Mois : novembre 2023 Page 1 sur 12

Daniel Duarte et Jesus Diez Fini entrent dans la cuadrilla de Perera

On a appris hier hier le dĂ©part de Javier Ambel et de Curro Javier dala cuadrilla de Miguel Angel Perera, ils sont dĂ©sormais remplacĂ©s par Daniel Duarte et par Jesus Diez Fini deux autres “cadors” de la profession.

Daniel Duarte est originaire d’AlgĂ©ciras, oĂč il s’est formĂ© Ă  l’Ă©cole de tauromachie sous la direction du maestro Francisco Ruiz Miguel. Il a dĂ©butĂ© avec les chevaux en 1998 Ă  Talavera de la Reina et a pris l’alternative en 2001, dans sa ville, AlgĂ©ciras, des mains de Ruiz Miguel lui-mĂȘme. Il est passĂ© l’argent en 2007 et sa carriĂšre de banderillero a Ă©tĂ© particuliĂšrement liĂ©e Ă  Salvador Vega, David GalvĂĄn, Juan JosĂ© Padilla et JosĂ© MarĂ­a Manzanares. JesĂșs DĂ­ez Fini est nĂ© Ă  Badajoz, oĂč il a Ă©tudiĂ© Ă  l’Ă©cole taurine. Il a fait ses dĂ©buts comme novillero avec les picadors dans la mĂȘme capitale de Badajoz en 2008. Trois ans plus tard, il devient banderillero et a dĂ©jĂ  accumulĂ© une carriĂšre professionnelle dense aux cĂŽtĂ©s de matadors tels que Javier SolĂ­s, Antonio Ferrera, Alejandro Talavante, JosĂ© Garrido, JuliĂĄn LĂłpez. El Juli et GinĂ©s Marin, entre autres

MYTHOLOGIE TAURINE : MITHRA UN MYSTÈRE

Bas-relief originaire de Sidon (Liban) représentant Mithra, au Musée du Louvre. ©JYB

On sait peu de choses de la religion mithraĂŻque : elle s’est rĂ©pandue dans le monde romain par les lĂ©gions, les soldats romains Ă©tant rĂ©putĂ©s adeptes de Mithra. On se souviendra du centurion de  « L’aigle de la 9 Ăšme lĂ©gion Â» qui prie pour ses soldats avant d’aller au combat. On se rappellera que la lĂ©gende veut qu’en guise d’initiation, l’impĂ©trant se glissait dans une fosse au-dessus de laquelle un toro Ă©tait Ă©gorgĂ©, dont le sang coulant sur lui, le purifiait et lui apportait « la vie Â». Le problĂšme est que dans aucun des nombreux lieux de culte de Mithra retrouvĂ©s dans tout l’ancien monde romain, on n’a retrouvĂ© ce genre de fosse, mĂȘme s’il est indĂ©niable que le MithraĂŻsme comportait une initiation !

Alors remontons les siĂšcles.

On ne sait pas exactement d’oĂč est venu Mithra : Dieu Indou, associĂ© Ă  Varuna, et reprĂ©sentant l’ami, la « partie contractante fiable Â» qui garantit un ordre harmonieux dans l’univers. Ou plus tardivement en Perse, un dieu secondaire de Ahura Mazda donc dieu solaire, dont le rĂŽle est de protĂ©ger les troupeaux et les soldats. En GrĂšce, un dieu rapprochĂ© d’HĂ©lios et d’Apollon.  Sa venue Ă  Rome serait liĂ©e Ă  l’arrivĂ©e d’esclaves du Pont Euxin (Mer Noire) capturĂ©s par PompĂ©e. Mais la plupart des chercheurs modernes pensent que le culte mithraĂŻque s’est au contraire rĂ©pandu Ă  partir de Rome et qu’il Ă©tait romain.

C’est Ă  partir de lĂ  que se fixe sa mythologie :

Son avĂšnement survient au cours d’une sĂ©cheresse immense sur la terre (peut-ĂȘtre celle provoquĂ©e par PhaĂ©ton, qui ne maitrisant pas le char du soleil l’approche trop prĂšs de la terre et brule la vĂ©gĂ©tation). Mithra en tout cas nait directement de la terre, ou plus exactement d’une pierre gĂ©nitrice.

Son premier acte divin est de faire jaillir l’eau de la pierre en y tirant une flĂšche : il dĂ©livre la nature de la sĂ©cheresse et est instituĂ© gardien des rĂ©coltes.

Mithra portant le taureau lunaire, au Musée du Louvre. ©JYB

Mais pour sauver la terre, il doit abattre le dangereux taureau lunaire, peut-ĂȘtre symbole du mal, alors que Mithra reprĂ©sente le bien : il le poursuit, le chevauche et finit par le rĂ©duire aprĂšs l’avoir Ă©puisĂ©. AprĂšs l’avoir capturĂ©, il le charge alors sur ses Ă©paules et le conduit Ă  une caverne oĂč se trouvent les sources de la luxuriance vĂ©gĂ©tale.

