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TENTADERO DE BIENFAISANCE A UTRERA

Quelle bonne idée eut l’école taurine « CURRO GILLEN » d’Utrera de faire payer l’entrée de ce tentadero en denrées de première nécessité : un kilo de garbanzos= une entrée, La tonne de biens à redistribuer aux familles dans le besoin a largement été dépassée.

Pour la partie taurine il fut intéressant de voir lidier des vaches de la toute nouvelle ganaderia CUEVAS BAJAS, Ce bétail , acheté l’an dernier à Antonio FERRERA par l’entrepreneur cordouan Antonio CARRILLO, occupe maintenant les pâtures de la mythique finca Bucare à UTRERA, finca qui pendant des années a vu s’ébattre les santacoloma de BUENDIA,

Comme toujours dans l’exercice de la tienta il y a du bon et du moins bon, c’est les but même de la tienta de trier le bon grain de l’ivraie,

De l’ivraie il y en eut certes, en particulier la première vache qu’il échut à Domigo VALDERRAMA de toréer, Une mansa de gala refusant le cheval et sortant de la muleta, il fallut tout le métier du Directeur de l’école taurine pour en tirer enfin quelques séries, Du bon il y en eut aussi la troisième bravita et infatigable à la muta qui permit à deux élèves de s’exprimer avec art,

La dernière fut certainement la meilleure piquée avec beaucoup de métier elle démontra une bravoure certaine et fut aussi intéressantes sur les deux bords avec la flanelle,

Ce tentadero permit aussi de voir le niveau des élèves de l’école taurine locale certains très prometteurs, purent aussi sortir en public les plus jeunes pour une démonstration de toreo de salon lors des intermèdes pour le plus grand plaisir des aficionados jeunes et vieux et de leurs familles, Encore une bonne journée taurine dans cette Andalousie du sud ouest où l’aficion perle comme bourgeons au printemps,

Les grilles du Donald

Par JM Dussol

Comme Curro Romero, Mariano est de Camas… Comme si les princes d’Andalousie naissaient sur cette rive du Guadalquivir en héritiers direct des Tartésiens, car Mariano est un prince. Tout commence comme un conte de fées. Il était une fois un jeune homme, aux commandes d’un Vespino (1) qui passe devant un bar. Le patron rêvait devant la porte.

– Vous avez besoin d’un serveur ?

– Passe une veste blanche et mets-toi au travail !

Pendant quarante ans, serveur, chef de rang puis patron, Mariano a vécu, emprisonné derrière les lourdes grilles du plus sévillan des bars et le moins andalou d’Espagne. Une incongruité de mosaïques blanches, de marbre, de chromes, de cuivres rutilants à la poursuite d’un modernisme désuet dans l’ombre des grilles, cette lourde barrière de fer du haut au bas de la vitrine protégeant on ne sait qui ou quoi. Au pied d’un comptoir monumental quelques azulejos clinquants… Tout de même ! Au sol des kilos de papier, centaines de milliers de petites serviettes qui ont furtivement essuyé une moustache ou une bouche graisseuse de salade russe… La meilleure d’Espagne vous chuchote le garçon. Sur leurs affiches jaunies, le christ du Gran Poder et la vierge de la Macarena veillent d’un œil bienveillant sur tout ce petit monde qui depuis plus d’un demi-siècle, entre un café au lait, un anis gras et une ration de crevettes a fait la politique et la tauromachie de Séville… Et pourtant presque au bout de la rue de Cañalejas quelle idée de passer les grilles du Donald (2). De loin, cela pue trop le Mac Do. Ce n’est qu’après plusieurs années de séjours dans la ville, en étant passé et repassé des centaines de fois avec un regard inquisiteur et suspicieux pour saisir des bribes de cet antre de l’inconnu que l’on finit, un jour, par franchir le seuil, Rubicon vers le mystère.

