Catégorie : Actualité Page 2 sur 62

Courrier de la FSTF aux sénateurs

Fourques, samedi

Nîmes, deux conférences du Dr Jean-Yves Bauchu cette semaine…

Pour la première conférence au Centre Pablo Neruda, ce mercredi 16 octobre, Jean-Yves Bauchu évoquera sa carrière de chirurgien militaire, de chirurgien de guerre intervenant dans plusieurs conflits : guerre du golf, soutien au peuple kurde, etc…

Il évoquera ensuite son activité de chirurgien des Arènes.

Tout ceci pour reprendre l’interrogation formulée lors d’un colloque en 2002 qui posait la question: y a-t-il des analogies entre plaie par balle et plaie par corne de taureau ?

La seconde conférence prévue ce samedi 19 au foyer Albaric s’intéressera exclusivement à la tauromachie et tentera de démontrer à travers des écrits, des romans, des dessins, des tableaux, des films, qu’il existe des liens entre la tauromachie et la sexualité au sens large du terme…

MEJANES : “UN TORO POUR UN REVE D’ENFANT”

Présentée en amont dans la capitale, avec notamment, outre Marc Serrano, Yannis Ezziadi et Afida Turner, ce sera cette année la troisième édition à Méjanes…

« On va dire qu’avec un autre nom, mais dans le même esprit, il est né il y a plus de dix ans à Vauvert ! En fait, la première fois, je venais de connaitre les responsables de l’association La CLE qui m’avaient demandé de devenir parrain. Je leur ai donné mon accord, mais en leur demandant de me préciser ce que je pouvais leur apporter. Le lendemain, j’avais rendez-vous avec Philippe et Dominique Cuillé, je leur en ai parlé et l’idée de faire un festival était lancée…

Je leur ai fait part de mes préoccupations pour monter un tel projet et spontanément Philippe m’a dit qu’il ferait cadeau des six toros ! Le premier festival était alors né grâce à ce bel élan de solidarité de la part de cette ganadería, relayée ensuite par les autres catégories de professionnels…

Après, on est parti sur Samadet puis on est revenu dans le Sud-Est avec l’association « Un toro pour un Rêve d’Enfant. » Le nom de cette association provient des expériences des festivals précédents qui se faisaient ailleurs car les bénéfices permettaient à des enfants, comme c’était l’objectif, de pouvoir réaliser un rêve grâce notamment à la générosité de la ganadería qui a permis de se lancer dans ce projet, avant que d’autres ne suivent.

Après la période de Samadet, comme j’avais toujours le souvenir d’avoir vu très jeune des festivals à Méjanes, ce site m’a toujours plu et rappelé de bons souvenirs d’enfance. Pendant le Covid, j’avais rencontré Michèle Ricard qui m’avait dit que si un jour j’avais envie d’organiser un festival dans le coin, le site de Méjanes pouvait être à disposition. Je m’en suis souvenu, et un peu plus tard, après une discussion avec Michèle Ricard et la famille Guillot, l’idée allait se concrétiser. En effet, à partir de leur approbation, grâce à l’aide de tous, ça a été une belle réussite puisqu’en 2022 on a remis plus de 17.000 € et l’an dernier, on a réussi à passer la barre des 20.000 ! Une somme répartie équitablement entre les deux associations qui pour cette année seront les mêmes bénéficiaires.

On est donc reparti comme les fois précédentes, avec pour ce festival la chance que Claude Viallat accepte d’être parrain de cette journée. Il nous a fait cadeau de l’affiche, une peinture réalisée dans les années 80 qui n’avait jamais été publiée ! En outre, il a accepté de mettre quelques-unes de ses œuvres dans les arènes…

