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Beaucaire (suite)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 24/07/2024 :

PLUS DE MENSONGES !
À la lecture des contre-vérités publiées par les organisateurs de Beaucaire et leur gérant Thierry Cazaubon, les quatre associations professionnelles françaises et espagnoles se voient dans l’obligation de révéler des aspects du dossier qu’elles n’avaient pas divulgué auparavant dans l’espoir qu’ils reviendraient à la raison.
Constatant qu’ils ont choisi au contraire de se victimiser en diabolisant les toreros aux yeux de l’aficion, nous tenons à disposition de chacun l’état des plaintes déposées contre Monsieur Cazaubon pour des manquements répétés aux obligations du Convenio, en France et en Espagne, ainsi que pour divers impayés au détriment de toreros.
Concernant le calcul des salaires proposés par lui, inférieurs à ceux prévus par le Convenio et abusivement présentés comme équivalents en appliquant la bonification de 25% accordée par les organisations professionnelles aux organisateurs vertueux, Monsieur Cazaubon ment : il ne peut pas se prévaloir de cet avantage au regard des divers contentieux en cours desquels il devra répondre devant la commission de suivi du Convenio et devant la Justice espagnole.
Quant aux supposées menaces verbales et physiques dont lui et Monsieur Giner se disent victimes, elles n’existent que dans leur imagination.

Association des Matadors de Toros Français
Association des Banderilleros et Picadors Francais
Unión de Toreros
Unión Nacional de Picadores

Orthez dimanche: le défi portugais !

Quelle belle idée que de faire ce concours de ganaderias portugaises ! Elles sont plupart méconnues voir inédites en France -à part Veiga Teixera et Palha. Il y a une très ancienne tradition ganadera en pays lusitanien et la bravoure y est particulièrement recherchée. Le spectacle à la portugaise -tourada- qui a disparu ou presque de nos ruedos français après avoir connu des heures de succès reste populaire au Portugal et jusqu’aux îles Açores il est soigné. Il a même un écho international puisqu’il existe dans le sud des Etats Unis, au Texas mais aussi en Californie. Le Portugal a d’ailleurs eu plusieurs toreros -à a mode espagnole- de réputation mondiale comme Victor Mendes et avant lui Mario Coelho; aujourd’hui Jao Ferreira dans la cuadrilla de Morante est un des meilleurs subalternes du circuit. On ne compte pas ses grands cavaliers lusitaniens dont l’immortel Jao Moura qui fut le prédécesseur de Mendoza. C’est dire si le pays est une terre taurine bien qu’on n’y tue pas les toros en public ce qui est frustrant pour les nombreux aficionados locaux.

Il est juste de dire un mot du trio qui va affronter à Orthez ces six “redoutables”. D’abord Sergio Florés qui est devenu le meilleur représentant de la toreria mexicaine. Dans ces mêmes arènes face au cinquième Dolorés Aguirre il y a deux ans, il fut l’auteur d’une des faenas les plus profondes, sincères vues de toute ma carrière, Hélas ! Il ne l’avait pas rématée à l’épée. Il vient de couper une grosse oreille à Céret. Il a de randes ambitions européennes, il retourne à Orthez très motivé. Gomez del Pilar: on ne présente pas ce jeune matador qui est confirmé maintenant et qui a choisi avec courage la voie étroite des corridas dures sans rechigner et en y triomphant souvent. Enfin tous nos espoirs vont à Luis Gerpe, méconnu chez nous, mais solide, capable et qui lui non plus ne rechigne pas non plus aux rendez vous à risques. C’est un mort de faim. Voila donc un trio dans lequel on peut avoir confaince.

Nous avons présenté ici la novillada de Barcial il y a quelques jours. Ce retour matinal en France des ultimes descendant de la branche Vega Villar nous ravit et on peut dire que dans l’ensemble la journée Orthézienne, cette année encore, a belle allure.

Pierre Vidal

Juan Leal à Alfaro

Hagetmau: débarquement des novillos d’Escolar Gil

Santander, Tomas Rufo: la relève est là.

