
El Quitos c’est un nom connu en France, celui d’un matador qui connut son heure de gloire en France dans les années quatre vingt dix où il combattit de nombreuses corridas dites dures. Il se fit de nombreux amis au pays de Marianne, dans le sud-est comme dans le sud-ouest. Ce fut ensuite le découvreur de Joselito Adame, alors jeune prodige et devenu depuis le numéro mexicain comme on le sait. Joselito commença sous sa houlette à Maubourguet alors qu’il était encore en culotte courte. Quitos garda des liens avec de nombreux aficionados français notamment par l’intermédiaire de l’association « Mexico Aztecas y Toros » qu’il reçut dans sa finca mexicaine pour une journée inoubliable. Il est donc bien normal que son fils, César, né à Nîmes, marche sur ses brisées et, porté par le même goût de la découverte, prenne attache dans le sud-est, « cuna del toreo » français.
Nous le retrouvons désormais au Mexique pour une série de compromis. Bien que la situation ne soit facile pour personne dans la tauromachie, encore moins pour les novilleros, César Fernández « El Quitos » est revenu au Mexique pour combattre demain dans les arènes « San Marcos » d’Aguascalientes, dans le cadre de la saison taurine qui se déroule avec tant de succès dans les arènes centenaires de l’ancienne rue Democracia.
Il a fait son septième passage sur la terre de son père, et il sait déjà ce que c’est que d’être blessé à « San Marcos », de triompher dans l’après-midi même, d’être projeté avec une affiche de vainqueurs dans la feria, et d’obtenir la grâce d’un taureau de Las Huertas, comme cela s’est produit l’année dernière. Sa tâche sera donc d’essayer de répéter les exploits que, jusqu’à présent, avec beaucoup d’efforts et de dévouement, le torero né à Nîmes, mais originaire d’Aguascalientes dans l’âme, a réussi à obtenir. Il l’a dit au site taurin mexicain, « Al Toro Mexico »:
« Je suis arrivé il y a quelques semaines, où je me suis préparé en profitant de l’hiver, qui est la période où il y a le plus de corridas, et je suis très heureux de retrouver les habitants d’Aguascalientes et ses fans, qui continuent à exiger de moi, et je sais qu’ils attendent que je continue à leur donner de la joie. Je remercie la compagnie pour cela, de montrer mon désir d’être torero dans ce que je considère comme mon arène porte-bonheur ».
Titulaire d’un solide courage et d’un caractère ferme qui grandit, surtout à mesure que le temps passe, il ne veut pas se décourager. Il veut poursuivre sa dynamique en alternant sa saison mexicaine avec ce qu’il peut combattre en Espagne ou en France. Il ne faut pas oublier que l’année dernière il a combattu dans les arènes mexicaines les plus prestigieuses: « La Luz » à León, la Plaza Monumental de México ou la Monumental de Zacatecas.

Avant sa comparution aux arènes de la San Marcos, il a déclaré: « Ces dernières semaines, j’ai testé mes compétences dans certaines ganaderias d’Espagne, comme Montalvo ou Barcial, et aussi dans la ferme de mon ami, le rejoneador Sergio Pérez. Et ici au Mexique comme celle de Don Jorge de Haro, là-bas à San Juan del Río, alors j’en profite pour les remercier de m’avoir ouvert les portes de leurs maisons pour que je puisse me préparer« .
César attend beaucoup de la France évidemment; aux organisateurs -souvent en quête de solutions par les temps qui courent- de faire à ce jeune franco-mexicain, la place qu’il mérite. A eux de donner sa chance à ce jeune aventurier ambitieux à l’apodo célèbre, « Quitos », et au prénom glorieux, César !
Ave César que succès t’accompagne !
Pierre Vidal avec le site http://altoromexico.com