C’est lĂ  qu’a lieu l’exĂ©cution, ou tauroctonie, qui dans toute l’Europe et le Moyen-Orient est toujours reprĂ©sentĂ©e de la mĂȘme maniĂšre :

Un corbeau, messager des dieux vient lui donner l’ordre d’exĂ©cuter le toro. Ce qu’il fait, non en l’égorgeant, comme il est de tradition dans un sacrifice, mais en lui passant une Ă©pĂ©e en travers du corps (la premiĂšre estocade ?) La position de Mithra, qui maintient le taureau au sol avec son pied droit, montre qu’il ne s’agit pas seulement d’un sacrifice mais de lutter et tuer un adversaire puissant et dangereux.

Tauroctonie, (sacrifice du taureau par Mithra) au Musée du Louvre. ©JYB

A partir de lĂ , les interprĂ©tations diffĂšrent : Pour les uns le sang du taureau est empoisonnĂ© et un chien et un serpent viennent le boire (pour le purifier ?) ; pour d’autres ce qui semble plus conforme au reste de la mythologie le sang est fĂ©condant et va rapporter la vie Ă  la terre, les deux animaux venant alors le boire pour empĂȘcher cette fĂ©condation. Cette version serait nĂ©e de controverses avec l’Eglise Catholique, pour laquelle le serpent et mĂȘme le chien sont 2 animaux nuisibles.

De mĂȘme un scorpion aspire la semence du taureau (on sait qu’en astrologie le scorpion est le signe opposĂ© Ă  celui du taureau), pour empĂȘcher cette semence de fĂ©conder la terre : pourtant des Ă©pis de blĂ© poussent sur la queue du taureau.

Les reproductions de la tauroctonie font apparaitre d’autres personnages :

Les deux assistants de Mithra, qui l’éclairent de leur torche : CautĂšs et CautopatĂšs, dont les torches sont tournĂ©es respectivement vers le haut (soleil) pour CautĂšs et vers le bas (lune) pour CautopatĂšs.

CautÚs, acolyte de Mithra, au Musée du Louvre. ©JYB

Sur les bas-reliefs, figurent aussi le soleil et la lune, gĂ©nĂ©ralement en buste, ainsi que le corbeau messager des dieux et parfois d’autres personnages : les saisons, les signes du zodiaque, dont le lien avec Mithra n’est pas toujours Ă©vident..

Bas-relief mithraïque, Musée du Louvre, ©JYB

Ayant fait revivre la terre, Mithra fait alliance avec le soleil au cours d’un banquet, monte sur son char, (Ă  rapprocher du Sol Invictus romain) et devient mĂȘme un dieu supĂ©rieur Ă  celui-ci.

À noter que le banquet est d’ailleurs le seul Ă©lĂ©ment du culte mithraĂŻque qui soit attestĂ© et connu par l’archĂ©ologie, aucun document ni aucune information autre que la statuaire ne nous Ă©tant parvenue.

Sources : catalogue de l’exposition au musĂ©e Saint Raymond de Toulouse du 14 mai au 30 octobre 2022. Cette exposition est actuellement visible Ă  l’Archaologisches Museum de Frankfurt jusqu’au 15 avril 2023. (Le catalogue est encore disponible sur le site du musĂ©e de Toulouse).

Catalogue de l’exposition « le mystĂšre Mithra Â».

Par J.Y. Blouin https://facealacorne.fr/mythologie-taurine-mithra-un-mystere/

NOTE: Les statues présentées ci-dessus sont visibles au Musée du Louvre, aile Denon, niveau -1 salle 181. Plus de renseignements sur la page collections.louvre.fr

Christian parejo renforce son Ă©quipe d’apoderamiento avec Olivier Marge.

L’empresa des arĂšnes de BĂ©ziers devient l’apoderado du maestro associĂ© a son mentor de toujours,Tomas Cerqueira.

Peut ĂȘtre une image de 4 personnes

Curro Javier et Javier Ambel quittent Perera

Deux des meilleurs toreros de plata du circuit viennent de quitter la cuadrilla de Miguel Angel Perera : Javier Ambel et Curro Javier. Le premier, madrilĂšne, aura effectuĂ© une saison avec le matador, le Sanluqueño Curro Javier l’accompagnait depuis 2016. SĂ©paration courtoise comme il se doit avec un hommage appuyĂ© de Perera Ă  ces deux grands qui faisaient l’ossature de sa cuadrilla

Fiesta campera chez Gallon

AlĂ©s : 10 ganaderias françaises…

L’empresa Temperas AlĂšs CĂ©vennes vient de dĂ©voiler les ganaderias de sa prochaine Feria de l’Ascension qui aura lieu pour sa partie tauromachie espagnole, du samedi 11 au dimanche 12 mai 2024. 10 ganaderias françaises sont programmĂ©es sur les deux corridas et la novillada.

Samedi 11 mai aprĂšs midi. Corrida avec des toros des ganaderias Cura de Valverde, Tardieu FrĂšres et PagĂšs-Mailhan.

Dimanche 12 mai à 11h. Novillada avec les ganaderias François André, Gallon FrÚres, San Sebastian, Michel Barcelo et La Suerte.

