de la peña Fiesta Brava de Seissan dans le Gers. C’était l’âme du club, elle ficelait tout de A à Z pour l’organisation de la novillada de septembre.
A sa famille, ses amis, aux membres de la peña Fiesta Brava nos plus sincères condoléances.
Le Pérou vient de reconnaître la tauromachie comme patrimoine national. C’est un vrai succès dans un des pays les plus influents d’Amérique du Sud, un des pays les plus stables aussi. Un pays de 34 millions d’habitants avec des réalités géographiques et économiques très différentes, un PIB en hausse de + 8,7% et un recul du chomage de plus de 10%.
Cette reconnaissance est à mettre en relation avec l’interdiction (progressive) de la corrida en Colombie et les blocages qui existent localement au Mexique -dans l’état de Chihuaha notamment. On notera que les autorités du Vénézuela versatiles jusque là, semblent cette année plus accomodantes vis à vis de la corrida et plusieures férias importantes comme celles de Mérida et San Cristobal sont annoncées avec la venue de toreros de premier plan. Le Vénézuéla a désormais sa jeune icône, Colombo, qui pourrait, elle aussi, faire bouger les lignes. Cette ultime inscription au patrimoine péruvien doit certainement beaucoup aux succès de Roca Rey qui est devenue une idole nationale sur ses terres comme César Rincon l’avait été en Colombie et cela se concrétrise par une forte hausse des spectacles et du public péruvien, comme on a pu le voir à Acho (Lima)..
On le voit donc, le bilan de la réalité taurine aujourd’hui est contrasté en Amérique du Sud; contrairement à ce que proclament nos adversaires ce n’est pas, en tout cas, une « fin de fiesta », mais plutôt une consolidation aux contours inégaux, encourageants mais encore fragiles.
Pour la troisième année consécu1ve, le Cercle Taurin Toros y Toreros organisera la novillada de la Romería de Mauguio le samedi 21 juin 2025. Cette novillada sera composée de novillosprovenant de six ganaderias françaises parmi les meilleures du moment et s’intègrera dans le programme de la 36ème Romería del Encuentro qui se déroulera du 20 au 22 juin 2025.
Javier Castaño a annoncé que la temporada 2025 serait la dernière de sa carrière. Ce sera sa vingt-quatrième année d’alternative. Le torero salmantino a été ces dernières années dans l’ombre de son frère Damian après s’être imposé comme un des lidiadors les plus sérieux et courageux du circuit, abonné aux corridas dures et aux situations les plus difficiles. Il s’est donc imposé sur le tard dans les arènes les plus toristes du monde comme Madrid, Bilbao, Pampelune et pour ce qui est de la France: Céret. Javier a indiqué qu’il aimerait que sa dernière corrida se déroule à Salamanque.
Le Club Taurin Gamardaise a annoncé à quelle ganaderia appartiendra la corrida qui aura lieu dans la commune française de Gamarde-les-Bains dimanche 6 avril prochain . Ce sera le troupeau Montalvo Charro , qui combattra pour la première fois ses animaux dans cette arène .
La liste des matadors qui combattront les taureaux de Salamanque sera annoncée ultérieurement
Les novillos de la ganaderia Condessa de Sobral fouleront le sable des Arenes du Plumacon de Mont de Marsan lors de la traditionnelle novillada de Saint-Perdon organisée par la Peña La Muleta. À cette occasion, la ganadería portugaise fera sa présentation dans le Sud Ouest. La novillada se déroulera le samedi 5 avril 2025