Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 1 sur 139

Sortie de Cogi Toro

“Existe-t-il une philosophie de la corrida? La corrida peut-elle encore aujourd’hui éclairer notre rapport à l’art, aux autres espèces ou à notre humanité? “

Voici quelques-unes des questions soulevées par Jérôme Forsans dans son nouvel ouvrage intitulé CogiToro. Pour ce recueil de 60 pages il a réalisé 7 illustrations originales qui dialoguent avec ses articles publiés depuis 2017 dans les revues TOROS et Mexico, Aztecas y Toros. Rassemblés ici pour la première fois, ils sont enrichis de deux textes inédits. L’ensemble place la corrida au cœur d’une réflexion unique en la matière, mêlant science, art et philosophie.

On peut se procurer CogiToro pour 12 euros (+3 euros de port) en écrivant à l’adresse : contact@cogitoro.fr

Une édition spéciale de 10 exemplaires numérotés et signés par l’auteur est disponible au tarif de 20 euros (+3 euros de port)

CALI: GUSTAVO PETRO L’HYPOCRITE DE LA COP 16

La COP 16 vient de s’ouvrir en Colombie, à Cali. Tout un symbole pour Gustavo Petro le président de ce magnifique pays d’Amérique du Sud qui s’enorgueillit de cette consécration. L’émule de Chavez et de Castro, soutien ultime de Maduro, fut longtemps un des chefs de la guérilla la plus sanglante du monde, le M19 une armée clandestine qui a multiplié les attentats et les enlèvements et qui a lié des liens étroits avec les grands groupes mafieux colombiens liés au trafic de la drogue parmi lesquels le cartel de Cali.

Selon wilkipedia : « En août 2023, le fils aîné de Gustavo Petro, Nicolas Petro, ancien député sur la côte caribéenne de la coalition de gauche du Pacte historique, est placé en garde à vue pour blanchiment d’argent. Il reconnaît devant la justice que plusieurs milliers de dollars d’un trafiquant de drogue avait servi à financer la campagne électorale de son père. Après avoir été trompée, son ex-épouse Daysuris Vasquez l’avait accusé en mars d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent de la part de narcotrafiquants, soi-disant destinées à la campagne présidentielle de son père et qui auraient également été utilisées pour mener une vie de luxe dans la ville de Barranquilla (nord). Ces poursuites judiciaires sont particulièrement embarrassantes pour Gustavo Petro qui avait promis de rompre avec la corruption et les anciennes pratiques de la politique colombienne72. Pour Courrier international, c’est un « séisme politique », car pour la première fois dans l’histoire du pays, un fils d’un président de la République passe devant un juge ».

Cali est devenue l’emblème de cette planète dépouillée de ses pollueurs que Petro et l’ineffable Antonio Guterres -venu sur place pour lui donner un brevet de bonne conduite-, appuyés par une myriade d’ONG préoccupées de récolter des subsides pour leurs besoins propres, veulent faire apparaître d’un coup de baguette magique. Magie du verbe, mirage du caudillisme latino-américain si bien décrit par les grands écrivains du continent. (Marquez, Vargas Llosa, Carpentier) …

L’ami de Mélenchon -qui a trouvé en lui un modèle-, n’est pas une blanche colombe. Président autoritaire bien qu’ayant été élu de justesse, il veut faire de l’écologie un des piliers de sa politique. Et la rencontre de Cali vise aussi à blanchir un passé peu recommandable -cf. L’affaire Ingrid Bettancourt. Nous ne contesterons pas les objectifs de cette réunion, au contraire, la lutte pour la biodiversité et notamment pour la biodiversité animale est un de nos chevaux de bataille. Car la corrida dans son essence participe activement à cette biodiversité en protégeant une espèce, le toro de combat qui, sans elle, aurait disparue. Son élevage préserve une nature sauvage dans de grands espaces et par conséquent participe à la protection de nombreux autres animaux -oiseaux, mammifères ou insectes- et de plantes qui auraient péri sans cette pratique d’une éthologie raisonnée.