Santander corrida d’El Pilar. 5 colorados et 1 negro de 4 ans et de 520kgs en moyenne. Faibles et décastés, incapable de supporter un puyazo normal, les 1,2,4, agréables les 3et 5, excellent le 6eme.

Pour J M Manzanares, violet et or, silence et silence.

          Alejandro Talavante: Bleu sombre et or partage d’opinion et  salut au tiers avec pétition minoritaire.

         Tomas Rufo, Obispo et or, :1 oreille et 2 oreilles.

Arènes copieusement remplies d’un public toujours respectueux et assez jeune, il est bon de le souligner encore.

J M Manzanares a été horriblement mal servi par le sorteo, ce qui ne manquera pas de faire sourire sa cuadrilla qui lors du tirage au sort espérait bien avoir le joli premier qui ne valut rien ! Réception sans éclat, un picotazo, le toro tombe tout seul trois fois en début de faena et retombera , mufle dans le sable.  Rien à faire, même si cela ne semble pas navrer le maestro plus que cela.

Une épée longue d’effet…

A son second ce sera pire, on n’ose pas vous décrire le bestiau, joli sur la photo, épouvantable à côtoyer sur le sable José Mari ne fait pas de brindis, il a compris dès la misérable rencontre au cheval. Le matador expliquera sa déception  en long et en large, disant qu’il revient en pleine forme après tous ses ennuis chirurgicaux mais les toros l’empêchèrent à Valence et ici à Santander.

Le problème c’est qu’on voudrait bien le croire mais chaque fois qu’on le voit depuis un certain temps il semble ne pas se préoccuper beaucoup de ce qu’il peut tirer de ses adversaires, bons ou mauvais. Donc ce quatrième ne valant vraiment rien il se résigne à le tuer, mal, un pinchazo, une demie trasera  et tendida vilaine comme tout. Silence( cf respect ) et sifflets au toro.

Talavante  au second toro de la tarde va rencontrer le même problème que son confrère d’Alicante. La réception à la cape  est élégante et terminée par une belle demie à une main.

Brindis au respectable, début par statuaires que le vent gêne un peu. Mais Talavante insiste et malgré la main gauche du toro qui ne peut l’appuyer sur le sol il essaie de construire une faena. Cette patte va particulièrement empêcher la charge de l’animal au moment de la mise à mort, d’où pinchazo et une entière très en avant .

Moitié palmas moitié pitos, le torero indique d’un geste qu’il fera mieux au prochain. Toro sifflé copieusement à l’arrastre. Et en effet à son second Talavante s’y met: bien au capote sur les deux pitons. Pour la pique on se contentera d’un picotazo. Brindis au public et comme promis l’extremeño construit une faena pleine d’originalité , de variété, de ^profondeur , quand il le veut Talavante échappe aux conventions et nous régale par des changements de main enchainés avec des pechos et plusieurs passages dans le dos arrive le moment de l’épée et patatras un pinchazo le prive de l’Oreille que sa belle faena méritait. Grande ovation au tiers.

L’homme du jour, et celui de demain, c’est Tomas Rufo.

Gonflé à bloc il reçoit son premier à genoux et le torée en rond pendant de longues secondes bien rythmées, La faena sera particulièrement belle et méritoire sur la corne gauche et une grande estocade haut et droit lui fait décrocher l’oreille de ce NIñito de 464 kg seulement mais qui a été applaudi bien plus que ses frères du même nom et qui pesaient 100 kg de plus que lui.

Mais le grand moment, le vrai toro et le torerazo qui finirent cette tarde, ce fut pour le 6ème. Beau colorado, bien fait , plus haut que ses frères, pitons blancs veletos, Tomas Rufo le reçoit par un farol de rodillas et ensuite ce toro  qui est un brave pousse fort au cheval même si ce n’est que pour une unique pique. Brindis au public.

Début par statuaires pieds joints au centre du ruedo, le toro observe du bord de la première raie, le torero lui fait signe de la main et tout commence, ce seront deux séries de naturelles d’emblée puis à droite et retour à gauche, le tout avec une intensité rare. Soyons court: la faena va a mas , elle est variée en gagée, profonde, et , au moment de la mort plus que courageuse, d’une audace infinie puisque le matador tue d’un estoconazo mais le toro le prend au moment ou il veut sortir des cornes, l’envoie en l’air deux fois on pense au pire.. Le toro meurt, le torero triomphe : deux oreilles pour le souvenir. 

