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Roca, roi d’Aguascalientes

 Aguascalientes, Mexique, plaza San Marcos. Lleno.

Toros de Peñalba pour rejones, et huit de Corlomé, deux de regalo, justes de présentation mais de bon jeu.

• Le rejoneador JAVIER FUNTANET, Division d’opinions.

JOSELITO ADAME, oreille protestée après avis et sifflets après avis et silence au toro de regalo.

ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

DIEGO SAN ROMAN, palmas, et silence.

Aguascalientes: l’oreille d’or pour Sebastian Ibelles

 Mercredi 24 avril. Aguascalientes. Corrida Oreja de oro, l’oreille d’or. 1/3 d’arène

(toros de Julio Delgado

José María Pastor, al tercio

José María Macías, palmas

André Lagravére “El Galo”, al tercio

José María Hermosillo, oreille

Sebastián Ibelles, oreille

José Miguel Arellano, palmas

Un lot de toros avec des poids entre 514 et 588kg. Un encierro marqué par une grande faiblesse, quasi invalide celui du Galo. Seul le 5, brave au cheval, offrait de vraies possibilités de triomphe.

Seulement JM Pastor et le Galo ont compris comment toréer de tels toros, à base de cités suaves et plutôt avec le vuelo de la muleta. Tout toque appuyé provoquant un refus.

JM Pastor a su garder avec temple la tête de son toro dans la muleta et lui faire oublier ses signes de mansedumbre pour le faire se livrer, dans les limites de ses forces limitées. Salut au tiers.

JM Macías a usé de toques brusques déclenchants refus plutôt que charges. Silence.

Avec un toro affalé après une première série pourtant courte, le Galo a réussi une vraie faena inespérée déclenchant des olés profonds et la musique. À détacher un molinete à mi hauteur, puis surtout une passe des fleurs enchainée avec deux redondos liés, le tout d’une grande lenteur, le sceau du temple. Malheureusement, avec un toro devenu de marbre, deux pinchazos, une demie épée et un descabello firent s’envoler tout espoir de trophée.

JM Hermosillo a eu le tort de s’enfermer trop vite dans un arrimon qui lui a permis de tirer des passes isolées mais de grande valeur. Malgré un pinchazo, ses supporters venus en nombre, surtout vu la petite chambrée, lui permirent de couper une oreille protestée.

Sebastian Ibelles a touché le toro de l’après-midi. Sa faena, malgré des hauts et des bas, a déclenché la musique pour la deuxième fois de la tarde et lui a permis de couper une oreille malgré un pinchazo. L’arrastre lent accordé au toro, même s’il a été protesté, relativise l’ensemble.

JM Arellano a touché pour finir un toro faible et dangereux qui l’a laissé inédit vu son expérience limitée due à sa récente alternative.

Ibelles a remporté l’oreille d’or

Michel NAUDY (envoyé spécial)

Saragosse : un bon toro d’Ana Romero avec une faena d’El Cid

Arène de Saragosse Feria de San Jorge. 1/3 d’arène. Taureaux de Ana Romero et Núñez del Cuvillo (2º), bien présentés mais de jeux inégal. Le pire étant celui de Núñez del Cuvillo. Meilleur le 4ème pour lequl le public a demandé la vuelta.

EL CID, silence après un avis et une oreille avec deux tours de piste

BORJA JIMÉNEZ, silence après avis et ovation

CLEMENTE, tour de piste après demande de l’oreille par le public et ovation après trois avis.

Salut au sixième de Juan José Domínguez.

El Cid
Borja Jimenez
Clemente
Clemente

Galerie complète de Philippe Gil Mir ci dessous

Zaragoza 23-04-2024 Toros de Ana Romero © Philippe Gil Mir

Une feria de Nîmes de haut niveau

La feria de Nîmes débute vendredi 17 mai 2024 à 18h00 avec une affiche incroyable pour le retour de Enrique Ponce dans les arènes. Sa tournée d’adieux, où sera-t-il en France cette année ensuite ? Il est accompagné par Talavante qui est dans un bon moment après son triomphe éclatant avec 4 oreilles à la feria de Pâques d’Arles cette année. Pour compléter : David Galvan ami de Ponce qui fera sa confirmation d’alternative à Nîmes et qui est un torero courageux avec beaucoup de goûts. Les toros de Juan Pedro Domecq pour satisfaire les toreros.

