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Copa Chenel, Hernandez en triomphe

Plaza de toros de Torres de la Alameda, Madrid. Corrida de toros. Sixième et dernière du premier tour de Copa Chenel.  Demie entrée.

Toros de Guadajira (3º et 4º), Concha y Sierra (2º bis) et Lora Sangrán (1º, 5º et 6º),

RUBÉN SANZ, Ovation et oreille.

MANUEL DIOSLEGUARDE, Silence et silence.

VÍCTOR HERNÁNDEZOreille et oreille.

Hier devant six toros “madrilènement” armés, un bon mètre de pointe à pointe, trois toreros ont tenté de démontrer que toréer n’est pas une sinécure. 

Très normalement, et en toute logique, c’est le plus engagé des trois qui,a  coupé deux oreilles,(1  e1 ). 

Il s’agit de Victor Hernandez, qui trouve vite le sitio, fait preuve d’entrega d’aguante, , ceinture, construction mentale et adaptation à ses deux adversaires, obtenant la digne récompense de ses deux “actuacions”.Et il tue bien, haut et droit. 

On a eu de la peine pour le chef de lidia, Ruben Sanz dont le talent est inversement proportionnel à la chevelure. Nous avions en son temps assisté à Soria à sa regrettable alternative, l’âge n’a pas arrangé les choses, vouté tel un arc roman en cours d’effondrement dans ses trasteos à la cape, on se demande comment la petite pétition d’oreille à son second a pu fléchir la présidence…Comme disait Aznavour: il faut savoir quitter la table. 

Et le second  compañero, Diosleguarde en qui certains plaçaient leurs espérances voici quatre ans, on n’en a vu que l’académisme sans classe, mais peut- on lui en vouloir, il a hérité du plus mauvais lot. 

Et malgré tout cela j’ai regardé avec un intérêt soutenu cette tarde de toros davantage, probablement, à cause du danger que représentaient les animaux qu’en raison du génie bien caché de leurs opposants. 

La tauromachie c’est cela aussi, des placitas à demi remplies avec des anti vedettes , un public rural, des toros impressionnants, un excellent picador comme Israel de Pedro, un torilero en polo fané, jambes arquées et ventripotent, ni Madrid ni Séville, mais l’ADN d’un peuple. 

La fiesta nacional. 

Jean François Nevière 

SANLUCAR DE BARAMEDA : LA MAITRISE DE VENTURA LE CHARME DE LEA

Le ciel obscurci par les calimas et la température lourde n’avaient pas empêché les aficionados du rejon de remplir aux trois quarts le Coso Del Pino de la station du Guadalquivir pour cette première course d’abono.

Deux toros de Benitez Cubero ( 2 et 6) et quatre de Pallares bien présentés de poids (500 kg) mais outrageusement épointés, ceci évita certainement le pire au cheval de Léa VINCENS pris sous le ventre par le sixième provocant la chute de la la cavalière sans mal ni pour elle ni apparemment pour sa monture, Ce sixième fut le pire du lot, un manso de gala, les autres donnèrent du jeu, le meilleur le premier.

Rui FERNANDEZ oreille et ovation
Diego VENTURA deux oreilles et la queue et deux oreilles
Léa VINCENS deux oreilles et une oreille

Le cavalier Portugais est passé à côté de son toro pourtant noble et brave et noble à souhait. Il ne put jamais vraiment trouver la distance et toréa sans pouvoir que ce soit dans ses deux rejons de châtiment le premier sous la peau et le second correct où aux banderilles dont il usa à profusion souvent à étrier passé, la mise à mort fut laborieuse en deux temps mais lui valut quand même la faveur du respectable qui exigea une oreille et aurait même demandé la seconde.
Son deuxième adversaire fut un peu plus compliqué et il lui opposa le même style de toreo manquant de profondeur la mise à mort fut plus que laborieuse, pas moins de cinq rejon de mort mais le public reteint ses rancœurs et lui offrit une belle ovation.

Diego VENTURA s’impose comme le maître actuel du rejoneo, Il torée réellement ses toros son cheval est un capote et une muleta. Il met en place avec sûreté et cloue avec précision. Tout se passe au raz des cornes avec une maîtrise parfaite des deux arts que sont l’équitation et le toreo, A son premier adversaire il servit une faena enlevée et puissante les banderilles ne sont que des ponctuation précises à un chef d’œuvre artistique et que dire du rejon de mort fulgurant. Je me laisse rarement aller à la liesse andalouse et à l’octroi parfois excessif de trophées mais cette fois je ne fus pas le dernier à sortir mon mouchoir, conquis par l’œuvre du maître.
Son deuxième passage fut aussi une merveille en particulier la pose à deux mains ne menant sa monture qu’avec les jambes et l’assiette. La mise à mort se fit en deux temps et cela l’empêcha de couper une nouvelle queue.