Ne jamais partir avant le 6ème toro!

Jean François Nevière

Les cartels de Salamanque

V 08/09: Novillada sin picadores Escuela Taurina de Salamanca (Lorenzo Rodríguez Espioja)

– V 13/09: Novillada avec picadors. Raquel Martín, Jesús de la Calzada, Javier Zulueta (Antonio Palla)

– S 14/09: Corrida mixte. Pablo Hermoso de Mendoza, Enrique Ponce et Marco Pérez (El Capea)

– D 15/09: Miguel Ángel Perera, Emilio de Justo et Borja Jiménez (El Vellosino)

– V 20/09: Alejandro Talavante, Andrés Roca Rey et Pablo Aguado (Garcigrande)

– S 21/09: Sergio Galán, Diego Ventura, et Guillermo Hermoso de Mendoza (Sánchez y Sánchez)

– D 22/09: Corrida concours de ganaderías salmantinas. Morante de la Puebla, José María Manzanares et Ismael Martín (El Capea, Puerto de San Lorenzo, Garcigrande, Olga Jiménez, Hnos. García Jiménez y Lorenzo Rodríguez Espioja)

Yannis Ezziadi prix Feria 2024 pour son livre  « Minotaures, Voyage au cœur de la corrida »

Chaque année depuis 2007, le prix Feria, organisé par le Comité d’Organisation de la feria de Millas et le Centre Méditerranéen de Littérature, est attribué pendant les fêtes de Millas. Yannis Ezziadi est le lauréat 2024. Il recevra son prix le samedi 10 août prochain à 16h à Millas au parc municipal, en présence de Bernard Lopez, président de la Feria de Millas et de Jacques Garsau, maire de Millas

Ainsi, après, entre autres, l’écrivain Jean-Marie Magnan, le photographe Lucien Clergue, membre de l’Institut, le peintre Claude Viala mondialement connu, André Viard, le créateur de l’Observatoire des Cultures Taurines, le journaliste Jacques Durand, le philosophe Francis Wolff, le journaliste et romancier Jean-Michel Mariou, Alain Moncouquiol, torero connu sous le nom de Nimeño, ou encore Francis Marmande, écrivain et critique de jazz et l’éditrice Marion Mazauric, Maxime Ducasse et l’incontournable journaliste taurin Zocato de décrocher le très convoité prix Feria. Comédien, Yannis Ezziadi est également auteur régulier pour le magazine Causeur. Son livre primé est une ode fervente à ces animaux légendaires que sont les taureaux de combat, à ceux qui les affrontent, à ceux qui les élèvent, ainsi qu’au peuple du taureau en France, qui du Pays Basque à la Camargue entretient une passion incompréhensible pour les uns, scandaleuse pour les autres, mais en réalité solaire et indéfectible.

Avec la corrida, Yannis Ezziadi a découvert le dernier grand vestige de la tragédie. Il s’est plongé avec passion dans ce monde où la peur, le courage, la beauté, la joie et la mort s’épousent dans le creux des arènes. Dans les coulisses, il assiste fasciné à un autre spectacle : celui de l’angoisse. L’angoisse de ceux qui s’apprêtent à jouer leur vie pour la beauté du geste. L’angoisse de ceux qui parfois si jeunes s’habillent de lumières pour affronter les monstres sauvages aux cornes redoutables.
Voilà bientôt quatre ans qu’avec ses amis toreros, il voyage dans le sud de la France, d’arènes en élevages, au cœur de ce monde méconnu, singulier et fascinant. Alors qu’il faut bien remonter vers le nord et ses nuages, il écrit, comme pour tenir jusqu’au prochain voyage. En résulte un récit envoutant, teinté d’or et de sang. Minotaures est une ode à ce peuple mystérieux, uni dans le culte d’un animal craint, admiré et vénéré : le taureau de combat. C’est un grand cri d’amour, aussi, à ses héros et à ses martyrs qui, de leur sang, ont payé le prix de cette folie. La corrida n’en finira jamais de réunir, de diviser, de scandaliser, mais en réalité et surtout de fasciner.