Le samedi 18 mai 2024 à 11h30 une novillada sans picadors avec 4 erales de Raphaël Chaubet pour Marco Polope, « Victor », Alejandro González et « Valentin ».

Puis à 18h00 la corrida de Garcigrande – un élevage de garantie – pour Sébastien Castella (le triomphateur de la saison 2023), Andrés Roca Rey : le numéro 1 qui remplit les arènes partout et qui vient d’ouvrir la porte du prince des arènes de Seville. Et le français El Rafi qui va tout donner après avoir triomphé pour sa première corrida en France à Gamarde dimanche dernier. Un cartel explosif à ne pas rater.

Dimanche 19 mai 2024 à 11h30 une belle affiche pour la novillada piquée avec 6 novillos de Piedras Rojas pour Lalo de María qui va prendre l’alternative cette année et deux promesses qui se sont illustrées à Arles à Pâques : Manuel Román et Samuel Navalón.

Dimanche à 18h00 une Corrida de Victoriano del Río – autre élevage prestigieux – pour le second contrat de Sébastien Castella, Emilio de Justo – qui est dans le top 5 des matador fin 2023 et a marqué les esprits à Seville – et Tomás Rufo jeune torero de Talavera de la Reina (alternative en sept 2021) qui fait des débuts époustouflants.

Lundi 20 mai 2024 à 11h30 – Corrida de rejón avec des toros de Fermín Bohórquez pour Rui Fernandes pour ouvrir le bal, Diego Ventura le numero 1 du rejon et notre amazone française Léa Vicens qui ne cesse de triompher partout.

A 18h00 c’est une corrida de Virgen María qui a fait des sorties remarquables l’année dernière. Pour Juan Leal, l’Arlésien qui a fait une remarquable prestation à la feria de Pâques, Fernando Adrián ancien élève de la fondation El juli qui a fait beaucoup de chemin et a ouvert la grande porte de Madrid l’année dernière et le français Solal qui a pris l’alternative à Nîmes l’année dernière.

Beaucoup de belles choses au programme de cette feria de Nîmes 2024 avec 4 toreros français dont deux nîmois

Nouveau : Le pack « Expliquez-moi la corrida » qui est animé par une guide-conférencière de l’Office de Tourisme de la Ville de Nîmes. Ce pack comprend une place en Porte Présidence ainsi que la mise à disposition de chuchoteurs afin d’écouter le commentaire de la guide en toute discrétion. Il s’agit d’une explication objective, en lien direct avec le règlement taurin et les traditions taurines.

Il est valable pour la corrida du samedi après-midi et/ou celle du lundi matin.

suivez le lien ci dessous

https://www.nimes-tourisme.com/fr/reserver.html

Séville: Luque triomphateur de la féria

 Daniel Luque, est le triomphateur XXXVIII Trofeos Puerta del Príncipe après son succès avec les toros de Núñez del Cuvillo,où il a coupé 3 oreilles; ainsi en a décidé le jury du Corte Inglés

Triomphateur de la Feria, Trofeo Espartaco: Daniel Luque.

Meilleure faena, trofeo Vicente Zabala: Juan Ortega.

Meilleur toreo de capa, trofeo Curro Romero: Pablo Aguado.

Meilleur suerte de matar: Emilio De Justo.

Meilleur rejoneador: Diego Ventura.

Meilleur banderillero: Curro Javier.

Meilleur picador: Juan Francisco Peña.

Meilleure ganadería: Santiago Domecq.

Mention spéciale Manuel Escribano pour la corrida de Victorino Martín.

Palmarès très sévillan qui fait peu de cas des grandes tardes de puerta del principe de Miguel Angel Perera et d’Andrés Roca Rey.

GALLEGO ET ZULUETA TIRENT LEUR EPINGLE DU JEU D’UNE IMBUVABLE NOVILLADA DE MURUBE


Avant tout je voudrais rappeler que le public des arènes d’ATARFE, pour la première demi-finale du certamen andalou des novilladas piquées est essentiellement composé de supporters des impétrants, Notons au passage l’absence d’un groupe de JEREZ DE LA FRONTERA dont l’aficion est déclinante, seuls quelques individuels soutenaient le torero de la ville. Les deux autres avaient monté des autobus et cela compte à l’heure des trophées.
D’un point de vue purement taurin, la novillada de MURUBE était très inégale de présentation tant de trapio que de tête, inégale aussi dans les diverses nuances de mauvais comportement : tous mansos, totalement décastés, les uns avec un fond de noblesse d’autres dotés d’un puissant et malsain genio.