Lorsque Lea VINCENS entre dans l’arène son sourire et son charme ont déjà enlevé le cœur des andalous. Comme en plus l’amazone française est d’une grande élégance à cheval et qu’elle torée bien, cela ne gâche rien à la fête : avec maîtrise son premier adversaire enchaînant avec bonheur œillades au public et poses précises. La mise à mort en insistant pour enfoncer le rejon tarde un peu mais lui permet de couper ses deux premières oreilles.

Elle en coupera une troisième au dernier particulièrement compliqué qui ne lui laissera pas beaucoup d’options. Ce manso ne se laisse toréer que dans la querencia ce qui vaudra à Léa de fortes émotions pour elle et surtout son cheval.
En tout état de cause c’est avec une grande satisfaction que nous avons quitté une fois de plus les charmantes arènes de Sanlucar avant le prochain rendez-vous du 1er Juin avec l’alternative de l’enfant du pays EL MELLI des mains de Roca Rey.

Jean Dupin

UNE FERIA DEL CABALLO JEREZ 2O24 TRES CLASSIQUE

La plus grande nouveauté de la présentation de cette édition 2024 de la Féria Del Caballo de JEREZ DE LA FRONTERA est certainement la présence de Maria ose PELAYO, maire en exercice de la cité, qui dans son allocution de clôture rappelait tout son attachement à la liberté pour les toros et les taurinos, son appui indéfectible à fondation Cultura Taurina et annonçait la réouverture prochaine de l’école taurine municipale, La Maire de JEREZ sera présente dans les arènes ce qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps, Côté purement taurin pas de grandes surprises :

Le Dimanche 5 Mai corrida de rejon : des toros de Firmin BOHORQUEZ <pout Andy CARTAGENA , Diego VENTURA et Léa VINCENS,

Le jeudi 10 Mai toros de JANDILLA – VEGAHERMOZA pour Alejandro TALAVANTE ,

ROCA REY et Pablo AGUADO

Le Vendredi 11 Mai toros de Juan Pedro DOMECQ pour MORANTE DE LA PUEBLA, Sebastian CASTELLA et Jose Mari MANZANAREZ,

Certes on retrouve certaines figuras du moment avec des élevages souvent répétés dans les arènes de la calle Circo, On peut cependant regretter l’absence de la novillada piquée, pourtant promise l’an dernier et aussi de ne voir figurer aucun torero de la province au cartel,

J.D.

JEREZ : PRESENTATION DE LA NOVILLADA D’ANTEQUERA

Les intervenants  : Marciano Brena, Juan Pedro Domecq , Javier Peregrino,  Daniel de la Fuente. (Photo JD)

La présence de Javier PEREGRINO novillero de JEREZ DE LA FRONTERA et des novillos de la ganaderia CASA DE LOS TOREROS elle aussi jérézana ont motivé cette présentation en grand par la Fondation Cultura Taurina,

Rafael VALENZUELA ouvrait les débats et laissait à Marciano BRENA , grand aficionado et journaliste taurin, le soin de dé-briffer les trois invités, Avant cela il rappela trais clairement les objectifs et mode de fonctionnements de ce concours de novillada organisé par la fondation de Victorino MARTIN, Prit ensuite la parole Daniel de LA FUENTE ancien novillero originaire d’une famille de ganaderos et actuellement collaborateur de Jorge BUENDIA empresa entre autres de la plaza d’ANTEQUERA,Il se félicitait tout de l’initiative de la fondation de de la Junta d’Andalucia dans l’organisation de ces novilladas dans le quasi desert de ces spectacles pourtant indispensables pour l’avenir de la tauromachie,

Juan Pedro DOMECQ BOHORQUEZ présentai ensuite sa toute jeune ganadéria sise dans la mythique finca du MARQUEZ DE DOMECQ dont il est le petit neveu La casa de Los Toreros revit dans cet univers taurin qui l’a marquée,

Javier PREGRINO, un habitué des tentadero de CASA DE LOS TOREROS mais aussi des autres ganadérias de Jerez, Il revenait sur son parcours de novillero mais aussi universitaire puisqu’il se partage entre préparation taurine et son métier d’ingénieur, Il se définit comme un torero classique fortement inspiré par le toreo sévillano,

Pour conclure Antonio SANZ adjoint à la culture de la mairie de JEREZ se lançait dans un vibrant éloge de la tauromachie comme art et culture mais aussi inspiratrice es autres arts et enfin élément indispensable de l’économie et de la préservation du milieu naturel, Il y avait bien longtemps que l’on n’avait pas entendu en public un politique s’exprimer de manière aussi claire et déterminée,

Jean DUPIN

Mugron : après la pluie, le soleil

Mugron (Landes)  Lundi, novillada. Casi lleno.

Novillos de Hdros. de Baltasar Ibán Valdés : deuxième, cinquième et sixième applaudis à l’arrastre.

Alejandro Peñaranda silence après avis et silence après avis

Alejandro Chicharro, qui se présentait en France, oreille et deux oreilles et sortie en triomphe

Tomás Bastos, silence et oreille.

Le trophée Jean Mouneu, grand aficionado de Mugron fondateur de la peña, récemment disparu, a été décerné à Alejandro Chicharro. Ce trophée lui a été remis par son fils Eric.

