Logroño. Mercredi. 3ème de la féria de San Mateo. 3/4 d’entrée.
Toros de Hnos. García Jiménez.

DIEGO URDIALES, palmas et deux oreilles.
ALEJANDRO TALAVANTE, oreille et division
ROCA REY, oreille après avis et palmas.
Logroño. Mercredi. 3ème de la féria de San Mateo. 3/4 d’entrée.
Toros de Hnos. García Jiménez.
DIEGO URDIALES, palmas et deux oreilles.
ALEJANDRO TALAVANTE, oreille et division
ROCA REY, oreille après avis et palmas.
17/09/2023. 17h. 4/5° d’entrées. 24°. Quelques gouttes par ci par là.
6 toros de VICTORIANO DEL RIO, bien présentés, donnant tous à l’exception du premier, trop faible, un excellent jeu à la muleta, le cinquième récompensé d’une vuelta posthume, les autres applaudis à leur départ des arènes sauf le premier déjà cité.
SEBASTIAN CASTELLA, chocolat et or, silence et une oreille.
FERNANDO ADRIAN, carmin et or, 2 oreilles et 2 oreilles.
CLEMENTE, vert et or, 1 oreille et 1 oreille.
Vuelta du propriétaire et du mayoral au cinquième toro en compagnie de Fernando Adrian, grand triomphateur de la course.
Sortie en triomphe de Fernando Adrian, 4 oreilles, de Clemente, 2 oreilles, et du Mayoral.
Les trois matadors, qui avaient fait la paseillo la tête découverte pour leur première corrida à Vieux Boucau, ont reçu à son issue un trophée souvenir de la part de la peña organisatrice.
Pour les 20 ans de la peña Mariposa et les 60 ans des arènes le mundillo nous a offert aujourd’hui une grande après-midi de toros et de toreros.
Nous ne saurons jamais comment a pu se monter cette corrida avec des toros d’une ganaderia parmi les plus demandées et des toreros de grand renom, avec des prix de places si compétitifs. Chapeau bas la Mariposa ! Nous reviendrons pour votre prochain anniversaire.
Parfois nous faisons des kilomètres et des kilomètres pour assister à des corridas mal présentées avec des toreros « faisant le métier », le tout pour des sommes qui deviennent folles pour une bourse moyenne. Rien de tout cela à Vieux Boucau aujourd’hui.
D’abord des toros parfaits pour la corrida « moderne », c’est-à-dire discrets à la pique et aux banderilles, mais parfaits à la muleta, nobles et encastés, prenant passes après passes sans rechigner, faisant parfois l’avion.
Et puis des toreros venant pour triompher.
D’abord CASTELLA, visiblement très content de sa présence et de l’accueil qui lui fut réservé par le public, mais mal servi au sorteo, faisant une faena très intelligente et allurée pour tenir debout son très faible premier opposant. Un pinchazo, une demi et trois descabellos gâchant le travail.
Et puis un travail solide au quatrième toro reçu par de superbes véroniques et toréé à la muleta avec beaucoup de classe et de classicisme comme le matador se promet de le faire en cette année de réapparition dans les ruedos, faena culminant par trois naturelles de face. Une épée tombée et un descabello libérèrent une oreille.
Pour sa présentation dans le Sud-Ouest FERNANDO ADRIAN n’a pas raté le coche :
Deuxième toro reçu par cinq faroles à genoux et à deux mains, de plus en plus serrés, jusqu’à la bousculade, puis gaoneras de gala après la pique, et avant une faena à la fois classique à son début, de la main droite et de la main gauche, et terminée par des séries très engagées entre les cornes, le toro passant devant et derrière le corps du torero. Une grande épée concluante libérant deux oreilles.
