Étiquette : transmission

Encuentro de Praticos de l’hexagone au Plumaçon organisé par la peña Julien Lescarret.

Sous un soleil automnal et pour la troisième année consécutive, la Peña Julien Lescarret organise dans le  ruedo du Plumaçon à Mont-de-Marsan l’Encuentro de Prácticos.

Cet événement permet à ces toreros du week-end de ressentir les mêmes sensations que les figuras qu’ils admirent depuis les tendidos. La matinée est dédiée à la découverte des tauromachies : course landaise avec l’écarteur Camille Rol et le sauteur Kevin Ribero, la  tauromachie espagnole avec une capea de Hadrien Lucq, et pour finir, une démonstration de cocarde par les raseteurs du sud-ouest.

Camille Rol exécute plusieurs écarts extérieurs et intérieurs sur le bétail de la Ganadería Bel Aventure. 

Kevin Ribero, avec son agilité naturelle et son expérience des sauts, accomplit les différents types de sauts pratiqués régulièrement.

Lors de la démonstration de tauromachie espagnole, Hadrien Lucq se retrouve face à une vache mansa et distraite. La vache est plus compliqué sur la gauche que sur la droite. Malgré ses efforts pour capter l’attention de l’animal, il peine à la fixer, rendant difficile la transmission de l’émotion de cet art au public familial présent.

Le même public est présent l’après-midi qu’au matin, avec en ouverture les sévillanes, tandis que le parrainage de Julien Dusseig marque le lancement du troisième trophée des praticos.Il y a trois becerro de la Ganaderia Bonijol et deux de la ganaderia de l’Astarac qui possèdent un trapio plus imposant.

Jérôme Verneret de Culture Aficion, résidant à Paris, fait face à un becerro de la Ganadería Bonijol. Le becerro, faible et compliqué à gauche, met à l’épreuve les compétences du practico, qui montre des signes de fébrilité à la cape. Il brinde son becerro à Denis Loré. Sous les conseils de l’ancien matador, il parvient à mieux maîtriser la situation. Plein centre, le practico se libère de cette fébrilité pour exécuter une jolie série à droite. Il réussit ensuite sa tentative de mise à mort et une vuelta comme récompense.

On traverse la France et Mathieux Gonscalves qui vient de Arles. Le sorteo matinal lui donne le second becerro de la Ganaderia Bonijol. Il tombe sur un toro le plus noble des trois. Il ne crée aucune difficulté, tant à droite qu’à gauche, et son seul point faible est le manque de force. Comme le précèdent praticos la fébrilité règne. Il exécute des séries à la cape appliquée. La série de derechazo se font à mi-hauteur. La série de naturelle se fait plein centre. Une tentative de mise à mort est correcte avec comme récompense une vuelta.

Les trois derniers participants sont des practicos confirmés, ayant déjà pris part à cet encuentro. Le tirage a attribué le dernier becerro de la Ganadería Bonijol à Cyril Pinsol de la l’école taurine de la Marensina à Soustons.

Ce becerro montre un peu plus de force mais demeure faible. Lors du tercio à la cape, les passes sont plus profondes. À la muleta, il commence par des doblones, puis enchaîne plein centre avec des derechazos.  Les naturelles s’enchaînent une à une. La tentative de mise à mort est bien exécutée. Vuelta pour le practico.

 El Ministro, l’apodo de Sébastien Giordano le second landais des practicos, doit affronter un becerro de la Ganadería de L’Astarac. L’animal, doté d’un joli trapío, allie force et noblesse et charge de loin. Grâce à son expérience de practico, Serge Giordano maîtrise la situation, captivant le public par sa tauromachie.
Le tercio de la cape constitue un authentique spectacle. À la muleta, il exécute des naturelles avec profondeur et des derechazos avec allégresse. La faena, l’une des plus longues de la tarde, charme tant le palco féminin que le chronomètre en est oublié, mais pas les deux oreilles.

