Photo Costedoat

Orthez dimanche corrida des fêtes plus de 3/4 d’entrée.

6 toros de Valverde.

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Francisco Javier Sánchez Vara: silence et une oreille.

Photo Couffignal

Maxime Solera: un avis et silence et un avis et silence.

Photo Couffignal

Francisco Montero: vuelta al ruedo après avis et vuelta al ruedo.

Tous les toros ont été sautés avec brio par le sauteur landais Kevin Ribeiro.

Le prix de la meilleure pique a été attribué à Antonio Navarrete de la cuadrilla de Sanchez Vara pour ses quatre piques au quatrième toro.

Le prix de la meilleure estocade a été attribué Sanchez Vara

Le prix du meilleur geste taurin a été attribué à Kevin Ribeiro

Antonio Navarrete a fait la vuelta avec Sanchez Vara au 4ème.

Kevin Ribeiro a fait la vuelta avec Francisco Montero au sixième.

Au palco officiel présence du député David Habib pourfendeur efficace du projet Aymeric Caron.

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Le mélange de la course landaise dans un de ses fiefs et de la corrida espagnole dans une ville où elle existe depuis fort longtemps a été une réussite. C’était une première et un pari risqué que de faire sauter les six toros par le même sauteur Kevin Ribeiro. Disons le nettement ce fut une très belle réussite et cela donna un relief supplémentaire à une tarde qui pourtant n’a pas manqué d’avantages. Kevin a sauté le six toros avec talent, classe et efficacité. Il a effectué le saut de l’ange, le saut périlleux, le saut périlleux vrillé et en final un extraordinaire saut précédé de deux pirouettes qui a mis le feu au Pesqué qui a connu là un de ses grands moments.

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Ce n’était pas une paille que de sauter sur les cornes acérées de ces six toros très lourds, longs, très charpentés, impressionnants dans le petit ruedo du Pesqué. Tous ont été braves au cheval poussant avec les reins mettant à mal la cavalerie Bonijol, brillante hier encore. Le quatrième a été le plus spectaculaire provoquant un batacazo de « catégorie » et prenant quatre piques, ce qui ne l’a pas empêché de rompre par la suite avec une réelle noblesse ; le troisième avait aussi de la classe sous la muleta. Le cinquième prit trois piques. Le premier, juste de force ; le cinquièmes et le sixième sont restés sur la défensive.

Sanchez Vara est un guerrier inlassable affecté aux tâches ingrates et aux combats les plus rudes là où d’autres sont plus gâtés. Il accepte ce sort avec philosophie et rien ne vient entamer son optimisme et son sens des responsabilités. Il a montré l’ampleur de son officio face au quatrième Valverde un Tío. Ce fut la fanea du combattant qui ne cède pas un pouce à l’adversaire et le contraint de mettre sa tête énorme dans la muleta. Il conclut cet ouvrage naturellement court par une entière bien porté et coupa l’oreille de la tarde. A noter ses qualités de banderilleros posant toujours dans le berceau avec aisance et à souligner son rôle de chef de lidia, toute la tarde sur le qui vive.

Rude rencontre que celle proposée à Maxime Solera inédit comme matador dans le sud-ouest. Sans démériter, l’istréen ne put s’imposer face au premier et tomba par la suite sur rétif qui avait du mal à se bouger. Il fit néanmoins un bel effort qui se termina mal à l’acier : trois pinchazos, un descabello. Maxime a du mal à transmettre ses bonnes manières aux tendidos qu’il n’a pas su toucher hier. Il avait tué le premier d’une entière précédée d’un pinchazo.


Celui qui transmet c’est bien Francisco Montero qui, malgré sa jeunesse dans la profession, séduit par son entrega et son alegria. Très bien parce qu’allègre à la cape lors de ses deux passages il mit l’ambiance dans ces arènes où il prit une alternative remarquée l’an dernier. La première faena fut émouvante par les prises de risques du chipionero qui termina en toréant avec son capote de paseo. Une création singulière et spectaculaire; hélas il gâcha ses chances à l’épée : une entière transperçante, un pinchazo, un pinchazo hondo et un descabello. Face au dernier immobile, il tenta tout mais ne put rien et il le tua d’une entière avant de partir pour une vuelta.

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Orthez c’était donc hier « the place to be », bravo aux organisateurs (on aurait aimé un plus de musique quand même).

Pierre Vidal