XLIV TROFEO DEL EQUIPO MÉDICO DE LA REAL MAESTRANZA “Doctores VILA” QUITE ARTISTIQUE va à Sébastien Castella pour le quite varié du 8 mai face à « Redactor” de Juan Pedro Domecq.
QUITE PROVIDENCIAL à José Antonio Muñoz “Perico” pour less quites réalisés le 7 mai à Daniel Duarte et Vicente Herrera
Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Troisième la Feria de San Isidro 2025. 21.698 spectateurs. Toros de Fuente Ymbro et Chamaco (1º bis, cinquième bis).
• MIGUEL ÁNGEL PERERA, silence après deux avis et ovation.
• PACO UREÑA, silence et silence après avis.
• GINÉS MARÍN, silence et ovation.
La roche tarpéienne est proche du capitole, l’adage se vérifie depuis la plus haute antiquité où les citoyens ne tardaient à précipiter dans le gouffre qui longeait le Capitole (leur Elysée) ceux qu’ils avaient porté aux nues peu de temps avant s’ils n’avaient pas accompli leurs souhaits. Les lauriers promis ne peuvent s’accorder en effet que si le final (l’estocade) est à la hauteur du travail accompli (la faena) c’est à dire conclu dans les règles. C’est la leçon du jour, ce qui est arrivé une fois encore à Perera, après sa récente mésaventure sévillane.
Sensationnel à la muleta devant le seul bon toro de la tarde, Miguel Angel échoua lamentablement à conclure à l’estoc au quatrième envoi d’une lame qui résulta desprendida. L’extremeño avait tutoyé l’excellence avec la percale, montrant une fois encore qu’il est le roi du temple et que personne ne peut lui contester ce sceptre. Les réticents tendidos madrilènes, enfin enthousiastes, supportaient par leurs clameurs, la magie de ses muletazos donnés sur les deux bords « a camera lenta ».
L’animal assujetti, captivé par cette muleta puissante et surtout efficace, répondait avec classe aux sollicitations constituant avec le torero un duo captivant. C’était un bon sujet venu des paturges de San José del Valle. Naturellement vint l’heure de la mort et, comme quelque jours avant à Séville, le grand Perera dont la sécurité à l’épée était tant vantée pincha trois fois de rang. Le triomphe envisagé se limita à quelques applaudissements. C’est frustrant certes mais c’est aussi très bien ainsi car l’essentiel ne peut passer pour l’accessoire : manier l’épée est l’exigence première; l’objectif ultime et la justification définitive du spectacle.
Pour le reste peu de chose à dire: lot sans véritable relief de Gallardo (sauf ce 4ème), deux mansos décastés de Chamaco comme sobreros. Bonnes attitude et dignité de Paco Ureña face à un duo sans réelles possibilités. Un bon début de faena à son premier passage pour Ginés Marin la faena allant à menos et aussi… un estoconazo final, à encadrer, du jerezano. Ca lui valut quelques mouchoirs…
Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Dernière de la Feria de Abril 2025. plus de trois quarts. Toros de Miura,
• MANUEL ESCRIBANO, silence après avis et silence après avis.
• PEPE MORAL, oreille et oreille avec forte pétition de la seconde.
• ESAÚ FERNÁNDEZ, ovation après avis et silence.
Une miurada qui ne restera sans doute pas dans les mémoires : 6 toros assez variés de trapio, peut-être parce que 3 avaient été refusés au reconocimiento (2 pour corne escobillée et 1 pour falta de remate), qui ont également montré des signes de faiblesse, mais compliqués de comportement qui ont donné du mal aux 3 diestros ! Le second, Adobero sautera même au callejon !
Les 3 maestros sont allés 2 fois à porta gayola, mais cela ne suffisait pas.
Escribano est tombé sur le plus mauvais lot. Son premier qui sort suelto dès l’impact des 2 premières piques en prendra une 3ème dans laquelle il se fixe. Mais dès la muleta en mains, Escribano se rend compte qu’il est dangereux par ses extranos et ses derrotes. Ses séries seront prudentes et il abrègera avant de connaitre une débâcle à l’épée (8 pinchazos ou mete y saca).
Son second sera également épargné à sa deuxième pique et Escribano nous gratifiera d’un superbe quiebro aux banderilles. A la muleta le toro derrote ou se lance dans des extranos et Escribano prendra encore l’extérieur pour l’estocade.