Résonnant au bar pour l’éternité, les voix de Radio Sévilla, icones du journalisme : Rafael Santisteban fut le lien entre les folies du général rebelle Queipo de Llano et les années qui précédèrent la transition… Amoureux de l’Andalousie il sut hisser le flamenco et les toros au rang de religion. Arriva plus tard Filiberto Mira, celui qui dans le mundillo a vu le plus de corridas historiques. Tous les dimanches, à Séville ou dans le plus petit village poussiéreux, les toros culminaient à hauteur de l’épaisseur de l’enveloppe… Filiberto Mira surnommé « el gafe » car chaque fois qu’il montait dans une automobile, immanquablement quelque chose se détraquait. Tous communiaient dans la mémoire de l’emblématique directeur, Bobby Deglane, le Chilien endormi à jamais dans l’émail bleu d’une plaque de rue à deux pas de là… Toute aussi proche que les bureaux de la station.

Aujourd’hui trône Manolo Molès dans l’éternelle jeunesse de la teinture noire de sa moustache et de sa chevelure. Le redoutable commentateur de Canal Plus affirme ses avis aussi tranchés que des articles de loi. Manolo Chopera, a laissé sa place au « petit »… Paco Camino traverse parfois la salle… Les toreros sont tous venus ici. Sûrement pas Manolete dont, pourtant, le dernier portrait domine le bar. Mais certainement toute la généalogie des Vasquez, Pepe Luis père et fils, Manolo et les autres se sont appuyés au comptoir. Invité d’honneur permanent, Escacena égraine toutes ses lithographies sur les plus beaux « desplantes » du « potard » de Camas. Rafael le Gitan est dans un coin. Seul le Cordobes semble manquer à l’appel, mais il est de Cordoue et n’est pas mort dans l’arène. Il flotte ici un parfum de nostalgie. Quelques grands noms du spectacle y ont aussi fait étape. On parle de Bob Dylan qui n’a grignoté que la moitié de sa viande et s’est gavé de frites généreusement arrosées de coca-cola.

Cette petite terre semblait s’être figée à jamais avec la grande horloge de la Maestranza arrêtée pour toujours par une interminable véronique de Curro Romero répondant à un quite majestueux de Rafael de Paula. Tout cela ne ressemblait à rien… C’est sûrement ce qui a fait que Jean Cau en a, un jour, poussé la porte, à la recherche de singularité et de paradoxes qui faisaient l’attrait de l’Espagne des années 1960. Descendu de la voiture d’Ostos (3) après un mois de poussière, de soif, parfois de nuits d’enfer quand les phares découpaient d’étranges silhouettes sur les falaises d’une route de montagne… Jean Cau avait tout respiré de l’univers taurin… Pourtant « Mariano, serviette sur l’épaule et main croisées sur le ventre, pieusement psalmodie…» (4) Il lui dévoile quelques grandes figures de ce mundillo. A la demande de deux banderilleros de légende, Julio Pérez « El Vito » et Luis Gonzalez, Jean Cau ne revint qu’à la fin des années 1980, pour griffonner les premières lignes de « Sévillane ».

Lors d’un après-midi d’hiver lorsque les clients se font rares Mariano vous montrera ce petit coin, en haut en gauche de l’escalier, où le Français aimait s’asseoir, observer et prendre furtivement quelques notes.

En 1987 le vieux Caudillo s’était éteint depuis plus de dix ans… L’Espagne entrait dans la modernité et tentait encore de forcer les portes de l’Europe. Les grilles de la façade protégeaient Jean Cau et quelques nostalgiques contre ces nouveaux démons de la mondialisation. Les lourdes grilles devenaient maintenant un rempart protégeant les vielles habitudes sévillanes. La Macarena et le christ du Gran Poder s’ennuyaient, palissaient et s’écaillaient. La clientèle souhaitait désormais, des boissons « light ou zéro ».

Quelque chose changeait, entraîné par un irréversible courant. Il y avait bien toujours ces clients qui après avoir mangé au « Burladero », le clinquant restaurant du Colon, palace néocolonial à deux pas de là, prenaient leur café au Donald. Pourtant quelque chose semblait cassé. Alors cet été 2016, en plein mois d’août, alors que Séville dormait accablée de chaleur, Mariano après plusieurs années d’hésitation a finalement décidé de donner un coup de frais à l’établissement. Rien de profondément bouleversant. Mais il a fait démonter les lourdes grilles… Un sacrilège ont dit certains. Une libération ont répliqué les autres. Jean Cau ne reconnaîtrait pas « son Donald ».

Mais les Sévillans, même les toreros, restent fidèles à Mariano. Au dernier soir de la dernière San Miguel après avoir dégusté la célèbre ensaladilla russa et un poisson de Sanlucar, j’ai vu Morante s’asseoir à la table à côté avec quelques amis. Les grilles du Donald… ont disparu, mais la légende continue au rendez-vous du nouveau pharaon.