Or Petro a fait de l’interdiction de la corrida une obsession. Il est revenu à la charge à plusieurs reprises avec une ténacité remarquable et beaucoup de violence sur un sujet qui apparaît secondaire dans un pays miné par la pauvreté, l’inégalité, l’insécurité, la corruption. Cette interdiction désormais actée dans un délai de deux ans aura pour effet à très court terme la disparition d’une espèce et de celles qu’elle côtoie dans les espaces qui lui sont dédiés. Sans doute les terres où le toro est élevé seront consacrées à la monoculture industrielle du café.

Quel sens a tout cela ? Quelle crédibilité apporter aux prétendus défenseurs des animaux qui agissent concrètement pour la disparition d’une des espèces les plus remarquables de la planète ? Quel exemple ce double langage donne aux populations, à la jeunesse en quête de morale et d’idéal ? Où se trouve la sincérité dans cette décision ? Est-ce aimer les animaux que de vouloir leur disparition, monsieur Petro ?  Faire de grands discours à la COP 16 c’est facile mettre ses actes en accord avec ses discours ça l’est moins…

En fait un homme ne change qu’à la marge et le long passé clandestin sectaire et brutal de Petro, les armes à la main, ressort dans cette interdiction de la corrida. Une messure en opposition complète avec les principes de la COP 16 qui prône le respect de la nature et de la diversité ; des valeurs qui sont du côté des aficionados colombiens.

Pierre Vidal

Le danger de la PPL expliqué par André Viard

Abdré Viard ici avec Geneviève Darieussecq ministre, ancien maire de Mont de Marsan dans la manif pour la défense de nos traditions (10 000 chasseurs et aficionados).

Pour André Viard, président de l’Observatoire national des cultures taurines qui le précise au site mundotoro.com  : « Ils ont essayé cette proposition en 2019 à l’Assemblée nationale, en occultant les objectifs. Ils disent qu’il devrait être interdit aux mineurs de participer aux corridas et aux combats de coqs, car cela provoque des traumatismes et il est dans le meilleur intérêt de l’enfant de ne pas y aller. Mais dans la formulation du texte de loi qu’ils veulent approuver, il n’en est pas question. S’il est prouvé qu’un mineur de moins de 16 ans se trouve dans les arènes, les organisateurs et les artistes tomberont sous le coup de la loi sur la protection des animaux, qui prévoit des sanctions et des peines très lourdes. L’infraction ne serait pas l’abus, mais la présence du mineur. C’est ce qu’ils recherchent. Approuver cette loi et ensuite introduire un mineur dans les arènes, dénoncer le fait et infliger des amendes aux hommes d’affaires, aux toreros, aux cuarillas, etc., et ainsi faire peur aux organisateurs d’organiser des corridas pour 45 000 euros d’amende et jusqu’à trois ans de prison. Voyons qui osera célébrer les fêtes taurines avec cette loi.

Si vous lisez bien le texte de ce qu’ils veulent faire, c’est vraiment ceci. Dans un premier temps, avec la question des mineurs de moins de 16 ans, ils cherchent à dissimuler ce que dit la loi. Et ce qu’ils cherchent, c’est à pénaliser ceux qui laisseraient entrer le mineur. Qui va donner une corrida, pour qu’un mineur se faufile et soit condamné à une amende de 45 000 euros? Ils cherchent à rendre impossible la tenue des spectacles taurins. Non pas en les interdisant, mais en créant les conditions pénales pour que les organisateurs et les artistes interprètes ou exécutants tombent sous le coup de la loi.

Cette loi a été élaborée par un petit groupe de 20 sénateurs proches de la présidence. Il y en a en fait deux ou trois qui veulent voter là-dessus. Nous avons demandé au président du groupe parlementaire* et il assure qu’il ne votera pas pour et que dans son groupe il n’y a pas de majorité pour approuver cette loi parce qu’ils ne le veulent pas. Cela n’a donc aucun sens. Dans son groupe, il y a plusieurs sénateurs des îles, où se déroulent des combats de coqs, et ils vont tous voter contre. C’est incompréhensible » .