Le cinquième toro prit deux piques et attrapa sans gravité le matador à l’issue de la seconde, ce qui n’empêcha pas celui-ci de commencer son travail de muleta à genoux au centre par une série de derechazos risqués, précédant une faena de multiples passes plus engagées les unes que les autres, le matador attendant visiblement que le public demande la grâce du toro, ce qui ne fut pas le cas mais l’aurait été sous d’autres latitudes. Deux oreilles de plus vinrent remercier le matador d’avoir fait son métier, c’est-à-dire de tuer son toro, et ce malgré une épée qui nous apparut vilaine.
Sitio, engagement, répertoire, intelligence, connexion avec le public sont les marques de fabrique de ce torero qui ne toréait qu’une ou deux corridas par an depuis dix ans. On croit rêver…
En tout cas ce matador est la sensation de l’année après ses deux triomphes de Madrid et ses succès répétés partout où il passe en Espagne et maintenant ses quatre oreilles de Vieux Boucau, gagnées en toute sincérité. Si les toros et le mundillo le veulent bien ce matador rejoindra très bientôt ses collègues du premier groupe et pourra même rivaliser avec les trois tenors actuels.
Ce n’était pas facile pour CLEMENTE de passer à chaque fois derrière les triomphes d’ADRIAN mais l’on peut dire que l’Aquitain s’en est bien sorti grâce à sa toreria et son envie de triompher.
Troisième toro reçu par chicuelinas, puis après mono pique, banderilles, et le brindis au public, un début de faena par doblones genoux en terrre, deux séries de derechazos, trois séries de naturelles, des luquesinas et trois naturelles de face, attrapé par le toro sans gravité, un pinchazo et une entière légèrement tombée. Une oreille.
Sixième toro terne au pique, réservé aux banderilles, mais présent à la muleta jusqu’à prendre le torero à la troisième série de derechazos, heureusement sans gravité apparente. Une faena donnée au centre de la piste terminée pas des naturelles de la main droite après jet de l’épée sur le sable et précédant une série de derechazos « poncistes ». Une épée dans le cou et deux descabellos tardifs permirent l’octroi d’une oreille peu sollicitée.
EXIR
Photos B. Caritey
Las Ventas, Madrid le 17 septembre 2023.
Avantage aux toros de Sobral, cette ganaderia relevée par ses héritiers, qui avait disparu , confisqué par les révolutionnaires de la révolution dite « des oeillets «
Corrida de Partido de Resina (ex Pablo Romero) et Sobral.
Pour OCTAVIO CHACON aubergine et or, saluts au tiers et silence.
JUAN DE CASTILLA , Champagne et or, Silence et Vuelta al ruedo.
Angel Sanchez, Blanc et or, , ovation et ovation.
Juan de Castilla qui confirmait à Madrid a été à la hauteur de ses ambitions, courageux aguantant toujours avec des toros terrifiants , le colombien a donné le frisson à l’assistance.
Octavio Chacon a été le plus mal servi par le sorteo, mais comme toujours a tenté le maximum. Angel Sanchez avec son premier, un Partido de Resina a donné un superbe coup d’épée au volapié qui si le toro avait été plus constant et ne s’était agenouillé plusieurs fois aurait sans doute valu une oreille à son exécutant, mais la grande ovation qui s’ensuivit fut en soi une belle récompense pour le torero madrilène. A son second un magnifique Sobral il se fait soulever à sa première épée puis tua d’une entière en place et Ovation très sonore.
De toute la tarde le plus prenant a été Juan de Castilla. Il ne pouvait rien faire avec son toro de confirmation, une carne faible et arrêtée de Partido de Resina mais nous montra tout son talent et son courage avec son deuxième un superbe Sobral qui se jette sur tout ce qui bouge, déchire rageur un capote laissé par un subalterne en fuite ! C’est le moment que choisit le jeune colombien pour brinder au public !
Mais que va-t-il donc pouvoir faire de ce fauve ?