Même scénario pour Esau Fernandez, qui a la chance de tomber sur un toro de plus fort trapio mais surtout d’une noblesse inhabituelle chez Miura. Peu piqué, le toro part de loin dans les premières séries à droite et permet d’enchainer les passes. Mais à gauche premier avertissement par un extrańo et le toro ne passe plus, derrotant sur place. Estocade prudente en demie épée trasera verticale, qui nécessitera 2 descabellos.
Le sixième permettra seulement quelques passes à gauche, mais derrotera dans les derechazos n’acceptant qu’une demie passe tête haute, peut-être parce que Fernandez n’est pas assez croisé.
Le triomphateur de la tarde est Pepe Moral, injustement oublié (1 seul cartel en 2024) : ce cartel était donc très important pour lui et il n’a pas laissé passer sa chance, coupant les 2 oreilles qui lui redonnent l’espoir.
Son premier ayant sauté au callejon trainait un peu la patte, mais il s’est remis rapidement pour foncer seul sur le cheval et pousser avant un picotazo. Moral entame sa faena par doblones, avec prudence d’abord puis en se livrant dès que le toro se fixe dans la seconde série à droite : la musique joue et si le toro se livre moins à gauche, l’ensemble est propre et net. A la mort, une épée contraire foudroyante lui vaut sa première oreille.
Au 5ème, la porta gayola est suivie de belles véroniques et d’une bonne lidia à la cape. Après avoir été mis en suerte par chicuelinas marchées, le toro poussera sur une corne à la 1ère pique mais sera épargné à la seconde.
Les doblones d’entame vaudront à moral un extrano à droite en guise d’avertissement, mais il enlève ses zapatillas pour donner 2 séries de derechazos qui déclenchent la musique. Aux naturelles, le toro saute d’abord dans la passe puis se rend et suit. Une nouvelle estocade entière de qualité en entrant droit et en faisant baisser la tête au toro et la deuxième oreille tombe sans discussion.
Au total, une tarde intéressante et des maestros qui se sont battus et méritent le respect.
JY Blouin texte et photos. Photos additionnelles Ferdinand de Marchi
C’est sur Facebook que le novillero Hadrien Lucq « clôt un chapitre » de sa carrière de novillero. On l’avait vu pour la dernière fois à Mugron lors de la novillada non piquée pour ce qui sera sa seule course pour 2025. Une nouvelle étape va s’ouvrir dans sa vie, en espérant que les toros resteront une partie de celle-ci.
Zazie , pas la chanteuse,non, la Zazie de Queneau ne l’aurait pas envoyé dire à l’agent de la ville de Paris qui a dressé procès- verbal au club taurin Culturaficion pour avoir osé pratiquer le toreo de salon dans les arènes de Lutèce, les beaux vestiges gallo romains de Paris situés dans le 5eme arrondissement, juste en face de l’entrée de l’ancienne maison de Jean Paulhan.
La mairie de Paris condamne pour prosélytisme les joyeux aficionados qui se livrent au bel exercice qui consiste, cape en main, à mimer le mieux possible les gestes de réception et les passes fondamentales offertes à un taureau évidemment absent.
Mais pour l’équipe de la mal nommée Hidalgo, il faut d’abord interdire, au nom de quoi ? ensuite sévir et punir financièrement.
Les imbéciles! les jolies touches de rose et de jaune des capes virevoltant sur le sable des arènes de Lutèce, ils ne sont pas capables d’en jauger l’élégance .
D’où vient cette odeur de vilain autoritarisme ? Mais Doukipudonctan disait Queneau.
Dix neuf ans que la plaza de toros de Jerez de la Frontera n’avait pas vu une novillada piquée et, divine surprise ; cette année non seulement ils seront quatre novilleros à toréer mais deux d’entre eux sont des enfants de Jerez. La « Juventud Taurina de Jerez » les recevait hier soir pour permettre aux jeunes aficionados de mieux connaître le deux jeunes toreros.
Contrairement à bien souvent les têtes grises se comptaient sur les doigts de la main et c’est un public très jeune et attentif qui garnissait la salle. On ne présente plus Javier Peregrino jeune ingénieur torero comme il se plaît à le rappeler qui mène de front sa carrière professionnelle et sont entraînement de torero au long de journées bien chargées. Il se définit lui même comme un torero classique, toréant et avec sincérité. On avait pu apprécier cette tauromachie lors du circuit andalou de novillada piquées l’an dernier, dont il avait atteint les phases finales.