Après la pluie le soleil dit le proverbe, les anciens aiment à en user car il ne faut pas le perdre de vue cette vérité. Après l’amertume et l’orage d’Aignan (reporté à dimanche prochain) ce fut donc la sérénité d’un ciel dégagé qui permis à une chambrée fournie de vivre une belle journée de toros. On le doit en tout premier lieu au lot de Baltasar Iban bien bâti, dans le type de la maison, armé pointu mais sans exagération. Un ensemble varié dans son jeu qui aura maintenu maintenu l’intérêt du spectacle: les seconds et troisièmes novillos braves à la pique, les cinquièmes et sixièmes se distinguant sous la muleta par leur mobilité et leur transmission, le premier sans émotion, le quatrième sur la défensive. Ils ont tous pris deux piques parfois sévères, en partant de loin et en s’employant.

Peu à dire d’Alejandro Peñaranda: il a semblé absent et hors de l’affaire tout au long de la tarde. Il est vrai qu’il a hérité du mauvais lot, pour autant il n’a jamais montré cette entrega, cette envie de triompher que l’on attend des prétendants à la gloire. Abusant du pico, il ne se croise jamais et et ne pèse donc pas sur le toro. Aucune profondeur dans sa composition terne mais, il faut le noter, bien terminée à l’épée: estoconazo à son, second passage. Tout le monde a bien exécuté la suerte de matar cette après-midi dans les arènes de Condette, c’est assez rare pour être relevé.

Alejandro Chicharro a gagné la timbale en faisant preuve de cette volonté qui a manqué à son aîné qui ouvrait les débats. On sent qu’il a envie et c’est essentiel. Son premier adversaire exigeait beaucoup, il fit preuve de l’assurance nécessaire, monta à la corne contraire et exécuta un trasteo séduisant bien que décousu. Une entière et une première récompense. Il tomba par la suite sur la crème de la tarde, ce qui n’est pas toujours le plus facile car il ne faut pas décevoir. Il se hissa à la hauteur de la bonne noblesse du Baltasar assurant des passages notables, à gauche notamment, donnés par le bas et à « camera lenta » comme ils disent là-bas. Une entière (trasera) et une double récompense que nous ne lui chicanerons pas.

Beaucoup de dispositions chez Tomàs Bastos, encore novice dans la catégorie puisqu’il est passé chez les castañeros il y a quelques semaines à peine, à Olivenza. Le jeune homme a la planta c’est sur. Il a une envie de plaire communicative. Torero largo il a brillé aux banderilles avec une première paire por dentro très exposée. Il n’en reste pas moins que le pupille de Cristina Sanchez demeure encore très vert. Il fut souvent désarmé et un tantinet désemparé face au rétif troisième. Alluré face au sixième, novillo spectaculaire, il sut le conduire dans de longues séries avec ses manières allègres qui passèrent sur les tendidos. On aurait aimé un peu moins de vitesse et plus de d’autorité… Mais comme il tua d’une entière sincère il coupa lui aussi son oreille: conclusion positive d’une après-midi prenante.

Pierre Vidal

Le matin : Julio Norte s’impose

Novillada non piquée. 1/3 d’arène.

Trois erales d’Alma Serena vuleta au premier pour

Hadrien Lucq: une oreille

Julio Norte: deux oreilles et oreille

Julio Norte est le grand vainqueur de la novillada sans picadors de Mugron (lundi 1er avri au matin) face à des erales de Alma Serena, remarquablement présentés à part les têtes. Lourds et imposants. Pour dominer il fallait toréer, ce que sut faire Julio Norte (vert très pâle et or) véritable espoir de l’école de Salamanque. La course s’était ouverte avec une sortie de Hadrien Lucq (blanc et or), nettement plus en confiance que la veille à Aignan.

Il manifesta une certaine aisance à la cape et ouvrit une faena complète par quelques passes changées. Il eut par instants quelques moments d’hésitation mais chaque fois se reprit rapidement, face à un toro qui entre ses charges ne lui laissait que peu de temps pour récupérer. Il terminait d’une entière foudroyante qui consolida l’oreille qu’il gagna.

Julio Norte sut associer le torero spectaculaire et plus classique… comme ce début à genoux de sa première faena qui fut suivi par des passes millimétrées sur les deux main avec des série livrées dans un minuscule terrain où le garçon demeurait immobile. De véritables moments d’école de tauromachie. Il en finit par une entière fulgurante, plantée jusqu’à la garde qui coucha aussitôt l’adversaire… Deux oreilles très méritée.

Le troisième et dernier eral de la matinée revenait logiquement à Julio Norte. Un animal moins collaborateur qui allait très souvent l’obliger à se replacer et contrarier certaines passes. Mais Julio Norte ne renonça jamais et parvint même a regagner du terrain et à s’imposer. Une entière et une nouvelle oreille pour l’enfant du Campo Charro. Un novillero que l’on reverra très certainement tout au long de la saison.