Il cite aux medios, le toro part de très loin, droit, passe et repasse, puis cité de nouveau à vingt mètres l’animal revient encore, presque soumis , sous les yeux ravis de César Rincon qui reconnait là son style et sa science du placement. Superbe d’engagement la faena se développe et Juan de Castilla fait presque ce qu’il veut, public conquis oubliant sa peur, un grand coup d’épée , le toro tombe et éclate une grande pétition d’oreille, refusée, bien entendu , que fallait il faire pour avoir l’oreille de ce fauve ?
Vuelta al ruedo sous les vivats, la tension quelques instants avant était encore palpable.
Pour dire quelques mots des toros, si on voulait le faire « façon match » entre Partido et Sobral on pourrait dire Sobral 3, Partido 1, ou encore Portugal 1 Espagne 0.
Mais être simpliste ne résout rien, on s’est ennuyé devant le 1 et le3bis, on a eu peur devant le magnifique 2, Sardo d’estampe, on a adoré voir les cabestros sous la houlette de Florito faire rentrer l’invalide 3 de Partido.
Corrida dure , dure, corrida de Madrid , où la blessure est toujours possible, Chacon en sait quelque chose qui a failli deux fois se faire accrocher et a senti la corne presque sur son visage…
Comme tout finit bien, on souffle en se disant que ces toreros pour corridas dures ont vraiment quelque chose à dire qu’ils pourraient dire aussi bien et même mieux devant des toros plus commodes.
Poids de 520à 620kgs, tous très armés astifinos le premier Partido de Resina iton gauche escobillé bizarrement.
Public peu nombreux, nettement aficionado et torista.
Jean François Nevière
Nîmes . Dimanche Lleno de “No hay billetes”.
Toros de Victoriano del Río (2° bis) et un sobrerode Virgen María (5° bis).
Julián López El Juli: Deux oreilles et oreille
Tomás Rufo, : Deux oreilles et pétition de rabo et saluts avis avis.
Solal Calmet “Solalito”, qui prenait l’alternative vuelta al ruedo après avis et oreille
Un cadeau a été offert à Julián López El Juli pour son départ à l’issue du paseo
La Marseillaise a été jouée avant le début de la corrida.
Solalito a pris l’alternative avec “Candidato,” n°12, né en 08/2018, negro bragado axiblanco de 515 kg.
Solalito démarra par véroniques et chicuelinas et après deux piques, la seconde furtive, il se fit applaudir aux banderilles, posées au son de « El Rey ». Transmission des trastos puis brindis à ses parents, suivi de plusieurs séries ponctuées par les notes d’Opera Flamenca trouvant écho sur les travées. Conclusion en demi-teinte limitant l’impact à une vuelta aussi fleurie que gourmande (bonbonaille !).
Avec l’ultime, Solal se fit applaudir sur les véroniques de réception, son piquero voyant son palo brisé sur le premier assaut, puis le Nîmois se chargea à nouveau des banderilles avec succès. Brindis au respectable, deux cambios au centre avant de s’engager dans un combat qui ne dura guère côté bétail. Mais Solal put toutefois repartir avec un trophée pour une conclusion réussie. Pour lui, une nouvelle aventure commence. Suerte…
El Juli débuta avec un client qui ne resta pas longtemps sur le sable, prié de réintégrer les chiqueros pour faiblesse. Sortit alors un sobrero du même fer sur lequel on n’aurait pas misé deux euros, mais qui finit par s’allumer dans une muleta souveraine. En effet, après brindis à sa famille, Julián finit par trouver le mode d’emploi par séquences qui ont transmis sur les gradins et qui lui ont valu deux oreilles après entière. Le cuarto a été banderillé par le maestro qui a partagé les palos avec Solalito, ainsi que l’ovation qui allait avec. A la muleta, il alla chercher la troisième oreille, celle de la Porte des Consuls. Malgré les carences de son opposant en termes de franche embestida, le maestro de Velilla puisa dans sa technique pour en tirer quelque chose, le public se mettant avec lui et fêtant la récompense obtenue malgré une épée tombée. Mais ce jour, le poids de vingt-cinq ans d’histoire pesait dans la balance et personne n’aurait compris qu’il en soit autrement. Adieu, l’Artiste !