Ignacio Candelas est plus jeune et plein d’espoir il a intégré le circuit de la fondation toro de lidia cette année indultant un novillo de Bohorquez ce qui, pour d’obscures méthodes de calcul des points ne lui a pas permis de poursuivre la compétition pour un demi point. Gageons qu’il fera tout pour prouver sa valeur samedi prochain.
Les deux novilleros étaient cette semaine à la ganaderia de la Palmosilla qui fournira les huit protagonistes de la novillada. La Palmosilla est dans un très bon moment et gage de bravoure et de noblesse.
Rappelons pour terminer le dates du premier spectacle taurin de la Feria del Caballo 2025 samedi 17 mai à 19 heures novillo de la Palmosilla pour Peregrino, Javier Zulueta, Martin Morilla et Ignacio Candelas qui feront leur premier paseo dans les arènes de la calle Circo.
Ce soir, tout Séville toréait dans la rue et jusque dans les casitas de la féria : La porte du Prince s’était enfin ouverte et pas pour une des figuras en tête de l’escalafon, mais un sans grade qui a quand même connu 25 contrats en 2024, mais dont on ne parlait que dans les cercles informés.
CAYETANO , silence et applaudissements.
• ROCA Rey, silence et applaudissements.
• DAVID DE MIRANDA , oreille avec forte demande pour la deuxième et les deux oreilles.
Pourtant le lot de toros d’El Parralejo, du moins à la sortie des deux premiers, n’incitait pas à l’optimisme : d’une faiblesse insigne (le premier aurait du être changé, mais la présidence n’a pas su voir avant les banderilles qu’il était quasi intoréable en raison de ses multiples chutes). Cela s’est un peu amélioré ensuite, mais certainement pas pour le 4 et le 5 : Ni Cayetano pour ses adieux à Séville, ni Roca Rey n’ont bénéficié d’un sorteo un peu favorable.
Ce fut la chance de David de Miranda de tomber sur les deux seuls qui pouvaient être toréés mais son talent fut aussi de ne pas laisser passer cette chance.
Il s’était déjà signalé par un quite au premier toro de Roca Rey, en gaoneras, mais en repliant la cape derrière son dos et en citant à cuerpo limpio avant de la déployer pour canaliser l’embestida.
Inspirado, le 3 ème, un castano au frontal clair sort avec alegria et est le premier à répondre aux cites des banderilleros. Intelligemment, De Miranda le fait peu piquer et entame sa faena au centre, ce qui commence à être rare, par des naturelles. Le toro n’est pas très fort, avec une faiblesse du train arrière, mais il a du jus et rentre bien dans la muleta.
C’est une arrucina qui déclenchera la musique après 4 séries bien faites dont des naturelles de face à pieds joints. Une nouvelle série à droite sera très applaudie et suivie par un ensemble de Bernadinas de haut niveau en changeant le voyage du toro. S’ajoute à cette belle œuvre une épée dans le haut et foudroyante et le palco accorde la première oreille subissant une bronca pour ne pas avoir accordé la seconde.
Hojalatero qui sort en 6 ème position sera le meilleur du lot : il sera reçu au centre encore une fois par véroniques et peu piqué. Après les statuaires superbes qui entament la faena, rématées par passe du mépris et trincherilla la musique joue. L’embestida du toro reste vive et bien exploitée par David de Miranda en droitières sur 360 degrés à mi-hauteur :
il conserve tout son jus dans les séries suivantes. Une nouvelle arrucina conclut la série à droite suivante et dans les naturelles s’inscrit ce que j’appellerai, faute de connaitre son nom éventuel, une arrucina de la gauche que je n’avais jamais vue ! Suivent à nouveau des derechazos en rond et le taureau charge toujours ! L’estocade est entière contraire et foudroyante et la présidence n’hésite pas cette fois à sortir 2 mouchoirs qui ouvrent la Porte du Prince.
Malchanceux, Cayetano qui a touché les plus faibles, mais aussi Roca Rey, n’ont pu avoir que quelques beaux gestes épars. Triste despedida de Séville pour Cayetano qui a toréé un lot impossible avec beaucoup de dignité.
De son côté Roca Rey a montré son savoir-faire, mais à Séville on aime les passes longues qui durent 3 ou 4 secondes et qui sont liées par-dessus le marché (dixit Zocato). Or Roca Rey est plus électrique et enchaîne avec force et rapidité ses muletazos, ce qui peut être très beau à voir mais ne correspond pas forcément au style de la plaza.