Quant au programme, il y aura le matin un petit bolsín taurin avec des élèves des écoles de Béziers, Arles, CFT, AFAP et Madrid (Yiyo), le triomphateur désigné par le public revenant l’après-midi pour lidier le dernier novillo. Il faut aussi souligner que le bétail est offert par divers éleveurs français, avec toutefois une précision concernant Jean-Marie Raymond, ganadero français dont le bétail se trouve en Espagne. Des complications pour le transport nous ont contraint à renoncer, mais il a tenu tout de même à s’impliquer. En définitive, le bétail proviendra de Valverde, Cuillé, Turquay, deux d’El Campo dont celui pour le rejón et un de Pagès-Mailhan. En ce qui concerne les toreros, les rejoneadors mexicains père et fille Cuauhtémoc et Ximena Alaya ouvriront les débats, puis par ordre d’ancienneté je sortirai suivi de Javier Cortés, Gómez del Pilar, Andy Younes et l’aspirant vainqueur du bolsín. »

Recueuilli par Paul Hermé torofiesta.com

Réservations au 06 59 90 44 15 ou sur 1toro1revedenfant@gmail.com.

Tarifs : festival 25 euros, bolsin 5 euros, journée complète avec repas 50 euros./

L’INDISPENSABLE TRANSMISSION

La bataille pour la transmission comme celle de la recherche d’un public nouveau est essentielle pour l’avenir de la corrida. Sans transmission pas de futur pour toute activité humaine quelle soit culturelle, sportive, sociale. Et ce n’est pas un hasard si nos ennemis les plus acharnés dont Samantha Cazabone du groupe sénatorial d’obédience Macroniste dirigé par Patriat -un chasseur prosélyte- veut interdire l’accès aux arènes au moins de 16 ans. Ils savent que c’est le début d’un processus qui aboutira à la disparition de la corrida. Ils le savent car, en effet, un apprentissage est nécessaire à toute compréhension et la transmission débute dès l’enfance, c’est vrai pour les valeurs portées par la corrida: le respect de l’animal, le courage, la loyauté -cela ne va pas de soi, on le voit tous le jours.

Je ne reviendrais pas sur toutes les objections morales ou psychologiques que l’on peut faire à ce projet qui a un objectif essentiellement politicien -en cherchant un sonsensus payant électoralement- mais qui se révèlera tragique pour la Tradition -la pratique artistique- que nous défendons. Il ne semble pas (hélas !) que les taurins dans leur ensemble, empêtrés souvent dans des querelles d’égos subalternes, aient saisi la gravité de cette nouvelle attaque plus pernicieuse que les précédentes et mortelle à terme. Un peu de hauteur de vue est nécessaire maintenant. Du passé faisons table rase comme dit la chanson : il est temps de se reprendre et de faire front contre ce qui est un péril existentiel.

PV

Voici deux éléments nouveaux dans le débat et une illustration concrète de cette nécessaire transmission: vous trouverez copie du courrier écrit et envoyé récemment par les 11 élèves du Centre de Tauromachie de Nîmes aux Sénateurs et Sénatrices du Gard et de l’Hérault ainsi qu’au Président du Sénat au sujet du projet d’interdiction des mineurs de moins de 16 ans aux corridas. Puis la lettre de l’abbé Tessier aumonier des arèes de Nîmes publiée par Torofiesta.


De Jacques Teissier, aumônier des Arènes de Nîmes, reçu par torofiesta.com , ce courrier adressé aux trois sénateurs du Gard particulièrement bien tourné ;

Monsieur/Madame le sénateur,

Ayant vu ma première corrida en famille à l’âge de 7 ans, et en compagnie des enfants des amis de mes parents, Monsieur Patriat pense forcément que nous en avons été gravement traumatisés. C’est sûrement la raison pour laquelle, à plus de 80 ans, je fréquente toujours les arènes…

La démarche constitue une véritable escroquerie intellectuelle, car rien ni aucune étude sérieuse et indépendante n’a été réalisée sur le sujet montrant qu’assister à une corrida avait une influence néfaste sur le comportement et le développement de l’enfant ; et si j’ai vu des enfants qui, après l’avoir vue, n’aimaient pas la corrida et ne sont plus allés en voir, je n’en ai JAMAIS vu de traumatisés. D’ailleurs, les opposants à la corrida ont toujours refusé la proposition de M. André Viard qu’une telle étude soit faite : elle n’aurait pas été à leur avantage !

Les motivations réelles de M. Patriat n’ont sans doute pas grand-chose à voir avec la corrida… Et ce n’est guère à l’honneur d’un politique digne de ce nom.