Tomás Rufo avait la lourde charge de faire oublier Morante et pour tout dire, il y est visiblement parvenu. D’emblée, par de soyeux capotazos, il a captivé le cirque, brindant ensuite au ciel, pour deuil familial. Belle entame au centre, puis au son de La Concha, séries templées, gestes élégants à faire oublier qui vous savez s’il continue dans ce corte. Deux oreilles avec pétition de rabo. Le quinto n’a pas confirmé l’adage, il regagna les corrales étant remplacé par un sobrero de Virgen María qui s’employa au capote. Bon quite par chicuelinas de Solal après deux piques, bien la première, second tercio applaudi, doblones soignés suivis de bons mouvements droitiers avant final encimista ponctué par entière tombée. La porte des cuadrillas confirma alors un potentiel intéressant chez un jeune diestro dont il est certain que l’on reparlera…
Paul Hermé http://torofiesta.com
Nîmes . Dimanche matin 5ème de la Feria de la Vendimia, matinale. Un tiers.
Novillos de Fernay.
Lalo de María: Palmas et ovation et saluts.
Diego Bastos: Silence après avis et ovation et saluts après avis.
Nino Julián: Ovation et saluts après avis et silence après avis.
Lalo de María a débuté face à un client auquel il a servi quelques capotazos stylés. Deux piques sans grande histoire, second tercio médiocre puis brindis à l’assistance d’une faena allant a menos, tout comme son adversaire. Au quatrième, Lalo fit remarquer son aisance et ses bonnes manières avec un capote élégant avant deux piques préservées puis, ce coup-ci, un bon tercio de banderilles. Lalo brinda ensuite sa faena à l’alguazil Marc Marion qui, il y a peu, a annoncé son intention de se retirer. Il fit ensuite arrêter la musique, se faisant avertir et insistant au prix d’un bel effort, sans pouvoir toutefois enchainer comme il l’aurait certainement voulu. Prestation méritoire conclue par entière.
Diego Bastos se fit remarquer sur la réception capotera de son premier. Deux assauts, le second homéopathique, puis brindis à l’assemblée, Diego soignant le geste d’emblée à la muleta, sans engagement excessif, le tout s’effilochant avec la ferraille. Il toucha ensuite un adversaire qui allait lui permettre de se mettre davantage en évidence, le recevant par largas de rodillas suivies de capotazos variés. Première pique poussée, l’autre plus brève, puis saluts de Marc Antoine Romero et Felipe Peña au second tercio. Brindis familial, deux cambios au centre, la suite dynamique mais entrecoupée d’un sérieux avertissement qui fit arrêter l’orphéon. Diego se reprit bien, trouva écho sur les tendidos, même si à mon avis il composa un peu trop la figure. Mais il a incontestablement le sens du beau geste. Entière suivie d’un accrochage pour Marc-Antoine Romero qui dut gagner l’infirmerie, rassurant tout le monde lorsqu’on le vit plus tard en ressortir.
Nino portait pour la première fois le traje de luces dans sa ville. Bon capoteo à son premier, à la superbe pinta, par véroniques et chicuelinas, piques inconsistantes compte tenu du peu de forces du bicho suivies d’une ovation avec les palos pour le Nîmois. Brindis à son frère, mais hélas pour lui, son novillo ne tarda pas à étaler un handicap des postérieurs qui annihila toute émotion. Quasi entière. Avec l’ultime, bonne réception puis deux piques sans soulever ni le cheval, ni le public, faena brindée au conclave par un Nino généreux comme d’habitude, ne se départant jamais de son entrega, mais face à un novillo qui ne répétait pas et défendait chèrement sa peau, il eut quelques difficultés à proposer quelque chose de totalement abouti, d’autant plus que les aciers l’ont trahi. Sa volonté et sa connivence avec le public me fait dire qu’il devrait tirer son épingle du jeu en piquée…
Paul Hermé http://torofiesta.com
Photos: Philippe Gil Mir et Jean Yves Blouin
Epilogue réussi pour Thomas Dufau qui nous quitte après une magnifique carrière. Il méritait bien cet hommage du public nîmois qui l’a reçu chaleureusement. Thomas aura marqué l’histoire de la tauromachie française et singulièrement celle du sud-ouest puisqu’il en est le plus capé. Son élégance, son officio mais aussi sa modestie ont trouvé une reconnaissance finale bien méritée. Enhorabuena.