JM.D

Photos Bertrand Caritey

« El Rafi » prix « Tio Pepe » 2023

Le président du Club Taurin vicois et ses invités, De gauche à droite, Patrick Varin, André Cabannes, Raphaël Roucoule « El Rafi et Dominique Valmary. Photo JMD.

Dernièrement (vendredi 22 mars), à Vic-Fezensac à l’occasion de la présentation de la feria se trouvait dans le public, « El Rafi », Rafaël Roucoule et son apoderado, l’ancien torero Patrick Varin « El Rafi », sera le dernier torero de la feria à entrer en piste face aux toros de Los Maños. Invité surprise et de dernière minute, Dominique Valmary, président de la Fédération des sociétés taurines de France (FSTF). Le président n’était pas venu les mains vides. Il apportait le prix « Tio Pepe » 2023 pour le remettre à El Rafi. Cette récompense soulignait l’engagement du jeune torero pour la défense de la tauromachie, notamment il y a quelque mois lors de la mobilisation face à la loi du député Caron qui souhaitait faire abolir la corrida.

Parmi les diverses interventions furent particulièrement remarquées celle de Rafaël Roucoule qui dépassionnait le débat tout en démontrant la profondeur de la culture taurine. Dans ce combat qui parvint à faire avorter le dépôt de la loi Rafaël Roucoule a véritablement marqué des points importants… reliant au-delà des génération l’engagement de Jean-Pierre Darracq dans sa défense de l’éthique taurine et une passion toujours jeune « El Rafi » à croisé la route de « Tio Pepe »

JMD

Bellegarde: Victor et Julio Norte en triomphe

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Le VIIIe Trophée Sébastien Castella est allé à Victor qui est sorti a hombros avec Julio Norte…Arènes pleines, beau temps, bien qu’un peu changeant, même les corneilles étaient de sortie dans les arbres ! Trois erales de Roland Durand puis trois autres de La Paluna formant un ensemble donnant un jeu varié. Les 1, de Durand, et 4, de La Paluna, à charge de Victor, ont été crédités de la vuelta posthume.
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La première satisfaction de ce dimanche a bel et bien été la fréquentation et à l’heure du paseo, ça faisait vraiment plaisir de voir que quasiment tous les sièges étaient occupés. Une belle récompense pour les organisateurs, auxquels de façon plus globale, il convient d’ajouter tous les bénévoles de la Coordination pour leur investissement dans le cadre de ces trois jours d’aficion…A l’issue du paseo, une minute de recueillement a été observée à l’intention des taurins et aficionados qui nous ont quittés depuis la dernière temporada, à l’instar d’Yvon Verdier dont le nom a été cité au micro.
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Victor (oreille et deux oreilles) a attaqué par un bon capoteo de réception avant de brinder au public une faena, face à un opposant de qualité, au cours de laquelle le jeune Victor a soigné le geste, s’attachant à proposer un toreo bien léché la plupart du temps. Entière tombée au second envoi.8vuelta24
Avec son client de la Paluna, Victor se mit de nouveau en évidence en profitant de la caste de son adversaire pour se relâcher, affichant à la fois calme et aplomb sur la plupart des échanges.8vuelta24
Entière. Vuelta au toro

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A la fin de sa vuelta, Victor a demandé à Vincent Fare de le rejoindre afin de lui faire partager les applaudissements venus des gradins.
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Cristian Restrepo (silence et saluts) brinda sa première faena à l’assistance et face à un bon pupille de Durand père et fils, il alterna le bon et le plus approximatif, non sans avoir manifesté son envie, mais en essuyant aussi une spectaculaire voltereta, la conclusion laissant à désirer par entière tendida au second coup, l’eral étant par la suite relevé à trois reprises. Il aura affaire ensuite à un second opposant qui lui rendit la partie difficile, face auquel il fallait proposer un bagage bien étayé, le Colombien faisant l’effort, certes, sans toutefois réussir à s’imposer, d’autant plus que le Paluna avait tendance à vouloir flirter avec les planches. Entière tombée.
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Julio Norte (saluts et deux oreilles) était accompagné de son père, matador de toros au patronyme éponyme, et José Ignacio Sánchez, à la tête de l’école de Salamanca et représentant de la ganadería Pedraza de Yeltes. Autant dire que le gamin est bien entouré, les deux compères lui prodiguant leurs conseils lors de ses deux prestations. A la première, il proposa dès l’entame des séquences variées face à un client qui lui permit par la suite de lier les muletazos, se faisant accrocher sans mal avant de placer une demie au second essai. Il allait gagner le droit d’accompagner Victor dans sa sortie a hombros en étalant des mouvements appliqués avant un final encimista, une utilisation discutable des aciers ne l’empêchant pas toutefois de récolter deux pavillons.En définitive, une course entretenue qui s’est soldée par l’attribution du Trophée à Victor, ce qui devrait le booster moralement pour la suite en ce début de temporada…
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Fabrice avec Charlotte Yonnet