Remise du prix Feria 2024 à Yannis Ezziadi pour son livre « Minotaures, Voyage au cœur de la corrida » (Fayard) samedi 10 août prochain à 16h à Millas au parc municipal, Séance de dédicaces sur place.

Opération en vue pour Tristan Barroso

Tristán Barroso devra subir une intervention chirurgicale pour se faire opérer de la blessure à l’épaule droite subie samedi dernier à Mont de Marsan où il a réalisé une grande prestation. Le torero a été transféré dans un hôpital de la ville française. Au centre médical, on lui a diagnostiqué une luxation de l’épaule droite, excluant une fracture. Cependant, dans un ultime examen, les médecins ont jugé qu’il devait être opéré pour une luxation antérieure de l’épaule droite avec un fragment osseux de la glène antéro-inférieure nécessitant un traitement chirurgical.

L’opération a été programmée le lundi 29 juillet à l’ hôpital FREMAP de Majadahonda par le Dr Fernando García de Lucas. Après l’intervention, les délais de réhabilitation seront vus, pour pouvoir accéder à l’alternative à la fériade Dax le 16 août.

Après Santander: “Il n’y a pas de vérité vraie”

Brindis de Ponce à Morante

L’extraordinaire tarde de Santander marque un tournant dans une temporada qui ronronnait un peu disons-le. D’abord il faut féliciter le ganadero Marcos qui quelques jours plus tôt s’était complètement planté en présentant la corrida la plus médiocre du cycle pamplonnais. Là ce fut un ensemble d’une noblesse vibrante qui a permis à chacun de s’exprimer.

Les adieux de Ponce ont été particulièrement réussis : l’attitude du torero de Chiva motivé, dominateur et élégant présage d’une grande soirée à Dax. Le retour de Morante en aura surpris beaucoup qui le disaient irrécupérable; à la cape comme à la muleta il a montre qu’il n’avait rien perdu de ses capacités. Enfin Fernando Adrian par son entrega a emballé les tendidos de la capitale cantabrique. Tout cela Charles Figini le décrit fort bien dans sa reseña.

Ainsi la temporada est relancée : les adieux de Ponce n’auront désormais plus rien de compassé ou de convenu, ils célébreront un des toreros qui aura le plus marqué l’aficion de ces trente dernières années. Le retour de Morante de La Puebla (s’il se confirme) à ce niveau va tirer l’ensemble de l’escalafon vers le haut. Ceux qui se la jouaient facile comme Talavante, Manzanares ou même Luque vont devoir mettre le pied sur l’accélérateur. Fernando Adrian va bousculer la jeune garde et susciter une saine émulation chez les prétendants aux premiers rôles comme Borja Jimenez.

Ponce, Morante et Adrian unis dans le triomphe ce soir, trois styles, trois personnalités, trois toreos différents voir opposés, vérifiant l’adage philosophique : « il n’y a pas de vérité vraie ».

PV     

Le mois d’août à Madrid

Madrid prochains cartels de la Plaza de Toros de Las Ventas : 

– J 25/07. Finale du Certamen de Novilladas ‘Cénate Las Ventas’. Valentín Hoyos, Fabio Jiménez et Mario Navas (Talavante y El Freixo)

– D 04/08. Novillada avec picadors. Álvaro Seseña, Jesús García et Jesús de la Calzada (Dolores Aguirre)

– D 11/08. Novillada avec picadors. Rafael Reyes, El Niño de las Monjas et Uceda Vargas (Paloma Sánchez Rico)

– J 15/08. Corrida de la Virgen de la Paloma. Adrián de Torres, Gómez del Pilar y Jesús Duque (confirmation) (José Enrique Fraile de Valdefresno)

– D 18/08. Corrida de rejones. Sergio Domínguez, Moura Caetano, Francisco Palha, Emiliano Gamero, Andrés Romero y Paco Velasquez (Passanha)

– D 25/08. Corrida de rejones. José Miguel Callejón, Sergio Domínguez, Roberto Armendáriz, Ana Rita (confirmación), Miguel Moura y Duarte Fernandes (Benítez Cubero)

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