Pedro GALLEGO une oreille après avis et une oreille
Javier PRERGRINO ovation et silence après deux avis
Javier ZULUETA une oreille après un avis et deux oreilles

Pedro GALLEGO a le sens de la compétition et c’est à la porte des torils qu’il accueillera ses deux opposants. Le premier est distrait, il faut en permanence aller le chercher mais lorsqu’il entre dans la muleta il fait preuve d’une certaine noblesse qui permet un travail agréable à condition de ne pas le contraindre. Tant à droite qu’à gauche les séries sont émaillées de fuite du novillo vers sa querencia. Le final par bernardinas sera peut être le meilleur. La mise à mort est laborieuse trois quart de bajonazo tendido trois coups de verdugo infructueux avant que le novillo ne se couche seul après avoir entendu un avis, une oreille à mon avis à contresens.
Son second adversaire est du même tonneau manso fuyard avec un fond de noblesse, peut- être un peu moins que le premier. Gallego lui servira de ça de là quelques bons muletazos tant à gauche qu’à droite sans jamais arriver à lier. La fin de faena se fera entièrement dans la quérencia. Une entière desprendida déclenchera la sortie des mouchoirs géants des supporters fort nombreux mais la présidente ne se laissera pas impressionner par la pétition de seconde oreille.
Le Jerezano Javier PREREGRINO doit se sentir un peu seul dans ce conclave de socios dignes du PSG ou de l’OM. Pour tout arranger il héritera des pires du lot. Le premier vilain de tête est en manso de gala uniquement intéressé par les tablas du toril, et pour tout arranger il dispose d’un terrible « genio » qui rend quasi impossible toute expression artistique, protestant à coup de tête à chaque passe. Si les deux premières séries à droite sont à peu près liées, la suite devient impossible. La corne gauche est pire que la droite, il en tirera pourtant deux séries de deux passes en deux passes. C’est pourtant par naturelles qu’il choisira de terminer avant d’être fortement jeté au sol à la quatrième. Visiblement choqué par la voltereta il tuera d’un entière en place au troisième essai sous l’ovation du public.

Son second adversaire est lui aussi un grand manso et quand je dis grand , c’est aussi pour la taille un quasi toro. Peregrino lui sert sert deux bonnes séries à droite puis prend la corne gauche inservable. Retour à droite pour quelques passes en tentant de sortir du refuge de la porte du toril. Le manque total de classe et de caste de l’animal amènent PEREGRINO à abréger ce que n’a visiblement pas compris le chef de musique bien décidé à terminer son morceau alors que le toro est sur le point de se profiler. Tout un travail de mise en place à refaire avec cet animal pour le moins compliqué. La mise à mort sera terriblement difficile et longue deux avis sonneront avant que le toro ne se décide à plier les gaules.

Javier ZULUETA est le plus jeune torero du jour. Il avait impressionné l’an dernier en non piquée et il confirme la justesse de son passage dans la classe supérieure. Son premier adversaire es lui aussi un fuyard difficile à fixer au capote qui par la site ira d’abord goûter le fer du picador de réserve avant de prendre un picotazo du picador de tour. Le novillo proteste dans la première série puis par la suite le fond de noblesse dont il dispose. Intelligemment ZULUETA s’adapte aux défauts de l’animal plus qu’il ne cher à les améliorer et cela lui permet de servir une faena de peu de poids mais qui plaît à son public. La mise à mort est en trois temps une entière contraire, retirée par le banderillero, un pinchazo et une demi plate qui sera longue à agir et vaudra un avis. Ici encore l’oreille à contre sens est le fait des fans.

Le dernier est aussi couard que ses frères mais dispose de ce fond de noblesse qui permet de s’exprimer tant que l’on garde l’animal dans la flanelle lui faisant provisoirement oublier son refuge. Les séries tant à droite qu’à gauche sont liées avec douceur laissant les meilleurs moments de cette soirée dont la bravoure est absente. En fin de faena la couardise reprend le dessus et Zulueta résume son final à quelques bons dérechazos dans la quérencia. L’estocade est parfaite quoique peut être un peu plate et vaut à elle seule l’oreille de la présidente la première étant celle des supporters.