David Donaville aficionado et practico qui n’arrête pas les aller retours pour assouvir son aficion a le dernier Becerro de la Ganaderia de l’Astarac. Ce dernier est le plus imposant. Son experience et sa technique permet de surmonter l’exigence du becerro. Il est compliqué à gauche mais exprime de la noblesse . Ses séries à droite comme à gauche sont appliqués de par sa maitrise du sujet . Il finit la mise à mort sur un julipié .

Sébastien Giordano a été couronné vainqueur par le palco lors de ce troisième encuentro. Les aficionados présents ont passé un moment agréable de tauromachie et les ganaderos mis à l’honneur ont à avoir amené du bétail qui a permis de se prendre pour les figuras.

Photos et Texte Nicolas Couffignal.

Dax, les Margé : Passion, émotion, angoisse…

Plaza de toros de Dax. Trois quart d’entrée.

Toros de Robert Margé. 

MANUEL ESCRIBANO, division après avis et silence

ESAÚ FERNÁNDEZ, vuelta al ruedo après une forte pétition,et oreille après avis.

EL RAFI, oreille et vuelta al ruedo

Salut de Thomas Ubeda au troisième et de Manolo de Los Reyes au sixième.

Salut du mayoral et de Robert Margé.

Passion, émotion, angoisse voilà pour résumer ce que cette grande corrida de Robert Margé a inspiré au public qui a longuement ovationné les participants à l’issue de la tarde. Les toros de Robert Margé n’ont pas manqué leurs débuts sur la piste dacquoise et l’ensemble fera date. Il faut pour commencer louer la présentation -n’est-ce pas l’essentiel ? – remarquable de la fratrie. Tous étaient armés de larges porte-manteaux acérés pour le moins intimidants. Ils étaient aussi, hauts, longs et bien rématés de l’arrière avec une variété de capas -qui ajoute un plus à la présentation- remarquable : melocoton, salinero, bragado, colorado, etc. un régal pour les yeux. L’ensemble bien dans le type de l’origine Cebada Gago.

Au moral ils ont fait le job sous le cheval sans pour autant procurer de grands tiers. En revanche ils ont se sont comportés en patron dans le ruedo mettant la pression sur les toreros en permanence. Le cinquième a mis la panique dans le callejon en sautant la barrière à deux reprises, blessant un portier au passage. Le sixième tenta de le faire et se blessa le museau en brisant plusieurs planches. Tous auront rompu, plus ou moins, à la muleta avec de la classe comme le second, cinquième et sixième mais aussi avec beaucoup d’exigence. Le premier n’a pas duré. Le quatrième est vite parti aux planches.

On a connu Escribano plus décidé il n’est pas allé à la porte du toril comme il en a l’habitude, sans doute s’était-il renseigné sur ce qui l’attendait. Bon tiers de banderilles à son premier passage terminé par une paire al violin donné au quiebro ; il sera un ton en dessous dans ce tiers par la suite. Manuel renonça vite face au premier qui s’éteignit rapidement. Il fut laborieux à l’épée : 4 pinchazos et deux descabellos. Le torero de Gerena ne fit pas un effort suffisant pour garder le quatrième au centre qui, face à ce manque d’autorité, partit aux planches. Il coupa court : une entière atravesada et 2 descabellos.  

Plus de décision chez Esaü Fernandez qui faisait sa présentation à Dax : il ira deux fois à porta gayola. Ses deux travaux ont été marqués par une véritable entrega et une sincérité à souligner. Il s’accorda mieux avec le redoutable cinquième auquel il imposa un toreo ferme et engagé donnant sa dimension à l’animal qui fut ovationné à l’issue du combat. Son manque de réussite à l’épée doucha les enthousiasmes (un pinchazo, une entière basse et une entière tombée). Il y eut néanmoins une pétition conséquente à son premier passage et le palco se fit tancer pour n’avoir pas accordé le trophée qu’il lui céda par la suite (face au 5ème).