En matinée, la tienta de machos a constitué un bon moment de pédagogie taurine d’autant plus intéressant pour avoir été mené de main de maitre par Fabrice Torrito.  Micro en mains, il a commenté chaque actuation, non sans avoir expliqué au préalable le déroulement de cet exercice de sélection. En outre, Fabrice a sollicité chaque éleveur et torero pour recueillir leurs impressions face au labeur fourni.
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Luis Gerpe
Dans l’ordre chronologique, avec Jean-Loup Aillet sur le cheval, sont sortis un Yonnet, puis un François André et enfin un Turquay, chacun dans son type. Un bétail bien présenté pour la circonstance, avec le bémol d’un problème pour les deux premiers, le Yonnet étant affaibli par une lésion probable au niveau de la colonne, ce qui a passablement contrarié le labeur de Luis Gerpe, au corte toutefois très élégant.
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Quant au second, il a rapidement accusé des problèmes au niveau des antérieurs, à tel point qu’il a été question de lui faire réintégrer le toril, mais Tibo a tenu à le toréer et curieusement, malgré la gêne, le bicho a été l’auteur de quelques charges spectaculaires, faisant preuve d’une race remarquable. Comme quoi, dans les toros aussi,  il peut y avoir parfois des surprises auxquelles on ne s’attendait pas…
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Le Turquay, pour Solal, a été lidié au rameau d’olivier, selon l’usage, et après trois rencontres au cheval, l’animal afficha quelques dispositions de bon aloi dans la muleta.

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Un comportement qui permit à Solal d’exploiter ses qualités sur quelques tandas bien conçues.
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En définitive, une journée de toros qui a connu un franc succès. Enhorabuena à tous les protagonistes, éleveurs, toreros, raseteurs, Coordination, empresa « Bellegarde Passions et Traditions », autorités, partenaires… A renouveler, évidemment !
Paul Hermé torofiesta.com

DEUXIEME NOVILLADA PIQUEE QUALIFICATIVE EN ANDALOUSIE: LE TON MONTE D’UN CRAN


C’est à ARACENA dans la province de JAEN que se déroulait ce samedi la seconde novillada de qualification du certamen de la Fondation Toros de Lidia en Andalousie.

Six novillos de l’AVE MARIA bien présentés, décastés mais donnant du jeu les quatre premiers, mansos et fuyards les deux derniers pour :

EL MELLA deux oreilles et la queue et deux oreilles

Xavier ZULUETA une oreille et salut au centre

MARISCAL RUIZ une oreille et une oreille

EL MELLA est gâté au sorteo : il touche les deux meilleurs novillos du lot et l’extremeño a amené avec lui un important effectif de supporters.

El Mella est un tenant de ce toreo tremendiste qui porte sur les foules actuellement aux dépends de la tauromachie profonde et fondamentale. C’est donc par des véroniques à genoux qu’il entreprend son premier novillo décasté qui sortira seul de l’unique rencontre équestre. Aux banderilles Juan Luis Moreno saluera. Le novillero entame sa faena à gauche mais le novillo proteste à droite les choses vont mieux mai son toreo est décroisé et de loin avec la pointe de la muleta. Dans les séries suivante il se place mieux et son toreo gagne en sincérité et il tire deux bonnes séries.

C’est alors que revient le trémendisme dans des passes circulaires inversées sans grand intérêt avec une succession de pechos en regardant le public profitant de l’innocence de l’animal. Les quatre bernardinas finales son serrées et bien exécutée. L’épée est contraire et entraîne une forte hémorragie buccale. Cela n’empêchera pas l’octroi des trophées suprêmes réclamés à corps et à cris par ses tenants.

C’est à puerta gayola qu’il recevra son second adversaire puis il donnera un bon quite par chicuelina, toujours à genou il donnera, depuis le centre, les inversées dans le dos auxquelles nous ont habitué certaines grandes figuras du moment. La première série à droit est de bon niveau mais dès la seconde les choses se compliquent et à gauche le novillo prend franchement le dessus. El Mella reprend donc la main droite avec laquelle il est plus à l’aise et donne quelques séries bien dessinés avant de retomber dans ses travers.

A mon avis les manoletinas jambes écartées manquent d’élégance mais l’entière est efficace. il faut remarquer et c’est important qu’il aura été ce soir le plus régulier à l’épée. Ici encore ce seront deux oreilles avec pétition de queue mais ce coup-ci le président ne se laisse pas influencer.


Xavier ZULUETA offre un capoteo suave à son premier adversaire qui ne parait pas d’une grande force la pique est symbolique. ZULUETA amène son adversaire au centre pour lui servir un bon toreo de face. La faena se déroulera pratiquement tout le temps au centre de lapis le novillero s’accordant parfaitement au rythme de l’animal.

Sur le bord gauche le novillo est plus compliqué et proteste fortement. C’est une faena droitière essentiellement mais peu à peu l’animal se décompose et il faut en terminer. Les aciers sont défaillants un trois quart de lame au deuxième essai permettra au jeune homme de couper une oreille.
Son second adversaire est un couard totalement décasté. il ne pense qu’à une chose se réfugier dans les planches fuyant capote d’abord puis muleta Zulueta réussira à le tirer de sa querencia et à lui imposer quelques bonnes passes mais l’attraction du refuge est trop forte. La mise à mort est compliquée deux pinchazos un avis et un pinchazo profond. Le public conscient de l’effort fourni appellera le novillero à saluer.