Son premier est sorti faiblard et il n’a rien pu faire. A son second, il entend la musique pour des séries liées des olés pour un pendule de la gauche, mais après pinchazo, l’estocade desprendida ne permet aucune récompense.
Grand moment en ce 10 mai à Séville, où les rues étaient pleines de sourires ce soir !
Jean Yves Blouin (texxte et photos ) et Ferdinand de Marchi photo
Une faible corrida d’El Pilar à oublier au plus vite. 5e et 6e renvoyés aux corrals. 1er et 3e rongés par un instinct défensif de mauvais aloi.
Les Urdiales sont restées dignes et inédites face à un 1er qui n’avait pas une passe, et un 4e qui n’en avait guère plus.
Grande clairvoyance de Galván qui démarre le 2e tout en douceur pour amener le toro à se livrer pour lier une faena élégante. Le manque de transmission du toro fera que la forte pétition ne soit pas suffisante et qu’il se contente d’un tour d’honneur.
Le 5e bis de Castillejo de Huebra ne fait pas montre de bonne volonté à la muleta. Galvan s’applique à lui arracher les passes. Pétition minoritaire et nouvelle vuelta al ruedo
Face aux mauvaises manières du 3e, lier deux passes pertinentes de la jauge. Un pari réussi par Hernández avec en particulier des naturelles exposées de grande valeur, au sens français et espagnol (courage) du mot. Une oreille. Avec le 6e bis de Villamarta, pas grand choix à se rappeler malgré l’envie du torero ; le froid avait saisi l’arène et ses spectateurs
Michel NAUDY
Le point de vue de Charles Figini
Tous les lots de toros présentés à Las Ventas sont minutieusement sélectionnés par chaque Ganaderia. Moises FRAILE grand ganadero depuis plus de quarante ans a su avec science et patience fabriquer à partir d’une encaste DOMECQ un toro à la fois spectaculaire et avec une vraie force d’âme. A juste titre il fait partie des élevages toujours choisis par les grandes arènes. Pourtant deux de ces six exemplaires durent être changés le Cinquième pour un défaut de vision évident remplacé par un toro de Castillo de Huebra (même poids et même trapio) et le sixième pour faiblesse par un toro de la ganaderia de Villamarta.
Diego Urdiales : Accueillit Burreñito avec circonspection, le toro c’est vrai se montra vite très distrait et sans force ni violence à la pique. Le comportement de l’adversaire se détériorant très vite Diego n’insista pas. Peut-on dire qu’il laissa tomber ? Au moins il abrégea : Un pinchazo, une estocade et un descabello plus tard il était temps de laisser place aux jeunes !
A son deuxième adversaire Burriño un colorado de cinq ans Diego n’eut point à s’employer davantage, un toro sans la plus petite trace de noblesse, tardo , puis presque totalement arrêté plus quelques rafales de vent lui donnèrent toutes les raisons d’arrêter là un combat jamais commencé.
David Galvan :Son premier adversaire de 4 ans et 575 Kg était magnifiquement présenté, il le reçut avec une série de véroniques templées et parfaitement rythmées. Le toro humiliait et manifestait une vraie bravoure. On retiendra deux séries de naturelles aussi verticales qu’émouvantes. Il manifesta tout le long de sa faena une science approfondie du toro. Il sut profiter de sa relative faiblesse dans les derniers moments pour faire valoir une tauromachie de douceur et de proximité avec l’animal.La mise à mort fut exécutée dans les règles et le toro tarda un peu à mourir (un deuxième avis sonna). Une faena complète appréciée par le public exigeant de Madrid mais pas par la présidence qui ne lui accorda pas l’oreille.
David GALVAN vit arriver un cinquième qui, lui, ne voyait pas ou trop peu et qui fut immédiatement changé pour un sobrero de « Castillo de Huebra » de presque six ans mais avec toutes les qualités du toro noble, il humiliait, « mettait la tête » et le maestro sut en profiter, mais pas très longtemps car Sembrador se décomposa assez vite. Malgré tout David Galvan sut le garder et provoquer la « embestida » du bicho , il sut le toréer de près en fin de faena et donna une estocade en place et efficace qui a conquis le public…Mais pas la présidence. Une vuelta tristounette s’en suivit.