André Viard poursuit: « Le résultat normal serait qu’il n’y ait pas de surprise et qu’on les batte, mais il faut toujours être là. Ils ont essayé de nous dire “et si nous abaissons l’âge à 12 ans, qu’en pensez-vous ?”, mais c’est quelque chose de prévu dans le règlement taurin, car les moins de 12 ans doivent être accompagnés d’un adulte. Ils voulaient nous imposer cela comme si nous étions stupides, mais nous ne leur avons pas donné la possibilité de négocier.”

*Il s’agit de François Patriat président du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, auteur du projet, est un ex-ministre socialiste fondateur de En Marche, soutien du Président Macron depuis le premier jour, sénateur de la Côte d’Or, ex-président de la région Bourgogne. Il préside le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (anciennement La République en marche) au Sénat depuis sa création, en 2017, membre du bureau exécutif de La République en marche depuis la même année. Il fait partie du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.

Il fait partie des 192 sénateurs qui ont voté pour la répression des obstructions à la chasse, des 119 sénateurs ont voté contre l’abolition de la chasse à la glu, des sénateurs qui ont voté contre l’interdiction de la chasse le mercredi, il défend la chasse à courre. On l’a vu sur les tendidos des arènes, etc. Il présente un projet de loi anti-taurin dans la niche parlementaire de son parti qu’il ne voterait pas lui-même -cf André Viard, ci-dessus. Cherchez l’erreur !

PV

Menace sur l’existence des corridas

Toreros Sanluqueños au Rocio

Les toreros de Sabnlucar et ceux qui vivent à Sanlucar viennent de faire le pélerinade du Rocio en compagnie de certains footballeur du club local. Parmi les taurins Adrián de Torres, Filiberto , Germán Vidal ‘El Melli’; les novilleros  Pedro Gallego, Víctor Barroso, Gonzalo Capdevila et Juanma Vidal; l’apoderado Diego Robles (le vétéran); les banderilleros Manuel Ángel Gómez ‘El Pollo’, Eloy Hilario et Mambrú; et les picadors de Trebujena Antonio Núñez, père et fils. Ce que les plélerins mettent trois jours à faire les toreros le font en un eul jour afin d’honorer la “Blanca Paloma”.

Béziers: hommage à Robert Margé

Journées taurines – 19 octobre 2024 – Hommage de l’Aficion et de ses amis à Robert Margé, empresario des arènes de Béziers durant 32 années de Ferias et autres manifestations taurines… beaucoup de chaleur amicale et d’émotions dans les coursives des arènes biterroises pour la pose d’un magnifique azulero.

http://lotaureroge.canalblog.com/

Grand Festival de Clôture à la Real Maestranza de Séville

Pour son final Séville rendait hommage à son grand torero Curo Romero. Devant une assistance comble les six toreros brindérent au maître de camas sous l’ovation du respectable.

Six novillos d’élevages différents furent présentés pour ce festival tous très correctement présentés pour l’exercice certains des quasi toros.

Diego Urdiales salua à la mort du Nunez del Cuvillo

El Cid deux oreilles du Fuente Ymbro

Daniel Luque deux oreilles d’un Zacaria Moreno

Oliva Soto deux oreilles du Paralejo Fortement applaudi à l’arastre

Pablo Aguado une oreille du soso El Vellosino

Javier Zulueta silence au Jandilla

Diego Urdiales hérite d’un Nunez del Cuvillo qui tient plus du charolais que du toro de combat, cherchant la sortie d’entrée il sort seul des piques en décochant de furieux coups de postérieur. Diego en tirera pourtant une première série liée de trois en trois puis parla suite de une en une. Le geste est beau, naturelles et dérechazos remarquablement dessinés. Toréant à mi hauteur Urdiales gardera le bœuf dans sa muleta et en tirera le maximum, Son effort sera récompensé d’un salut après une entière longue à agir.