De la classe, de la lucidité et cette élégance dont il ne se départ jamais chez El Rafi qui signe un nouveau succès sur la piste dacquoise. Dans ses deux combats il fit preuve de beaucoup de sobriété mais aussi d’une réelle capacité à résoudre les difficultés posées. Il s’est comporté en vieux briscard malgré sa jeunesse faisant preuve d’une maturité rare. Il plut particulièrement face au dernier dans de très belles séries, plastiques, bien cadencées. Ses carences à l’épée (1 pinchazo et une entière tombée ; un bajonazo) limitèrent le succès qui lui était promis.

Ainsi, grâce aux Margé, il y a eu « Toros en Dax » et Esaü Fernandez comme  El Rafi auront laissé de forts belles impressions : deux heures et demi palpitantes qui nous auront tenu en haleine.

Pierre Vidal

Photos Bruno Lasnier

Thomas Joubert arrête sa carrière

Dans un communiqué le matador de toro le matador français Thomas Joubert annonce officiellement son retrait des ruedos.

Le matador français Thomas Joubert annonce officiellement son retrait des ruedos. Sa dernière corrida aura lieu le vendredi 30 août dans les arènes de Saint-Gilles (Gard). Plaza avec laquelle il a une histoire
particulière, depuis sa première grande porte de matador en 2011 jusqu’à ses deux « mano a mano » avec Sébastien Castella. Cette ultime corrida, au côté d’Andres Roca Rey et d’Adriano, marquera la fin d’une rès belle aventure débutée en septembre 2001 alors qu’il franchissait pour la première fois les portes de l’école taurine d’Arles.
« La tauromachie m’a énormément apporté dans la vie. Elle m’a construit en tant que torero mais surtout en tant qu’homme, insiste Thomas Joubert. Je tiens à exprimer ma gratitude infinie envers tous ceux qui m’ont soutenu tout au long de ce parcours : ma famille, mes amis, tous les professionnels taurins avec qui j’ai pu vivre des émotions fortes et bien sûr, les aficionados »,ajoute-t-il.

La corrida du 30 août à Saint-Gilles sera l’occasion pour Thomas Joubert de saluer une dernière fois le public et de clore un long et beau chapitre. « Jean d’Ormesson a dit de la vie : ‘Merci pour les roses et merci pour les épines. La vie n’est pas une fête perpétuelle, c’est une vallée de larmes. Mais c’est aussi une vallée de roses. Si vous parlez des larmes, il ne faut pas oublier les roses et si vous parlez des roses, il ne faut pas oublier les larmes’, glisse Thomas Joubert. Je n’oublie ni les unes, ni les autres. Merci pour les roses et merci pour les épines. »

Communiqué

Ecole Taurine d’Arles

etpa26ph

Pour les élèves de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles, la saison continue avec la Feria du Riz à l’Espace Toros…La Feria du Riz et son Espace Toros aux corrals du Sonnailler constituent un autre des importants rendez-vous pour l’école…Dès l’inauguration samedi 31 août par M. de Carolis, maire d’Arles, aux côtés des adjoints et des représentants de l’empresa, se tiendra à 11h30 la première demi-finale du Bolsín Francis Espejo organisé par l’école, la deuxième ayant lieu le mardi 3 septembre à 18h.
Elles verront les 6 qualifiés tienter successivement 3 vaches. Le dimanche à 17h30, CLOVIS ((ET Béziers) ; Mathis MESEGUER puis LISARES (ET Pays d’Arles) feront face à 3 exemplaires de l’élevage GIRAUD. Le mardi à 18h, ce sera au tour de Pablo HERNANDEZ (ET Adour-Aficion ; Bruno MARTÍNEZ (ET Huesca) et MATIAS (ET Pays d’Arles) face aux vaches de l’élevage JALABERT. Les trois meilleurs se retrouveront le jeudi 5 septembre à 18h en clôture du salon pour affronter et mettre à mort trois becerros de la ganadería TARDIEU. Le novillero vainqueur sera qualifié pour la Novillada sans Picador de la Feria de Pâques 2025 dans les arènes d’Arles.
Outre les tientas et la finale du Bolsín, les plus jeunes élèves (ENZO, ELIAN, YONIE, NOAH, Juan de VALVERDE) retrouveront leurs copains de l’Ecole Taurine de Béziers et se partageront deux becerros de l’élevage JALABERT lors de la traditionnelle feria de los Niños du mercredi 4 septembre (14h).
Le dimanche 1er septembre, Juan de MORENA, Mathis MESEGUER et LISARES animeront à 17h30 la tienta de 3 vaches de l’élevage JALABERT, Manuel FUENTES et BAPTISTE sortant en second.EN ATTENDANT LES RENDEZ-VOUS À VENIR ……
Le 21 septembre, Capéa le matin à Barriol et Novillada sans Picador l’après-midi à Saint-Martin-de-Crau (suivie d’une capéa sous chapiteau !) pour le « Revivre de La Unica ».
Le 27 septembre, « Première Epée » lors de la traditionnelle Fiesta Campera du Fourmigo à la Monumental de Gimeaux.Le 30 septembre, Classe Pratique à Almanzor (Espagne).
N’hésitez pas à venir les encourager et…SUERTE PARA TODOS !