Jean-Michel Dussol

(1) Surnom du Vespa.

(2) A son ouverture le bar-restaurant s’appelait « Pato Donald » (le Canard Donald), mais la société Disney ayant réclamé 700. 000 pesetas, le premier patron, se contenta de « Donald » qui n’était pas protégé par des droits d’auteur.

(3) En 1960, à Mont-de-Marsan, Jean Cau est monté dans la voiture de Jaime Ostos et l’a suivi pendant plusieurs semaines. De ce périple, sortait en 1961, aux Editions Gallimard, son roman-reportage « Les oreilles et la queue ».

(4) « Sévillanes » Jean Cau, Editions Juillard 1987, page 24.

Cette nouvelle est parue dans le numéro VII (janvier 2017) de la revue Mexico Aztecas y Toros, association qui a pour but de promouvoir la tauromachie sous toute ses formes avec un regard attentif sur la tauromachie d’Amérique Latine. L’association organisera son Assemblée Générale à l’occasion de la journée taurine d’Arzacq. Elle publie chaque année une revue autour des toros.

Sébastien Castella opéré avec succès

Sebastien Castella a subi avec succès une opération chirurgicale pour un problème discal des vertèbres L5-S1, une intervention réalisée par le neurochirurgien Antonio Luis Mostaza Saavedra, qui a délivré le rapport médical officiel après l’opération.

Il s’agit d’une pathologie qui apparaît comme conséquence de la détérioration, de l’altération ou de l’usure des disques intervertébraux. Elle affecte les nerfs de la colonne vertébrale et la capacité des disques à amortir les impacts provoqués par différentes activités.

L’intervention, qui a duré environ deux heures, a été réalisée par voie laparoscopique, c’est-à-dire qu’une petite caméra appelée laparoscope est utilisée pour voir l’intérieur de l’abdomen. Au cours du processus, un dispositif intersomatique a été placé, notamment une plaque avec des vis pour fixer la zone affectée.

Bien que le torero reste hospitalisé à l’hôpital San Juan de Dios de León, il a été signalé que l’évolution postopératoire immédiate était favorable. Pour cette raison, Castella attend toute indication médicale qui lui permettrait de planifier sa prochaine saison taurine.

MYTHOLOGIE TAURINE : MITHRA UN MYSTÈRE

Bas-relief originaire de Sidon (Liban) représentant Mithra, au Musée du Louvre. ©JYB

On sait peu de choses de la religion mithraïque : elle s’est répandue dans le monde romain par les légions, les soldats romains étant réputés adeptes de Mithra. On se souviendra du centurion de  « L’aigle de la 9 ème légion » qui prie pour ses soldats avant d’aller au combat. On se rappellera que la légende veut qu’en guise d’initiation, l’impétrant se glissait dans une fosse au-dessus de laquelle un toro était égorgé, dont le sang coulant sur lui, le purifiait et lui apportait « la vie ». Le problème est que dans aucun des nombreux lieux de culte de Mithra retrouvés dans tout l’ancien monde romain, on n’a retrouvé ce genre de fosse, même s’il est indéniable que le Mithraïsme comportait une initiation !

Alors remontons les siècles.

On ne sait pas exactement d’où est venu Mithra : Dieu Indou, associé à Varuna, et représentant l’ami, la « partie contractante fiable » qui garantit un ordre harmonieux dans l’univers. Ou plus tardivement en Perse, un dieu secondaire de Ahura Mazda donc dieu solaire, dont le rôle est de protéger les troupeaux et les soldats. En Grèce, un dieu rapproché d’Hélios et d’Apollon.  Sa venue à Rome serait liée à l’arrivée d’esclaves du Pont Euxin (Mer Noire) capturés par Pompée. Mais la plupart des chercheurs modernes pensent que le culte mithraïque s’est au contraire répandu à partir de Rome et qu’il était romain.

C’est à partir de là que se fixe sa mythologie :

Son avènement survient au cours d’une sécheresse immense sur la terre (peut-être celle provoquée par Phaéton, qui ne maitrisant pas le char du soleil l’approche trop près de la terre et brule la végétation). Mithra en tout cas nait directement de la terre, ou plus exactement d’une pierre génitrice.