Mariscal RUIZ torée sa première novillada piquée. Le triomphateur des novilladas sans picadors en 2023 n’est pas là pour figurer. Son entame au capote par véroniques les mains très basses est superbe, de même son quite par chicuelinas mais Marical RUIZ est aussi un excellent banderillero et il le prouve encore ce soir par la pose de trois paires remarquables la première au quarteo la seconde de poder à poder et la dernière de fuera a dentro.

Il ouvre sa faena par statuaires au centre terminées d’un formidable trincherazo sans bouger d’un millimètre, la suite allie rythme et profondeur dans un bon toreo de face très sincère. Certes le toro transmet peu du fait de son manque de caste mais la faena est très pure et dominatrice. Les cinq manoletinas de fin pied joints et dans une parfaite immobilité sont magnifiques. Certes la mise à mort se fait en deux temps mais la deuxième estocade en place est fulgurante, Aussi incompréhensible que ce soit il ne coupera qu’une oreille.


Son deuxième adversaire est un manso de gala impossible de lui donner une passe de cape tant il est distrait et fuyard. Guillermo MARIN excellent picador s’il en est a du mal à lui donner un simulacre de pique pourtant Mariscal RUIZ décide à nouveau de bandériller et il le fait avec beaucoup de mérite et remarquablement bien. Son engagement à la muleta est total, Il lui fait quitter l’abri des planches pour lui imposer un rythme. Il parviendra même à tirer des séries complètes à gauche de beaucoup de profondeur. Mais l’attrait de la querencia est le plus fort et dans cet abri le toro n’attaque plus et ce défend c’est alors la cogida terrifiante mais heureusement sans mal apparent. Prenant l’épée Mariscal RUIZ porte une grande estocade parfaite dans un engagement total qui ne sera payé que d’une oreille.


Ce soir nous avons monté d’un niveau dans ces novilladas de qualification on ne peut qu’espérer que la suivant le 6 avril prochain à ANTEQUERA sera encore meilleure et bon courage au jury qui devra désigner les six meilleurs.

Jean Dupin

SOUS LA PEAU D’UBRIQUE BAT LE COEUR DES TOROS



« BAJO LA PIEL » c’est ainsi que se nomme la fête d’UBRIQUE village blanc de la province de Cadiz célèbre pour son industrie du cuir, Pour cette raison était organisé un festival qui remplissait largement plus de la moitié des belles arènes de la ville, Etaient combattus un novillo de JULIO DE LA PUERTA à cheval et cinq d’APOLINAR SORIANO pour

Léonardo HERNANDEZ à cheval deux oreilles qui remplaçait Diego URDIALEZ malade

Finito de CORDOBA silence

Victor JANEIRO deux oreilles

CAYETANO deux oreilles

EL PAYO deux oreilles

Mario SANCHEZ deux oreilles

Léonardo HERNANDEZ venait au pied levé remplacer Diego URDIALES fiévreux. Il semble qu’en fait il ait profiter de l’occasion pour faire sortir ses jeunes chevaux, Le manque de dressage se vit vite lorsque son cheval de paseo et son cheval de salida firent des écarts au passage du dessin central du ruedo et sautèrent les lignes blanches. Il utilisa donc essentiellement pour bandériller son bai brun, petit fils de Cagancho, pour poser cinq banderilles longues puis posa une autre longue et une paire de courtes et une al violin avec sa dernière monture avant de tuer d’un bon rejon de mort et de couper deux oreilles,

Depuis la semaine dernière Finito de CORDOBA a retrouvé son rasoir et est plus présentable que dimanche dernier. Au capote il n’a guère évolué se contentant d’un service plus que minimum. Son novillo est un manso totalement décasté mais suivant la muleta pourvu que l’on le dirige vers les planches ce que Finito fit en utilisant les posture qui autrefois firent son succès mais sans le moindre poder ni la moindre émotion. Comme cela avait l’air de ravir le public il fit durer la faena et cela se paya à la mort :sept pinchazos pas moins et une entière fort mal portée. Si la montre de la présidente avait fonctionné à une vitesse normale il aurait entendu les trois avis, il se contenta de deux dans un lourd silence ponctué de quelques sifflets.



Victor JANEIRO est sur ses terres, le frère de Jesulin est un bon torero même s’il sort peu et il le fait voir rapidement par un ouvrage capotero bref mais de qualité, en particulier son quite par véroniques d’un temple superbe. Il commence à la muleta par doblones genoux en terre jusqu’au centre de la piste, La première série à droite est excellente mais par la suite le novillo manque de force et semble -t-il Victor ne le laisse pas assez respirer ne lui donnant pas la distance suffisante. La suite de la faena se fait d’une en une certes de qualité mais manquant un peu de transmission et d’émotion. La faena longuette se conclura par une entière légèrement en arrière et tendida et deux descabellos après avis.