ECOLE TAURINE DU PAYS D’ARLES (Communiqué)

Rion: La capea du lundi

La veille du lundi, à Rion-des-Landes, l’arène André Tardis exulte des paso dobles de l’harmonie. Cette symphonie enchanteresse retentit pour des novilleros pleins de fougue, qui affrontent des becerros dans un ballet émouvant et passionné. Derrière leurs stylos, les revisteros élaborent des jugements impitoyables pour la presse du lendemain, condamnant sans merci les efforts de ceux qui vont devant les becerros.

Je pourrais tout à fait estimer que ma journée de dimanche à Rion-des-Landes, marquée par la présence de danseuses de flamenco, une tertulia en soirée et des moments de fraternité avec mes amis, est amplement suffisante. Profondément, en moi, je suis impatient de découvrir la capea du lundi.

À la même heure que la novillada de la veille, il y a Richard M avec ses élèves qui font le spectacle du début de soirée. Un public familial de la commune, de parent à la fois fier et inquiet de leurs chérubins qui vont affronter des vaches ou des taurillons de la Ganaderia de la Mecque. À la baguette, le Maestro, vêtu d’un micro cravate, murmure des mots doux à l’oreille du public, les rassurant sur le ton délicat qu’il adoptera envers ces jeunes en tenue de campo.

J’adore ce moment-là et secrètement au fond de moi, j’aspire à faire un espontanéo devant ces petites paires de corne. Tout en prenant des photos, j’écoute les conseils qu’il donne en espérant qu’il me propose de briller dans le ruedo ou pour une sortie ultérieure.

Sous le regard bienveillant des spectateurs, un ballet ensorcelant se joue dans l’enceinte de l’arène : trois vaches, de tailles différentes, mais toutes portant fièrement leurs cornes, défient le temps et l’espace, plongeant les acteurs dans la réalité de la vie, de l’éthique, qui est de torer.


Comme la veille, il faut s’adapter à un comportement mansa, de noblesse, de race. Selon leur niveau, les élèves se font prendre, d’autres exécute la série qui fait vibrer. Pourtant lors de la capea du lundi le révistero est absent, les photographes ont préféré les habits de lumière de la veille à ces jeunes en habit de campo qui espèrent devenir des figuras.

Une vuelta pour terminer la séance, une tertulia autour d’un verre. La mélancolie de quitter cette plaza de toro sans avoir torer, mais aussi de bonheur d’avoir figé des moments qui feront plaisir à ces apprentis. Le gusanillo, c’est cela qui m’amène voir la capéa du lundi à Rion-des-Landes

Nicolas C

Bilbao: Être différent


par Antonio Arévalo

Samedi 24 aôut. Petite entrée. Temps humide avec des passages pluvieux.

2 toros de San Pelayo pour Pablo, nobles et avec du moteur. 1 sobrero deValdefresno, vite affligé sorti second, un du Puerto de San Lorenzo sorti cinquième,manso et deux de la Ventana del Puerto avec de la mobilité mais sans un réelengagement.

Pablo Hermoso de Mendoza silence et deux oreilles.