Son premier acte divin est de faire jaillir l’eau de la pierre en y tirant une flèche : il délivre la nature de la sécheresse et est institué gardien des récoltes.

Mithra portant le taureau lunaire, au Musée du Louvre. ©JYB

Mais pour sauver la terre, il doit abattre le dangereux taureau lunaire, peut-être symbole du mal, alors que Mithra représente le bien : il le poursuit, le chevauche et finit par le réduire après l’avoir épuisé. Après l’avoir capturé, il le charge alors sur ses épaules et le conduit à une caverne où se trouvent les sources de la luxuriance végétale.

C’est là qu’a lieu l’exécution, ou tauroctonie, qui dans toute l’Europe et le Moyen-Orient est toujours représentée de la même manière :

Un corbeau, messager des dieux vient lui donner l’ordre d’exécuter le toro. Ce qu’il fait, non en l’égorgeant, comme il est de tradition dans un sacrifice, mais en lui passant une épée en travers du corps (la première estocade ?) La position de Mithra, qui maintient le taureau au sol avec son pied droit, montre qu’il ne s’agit pas seulement d’un sacrifice mais de lutter et tuer un adversaire puissant et dangereux.

Tauroctonie, (sacrifice du taureau par Mithra) au Musée du Louvre. ©JYB

A partir de là, les interprétations diffèrent : Pour les uns le sang du taureau est empoisonné et un chien et un serpent viennent le boire (pour le purifier ?) ; pour d’autres ce qui semble plus conforme au reste de la mythologie le sang est fécondant et va rapporter la vie à la terre, les deux animaux venant alors le boire pour empêcher cette fécondation. Cette version serait née de controverses avec l’Eglise Catholique, pour laquelle le serpent et même le chien sont 2 animaux nuisibles.

De même un scorpion aspire la semence du taureau (on sait qu’en astrologie le scorpion est le signe opposé à celui du taureau), pour empêcher cette semence de féconder la terre : pourtant des épis de blé poussent sur la queue du taureau.

Les reproductions de la tauroctonie font apparaitre d’autres personnages :

Les deux assistants de Mithra, qui l’éclairent de leur torche : Cautès et Cautopatès, dont les torches sont tournées respectivement vers le haut (soleil) pour Cautès et vers le bas (lune) pour Cautopatès.

Cautès, acolyte de Mithra, au Musée du Louvre. ©JYB

Sur les bas-reliefs, figurent aussi le soleil et la lune, généralement en buste, ainsi que le corbeau messager des dieux et parfois d’autres personnages : les saisons, les signes du zodiaque, dont le lien avec Mithra n’est pas toujours évident..

Bas-relief mithraïque, Musée du Louvre, ©JYB

Ayant fait revivre la terre, Mithra fait alliance avec le soleil au cours d’un banquet, monte sur son char, (à rapprocher du Sol Invictus romain) et devient même un dieu supérieur à celui-ci.

À noter que le banquet est d’ailleurs le seul élément du culte mithraïque qui soit attesté et connu par l’archéologie, aucun document ni aucune information autre que la statuaire ne nous étant parvenue.

Sources : catalogue de l’exposition au musée Saint Raymond de Toulouse du 14 mai au 30 octobre 2022. Cette exposition est actuellement visible à l’Archaologisches Museum de Frankfurt jusqu’au 15 avril 2023. (Le catalogue est encore disponible sur le site du musée de Toulouse).

Catalogue de l’exposition « le mystère Mithra ».

Par J.Y. Blouin https://facealacorne.fr/mythologie-taurine-mithra-un-mystere/

NOTE: Les statues présentées ci-dessus sont visibles au Musée du Louvre, aile Denon, niveau -1 salle 181. Plus de renseignements sur la page collections.louvre.fr

Décès de Michèle Catala

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La maladie a emporté Michelle Catala vers sa planète céleste…

La bien triste nouvelle vient de tomber en ce dimanche matin, Michelle Catala, figura de la mouvance taurine avec sa Planète Corrida, vient de nous quitter. 