CAYETANO est venu en presque voisin, accompagné de son frère Fran et de son neveu à qui il brindera son novillo, on reste en famille. Au Capote nous ne verrons rien. A la muleta par-contre le novillo se présente comme un grand collaborateur surtout sur la corne droite qui permet des passes aciculaires d’une longueur infinie. A gauche c’est tout le contraire le toro relève la tête violemment e sortie et s’avère plus que compliqué, CAYETANO essaye de régler le problème sans succès. Il y a deux toros en un le meilleur à droite et le pire à gauche, De retour sur la corne droite l’animal baisse la tête et se soumet la fin de faena et formidable. Une entière légèrement en avant et tendida, l’un compensant l’autre permet une mort très rapide de l’animal, Les deux oreilles sont édentes.



Le mexicain EL PAYO torée dans le costume de son pays coiffé d’un sombréro à l’ombre duquel on pourrait aisément faire la sieste vu sa taille. A part cela sa prestation fut sans relief et emprunté il paraît un peu absent et sur la défensive. Le mieux qu’il fera sera certainement son estocade entière en bonne place qui lui vaudra certainement les deux oreilles, ce qui semble être le cota du jour, par contre on ne s’explique toujours pas la vuelta al ruedo du toro semble-t-il bien ordinaire mais il faut dire que la présidente du jour présidait pour la première fois de sa vie et semblait avoir bien peu d’expérience de la tauromachie.
Pour terminer la vedette novilllerile locale Mario SANCHEZ avait coupé ses oreilles en mettant le pied sur le sable, Je peux reprendre lot à mot ma chronique de samedi dernier pour décrire son travail tant le jeune homme est prévisible et toujours aussi tremendiste et peu efficace. La mise à mort, deux pinchazos et une entière très en arrière , est d’une longueur insupportable il préféra entendre un avis et un deuxième aurait pu tomber plutôt que d’utiliser le verdugo et d’abréger l’agonie de l’animal mais il doute un peu dans cette exercice. Deux oreilles, une pour la musique, formidable interprétation de « Nerva » le paso-doble des triomphes et l’autre pour son village natal.

Jean DUPIN

THOMAS THURIES AU CLUB TAURIN DE PARIS : CONFERENCE PASSIONNANTE !

Auteur du site Terres de Toros, Thomas Thuries était au Club Taurin de Paris pour exposer ses sentiments sur l’uniformisation des encastes : Problème qui soulève bien des controverses aujourd’hui !

Cette uniformisation ne date pas des dernières années mais a débuté au début du 20 ème siècle ce qui permet d’en définir l’historique et les fondements.

Mais auparavant qu’est-ce qu’un encaste ?

Selon la définition de l’UCTL (Union de Criadores de Toros de Lidia, Union des éleveurs de toros de combat) les points suivants sont indispensables pour définir un encaste :

2 critères génétiques se reproduisant sur au moins 5 générations

Des caractéristiques communes de morphologie (trapio) et de comportement.

A partir de ces deux principes, l’UCTL a défini 23 encastes regroupés historiquement.

En se basant sur une étude de l’ADN des toros de combat par Javier Canon, on peut en fait définir 29 encastes. Mais les études sur la génétique et le comportement sont confidentielles et réservées aux ganaderos.

Dans ce cadre, la notion d’encaste est scientifique et il constate entre 2 encastes un écart 3 fois supérieur à celui de 2 races bovines différentes ! Il y aurait donc plus de légitimité à parler de race des toros de combat que d’encaste.

Arbre d’encastes: les différences génétiques sont marquées par la distance entre les races.

A partir de ces travaux on peut établir une sorte d’arbre illustrant l’écart d’ADN entre les différents encastes.

Mais bien entendu, ce qu’on voit aux arènes c’est un encaste dominant : en 2023, 62% des toros lidiés en corrida étaient d’encaste Domecq !

Thomas Thuries apporte ici un élément personnel : à côté des encastes il a étudié le nombre de toros lidiés de chaque encaste au cours de quelques années significatives et peut ainsi affiner l’évolution au cours des année de la deuxième moitié du 20 ème siècle, ce qui le conduit à une approche purement historique jusqu’à la guerre d’Espagne puis à s’appuyer sur les statistiques de ces quelques années significatives.

Premier fait important pendant la guerre civile espagnole, 1/3 des élevages disparait. Mais à partir de là, les méthodes d’élevage se figent : tienta, et conservation des étalons. De plus on supprime ou allège l’obligation de poids et d’âge en raison du manque de toros. Cela dure en matière d’âge jusqu’en 1973 et l’obligation du guarismo !

Dès cette époque, le Vistahermoza est l’encaste fondamental, tous les encastes historiques ayant disparu. Un peu d’histoire.