Plaza de toros de Albacete. 3/4.
Toros de La Quinta, 4 et 6 vuelta al ruedo.
MANUEL JESÚS ‘EL CID’, oreille et vuelta al ruedo.
DANIEL LUQUE, palmas et silence.
EMILIO DE JUSTO, ovation et ovation.
Plaza de toros de La Glorieta, Salamanqueca. 1/2.
Toros de García Jiménez y Olga Jiménez (4º , 5º), le 4ème vuelta al ruedo.
SEBASTIÁN CASTELLA, ovation et deux oreilless.
JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et silence.
TOMÁS RUFO, ovation après avis et silence près avis
Majadahonda (Madrid)
Toros de Adolfo Martín Andrés
Rafael Rubio Rafaelillo, oreille et oreille
Morenito de Aranda, ovation et deux oreilles;
Javier Cortés, oreille et oreille
Guadalajara. Tplus de 1/2 arène.
Toros de Luis Algarra y Tornay (3º).
EL FANDI, ovation et deux oreilles
GINÉS MARÍN, deux oreilles et palmas
VÍCTOR HERNÁNDEZ, oreille et deux oreilles
Riaza (Segovie).
Toros de Valdellán.
Adrián De Torres, silence après trois avis et silence;
Ángel Sánchez, silence et silence;
Isaac Fonseca, deux oreilles et deux oreilles
Ubrique (Cádiz).
Novillos de Sonia González et Chamaco (4º et 5º).
Mario Sánchez, deux oreilles et la queue et oreille;
Sergio Sánchez, deux oreilles après avis et vuelta al ruedo après deux avis;
Moli de Ronda, qui débutait avec les picadors deux oreilles et oreille.
Escalonilla (Tolède).
Novillos de Montes de Oca.
Rocío Romero (despedida de novillera), silenceet deux oreilles et la queue
Manolo Vázquez ovation et une oreille avec pétition de la seconde et deux vueltas al ruedo.
Ecija (Sevilla) 1/2.
Toros de Julio de la Puerta.
Manuel Escribano, oreille et vuelta al ruedo après avis;
Borja Jiménez, oreille après avis et deux oreilles;
Ángel Jiménez ‘El Astigitano’, oreille et oreille après avis
Corrida spectaculaire de Julio de la Puerta, bien présentée et brave au cheval. Entrega d’Escribano qui manque la sortie en triomphe en raison d’un méchant bajonazo au second. Surprenant Borja Jimenez très engagé, qui fit une faena complète et spectaculaire à son se cond. Détails élégants d’El Astigitano encore vert. Une bonne tarde.
Météo finalement meilleure que les prévisions, plus de trois quarts. Six Victoriano del Río bien présentés, donnant un jeu divers, meilleur l’ultime, « Voraz », qui a été crédité de la vuelta posthume.
Alejandro Talavante : silence et oreille.
Thomas Dufau : saluts et oreille.
Andrés Roca Rey : silence et deux oreilles.
A l’invitation de Rudy Nazy, la musique Chicuelo II a été dirigée par Mathieu Larrieu, chez des Armagnacs d’Eauze !
Pour marquer son dernier paseo, le public a fait sortir Thomas Dufau pour l’ovationner, le Montois invitant ensuite ses deux compañeros à venir le rejoindre.