 J’espère que, aimant ou non la corrida, vous aurez à cœur de respecter la vérité des choses, la responsabilité éducative des familles envers leurs enfants et notre tradition culturelle locale.

Respectueusement,

 Jacques Teissier, Nîmes

Puerta Grande pour Julio Mendez à  Saint Sever avec un bon lot de El Palmeral

Après une riche semaine culturelle au cloître des Jacobins, conclue hier par une course landaise, la novillada non piquée marque la fin des festivités. Le cartel est particulièrement alléchant, avec le retour de la Ganadería El Palmeral après près de quarante ans d’absence dans cette arène. L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre.

L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre. Face à ce bétail, nous retrouverons Jesús Iglesias, triomphateur de l’Esparragal de Oro 2024, Julio Méndez, régulièrement vu dans diverses arènes du Sud-ouest et triomphateur de Dax, et enfin, Bruno Angosto, qui a fait ses débuts à Alès et s’est distingué dans le sud-ouest en remportant une oreille et le prix de l’ACOSO à Maurrin.

Fiche Technique

Président : Robert Desclaux

Musique Peña Al Violin

Météo Été  indien

Public : 1/4

Jesús Iglesias : Salut /  une oreille  prix de la Villa Mirasol  & Prix peña Jeune aficion 

Julio Méndez :  Silence / deux oreilles et vuelta Prix acoso 

Bruno Angosto : Salut / avis et Silence

Sous le soleil au cœur de la Gascogne, les becerros de la Ganadería El Palmeral surgissent du toril. La  présentation des beceros va crescendo, culminant avec le dernier exemplaire.

 Certains montrent des signes de faiblesse, et le quatrième se blesse lors d’un début de vuelta de campana. Cependant, nous avons pu observer le comportement caractéristique de cet encaste, qui a posé de réelles difficultés aux novilleros.         

Jesús Iglesias

Le premier becerro se montre quelque peu violent. Le novillero manque d’inspiration à la cape, et les  premières séries à droite manquent de temple. La musique démarre rapidement. Au centre de l’arène, il  exécute des naturelles plus abouties et sa seconde série à droite est mieux maîtrisée. La seconde épée est bien placée après un premier pinchazo.

Son second becerro se blesse lors d’une vuelta de campana. Bien que distrait, il montre une certaine  noblesse. El Santo pose une jolie paire de banderilles, applaudie par le public. Jesús Iglesias exécute des  séries à droite mihauteur. La faena du novillero gagne en profondeur. Une première épée atravesada et  une seconde caida  n’empêchent pas que le pañuelo blanc tombe.

Julio Mendez

Son premier becerro montre plus de fixité que le précédent, mais aussi plus de violence. Bruno Angosto exécute une jolie quite sur le becerro. Malgré un manque de sitio, le novillero réalise des faenas avec du temple et de la profondeur sur les naturelles. La mise à mort pose des difficultés avec un pinchazo et un bajonazo, pour finir avec le descabello. Le becerro est applaudi à l’arrastre.

Le second becerro exprime une grande noblesse et un galop agréable. Mathieu Guillon est salué pour sa pose de banderilles. Julio Mendez ne répète pas les erreurs du précédent. À droite et à gauche, l’émotion se dégage de la faena, accompagnée du concerto d’Aranjuez. Il termine par une série de Luquesina.

Bruno Angosto

Le novillero est déterminé en exécutant deux largas devant son premier becerro exigeant. Il s’applique dans l’exécution de ses véroniques et de ses faenas. Malgré sa volonté de bien faire, il est débordé. Surpris par la charge du becerro à l’épreuve de l’épée, il réussit à placer une belle estocade.

Son second toro est celui qui a le plus de trapío. Il commence sa faena au centre de l’arène, en le citant de loin, ce qui crée de l’émotion. Au fur et à mesure de la faena, la charge devient plus courte. Comme pour son premier becerro, il est débordé par l’exigence de l’animal. Sa seconde estocade manque de technique, car il ne baisse pas assez la muleta, ce qui le fait rater son épée, qui est atraversada. Il termine au descabello.