L’élevage de Vistahermoza nait en 1770 à Utrera à partir de l’élevage des frères Rivas. En 1823 il est cédé au Barbero de Utrera puis Adrian de Saavedra. En 1863, les toros tombent aux mains des Murube. Et en 1884, l’élevage est acquis par Eduardo Ybarra qui fait évoluer le type vers un toro plus lourd, avec une sélection intransigeante qu’il peut se permettre grâce à sa richesse.

En 1904, Ybarra vend la moitié de son élevage à Fernando Parladé qui avait un élevage d’origine Vazquena, mais avait subi un gros échec à Séville et avait décidé de changer d’encaste en choisissant les Vistahermoza : il achète donc 400 vaches et les tiente toutes en éliminant 150 d’entre elles.

C’est Fernando Parladé qui va commencer l’expansion de l’encaste dans le monde taurin : en effet, ayant de gros besoins d’argent, il vend des vaches chaque année à d’autres éleveurs. Cela se traduira par une évolution du marché qui est frappante jusqu’à nos jours :

En 1940, les élevages d’origine Parladé représentent 20% du marché ; en 1950 25% ; en 1970 30% ; en 2004 86% ! Car les Parladé se sont ramifiés en

Correa : Pedrajas cet encaste restera modeste.

Rincon : encaste Carlos Nunez avec aujourd’hui Alcurrucen et Jose Luis Pereda.

Tamaron : qui évoluera en Conde de la Corte puis Domecq – Atanasio Fernandez.

Au total ce sont 7 encastes majeurs qui sont nés de Parladé.

Parmi eux Atanasio Fernandez qui a hérité d’un élevage d’origine Conde de la Corte : Il ne sélectionne ses toros que sur la noblesse anticipant les goûts du public du 20 ème siècle après la révolution belmontine : et il vend ses vaches, beaucoup, amplifiant l’envahissement de l’encaste dans le monde des éleveurs. Mais les toros d’origine Atanasio (Charro de Lien, Perez Tabernero, Sepulveda, El Sierro)  fracassent à partir des années 2000 et cèdent peu à peu la place aux Domecq : il ne reste aujourd’hui, pratiquement que Lisardo Sanchez et Atanasio-La Corte.

Le mouvement d’envahissement sera encore développé par la famille Domecq, dont le sens commercial fait merveille ! Non content de vendre des vaches, elle propose des sementales avec l’option (si les produits ne sont pas conformes) de les échanger gratuitement contre un autre toro reproducteur ! On en arrive ainsi au schémas ci-dessous qui présente la filiation du Parladé et son poids dans les corridas d’aujourd’hui.

Poids des différentes branches du Parladé dans les cartels du 20 ème et 21 ème siècles.

On comprend que l’encaste Domecq représente 62 % des toros lidiés aujourd’hui…Une explication peut être également trouvée dans ce qu’affirmait Curro Romero : « je prends du Domecq parce que le mauvais toro de Domecq n’est pas gênant ou difficile. » (verbatim non garanti)

Pourtant il reste d’autres encastes que celles descendant de Parladé : notamment Saltillo et Santa Coloma.

origines du Santa Coloma

En 1905 le Conde de Santa Coloma a racheté l’élevage de Eduardo Ybarra mais a donné la priorité dans son élevage à l’origine Saltillo.

Le Santa Coloma a essaimé en Buendia, Coquilla, Graciliano, Albaserrada.

Saltillo existe toujours, mais est en danger d’extinction depuis 80 ans !

De leur côté, Miura et Cuadri qui sont 2 encastes propres, n’ont jamais essaimé car les ganaderos n’ont jamais voulu vendre leurs vaches ni leurs sementales. Victorino Martin se trouve dans le même cas.

Reste un point important : tous ces schémas (ils ne sont pas tous présentés ici) qui montrent la diminution des autres encastes par rapport au Domecq, ne portent que sur les toros lidiés en corrida. Or si un encaste est en danger quand il tombe en dessous de 1000 têtes de bétail, on constate en fait qu’il existe au campo, nombre d’élevages qui ne vendent jamais en corrida, mais se maintiennent grâce aux spectacles mineurs (becerradas, novilladas) et aux spectacles populaires. Mais si l’encaste Domecq a 35000 vaches dans plus de 150 élevages et Nunez environ 6000, 17 encastes ont moins de 1000 vaches au campo et sont donc en danger d’extinction. Le phénomène est encore aggravé par le fait que nombre de ces élevages n’ont pas de possibilité de rafraichissement (cela peut même concerner des encastes comme Albaserrada qui avec seulement 3 élevages est sur la corde raide).

Il existe donc encore une belle diversité d’encastes, mais le fait est qu’en tant qu’aficionado, on n’en profite pas dans les arènes. Or ce manque de diversité ne vient pas de l’inadaptation du toro actuel car ils descendent tous du Vistahermoza !

Le temps a un peu manqué pour que le conférencier puisse développer tous ces sujets, mais la conférence était passionnante!

Jean-Yves Blouin https://facealacorne.fr/

Pour ceux qui seraient intéressés, la plupart de ces éléments pourront se retrouver sur le site

https://www.terredetoros.com/

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