Sincères condoléances à sa fille Axelle, son gendre Lionel, ses petits-enfants Gabriel et Capucine, ainsi que leurs proches…

Les obsèques de Michelle Catala auront lieu à Nîmes le vendredi 1er décembre à 11h à la Cathédrale, Place aux Herbes, puis au Crématorium à 14h – 490 rue Max Chabaud…

Par Paul Hermé in torofiesta.com

ALGAR, JESULIN DE TORRECERA AU TOREO DE SALON

Ce dimanche de nouveau la petite place d”ALGAR dans la Sierra de CADIZ servit d’écrin au toreo de salon de la fondation CULTURA TAURINA de JEREZ DE LA FRONTERA de nombreux aficionados de tout age entouraient JESULIN DE TORRECERA qui en était l’invité d’honneur,

Le maire d’Algar souhaita la bienvenue à tous les participants, Par la suite Jesulin qui fût un excellent torero de la province s’est livré à une démonstration de son art tant au capote qu’à la muleta, Pour chaque passe il put expliquer aux jeunes apprentis toreros sa conception du toreo et la manière de bien l’exécuter,

Après ces démonstration il revint sur sa carrière, son entrée à l’école taurine de JEREZ à l’age de sept ans et les sept années qu’il y passa, ses premières armes en non piquées entre autre dans ces arènes son passage en piquée qui fut pour lui le passage de l’enfance à l’age adulte et ses 51 novilladas souvent triomphales, puis son alternative des mains De MANZANARES avec le JULI comme témoin dans, ni plus ni moins que la Real Maestranza de SEVILLE qu’il quitta ce jour la en triomphe après avoir coupé deux oreilles à son second toro, Il rappelait ensuite les difficultés de ce métier si particulier incitant ses jeune auditeurs à beaucoup de travail et de persévérance,

Sur ces bonnes paroles chacun put poursuivre l’entraînement, les plus anciens conseillant les plus jeunes et le maestro intervenant aussi dans cette classe pratique, Comme toujours nousus quitérent a=autour d’un verre de JEREZ,   

Photo et texte Jean Dupin

Arles : le duo Jalabert/Casas gagne le concours

Selon le quotidien la Provence https://www.laprovence.com/ (L.R.) : Tauromachie : le duo Jalabert-Casas pour 5 ans à la tête des arènes d’Arles

“La société Ludi Arles Organisation de Jean-Baptiste et Lola Jalabert, délégataire depuis 2016, a été choisie par une commission d’experts.

À l’issue d’une procédure démarrée en avril dernier, l’appel d’offres dans le cadre de la délégation de service public pour la gestion des spectacles taurins des arènes d’Arles pour les cinq années à venir s’est achevé ces derniers jours.

La société Ludi Arles Organisation de Jean-Baptiste et Lola Jalabert, délégataire depuis 2016, a été choisie par une commission d’experts. Elle est ainsi reconduite jusqu’en 2028. La décision sera officialisée, et débattue, lors du prochain conseil municipal, le 24 novembre.

 Des changements sont intervenus pour ce concours âprement disputé avec l’équipe de LDS Concept, conduite par les directeurs des arènes de Saint-Gilles Pierre-Henry Callet et Julien Miletto, puisque Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes et de nombreuses plazas en Espagne, dont Madrid, est entré dans le capital de Ludi Arles Organisation et en occupe le poste de directeur. Il rejoint dans l’organisation des temporadas arlésiennes Alain Lartigue, quatrième acteur de la société, déjà présent lors des dernières DSP confiées à Ludi Arles Organisation”.

Record du monde!

2024 s’annonce explosif !! 🧨 PREMIER RECORD DU MONDE de défilé d’abrivado longue pour le maintien de nos traditions à venir 🤩 Réservez votre date pour ce jour qui s’annonce historique 

Picasso, Nîmes et les toros

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Picasso, Nîmes et les toros, tel est le thème choisi par la Peña Morante de la Puebla pour clôturer la fin de temporada le vendredi 24 novembre au restaurant nîmois « Le 9 » à 19h…

Cette conférence sera animée par Annie Maïllis, agrégée de lettres classiques et auteure de nombreux ouvrages. Après avoir livré en 1998 une étude sur Michel Leiris, elle édite en 2002 la correspondance de l’écrivain avec son ami André Castel, avec qui il s’entretient de tauromachie. En parallèle, elle publie un ouvrage sur Picasso et Leiris dans l’arène, où elle relate un « épisode singulier », « resté dans l’obscurité » pendant « un demi-siècle » : la rencontre entre les deux créateurs dans le cadre de la feria de Nîmes, qui se retrouveront souvent chez Castel.