Diego Urdiales palmas et silence après avis.

Juan Ortega oreille et ovation

Etre différend. C’est l’obsession de tous les toreros, même des figuras, mais peu y parviennent. On a vu aujourd’hui dans l’arène de Vista Alegre deux toreros avec une conception unique et singulière de la tauromachie.


Pablo Hermoso de Mendoza, dont c’était le dernier paseo à Bilbao, nous a ravis dans une faena au quatrième où on a pu se régaler avec toutes les variantes qu’il a introduites dans le rejoneo et qui ont provoqué la plus grande révolution dans la tauromachie à cheval. Cette proximité avec le toro, ce temple, cette douceur, cette façon de toréer qui ne se limite plus à la pose du réjon. Que ce soit en prolongeant la
charge du toro de côté jusqu’à la domination absolue ou avec ces « hermosinas », alternant les va-et-vient d’une corne à l’autre, ou les quiebros, les pirouettes millimétrées et d’un total engagement. Il l’a fait avec « Nairobi », qu’il a sorti pour ses deux toros, mais aussi avec « Malbec », avec qui il a été éblouissant. Bon toro de San Pelayo qui se livrait quand on allait le chercher. Une despedida de Bilbao avec deux
oreilles méritées et la reconnaissance unanime du public pour sa septième sortie par la puerta des arènes de Vista Alegre. Sur son premier, noble mais qui accusa peut-être le deuxième réjon de châtiment, sa prestation fut inégale, même si avec « Nairobi » il annonça la couleur de ce qui viendrait plus tard.

Présentation à Bilbao de Juan Ortega qui a séduit l’aficion. Il ne ressemble à personne, il y a une langueur, une délectation dans chaque passe, qu’elle soit réussie ou non, qui hypnotise. Parfois cela tient presque du miracle, de l’invraissemblable, tellement c’est beau. Cela s’est produit sur ses deux toros. Au dernier, il a pu le toréer à la cape, avec des véroniques somptueuses et un quite par chicuelinas tellement exquis qu’il fit taire les toristes plus protestaires qui ne voulaient pas d’un toro avec du trapío et bien armé. Ce ne furent pas deux faenas complètes, même si la première fut plus aboutie, mais certaines passes relevaient de l’enchantement. Il y eut des accrocs, mais on se délectait dans dès le début du muletazo jusqu’à sa conclusion, tellement c’était lent et à la fois naturel. Quel torero ! On peut aimer d’autres toreros mais lui est unique. Il coupa une oreille au premier. Indéniablement, au-delà du score,
il a conquis Bilbao.
Diego Urdiales, qui revenait de sa blessure à Azpeitia, n’a pas eu de chance avec son lot. Son premier ne lui a permis que de tracer une belle série à son début de faena de muleta et le dernier, manso, âpre et violent, était intoréable.

A.A.


BILBAO : CORRIDA ATTENDUE…CORRIDA MAL VENUE

PLAZA DE TOROS DE BILBAO- vendredi 23 aout 2024. 5° corrida de toros de la feria.
Beau temps ensoleillé. Arènes casi combles.

6 toros de DANIEL RUIZ, de quatre ans, de 524 à 579 Kg, donnant un mauvais jeu car mansos, faibles et sans caste dans l’ensemble, tous sifflés à l’arrastre. Ils ont gâché la fête.

ENRIQUE PONCE, rose très pale et or, ovation après avis, vuelta de despedida avec salut au centre.
ROCA REY, noir et noir, silence et ovation après avis.
PABLO AGUADO, marine et argent, gilet d’or, Silence et ovation.

Avant de commencer le paseo Enrique Ponce a été fêté par une danse d’honneur basque (arresku; ndlr)

Les uns étaient venus pour les adieux de Ponce, d’autres pour la réputation de Roca Rey, d’autres encore pour la toreria de Pablo Aguado, mais tous sont repartis décus. Non point la faute aux toreros qui ont tout fait pour étaler leur art respectif, mais la faute aux toros de Daniel Ruiz dont on se demandait d’ailleurs avant la course ce qu’ils faisaient à Bilbao pour ce jour tant attendu. Point de polémique ce jour quant à l’octroi des oreilles par le Président Matias Gonsalez car il n’y eu malheureusement pas de pétition, à part une légère pour Roca Rey à son second toro.