Le mayoral et l’éleveur Olivier Martin sont salué à la fin de la novillada

Le soleil se couche et le public sort ravi d’avoir assisté à un lot encasté et exigeant pour les novilleros.. Les discussions animées et les sourires sur les visages témoignent de l’émotion et de l’admiration ressenties tout au long de la soirée.

Photos Bertrand Caritey et Texte Nicolas Couffignal

Dans les ruedos du week-end

REJONES:

Ugíjar (Granada) – Novillos de Quinta Mata-o-Demo (Antes Irmãos Carreira) samedi

Sebastián Fernández, deux oreilles et deux oreilles et la queue;

Rocío Arrogante; saluts et deux oreilles et la queue

Blas Márquez, oreille et ovation.

FESTIVAL:

Canencia (Madrid)

Novillos de Andoni Rekagorri, le 3ème vuelta al ruedo, Samedi.

Javier Cortés, oreille; 

Juan Leal, 2 oreilles; 

Gómez del Pilar, 2 oreilles; 

Jarocho, oreilleja;

et le novillero Rodrigo Cobo, deux oreilles et la queue.

NOVILLADA

Mejorada del Campo (Madrid). Samedi.

Novillos de Hros Cebada Gago

Victor Cerrato (photo) ovation et deux oreilles,

Tomás González silence et deux oreilles

Mario Vilau doeux oreilles et deux oreilles

Alba de Tormes (Salamanque) Casi lleno. Dimanche

Novillos de Antonio Palla,

Daniel Medina, vuelta al ruedo et ovation après avis; 

‘El Mene’, deux oreilles et oreille

Pedro Andrés, oreille et vuelta al ruedo.

Le novillero Iker Fernández “El Mene” triomphateur CircuitoCyL de Castilla y León complète le cartel de la finale de Circuits à Sanlúcar de Barrameda le 27 octobre avec Borja Escudero, Cid de Maria, Mariscal Ruiz et Sergio Sanchez.

Mojados (Valladolid) mixte Novillos de Álvaro Núñez, Vellosino et Raso de Portillo. Dimanche.

Sergio Dominguez , ovatión, oreille et oreille

 Pedro Andrés, deux oreilles, oreille, deux oreilles.

La Peza (Grenade). Novillos de Rocío de la Cámara. Dimanche

Alejandro Cano, oreille et deux oreilles; 

Mario Vilau, deux oreilles et deux oreilles.

Bouillargues

Environ 300 entrées, temps pluvieux qui a quelque peu plombé l’ambiance de cette novillada non piquée. Par ordre de sortie, erales de François André, Fernay, Turquay, Roland Durand, Alain et Frédérique Tardieu et Giraud.

A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire des toreros Nimeño II, Paco Camino et Pepe Luis Vázquez, ainsi qu’aux aficionados qui nous ont quittés, notamment Yvon Verdier et Patrick Testut.

Francisco Fernández : oreille et saluts.

Salvador Herrero : saluts et vuelta.

Javier Hurtado : saluts et silence.

Francisco Fernández a ouvert la séance avec un François André bien dans le type. Affichant une certaine aisance capotera, le novillero de Los Barrios brinda ensuite à l’assistance une faena comprenant des passages relevés, face à un bicho qui permettait. En fin d’exercice, Francisco fit taire une musique tardive avant entière déclenchant l’unique oreille de cette tarde. Avec le cuarto, de Durand, un superbe ensabanado sucio, le Barreño se montra très entreprenant, étalant entrega et aguante  devant un animal exigeant qui lui imposa un bel effort pour soutenir la cadence. Las, les aciers lui ont probablement coûté un trophée, mais il est à noter aussi que Francisco a eu très chaud quand après un premier pinchazo il a failli se faire clouer aux tablas, s’en sortant indemne de justesse. Dans l’ensemble, on peut dire que Francisco a laissé une belle impression…

Salvador Herrero a débuté avec un Fernay devant qui, face à ses exigences, il éprouva quelques difficultés à lui prendre le dessus, malgré une évidente volonté et une torería par moments bien étayée. La conclusion a été assez heureuse avec une entière trasera habile puis deux coups de verdugo. Avec le Tardieu, un castaño sérieux, il brinda au conclave qui commençait à ressentir les effets d’une humidité « prenante » une faena égrenée de tandas méritoires. Le Salmantino déjà vu à son avantage à Bellegarde perdit une fois l’équilibre, frôlant la correctionnelle mais s’en tirant finalement sans la moindre égratignure. Après entière tendida desprendida, une pétition manquant un peu de force n’a pas été suivie d’effet. Mais le ressenti était tout de même favorable.

