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Arturo Macias se retire

Le grand torero mexicain Arturo Macias se retire. Figura dans son pays il reste inédit en Europe et singulièrement en France. Il a pourtant longtemps vécu à Sanlucar de Barrameda où il a vécu parmi les toreros en devenir durant plusieurs années. Il a été durement blessé à plusieurs reprises et notamment (de gavedad) lors de la dernière féria d’Aguascalientes ce qui explique cette retraite. Voici son communiqué de despedida, très émouvan,t:

« Ces derniers mois, j’ai réaffirmé ma vocation, plus que jamais je me suis assumé comme torero intègre, j’ai démontré dans chaque arène l’amour profond et le respect que j’ai pour le métier que j’embrasse, avec tout l’amour depuis mes premières années de vie. J’ai donné le meilleur de moi-même à chaque présentation, en pensant toujours à réaliser les rêves de cet enfant qui jouait au torero et qui utilisait une petite cape et une multea légère, des instruments de plaisir que j’ai ensuite transformés en outils pour réaliser de glorieux spectacles.

Je porte sur ma peau les traces de centaines de batailles, la dernière, très grave, celle de l’après-midi dans mon pays, à Aguascalientes, qui a laissé des cicatrices sur mes poumons, les conséquences ont été nombreuses et, par conséquent, mes facultés physiques ont diminué. Corps, âme et esprit, je me suis préparé comme si c’était mes débuts, j’ai redoublé mon entraînement physique, j’ai suivi religieusement des thérapies, tout ce qu’exige un torero de haut niveau, mais il m’est déjà difficile d’être devant du visage du torero, et je l’ai reconnu ce week-end lorsque j’ai combattu à Juriquilla, Aguascalientes et Zacatecas, où mon esprit était à cent pour cent, mais pas mon corps.

Aujourd’hui, je m’approche de vous tous, avec la même transparence avec laquelle je marche dans les arènes et dans la vie, pour vous annoncer que je dois arrêter. Avec des émotions mitigées, j’annonce ma RETRAITE INDÉFINIE de l’arène. Je le fais consciemment, en tenant compte de la raison, car le public a besoin d’un Arturo Macías qui donne toujours sa meilleure version.

 Je suis infiniment reconnaissant à chacun d’entre vous qui avez toujours accompagné mon parcours dans le monde taurin où je me suis produit, je vous quitte sous les notes de nostalgie, mais cette pause est nécessaire. Je remercie tant de personnes qui ont cru en moi et qui, grâce à leur soutien, m’ont fait ressentir la grandeur d’être torero. Je suis un homme de foi et je suis sûr que je reviendrai, car cela fait partie de la dureté de la tauromachie, les mésaventures font partie de la difficulté du métier que j’ai choisi, et comme le dit le proverbe, ” qu’est-ce que ce n’est pas ça te tue, ça te rend fort.

 Avec tout mon amour profond, au revoir, Arturo Macías.

Le programme du week-end d’Istres

Dans les ruedos du lundi

Burgohondo (Ávila) –  Toros de Pablo Mayoral 

Rafael Rubio Rafaelillo, oreille et deux oreilles; 

Antonio Ferrera, oreille et deux oreilles et la queue symboliques

Le novillero Sergio Rollón, deux oreilles

Bargas (Toledo) – Plus de 1/2 arène.

Toros de Hnos. Martínez Pedrés  (6ème bis)

 Juan Leal, ovation et oreilles; 

Gómez del Pilar, oreille et silence;

 Álvaro Lorenzo, silence et oreille

Azuqueca de Henares (Guadalajara) – 

Novillos de Castillejo de Huebra 

Rocío Romero, silence et oreille; 

Raquel Martín, silence et silence après trois avis

 Estrella Magán, oreille et deux oreilles.

Séville, le festival de fin temporada

Les jeunes coursayres sur les traces paternelles

Union des Clubs Taurins de France a remis les trophées CHAMPIONS D’AVENIR aux deux champions des jeunes, Lucas DUSSAU chez les écarteurs, et Tiago COLL chez les sauteurs.💥💥💥💥💥

Deux champions qui marchent sur le chemin du succès👍, comme leurs pères Christophe DUSSAU et Denis COLL.

Félicitations à tous les jeunes acteurs qui ont tenté leur chance à GARLIN. Ce fut une belle après-midi coursayre, à la gloire des futurs acteurs qui feront les affiches de demain…

La journée taurine et solidaire présentée à Paris

Nîmes, Solalito: images de l’alternative

Ph. JYB
Ph. JYB
Ph. JYB
Ph. JYB

VIEUX BOUCAU : UNE GRANDE CORRIDA D’ANNIVERSAIRES ET UN TORERO A REVOIR

17/09/2023. 17h. 4/5° d’entrées. 24°. Quelques gouttes par ci par là.