Enrique PONCE donc a quand même réussi à faire une faena élégante et suave par derechazos et naturelles « sui generis » à son premier toro qui ne demandait pas de combattre. Une épée un peu tombée concluait ce travail qui laissait le costume du torero aussi blanc qu’au paseo.
A son second, le quatrième de l’après midi même, son désir de triomphe après un brindis au public debout était évident qui l’a même poussé à toréer entre les cornes de son opposant faible et ne transmettant aucune émotion. Une demi épée concluait ce triste combat qui n’en avait que le nom.
Quelle pitié pour le départ d’un si grand torero dont c’était la 63° corrida à Bilbao. Heureusement le si gentil public de Bilbao lui a offert des adieux très émouvants par une vuelta très fêtée et salut au centre avec les yeux du maestro embués par l’émotion. A noter qu’au cours de sa vuelta le Maestro a tenu à serrer la main à tous les areneros de la plaza qu’il rencontrait sur son passage, ce qui en dit long sur sa personnalité.

Andrés ROCA REY n’a pas pu répéter son succès, la faute aux…et pourtant il a tout donné à chacun de ses opposants. Le premier avec une faena commencée par statuaires aux tablas, puis une série dominatrice de la droite avant une passe de poitrine extra. Se centrant de plus en plus nous attendions tous la phase 2 de la faena type du maestro, c’est-à-dire des passes dans le dos, des changements de main, des redondos interminables. Hélas le toro, trop faible et donc dangereux pour ce genre d’exercice ne le permit pas. Un
pinchazo et une épée tombée terminait ce travail.
A son second, le cinquième de l’après-midi, faena débutée à genoux aux tablas puis derechazos au centre du ruedo déclenchant la musique, une phase deux très courte en raison de la faiblesse de l’opposant, mais quatre manoletinas aux planches, une passe de poitrine et une trinchera permettaient au torero de conquérir le public.
Mais comme tout devait aller mal cet après midi un pinchazo précédant une entière ne permettait pas l’octroi d’une oreille par l’ineffable Président Matias, il est vrai soutenu dans son choix par une pétition d’oreille pas assez importante. De toute façon avec ce Président là il faut couper trois oreilles au même toro pour sortir en triomphe, alors…. (Blague en cours à Bilbao).

PABLO AGUADO se présentait après son triomphe de Saint Sébastien et l’on a pu voir ses bonnes dispositions du moment à son premier toro avec des passes de cape de réception par véroniques ajustées puis deux véroniques templées après pique. Faena par la droite et une trinchera de gala, trois naturelles de trois quart face comme il se doit, style « Sévilla », le tout à un toro sans force. Malheureusement deux pinchazos gachèrent le succès attendu.
A son second, l’ultime toro de la course, le mieux présenté peut-être, mais trop faible pour construire une faena complète on put surtout admirer un desplante magnifique, digne de ceux de Curro Romero. Heureusement les six véroniques de réception et les chicuelinas marchées pour conduire le toro au cheval avaient laissé la signature du torero sur le sable gris des arènes, gris comme l’après-midi que l’on attendait lumineux.


A noter que Roca Rey et Pablo Aguado ont tous deux offert le combat de leur premier toro à Enrique Ponce, attention émouvante.

EXIR

Photo De Marchi (envoyé spécial)

El Galo et les Camino de Santiago à Barbastro

Les toros de Jean Louis Darré « Camino de Santaigo » sont répétés à Barbastro pour les fêtes de la ville du Haut Aragon avec au cartel le franco-mexician d’origine Vicoise André Lagravère « El Galo ». Rappelons que Jean-Louis fut le mozo de espada du père d’El Galo, le matador Michel Lagravère. Il sera accompagné du matador Catalan Sérafin Marin et de l’aragonnais Imanol Sanchez. Enhorabuena et suerte.

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