Par Jean François Nevière

Le constat d’une feria ratée, Julio2023 Valencia.

Une novillada piquée et trois corridas formelles, voilà le programme de la feria de juillet qui vient de se dérouler à Valence.

Sans se livrer à de vilains calculs, on doit tout de même chiffrer le nombre de toros novillos ou adultes combattus.

24 mises à mort par 3 novilleros et 9 matadors , pour un résultat « artistique » bien maigre.  Neck Romero  a beaucoup plu parmi les novilleros , Roman  a fait l’impossible et a coupé une oreille de poids, Juli a  été Juli , et Tomas Rufo a montré des détails géniaux, certes, mais des détails Au deuxième jour, Talavante a enchanté les aficionados qui espèrent son grand retour de grand torero, Cayetano a su tirer le maximum de ses deux mauvais toros et Roca Rey a été volé comme  au coin d ;un bois pour l’oreille refusée par un palco aveugle sur le seul toro toréable qui lui échut.

Le troisième jour, jour des Miuras, (on prononce ce nom des trémolos craintifs dans la voix), souvenir de la légende noire de ces toros : sur un lot de six, seuls cinq seront affrontés  par des toreros courageux mais sans véritable chance de démontrer quoi que ce soit sinon leurs qualités défensives  pour éviter de mourir bêtement pour des toros sans force ni noblesse . Le 5eme dut être changé, heureusement par un   Parralejo de grande qualité, un excellent sobrero d’un autre élevage puisque Miura ne présente pas de sobreros même si 8 toros sont approuvés par les vétérinaires . Ce 5eme donna   une chance de triomphe à un obscur Paco Ramos qui s’avèrera incapable de tuer avant la cinquième épée  et qui s’octroiera malgré tout  une vuelta al ruedo…

Robleño qui relevait de blessure s’est « tapé » deux carnes sans aucune qualité, et le sympathique Chover , le torero de la tierra a montré qu’il n’était pas plus torero que le facteur du village, sportif accompli, costaud mais bon !de là à lui  laisser une place dans une miurada…

Un mot des toros des deux premiers jours : les Juan Pedro, faibles décastés jolies boites sans contenu, les Garcia Jimenez des emballages plus grands plus beaux, mais encore plus vides ou presque, et des Miuras, on a déjà parlé…

Indigeste cette paella valencienne de juillet.

Jean François Nevière