Espérons que samedi prochain les novillos de la seconde demi permettront plus de jeu.

Jean Dupin

Seville. Une Miurada de puertas gayolas et de banderilles

Miura Séville 21 avril 2024 © Ferdinand De Marchi

SEVILLE 12em et ultime corrida de la Feria d’avril. Grande entrée. Ciel mitigé. 25°.

6 toros de MIURA bien présentés dans le type de la ganaderia, longs, grands et bien encornés, 590 Kg, de robes et de jeu variés, 4 ans et 2 piques chacun, toréable le 3°, le 5° un Miura d’antan, les autres sans possibilité à la faena par manque d’humiliation ou de franchise, se retournant comme des chats, silence à l’arrastre pour tous, pour :

DAVID FANDILLA EL FANDI, Bleu roi et or. Ovation et Vuelta après pétition paraissant majoritaire.

MANUEL ESCRIBANO, Blanc parsemé de roses et or. Ovation et Ovation.

ESAU FERNANDEZ, Bleu et or. Une oreille et silence.

Ovation à Manuel Escribano à l’issue du paseo en remerciement pour sa grande après midi avec les toros de Victorino Martin du samedi 13 avril.

Tercio de banderilles partagées entre El Fandi et Escribano à chacun de leur toro. Un festival de tout l’art contemporain des banderilles : 12 paires al cuarteo, de poder a poder, al quiebro, al violin, al quiebro et al violin, por dentro, por afuera, dans le berceau ou à cornes passées, le tout donné avec joie et entrain par ces deux vétérans.

El Fandi Miura Séville 21 avril 2024 © Ferdinand De Marchi
El Fandi Miura Séville 21 avril 2024 © Ferdinand De Marchi

EL FANDI est matador de toros depuis l’an 2000. A 45 ans Il a déjà coupé pas moins de 2000 oreilles et des dizaines de queues dans des arènes de petite catégorie. Ici, à Séville, il est heureux de toréer et même si on ne lui donne pas l’oreille qu’il avait mérité à son deuxième toro, il reste souriant.

Deux fois il a été recevoir le toro a puerta gayola, deux fois il s’en ait bien sorti malgré des toros réservés à leur sortie.

Deux fois il a croisé les banderilles avec Manuel Escribano, deux fois il n’a pu toréer des toros impossibles pour lui qui n’est pas un muletero puissant, n’est pas Ruiz Miguel qui veut, mais deux fois il a tué recta. Chapeau l’artiste qui fait honneur à sa profession depuis 25 ans.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Bloin

Manuel ESCRIBANO revient après son après-midi héroïque des Victorino Martin. Il est heureux de retrouver son parrain d’alternative, reçue il y a 21 ans.

Visiblement ces deux matadors sont en grande complicité depuis cette date, le festival aux banderilles le montre à tout le monde, embrassades et effusions sont légion, brindis réciproque même. A la muleta rien n’est possible malgré l’envie. Deux fois le toro a été reçu à la porte du toril comme l’a fait son ami, deux fois il s’en est sorti indemne malgré le risque.

Un grand merci à ces deux artistes d’avoir animé cette corrida qui aurait été bien peu plaisante sans eux. C’est aussi cela la corrida de toros, savoir donner du plaisir au public en s’employant à fond dans ce que l’on sait bien faire.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Esau FERNANDEZ se présente après ses deux grâces de toros de l’an passé, dont une d’un Miura à Sanlucar de Barrameda. Sa faena a son premier toro est intelligente, au début le toro ne passe ni à droite ni à gauche et se retourne trop rapidement. Mais à force d’engagement et de domination il arrive à tirer quelques passes sur la corne droite, précédant une belle épée concluante. Une oreille méritée.

A son deuxième toro qu’il a été recevoir à genoux à la porte du toril pour faire comme les autres il ne peut rien. Mais il a eu le geste de brinder ce dernier toro de la feria à ses deux compagnons de cartel, comme pour les remercier du spectacle offert.