El Cid reçoit son Fuente Ymbro par d’élégantes véroniques. L’animal fait preuve de caste dans la muleta mais aussi malheureusement d’un certain manque de force Le Cid lien pourtant de bonnes séries à mi hauteur sur les deux bords. L’élégance naturelle du Cid ressort dans chacune des séries et l’intention du maestro qui n’a pas toréé cette à année au niveau ou il devrait être est évidente. La faiblesse de l’animal se ressent pourtant dans le manque de transmission d’une faena pourtant volontaire. L’estocade desprendida mais très efficace est portée dans les règles. Les deux pavillons octroyés paraissent généreux.

Daniel Luque est dans son jardin à la Real Maestranza en l’absence de Morante il fait figure de figura locale, qui plus est il poursuit dans sa ligne du haut de l’escalafon. Discret à son début au capote, il se distingue par un grand quite par cordovinas, tafalleras données vers le bas. La faena de la maison sera tout en douceur et lenteur, le toro se prête à l’exercice. Le final, un festival de luquinas et arrucinas avec changement de mains fait se lever la plaza. L’estocade parfaite et concluante lui vaut deux oreilles indiscutables.

Oliva Soto n’a toréé cette année que trois fois dont deux festivals de bienfaisance, Il est bien décidé à ne pas rater cette occasion de se faire remarquer dans les arènes de Séville. Soutenu par une forte communauté gitane brandissant l’étendard à la roue, le torero de Camas nous offre le meilleur de la soirée au capote, embarquant le Paralejo par véronique des planches au centre de l’arène. Il amène l’animal au cheval par chicuelinas marchées de haut vol. Le novillo présenté comme un toro avec un murillo bien sorti est certainement le meilleur de la soirée et Oliva Soto ne passera pas à côté de son partenaire. ‘entame par doblones genou en terre est dominatrice et permet de fixer le toro au centre ou ce déroulera toute la faena. Le toreo est très classique sans artifice mais d’une douceur et d’un temple parfait tant à gauche qu’à droite. L’estocade est parfaite et fulgurante les deux oreilles plus que méritées et la vuelta al ruedo intense. La dépouille du toro reçoit une tres forte ovation du public qui aurait peut être pu demander la vuelta à ruedo pour le toro aussi.

Le Vellosino qui échoit à Pablo Aguado est un manso de gala qui ne permet rien avant les piques prise parce qu’il le faut bien, Pourtant Pablo loura donner à chaque sortie du cheval deux formidables quites le premier par delantales le second par chicuelinas, rappelant le maître qu’il est dans l’art du capote. Par la suite le manque de force et de caste de l’animal ne permettra qu’une faena sans émotion et plutôt ennuyeuse conclue d’une estocade entière et concluante l’oreille tombe malgré une pétion qui m’a paru minoritaire.

Le novillero avec picador Javier Zulueta vaut sa présence ce soir certainement au fait qu’il est le fils de l’alguazil en tire de la Real Maestranza il fera faire trois vuelta des campana à son Jandilla qui après les deux piques n’avait plus grand chose à donner à la muleta. Les protestations du public n’y feront rien faena ennuyeuse et mise à mort en trois temps n’arrangeront rien.

En conclusion un festival intéressant qui permit de vibrer en de nombreuses occasion et de revoir un Curro Romero radieux dans ces arènes qui l’ont tant adulé.

Jean Dupin

Reportage à venir

Alba de Tormes : gros succès d’Ismaël Martin

Plaza de toros de Alba de Tormes, Salamanque. Corrida de toros. Lleno. 

Toros de Murube (1º, 4º) et Montalvo.

DIEGO VENTURA, oreille et deux oreilles.

EMILIO DE JUSTO, ovation et deux oreilles.

ISMAEL MARTÍN, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

Mexico corrida de las luces, Diego Sanchez reçoit une grave cornada

México. Monumental. Corrida Nocturne de Las Luces. 1/2 arène.

Toros de Santo Tomás, Santa Inés (2º bis et 4º), Santa María de Xalpa, Los Encinos et Villa Carmela, 2º bis, de Santa Inés, arrastre lent. 

Fernando Robleño, silence après avis aux deux; 

Arturo Saldívar, ovation et saluts et silence aprèès avis; 

Diego Sánchez, palmas et ovation.