Jorge Hurtado eut en partage un lot plus compliqué à l’image du Turquay qui souffrit rapidement après avoir tapé aux planches de pattes antérieures diminuées. De là la nécessité de le maintenir à mi-hauteur, ce dont s’est employé à faire le novillero de Badajoz par la force des choses. On a pu constater une belle application et il était bien dommage qu’il y eut ce bémol car le Turquay avait du potentiel. Avec l’ultime, de Giraud, bien armé, Jorge réussit à instrumenter, dans une atmosphère plombée par la tombée de la nuit, plusieurs séries valeureuses dans un ensemble toutefois inégal peu relevé par la conclusion.

A l’issue de la novillada, les trophées ont été remis à l’abri de la Bergerie. Le prix du meilleur novillo a été attribué à l’exemplaire de Roland Durand, le second pour Francisco Fernández qui pour sa part a recueilli celui au meilleur novillero.

Enhorabuena aux deux lauréats, mais aussi aux autres novilleros et ganaderos, sans oublier les aficionados qui ont su jouer par leur présence la carte de la solidarité et bien sûr, les organisateurs de La Embestida qui n’ont pas franchement été aidés par les éléments…

Hasta la próxima, l’an prochain… bien sûr sous le soleil !!!

Paul Hermé http://torofiesta.com

Saragosse : un Miura sur deux !

Photo Gil Mir

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Neuvième de la Feria del Pilar 2024. Plus de 3/4. Corrida goyesque.

Toros de Miura, Peñajara de Casta Jijona (3º bis) et Concha y Sierra 2º, Salvador Gavira, 5ème bis

Photo Gil Mir

MANUEL ESCRIBANO, ovation et ovation.

Photo Gil Mir

ESAÚ FERNÁNDEZ, division et division d’opinion.

Photo Gil Mir

JESUS ENRIQUE COLOMBO, silence et ovation.

Des Miura que nous avions vus au campo il y a quelques semaines, ne sont finalement sortis que 3 exemplaires: un Concha Y Sierra a remplacé l’un des Miura au sortéo et 2 autres ont été changés contre un Penajara et un Salvador Gavira.

Photo JYB.
En un Escribano touche un Miura compliqué auquel le sentido ne manque pas. A la pique, il pousse et subit une carioca (on en verra beaucoup dans cette tarde). Dans la faena, le toro se retourne dans la passe aussi bien à gauche qu’à droite mais à la troisième série le toro est dominé et se fixe dans la muleta. L’épée est portée en entrant droit mais trasera et tendida elle nécessite le descabello. Le torero sera ovationné, et pour le toro il y aura division d’opinion.

Photo JY Blouin


En 2 sort un Concha Y Sierra de belle allure, qui ne charge pas Esaü Fernandez à genoux au centre de l’arène, mais file le long des planches. Après 1 larga aux barrières, le toro finit par se fixer dans la cape de Fernandez. Les piques sont en place (exceptionnellement) et légères. La faena sera techniquement correcte (la musique joue) mais sans porter sur toro qui reste problématique. L’estocade caïda nécessitera le descabello.

Photo JY B


Le 3 ème toro est remplacé pour une blessure à la patte par un Penajara. Après des véroniques bien faites la mise en suerte pour la pique par des chicuelinas marchées est vibrante. A la pique, le toro est épargné en raison de signes de faiblesse. Après les belles banderilles partagées avec Escribano, la faena débute par une série de derechazos lancés de loin, puis sur les naturelles après un extrano le toro se réserve et devient tardo. L’épée entière en entrant droit est concluante, mais l’ensemble a manqué de transmission et le public n’a pas réagi.
Le 4 ème toro est le meilleur du lot et Escribano le prend à porta gayola (où il doit se coucher) avant de l’emmener au cheval par gaoneras marchées. Les deux piques sont poussées durement par le toro et la faena commencée par cambiada sera poursuivie classiquement avec lidia et dominio. L’épée entière desprendida sera concluante et permettra à Escribano de saluer.