Ainsi s’est terminée cette feria d’avril 2024 qui a connu le match nul entre Daniel Luque et Roca Rey, une porte du Prince chacun, la résurrection de Miguel Angel Perera, une porte du Prince, mais surtout l’immense faena « pour le souvenir » de Juan Ortega à un toro de Garcigrande le 15.

EXIR

Gamarde : doublé du Rafi

Gamarde-les Bains. Corrida. Lleno de no Hay billetes. 6  toros de Castillejo de Huebra.

Diego Urdiales : silence et ovation après avis.

Clemente : silence après deux avis et silence après deux avis.

El Rafi : oreille après avis et oreille.

Très belle ambiance et grand succès populaire pour cette corrida de Gamarde pour laquelle il ne restait plus un billet. Le lot de Castillejo de Huebra juste de présentation, aux armures commodes a montré une certaine noblesse, avec un fond de soseria et des forces limités. Deux éléments ont néanmoins relevé le niveau le troisième noble mais avec la transmission nécessaire et le sixième humiliant avec classe.

Diego Urdiales était venu auréolé de son récent succès à Séville. Le natif d’Arnedo était chez lui dans ces terres dacquoises puisqu’il y a pris l’alternative il y a 25 ans des mains de Paco Ojeda. Les organisateurs n’avaient pas laissé passer l’événement en le récompensant en piste. Diego ne distribua que de minces pincées de ce toreo profond et sobre où il excelle. Les opposants ne s’y prêtaient guère. Il fallut se contenter de quelques détails de sa marque. A noter un excellent passage à la cape à son second allant des planches vers le centre, avec goût et profondeur. Il mania l’épée sans convition.

Décidé Clemente qui avait triomphé l’an dernier dans cette même arène. Peu convainquant néanmoins, car il a manqué à ses deux travaux une cohérence nécessaire à la connexion avec le public. Il est vrai que la fadeur de l’opposition ne l’aidait guère à bâtir des trasteos cohérents. On vit néanmoins de beaux passages à la muleta notamment avec une série finale bien cadencée à son premier passage et une première partie de faena bien menée lors de sa seconde prestation. Il tua mal ses deux adversaires ce qui empêcha toute chance de récompense.

Bien Le Rafi qui touchant le bon lot ne l’a pas laissé passer. On sait que c’est le plus difficile : être bien devant un bon toro ; car on n’a pas d’excuses. El Rafi sut mettre à profit la vibration de ses deux adversaires pour bâtir des travaux solides, menés dans un bon tempo, séries par séries sans se faire toucher la muleta. Deux faenas qui reflètent un caractère rigoureux et soucieux de faire les choses bien : comme elles doivent l’être. Il y a une sorte d’académisme, de recherche de l’orthodoxie dans son toreo et cela est bien respectable. Comme il tua bien ses deux adversaires, il coupa un total de deux oreilles et obtint un beau succès. Il conforte ces bonnes manières qui avaient séduit lors de la dernière féria dacquoise.

Pierre Vidal

Photos Bruno Lasnier

Saragosse. Juan Ortega et Roca Rey triomphent

Saragosse. Feria de San Jorge. Arène pleine pour un lleno historique en ce mois d’avril. Toros de Daniel Ruiz (1º, 2º, 3º) et Álvaro Núñez, (4º, 5º y 6º).

ALEJANDRO TALAVANTE, silence et silence

JUAN ORTEGA, oreille et oreille

ROCA REY, silence après avis et deux oreilles

Photos Philippe Gil Mir

Galerie complète de Philippe Gil Mir ci dessous

Zaragoza 21-04-2024 Toros de Daniel Ruiz Yagüe y Álvaro Núñez Benjumea para Alejandro Talavante, Juan Ortega y Andrés Roca Rey © Philippe Gil Mir

Saint-Martin de Crau: oreille pour Lamelas

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L’unique oreille pour Alberto Lamelas, mais le Prix à la Combativité à partager par les trois diestros pour leur aptitude à traguer les fortes rafales…

Trois quarts environ, vent violent. Six toros de Saltillo bien présentés, charpentés, avec de la présence et un comportement inégal, plus incertains les trois derniers.

Alberto Lamelas : saluts et oreille.

Damián Castaño : applaudissements et silence.

Tibo Garcia : silence et palmitas.