6 toros de VICTORIANO DEL RIO, bien présentés, donnant tous à l’exception du premier, trop faible, un excellent jeu à la muleta, le cinquième récompensé d’une vuelta posthume, les autres applaudis à leur départ des arènes sauf le premier déjà cité.

SEBASTIAN CASTELLA, chocolat et or, silence et une oreille.

FERNANDO ADRIAN, carmin et or, 2 oreilles et 2 oreilles.

CLEMENTE, vert et or, 1 oreille et 1 oreille.

Vuelta du propriétaire et du mayoral au cinquième toro en compagnie de Fernando Adrian, grand triomphateur de la course.

Sortie en triomphe de Fernando Adrian, 4 oreilles, de Clemente, 2 oreilles, et du Mayoral.

Les trois matadors, qui avaient fait la paseillo la tête découverte pour leur première corrida à Vieux Boucau, ont reçu à son issue un trophée souvenir de la part de la peña organisatrice.

Pour les 20 ans de la peña Mariposa et les 60 ans des arènes le mundillo nous a offert aujourd’hui une grande après-midi de toros et de toreros.

Nous ne saurons jamais comment a pu se monter cette corrida avec des toros d’une ganaderia parmi les plus demandées et des toreros de grand renom, avec des prix de places si compétitifs. Chapeau bas la Mariposa ! Nous reviendrons pour votre prochain anniversaire.

Parfois nous faisons des kilomètres et des kilomètres pour assister à des corridas mal présentées avec des toreros « faisant le métier », le tout pour des sommes qui deviennent folles pour une bourse moyenne. Rien de tout cela à Vieux Boucau aujourd’hui.

D’abord des toros parfaits pour la corrida « moderne », c’est-à-dire discrets à la pique et aux banderilles, mais parfaits à la muleta, nobles et encastés, prenant passes après passes sans rechigner, faisant parfois l’avion.

Et puis des toreros venant pour triompher.

D’abord CASTELLA, visiblement très content de sa présence et de l’accueil qui lui fut réservé par le public, mais mal servi au sorteo, faisant une faena très intelligente et allurée pour tenir debout son très faible premier opposant. Un pinchazo, une demi et trois descabellos gâchant le travail.

Et puis un travail solide au quatrième toro reçu par de superbes véroniques et toréé à la muleta avec beaucoup de classe et de classicisme comme le matador se promet de le faire en cette année de réapparition dans les ruedos, faena culminant par trois naturelles de face. Une épée tombée et un descabello libérèrent une oreille.

Pour sa présentation dans le Sud-Ouest FERNANDO ADRIAN n’a pas raté le coche :

Deuxième toro reçu par cinq faroles à genoux et à deux mains, de plus en plus serrés, jusqu’à la bousculade, puis gaoneras de gala après la pique, et avant une faena à la fois classique à son début, de la main droite et de la main gauche, et terminée par des séries très engagées entre les cornes, le toro passant devant et derrière le corps du torero. Une grande épée concluante libérant deux oreilles.

Le cinquième toro prit deux piques et attrapa sans gravité le matador à l’issue de la seconde, ce qui n’empêcha pas celui-ci de commencer son travail de muleta à genoux au centre par une série de derechazos risqués, précédant une faena de multiples passes plus engagées les unes que les autres, le matador attendant visiblement que le public demande la grâce du toro, ce qui ne fut pas le cas mais l’aurait été sous d’autres latitudes. Deux oreilles de plus vinrent remercier le matador d’avoir fait son métier, c’est-à-dire de tuer son toro, et ce malgré une épée qui nous apparut vilaine.

Sitio, engagement, répertoire, intelligence, connexion avec le public sont les marques de fabrique de ce torero qui ne toréait qu’une ou deux corridas par an depuis dix ans. On croit rêver…

En tout cas ce matador est la sensation de l’année après ses deux triomphes de Madrid et ses succès répétés partout où il passe en Espagne et maintenant ses quatre oreilles de Vieux Boucau, gagnées en toute sincérité. Si les toros et le mundillo le veulent bien ce matador rejoindra très bientôt ses collègues du premier groupe et pourra même rivaliser avec les trois tenors actuels.

Ce n’était pas facile pour CLEMENTE de passer à chaque fois derrière les triomphes d’ADRIAN mais l’on peut dire que l’Aquitain s’en est bien sorti grâce à sa toreria et son envie de triompher.

Troisième toro reçu par chicuelinas, puis après mono pique, banderilles, et le brindis au public, un début de faena par doblones genoux en terrre, deux séries de derechazos, trois séries de naturelles, des luquesinas et trois naturelles de face, attrapé par le toro sans gravité, un pinchazo et une entière légèrement tombée. Une oreille.