Alejandro Talavante démarra sous les applaudissements pour la réception de son premier avant un batacazo sur le premier assaut, suivi d’un autre bien administré. Brindis au public d’une faena entrecoupée de gestes de classe, sans pour autant pouvoir toujours lier les muletazos. Entière. Avec le cuarto, les choses allaient prendre une autre tournure. Le castaño oscuro sortit en trombe, prit deux piques sans histoire puis après un bon second tercio, arriva à la muleta dans d’excellentes dispositions que Talavante se fit un plaisir de mettre en exergue. Il brinda à l’assemblée un trasteo harmonieux, réveillant les gradins sur trois cambios arrodillados puis poursuivant par gestes dignes de la mention avant de placer une entière qui libéra une oreille bien méritée.
Pour Thomas Dufau, cette corrida de despedida avait forcément un caractère particulier. Pas mal de ses « hinchas » avaient fait le déplacement depuis le chef-lieu des Landes et on a pu percevoir chez Thomas le masque de l’émotion. Mais peu à peu, on a retrouvé le combattant qui jette toutes ses forces dans la bataille, dès son premier passage face à un toro bien piqué sur le premier assaut, l’autre se résumant au mode simulacre. Bon quite de Roca Rey par tafalleras et rebolera, Thomas répliquant par chicuelinas puis demie, les deux recevant l’aval du conclave. Il brinda ensuite au Péruvien une faena débutée par deux cambios au centre, la suite s’égrenant par séries devant tenir compte des conditions limitées du bicho, bref il a été contraint à ce qu’il est convenu d’appeler un travail d’infirmier. Entière au deuxième envoi. Avec le quinto, correspondant à son dernier toro, Dufau s’appliqua au capote avant les deux rencontres puis un second tercio protesté. Brindis à son épouse et ses deux enfants que l’on retrouvera plus tard lors de sa vuelta. Au cours de sa faena, Thomas transmettra à plusieurs reprises sur des séquences bien conçues, notamment à tribord avant d’en terminer par trois quarts puis de promener son ultime oreille récoltée lors d’un sympathique tour de piste rythmé par l’allégresse générale.
Andrés Roca Rey n’a pas dansé avec la plus belle la première fois. Son adversaire prit deux piques, la deuxième protestée, avant un second tercio médiocre. Il brinda aux gradins un trasteo bien démarré par le haut, mais l’ensemble se dilua assez rapidement face à un toro manquant visiblement de race. Entière au deuxième envoi. Mais il a été assez vite évident qu’Andrés ne comptait pas rester sur une impression mitigée et il mit tous les atouts d’un figurón dans la balance lors de cette seconde confrontation.
Face au meilleur toro de l’envoi qui allait plus tard être honoré de la vuelta, il brinda à Thomas une faena soutenue par la « Concha Flamenca » qui remua des gradins enthousiasmés par d’émouvants échanges d’une remarquable pureté. Demie qui traina un peu pour faire son effet, mais qui en définitive termina de la meilleure des façons un scenario mémorable. Soulignons encore qu’Andrés, avec les deux oreilles coupées, était autorisé à sortir a hombros par la porte des cuadrillas, mais qu’il a décidé de repartir lui aussi à pieds. Olé…
Texte Paul Hermé http://torofiesta.com
Photos Ph. Gil Mir
Albacete. Lleno de ‘No hay Billetes’.
Toros de Jandilla (1º et 6º) et Daniel Ruiz, le premier vuelta al ruedo.
JULIÁN LÓPEZ ‘EL JULI’, deux oreilles et oreille.
PACO UREÑA, oreille et ovation.
ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles et silence.
Madridejos (Toledo)- Toros de Alcurrucén.
Uceda Leal, oreille et deux oreilles ;
Jiménez Fortes, ovation et oreille
Raúl Rivera, ovation et silence
Guadalajara. 1/2 entrée.