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Avec ce qu’il s’est passé aujourd’hui dans les arènes Louis Thiers, et outre le résultat comptable, il convient, me semble-t-il, de préciser que les acteurs ont évolué dans des conditions météorologiques épouvantables, à savoir  des rafales très violentes qui leur ont s‌ingulièrement compliqué la tâche. Bravo à eux pour avoir tout de même tenté de donner le maximum…

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Alberto Lamelas ouvrit la séance en se signalant au capote et après deux piques sous forme d’exercice d’équilibre, il brinda à l’assistance un premier trasteo marqué par un bel arrimón, surtout à tribord, avant entière tombée au troisième coup. Son deuxième alla au cheval par trois fois,  la seconde de loin et la troisième en étant long à se décider. Brindant au public, sa faena a été celle d’un valiente manifestant une haute dose de volonté dans des conditions difficiles, ce qui lui valut d’empocher après espadazo l’unique oreille de cette tarde. 

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Damián Castaño  a écouté les premiers olés dès la réception de son premier au capote, ponctuée par une superbe demie. Après deux piques, il brinda au conclave une faena relevée par plusieurs passages ambidextres appliqués, affichant une conviction qui malheureusement n’a pu être valorisée à cause du maniement discutable des aciers. Ensuite, face à un quinto qui n’avait rien de bueno, le Saltillo allait passablement compliquer la tâche du Salmantinoà la muleta  qui s’accrocha autant qu’il le pouvait dans la tourmente. Le Saltillo finit par le contraindre à faire profil bas à l’heure de conclure où Damián multiplia les échecs avec la ferraille jusqu’à entendre le troisième avis fatidique…

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Tibo avec le capote de paseo de Tom Garcia

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Tibo Garcia se fit applaudir pour servir à son premier plusieurs capotazos dynamiques avant deux puyas suivies d’une belle performance de Thomas Ubeda avec les palos qui s’attira une belle ovation.

tu19k

Brindis à l’auditoire d’un premier trasteo appliqué sur les deux bords, malheusement conclu sans éclat. Face à l’ultime, les choses ne se sont pas arrangées, son adversaire n’ayant pas les qualités requises pour donner plus de brillant à l’effort consenti, Tibo s’évertuant à tirer du sang d’une pierre avant une conclusion en trois fois.

Mais j’insiste, enhorabuena à la terna pour son abnégation dans la bourrasque…

valv19x

Matin. Demi-arène. Après le lever du jour, on a assisté à celui de la tempête qui n’allait plus nous lâcher de la journée ! Quatre novillos de Valverde irréprochables de présentation, de tamaño conséquent, exigeants mais toréables, la palme allant au troisième qui eut les honneurs de la vuelta posthume. 

Clemente Jaume : saluts et vuelta.

Nino Julián : saluts et vuelta.

Sobresaliente : Pablo Jaramillo.

En préalable, une minute d’applaussiments a été dédiée aux personnalités taurines décédées dans l’année, notamment Pierre Doumenc qui pendant une dizaine d’années avait été président de la Unica.

Les deux compères eurent eux aussi à combattre la trosième corne des toros, ce qui évidemment a compliqué d’autant leur prestation. Les deux ont tout de même relevé le défi du mieux qu’ils le pouvaient et rien que pour ça, ils doivent en être félicités.

cj19k

Clemente Jaume tira quelques belles véroniques de son premier avant une faena appliquée, mais de portée inégale. Il se fit ensuite ouvrir la taleguilla en s’engageant sur le premier assaut. Son second était celui qui permettait le plus et Clément, qui le reçut a portagayola, se montra entreprenant après deux piques poussées. Faena en demi-teinte, les aciers laissant encore à désirer.

nino19k

Nino débuta avec un novillo avec lequel il afficha dès l’entame une belle décision, banderillant lui-même avec succès après deux piques, puis brindant aux gradins une faena au cours de laquelle est ressortie son entrega, se faisant lui aussi secouer au moment de porter l’épée. Avec son second, bien piqué en trois fois par Gabin, Nino fit preuve une nouvelle fois de vaillance et de volonté,  tout au long d’une faena où il a transmis. Entière trasera avant d’entamer une vuelta applaudie après pétition…

Paul Hermé http://torofiesta.com

(Photos : Daniel Chicot)

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