Sixième toro terne au pique, réservé aux banderilles, mais présent à la muleta jusqu’à prendre le torero à la troisième série de derechazos, heureusement sans gravité apparente. Une faena donnée au centre de la piste terminée pas des naturelles de la main droite après jet de l’épée sur le sable et précédant une série de derechazos « poncistes ». Une épée dans le cou et deux descabellos tardifs permirent l’octroi d’une oreille peu sollicitée.

EXIR

Photos B. Caritey

Madrid, avantage Sobral

Las Ventas, Madrid le 17 septembre 2023.

Avantage aux toros de Sobral, cette ganaderia relevée par ses héritiers, qui avait disparu , confisqué par les révolutionnaires de la révolution dite « des oeillets «  

Corrida de Partido de Resina (ex Pablo Romero) et Sobral.

Pour OCTAVIO CHACON aubergine et or,  saluts au tiers et silence.

JUAN DE CASTILLA , Champagne et or, Silence et  Vuelta al ruedo.

Angel Sanchez, Blanc et or, , ovation et ovation.

Juan de Castilla qui confirmait à Madrid a été à la hauteur de ses ambitions, courageux aguantant toujours avec des toros terrifiants , le colombien a donné le frisson à l’assistance.

Octavio Chacon a été le plus mal servi par le sorteo, mais comme toujours a tenté le maximum. Angel Sanchez  avec son premier, un Partido de Resina a donné un superbe coup d’épée au volapié  qui si le toro avait été plus constant et ne s’était agenouillé plusieurs fois aurait sans doute valu une oreille à son exécutant, mais la grande ovation qui s’ensuivit  fut en soi une belle récompense pour le torero madrilène.  A son second un magnifique Sobral  il se fait soulever à sa première épée  puis tua d’une entière en place et Ovation très sonore.

De toute la tarde le plus prenant a été Juan de Castilla. Il ne pouvait rien faire avec son toro de confirmation, une carne  faible et arrêtée de Partido de Resina mais nous montra tout son talent et son courage avec son deuxième un superbe Sobral qui se jette sur tout ce qui bouge, déchire rageur un capote laissé par un subalterne en fuite ! C’est le moment que choisit le jeune colombien pour brinder au public !

Mais que va-t-il donc pouvoir faire de ce fauve ?

Il cite aux medios, le toro part de très loin, droit, passe et repasse, puis cité  de nouveau à vingt mètres l’animal  revient encore, presque soumis , sous les yeux ravis de César Rincon qui reconnait là son style et sa science du placement. Superbe d’engagement la faena se développe et Juan de Castilla fait presque ce qu’il veut, public conquis oubliant sa peur, un grand coup d’épée , le toro tombe et éclate une grande pétition d’oreille, refusée, bien entendu , que fallait il faire pour avoir l’oreille de ce fauve ?

Vuelta al ruedo sous les vivats, la tension quelques instants avant était encore palpable.

Pour dire quelques mots des toros, si on voulait le faire «  façon match » entre Partido et Sobral on pourrait dire   Sobral 3, Partido 1, ou encore Portugal 1 Espagne 0.

Mais être simpliste ne résout rien, on s’est ennuyé devant le 1 et le3bis, on a eu peur devant le magnifique 2, Sardo d’estampe, on a adoré voir les cabestros sous la houlette de Florito faire rentrer l’invalide 3 de Partido.

Corrida dure , dure, corrida  de Madrid , où la blessure est toujours possible, Chacon en sait quelque chose qui a failli deux fois se faire accrocher et a senti la corne presque sur son visage…

Comme tout finit bien, on souffle en se disant que ces toreros  pour corridas dures ont vraiment quelque chose à dire qu’ils pourraient dire aussi bien et  même mieux devant des toros plus commodes.

Poids de 520à 620kgs, tous très armés astifinos le premier Partido de Resina  iton gauche escobillé bizarrement.

Public peu nombreux, nettement aficionado et torista.

Jean François Nevière

Dans les ruedos dimanche

La GlorietaSalamanca. Casi lleno.

Toros de Puerto de San Lorenzo et Ventana del Puerto (1º, 5º et 6º).

ALEJANDRO TALAVANTE, oreille et oreille

EMILIO DE JUSTO, ovation après avis et oreille.

ANDRÉS ROCA REY, ovation et silence

Murcie. Rejoneo

Toros de Los Espartales, 

ANDY CARTAGENA, deux oreilles et vuelta al ruedo

DIEGO VENTURA, oreille et feux oreilles et la queue

• LEA VICENS, oreille et oreille

Suspension à Alabacete en raison de la pluie. Parla annulée. Bolaños suspendue;

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