Victor Hernandez : Devant ses deux adversaires s’est montré digne de sa jeune réputation. Certes son premier adversaire le désarma à la sortie de la pique, certes, son second (un sobrero de Villamarta )lui causa pas mal de tracas , mais l’entrega du jeune homme, en même temps que sa technique sut conquérir le cœur des madrilènes. A son premier il opposa une tauromachie profonde et sincère par naturelles absolument pures et sans affèteries. La présidence voulut bien reconnaitre ses mérites et lui accorda une oreille largement plébiscitée par le public. A son second l’échec à la mort lui coutât cette fameuse « puerta grande ». Ne doutons pas du bel avenir de ce jeune homme.
En 2025, la corrida des Fêtes de RISCLE aura lieu le samedi 2 août.
À la suite du succès de la corrida de l’an passé, le « Tendido Risclois » a décidé de proposer à nouveau une competencia ganadera composée de six élevages français :
Photo du Toro de la Ganaderia Barcelo (Crédit photo Jean-Michel Danard)
Cuillé, Jalabert frères, Barcelo , Blohorn, La Suerte et Malaga (présentation en corrida).
Au cours des dernières temporadas, ces élevages français ont été en constante progression.
Cette journée taurine, qui sera entièrement fournie par du bétail français, débutera par une novillada sans picadors matinale de 3 novillos de Barcelo, suivie par le traditionnel repas convivial.
Le cartel complet de cette corrida sera communiqué prochainement.
Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Trézième de la Feria de Abril 2025. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Garcigrande,
• MORANTE DE LA PUEBLA, ovation et ovation.
• DANIEL LUQUE, vuelta al ruedo après pétition et oreille.
• TOMÁS RUFO, ovation après pétition et oreille.
Le banderillero Joao Ferreira a salué au premier
Corrida de Garcigrande intéressante sans atteindre les hauteurs espérées par la foule, avec Morante au cartel.
Les toros sont sortis abanto, mais leur comportement a été très variable, les deux premiers médiocres les suivants regular.
Le 1, manso et tardo, est pris en mains par Morante par des véroniques mains levées. Le toro donne des signes de faiblesse et sort suelto de la première pique. Joao Ferreira brille aux banderilles. A la faena, le cartucho de pescao d’accueil est suivi d’un molinete et de passes par le haut. La faena est essentiellement gauchère, mais Morante abrège au vu des chutes du toro.
Le second est également mansote et faible même s’il pousse à la première pique. L’entame de Luque en aidées par le haut intéresse le toro qui se rend dans la première série à droite. Musique pour la deuxième série bien liée. Commencée à droite la série suivante s’enchaine sur des naturelles de classe données en rond. En conclusion, une grande estocade mais on ne comprend pas pourquoi le président refuse l’oreille.
En 3 sort un toro bien fait qui manifestera une grande noblesse tout au long de la lidia : d’abord sur les (nombreuses) véroniques de Rufo, puis sur l’entame de faena à genoux avec des derechazos en rond en faisant partir le toro de loin. Les séries à droite qui suivent sont aussi servies sur 360 degrés en musique. Les naturelles seront également liées, mais l’estocade tombée empêchera l’attribution de l’oreille.
En 4 sort un toro à la charge désordonnée : les véroniques de Morante sont même torchonnées ! Mais l’entame de faena est extraordinaire : statuaires, molinete, trincheras, farol, etc. Clameurs dans la Maestranza et musique. La suite est de bon niveau essentiellement gauchère mais après la quatrième série, le toro accuse les piques dures de Aurelio Cruz et s’éteint. L’estocade après pinchazo sera tombée et d’effet lent.
Les véroniques d’accueil du 5 par Daniel Luque se donnent genou fléchi. Les piques sont fortes et la faena commence par des doblones suivis de séries liées qui déclenchent la musique. Le toro a quelques extranos brusques notamment à gauche, mais cela n’empêchera pas les luquecinas finales. L’épée bien portée est trasera mais concluante et vaut à Luque une oreille.
Rufo reçoit le 6 par véroniques avant qu’il ne subisse deux piques prises tête haute sur une corne. Morante intervient pour un quite par véronique et média superbes, son meilleur moment à la cape. A la muleta, Rufo torée mains basses et exigeantes : à la quatrième série, le toro commence à accuser les piques et la faena et va a menos. L’estocade est trasera mais foudroyante et lui vaut une oreille.
Corrida intéressante en raison de la variété du comportement des toros et des efforts des maestros.
JY BLOUIN texte et photos; photos complémentaires F de Marchi