Dimanche 12 mai aprĂšs midi. Corrida avec les deux fers de Yonnet.

La prĂ©sentation des cartels aura lieu le vendredi 9 fĂ©vrier Ă  l’Espace Cazot d’AlĂšs

Tienta Ă  Caveirac

Frédéric Saumade invité du club taurin de Paris

Depuis dĂ©jĂ  un certain nombre d’annĂ©es, l’idĂ©ologie animaliste ou anti-spĂ©ciste, visant Ă  une transformation radicale des rapports entre l’homme et l’animal et au-delĂ  Ă  un traitement entiĂšrement transformĂ© de ce dernier par le droit, ne cesse de progresser mĂȘme si cela n’a pas encore conduit Ă  des changements lĂ©gislatifs significatifs, tout au moins en France.

Ce phĂ©nomĂšne s’appuie en particulier sur la quasi-disparition de la ruralitĂ© et sur une civilisation urbaine dans laquelle la relation Ă  l’animal est devenue largement artificielle. Ces idĂ©es, qui correspondent Ă  un certain “esprit du temps” ne pouvaient pas ne pas avoir de rĂ©percussion sur la corrida, comme l’a prouvĂ© l’an dernier la tentative d’abrogation, heureusement avortĂ©e, menĂ©e par un reprĂ©sentant de cette tendance, Aymeric Caron.

Il nous a donc paru intĂ©ressant de discuter avec un invitĂ© particuliĂšrement au fait de ces questions et qui y rĂ©flĂ©chit depuis de nombreuses annĂ©es, notamment depuis son livre, consacrĂ© aux diverses tauromachies “Des sauvages en Occident”. Le Club taurin de Paris aura donc la joie de recevoir:
FrĂ©dĂ©ric Saumade, anthropologue, pour son livre De Walt Disney Ă  la tauromachie   (Editions au Diable Vauvert, 2023).

La rĂ©union se dĂ©roulera le lundi 11 dĂ©cembre Ă  partir de (20h l’adresse vous sera communiquĂ©e au moment de votre inscription)
Vous pouvez vous inscrire dans les plus brefs dĂ©lais, par retour de mail ou Ă  l’adresse: clubtaurindeparis@gmail.com

Tarif de la soirée: membres à jour de cotisation: 32 euros, jeunes (moins de 25 ans) 15 euros, hÎtes de passage: 40 euros.
Il vous est rappelĂ© en outre que vous ĂȘtes toujours Ă  temps pour vous acquitter de votre cotisation annuelle, d’un montant de 60 euros.

Manuel Escribano avec Alberto Garcia

Alberto GarcĂ­a, dirigeant de TauroemociĂłn, est le nouveau reprĂ©sentant de Manuel Escribano. Le directeur de l’une des plus importantes sociĂ©tĂ©s taurines accompagnera le torero Gerena lors de la saison au cours de laquelle il fĂȘtera son 20e anniversaire. C’est ce qu’a annoncĂ© Manuel Escribano lui-mĂȘme lors d’une confĂ©rence de presse ce mardi Ă  l’hĂŽtel Wellington de Madrid. Pour Alberto GarcĂ­a : « Notre objectif est d’ĂȘtre sur les grandes affiches et sur les places les plus importantes, pour que ce soit le saut dĂ©finitif et que Manuel Escribano soit considĂ©rĂ© comme une figure de la tauromachie. Non seulement dans les corridas difficiles, mais dans tous les types de corridas“.

Distribution des prix… (suite)

Les prix Clarin 2023

Ce week-end ont eu lieu les votes finaux des prix taurins les plus prestigieux décernés au niveau national, la « Oreja de Oro » et le « Hierro de Oro« , par le programme de toros de la radio espagnole,
« Clarín », de Radio Nacional Espanña. Choisis par les auditeurs, les trois finalistes ont été Morante de la Puebla, Daniel Luque et Borja Jiménez, pour la « Oreja de Oro », et Victorino Martin, Santiago Domecq
et La Quinta, pour le « Hierro de Oro ». Les votes finaux sont effectués par les collaborateurs et correspondants du programme. 56Úme Oreja de Oro » : Daniel Luque, 12Úme « Hierro de Oro » : Victorino Martin

La petit ville navarraise de Peralta a remis les prix des triomphateurs de sa feria de septembre. Raso de Portillo a reçu le prix du meilleur lot de toros. David Adalid et Marcial Rodriguez ont recueilli les trophĂ©es de la meilleure paire de banderilles et du meilleur puyazo. Diego Bastos meilleure estocade n’était pas prĂ©sent. Le prix du triomphateur de la feria est restĂ© dĂ©sert.

Tudela aussi remet ses prix. Joselillo pour la meilleure faena et Prieto de la Cal pour le meilleur lot de
toros ont reçu les prix obtenu lors de la derniĂšre feria de Tudela. Javier Ambel aux cĂŽtĂ© de Talavante en AmĂ©rique du Sud, n’a pu ĂȘtre prĂ©sent pour recevoir celui de la meilleure paire de banderilles.

Page 1 sur 12

© 2024 Corridasi - Tous droits réservés