Le 5 ème bis, de Salvador Gavira sera accueilli à la faena par des cambiadas, mais le toro donne rapidement des signes de faiblesse et la lidia perd de son impact et de son intérêt. La demie épée desprendida nécessitera un descabello mais Fernandez pourra saluer.

Photo JY B


Le 6 ème est le plus lourd des Miura :699 kilos! Avant la sortie, une bronca contre le groupe de protestataires contre tout et n’importe quoi les fait taire pour un moment. Mais l’état des cornes très abimées suscite une protestation générale non suivie d’effet puisqu’il n’y a plus de sobrero. Colombo pose de belles banderilles et mène une faena solide malgré quelques faiblesses du toro. Il conclut par une grande épée foudroyante qui à elle seule était d’oreille, mais n’a provoqué aucune réaction du public.

JY Blouin

Saragosse: Galvan lueur au fond du puits

Plaza de toros de La Misericordia, Saragosse. Huitième de laFeria del Pilar 2024. Plus de 2/3.

Toros de El Pilar

Photo JY Blouin

EL FANDIqui remplaçait Borja Jiménez, silence et silence

Photo Gil Mir

PACO UREÑAovation et silence

Photo JY B

DAVID GALVÁNoreille et pétition de la seconde et vuelta

Après les sommets de la veille on a frôlé les abysses lors d’une tarde émaillée par des incidents désagréables : troisième, corne brisée sous le peto; quatrième, patte cassée; cinquième, invalide et sixième, manso perdido. Seul Galvan bien de bout en bout aura mis un peu de lumière au fond de ce puits sec, obscur et désolant.

L’ensemble du Pilar était de présentation inégale, âgé pour l’essentiel de 5 ans, d’armures douteuses et peu porté sur l’esthétique. Le premier noble sans fond, le second se laissant faire sans classe, le troisième plus complet (malgré sa corne cassée), le quatrième manso mais encasté avant de se casser la patte, le cinquième invalide, le sixième infumable.

Photo Gil Mir

La venue en dernière minute d’El Fandi fut mal accueillie par le secteur le plus revendicatif du coso. Copieusement sifflé avant même de sortir en piste le granadino débuta par deux largas de rodillas avant de retomber dans son tropisme publerino aux banderilles où il est désormais quelconque comme à la muleta qu’il manie avec des précautions excessives. Une entière tarsera et quelques applaudissements mais plus de sifflets encore. Le suivant lui causa du tracas dans la lidia mais il banderilla avec plus de sincérité. Allait-il faire l’effort et justifier sa présence ? Le toro se cassant la patte d’emblée il aura donc le bénéficice du doute.

Photo JY B

Pas dans le coup Ureña qui ne s’imposa face au soso second. Faena heurtée, sans liant avec beaucoup de passes accrochées, le torero sembla en difficulté dans un contexte qui apparaissait peu critique. Une entière en place habile mais efficace. Le second se vautra, d’emblée le président refusa le changement et Paco abrégea sagement.

Photo Gil Mir

Reste Galavan excellent de bout en bout, artiste au premier passage héroïque par la suite. Face au bon troisième, le toro de la tarde, il imposa sa loi et son toreo de velours élégant, calme, posé et dominateur. Faena très complète qui ira à màs pour, en conclusion, se terminer par des poncinas ; l’élève rendant hommage au maître avant ses adieux définitifs. Il nous dit ainsi : « j’assume l’héritage du génie de Chiva ». Quatre-cinquième de lame d’effet rapide pétition de seconde oreille que le président, sans doute gêné par la défense amoindrie du Pilar, n’accorda pas. Face au sixième, manso de gala, David tenta tout sans succès et le tua d’une entière foudroyante en s’engageant totalement. Le toro bouscula le gaditano causant l’effroi dans le public. Ce geste héroïque émut à juste titre les tendidos et il fit un tour de piste d’apothéose.

Pierre Vidal

https://videos.toromedia.com/videos/embed/5431c096-6a01-4b3d-b1d8-2fd479a625e4

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