Elle s’intéresse ensuite à la critique du mouvement anti-corrida, en dirigeant en 2010 avec Francis Wolff un colloque intitulé « Nous n’irons plus à Barcelone », et dont les actes sont publiés l’année suivante. Elle y propose une communication sur le « rôle intégrateur du toro ».

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En 2012, elle dirige au Musée des cultures taurines et du Vieux Nîmes les expositions Picasso sous le soleil de Françoise et Pablo Picasso et Françoise Gilot peintre et muse, qui mettent en lumière les rapports du peintre avec la tauromachie, et la figure de sa muse, Françoise Gilot.

Elle revient à Picasso en 2018, en approfondissant la question de ses liens avec Françoise Gilot.

Nous espérons vous voir nombreux…

(Communiqué de la Peña Morante de la Puebla)

Tlaxcala (Mexique) nouveau triomphe d’Isaac Fonseca.

Tlaxcala : Corrida de José Julian LLaguno pour Ernesto Javier Calita, Sergio Flores et Isaac Fonseca.

La petite arène de Tlaxcala nichée sous le clocher de son église représente pour nous, «  Mexico Aztecas y Toro » un souvenir émouvant.  C’est là que nous avons vu toréer le Grand Pana en compagnie de Maripaz Vega et de Lupita Lopez.

Voulant nous brinder la mort d’un de ses deux toros le maestro d’Apizaco avait demandé à la présidence le changement du toro, changement accordé, public stupéfait qu’un groupe d’aficionados français obtienne ce genre de faveur. Quelques temps après, nous passions une journée merveilleuse avec Rodolfo Rodriguez El Pana, au campo.

 Nostalgie…

Ce soir c’est LE torero d’Apizaco, figura del toreo mexicano actuel, Sergio Flores, qui va toréer dans cette plaza El Ranchero de Tlaxcala avec deux compañeros, l’un de Mexico, El Calita, l’autre de Morelia, Isaac Fonseca dont les triomphes espagnols de cette année ne demanderont qu’à être confirmés en terre Tlaxcalteca.

Plaza de toros Aguilar el Ranchero TLAXCALA. Chaleur et ciel bleu avec Marinche et Popocatepetl à l’horizon. Lleno ou presque.

Nous avons une estime et une admiration particulières pour le grand torero qu’est Sergio Flores, doublées d’une amitié réciproque.  Il sera difficile ce soir de n’avoir pas un regard qui avantage Sergio Flores que nous avons vu « énorme » à Bayonne, à Orthez avec de terribles toros de Victorino Martin voici deux ans (fer de Monteviejo) et des Dolorès Aguirre de grand respect et d’une grande violence qui faillirent bien ôter la vie à Francisco Montero.

Toros de J J LLAGUNO (Zacatecas) .Origine Jandilla/Torrestrella/Juan Pedro Domecq. Ancienneté 1956.

Ernesto Javier Calita, bleu roi et or :silence et Oreille.

Sergio Flores :Bleu roi et or :silence et Deux oreilles.

Isaac Fonseca : Framboise et oreille et deux oreilles et la queue.

Calita’ va devoir s’accrocher en toréant comme chef de lidia , pourvu que les toros de LLaguno soient à la hauteur.  Car c’est bien ce que l’on redoute ces derniers temps devant des ganaderias mexicaines sans caste ni force.

Eh bien une fois de plus ce que je redoutais s’est produit.

Des toros faibles, décastés, arrêtés, qui trébuchent ou passent tête relevée dans la muleta….triste spectacle si l’on s’en était tenu là.

Pas mal présentés , commodes de tête, morrillo joliment proéminent, tournant autour de 500kgs de moyenne, on s’ennuya ferme du premier au quatrième  malgré quelques courts instants . mais de bravoure point, les efforts trop visibles de Calita à son premier sentaient l’application mais ne transmirent rien.

A son second, face à un quatrième negro meano pas vilain nommé Fotografo, le torero de Mexico embarque son animal au capote jusqu’au centre et on se met à espérer.