Toros de Garcigrande et Luis Algarra (1º et 5º),
SEBASTIÁN CASTELLA, palmas et oreille après avis, pétition de la seconde
FERNANDO ADRIÁN, qui remplaçait Morante de la Puebla, deux oreilles et ovation
TOMÁS RUFO, silence et ovation après avis
Coria del Río (Sevilla) –
Toros de Luis Albarrán
José Luis Villalba, oreille et deux oreilles;
Lama de Góngora, deux oreilles et deux oreilles
Mario Diéguez, vuelta al ruedo et deux oreilles
Le novillero Antolín Jiménez, palmas après deux avis et deux oreilles.
Riaza (Segovia) –
Novillos de Dolores Aguirre Ybarra
El Melli, oreille et ovation
Fabio Jiménez, silence et silence y
Jesús de la Calzada, ovation et deux oreilles
Cadalso de los Vidrios (Madrid) – Novillos de El Madroñal
Juan Manuel Munera, palmas et oreille;
Olga Casado, deux oreilles et deux oreilles
Roberto Cordero, deux oreilles et palmas
Los Navalmorales (Toledo) –
Novillos de Carriquiri
Rafael Reyes, silence et deux oreilles
Clemente Jaume, ovation et ovation
Gonzalo Capdevila, deux oreilles et silence après deux avis.
La Glorieta, Salamanca.
Novillos de Lorenzo Rodríguez Espioja, le cinquième vuelta al ruedo.
VALENTÍN HOYOS, ovation après avis et oreille.
ISMAEL MARTÍN, oreille et deux oreillles.
MARIO NAVAS, ovation et ovation.
Nîmes. Vendredi deuxième corrida de la Feria de la Vendimia, soirée. Plus de 1/2 arène.
Toros de La Quinta
Mano à mano:
Daniel Luque: Deux oreilles, oreille après deux avis et deux oreilles.
Emilio de Justo: Oreille après avis, ovation et salut après avis et deux oreilles.
Sobresaliente Jeremy Banti.
Iván García a salué au 3ème et et Raúl Caricol au cinquième
Après son triomphe arlésien de la semaine précédente, Daniel Luque a signé ce vendredi une tarde majuscule à Nîmes, avec trois toros d’oreille. On sait par où est passé le maestro de Gerena depuis un mois, mais à force de courage et de volonté, il a pu surmonter ses souffrances pour parfaire rapidement un état de santé lui permettant de retrouver le chemin des ruedos, avec à la clé de nouveaux triomphes qu’il collectionne régulièrement. Et ce mano a mano l’a conforté dans le bon moment qu’il traverse après des heures plus sombres…
A ce propos, avant que ne sorte le premier, les aficionados ont invité Daniel à saluer, ce dernier demandant à Emilio de Justo de se joindre à la sympathique ovation reçue. Puis sortit le premier client pour Luque, un toro pastueño qui lui permit après deux rencontres d’exposer une tauromachie bien léchée lors de séries au cours desquelles il ne s’est pas privé de faire admirer une gestuelle ô combien allurée. Un florilège de bonnes manières lors de mouvements ajustés conclus par un estocodón libérant les deux premiers trophées. Il eut ensuite un peu plus de mal à s’imposer face au troisième de moindres conditions, mais grâce à la magie de son poignet et son mental à toute épreuve, Daniel finit par dominer la situation. Avec toile de fond sonore l’émouvant « Caridad del Guadalquivir », il se mit alors au diapason, lors d’un trasteo allant a más, exécutant une interprétation « al compás » qui lui valut en définitive de récolter un nouveau pavillon. Puis vint une troisième prestation comme une offrande face à un bon opposant lors d’une faena brindée à son compañero Emilio. Et de nouveau, Luque mit le paquet dès une entame suave, poursuivant au son de « Nerva » sur un bon tempo jusqu’à un espadazo venu conclure une prestation de gala. Du grand art…
Texte Paul Hermé torofiesta.com
Photos: Philippe Gil Mir et Jean Yves Blouin
© 2023 Corridasi - Tous droits réservés