Diego Sanchez a été victime d’un double coup de corne grave par le sixième et opéré sur place. Selon le chirurgien: L’opération a été laborieuse, elle a duré près de cinq heures, il fallait s’assurer qu’il n’y avait pas de détails, d’autant plus que la zone où le coup de corne a été fait comporte de nombreux coins et recoins, mais heureusement, elle s’est déroulée sans complications. Il avait une blessure d’entrée au niveau des ischio-jambiers, ce qu’on appelle la fosse poplitée droite avec deux trajectoires, la plus grande de 15 centimètres qui blesse les muscles gastrocnémiens et blesse le muscle saphène interne, sans le casser, heureusement.

«C’est-à-dire que la corne est entrée, est descendue et a déchiré les mollets (muscles du mollet également appelés gastrocnémiens) et a blessé une veine.,Les muscles ont été réparés sans complications et après examen, il n’y a pas de blessures supplémentaires”
.

JAEN, FEU D’ARTIFICE FINAL

Plaza de toros de Jaén. Dernière de la Feria de San Lucas. Plus de 3/4

Toros de Victorino Martínle 3ème ‘Paquito’, vuelta al ruedo.

DIEGO VENTURA, deux oreilles et une oreille

CURRO DÍAZ, deux oreilles et deux oreilles

EMILIO DE JUSTO, ovation après deux avis et deux oreilles

La San Lucas de Jaen clôt traditionnellement le temporada, cette coutume était tombée en désuétude et Jaen, malgré les dimensions de sa plaza, était quelque peu négligée et abandonnée par son public. La tarde d’hier lui a redonné son lustre, retransmise par plusieurs chaînes de télé, suivie par un public nombreux et passionné, elle aura été à la hauteur des espérances.

On le doit d’abord au lot remarquable amené par Victorino Martin emtipado, parfait dans sa présentation pour une plaza de cette envergure. Les deux Victorino réservés au cavalier ont suffisamment duré avec la mobilité nécessaire à l’art équestre, le lot de Curro Diaz sérieux et noble, celui de de De Justo plus âpre et complexe. Le toro de la corrida fut le 3ème, encasté, vibrant, brave; mais il ne méritait pas l’indulto demandé par le public et le président a bien fait de lui refuser.

Génie du rejoneo, Diego Ventura a montré l’ampleur de son talent qui allie à la fois une technique solide, une vraie sincérité et ces clins d’œil -un peu agaçants- mais désormais consusbtanciels à la discipline. On aura apprécié à son premier passage les sortes de « Bronce » et « Gudiana ». Le cavalier de La Puebla foudroya le premier au rejon de muerte mais ne tua le second qu’au troisième essai après une faena vistosa. Au totalo trois trophées… Diego met une broche de oro à sa temporada…

Grande après-midi de Curro Diaz l’enfant du pays, qui tomba sur le lot le plus agréable. Curro décidé, sut metter son expérience au service de son toreo esthétique qui fait sa marque. Il tua les deux fois sans s’engager de deux épée desprendida. Cela ne l’empêcha pas de faire un doublé à chacun de ses passages -excessif disons-le. Malgré cet avalnche de trophées, Curro a démontré une fois encore qu’il méritait mieux et plus que le rang qu’on lui octroie aujourd’hui. Sa carrière, marginale, aurait mérité un plus large écho mais il lui reste encore quelques années.

Bien dans un tout autre genre, Emilio de Justo spécialiste de la Maison Victorino où il a grandi en quelque sorte. On vit cet officio lors de son premier passage car l’opposant était de la meilleure cuvée de l’élevage : très exigeant et pesant sur le torero. Emilio aguanta avec courage et poder cette machine à répéter qui se retournait court et charchait l’homme sous la percale. Il prit rapidement le dessus sur l’adversaire le conduisant dans de belles séries bien conclues par le haut. Le public demanda l’indulto ce qui gêna l’ extremeño dans la suerte ultime et il ne l’occit qu’au cinquième essai. Il se contenta donc d’un salut très applaudi par les tendidos. Un ton en dessous lors de son second passage Emilio tua d’un pinchazo hondo et d’un descabello qui lui donna le droit de sortir en triomphe lui aussi.

P Vidal

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