Preuve du peu de bravoure de ce fotografo, le picador va le chercher au-delà de la deuxième ligne pour lui administrer une seule pique peu appuyée, subie sans bravoure. Les deux banderilleros s’acquittent fort bien de leur travail et sont appélés à saluer.

Le brindis a quelque chose de … paradoxal, ironique presque… la ganadera de Piedras Negras présente en barrera avec son mari reçoit l’hommage de Calita tout sourire. Traduction de ma part (imaginaire, bien entendu) : Madame je vous dédie la mort de ce toro qui  n’a rien à voir avec les vôtres, si forts si braves et si redoutables.

Calita compose la figure, mais rien à tirer de cet animal.

Et pourtant la musique joue, mal, mais joue même quand le toro s’entrave et tombe…

Pinchazo et une entière tombée, petite pétition, et une oreille.

Sergio Flores entre en scène au second nommé Tradicion, negro lui aussi, 490kg, qu’il conduit doucement au cheval où il prend une petite puya et le maestro lui administre une belle revolera à la sortie de la pique, unique bien entendu.

Brindis au public mais qu’attendre de ce toro tardo qui serre un peu à gauche et auquel le torero d’Apizaco lie une jolie série rématée par un desplante original : front du matador contre frontal du toro.

Pinchazo hondo,puis une entière sur l’animal arrêté qui n’aide en rien le matador.

Verduguillo trois fois et l’animal tombe. Silence.

A son deuxième adversaire, Sergio hérite du premier toro intéressant pour le matador et le public.Il s’appelle lui aussi Tradicion, pèse un bon quintal, il est vif, joliment fait et remplit bien l’espace de cette petite et gracieuse arène de la plus belle région ganadera du Mexique.

Véronicaspour conduire le bicho au centre où il attend le cheval.

On patiente, le toro finit par démarrer, très violemment et il renverse tout l »équipage, le picador face contre terre , le cheval relevé par les areneros et les banderilleros tandis que Sergio occupe le toro aux planches, tout s’arrange.

Bon début sur la corne droite  après un brindis au public . Bien centré, templé, compas ouvert le matador donne une belle série à gauche et après des cites de loin, rapproche l’animal et se le garde , il danse et tourne devant le toro pour déclencher sa charge, dominio et style fleuri très ‘mexicain’.

ça bouge, ça vit, ça intéresse, enfin !

Une entière basse qui malgré sa mauvaise localisation vaudra deux oreilles  à Sergio Flores radieux ;On ne pourra pas , de toute manière lui enlever ses qualités de volonté courage, aguante,et l’alegria cela se transmet, Le torero de la tierrarecueille les bravos unanimes lors de sa vuelta al  ruedo triomphale.

Jsaac Fonseca a reçu son premier par largas de rodillas rematées par trois chicuelinas  elles mêmes termnées avec un laché de pointe de capote d’une main de très bon goût.

Le toro, 488kg nommé Rebocero me semble boiter un peu de l’antérieur droit, il campe aux planches, s’entrave, est lui aussi tardo comme les premiers avec en plus un défaut infiniment désagréable : il n’humilie absolument pas et entre tête droite dans la muleta, l’air de dire : » ok j’arrive mais je ne fais que passer , et je ne vais pas en plus charger en baissant la tête ! »

Et malgré cela, grâce à une estocade de grande qualité le torero du Michoacan reçoit une oreille, on imagine que c’est simplement l’estocade qui la lui mérite.

Le meilleur pour la fin , un bon sixième, negro lui aussi, de 540 kg bien fait bien armé ouvert que Fonseca va recevoir à Porta Gayola.Il continue au capote par des largas à genoux et trois chicuelinas rapides et d’une proximité impressionnante vu la vitesse du toro.  Tout désormais, après le brindis au public, se déroule bien : tout est clair chez l’homme, précis, engagé, et , je dirai heureusement , un peu moins chez le toro qui derrote de façon à augmenter l’intérêt de la faena. Final par des molinetes ,après de passes dans le dos qui font frémir, enfin un peu d’émotion dans cette course .

Isaac torée dans les cornes, estoque  d’une coup fulminant.

Le jeffe de plaza sort les deux mouchoirs, l’ovation continue et le jeffe cède et donne la queue( au Mexique c’est un mouchoir vert( !) qui la symbolise.

Très bon final, juste un peu pueblerino mais nous en avions bien besoin ce soir.

Jean François NEVIERE

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