Photo N. Couffignal

La féria de Dax débute vendredi avec au programme 5 corridas, une corrida de rejoneo, une novillada avec picadors et une autre sans picador. Le départ d’El Juli va lui donner un relief particulier. On s’attend à des entrées record qui confortent l’idée d’un renouveau de l’aficion dans la France Taurine (comme en Espagne). Nous avons rencontré il y a quelques jours Eric Darrière le président de la commission taurine. Il nous présente le cru 2023 de la féria dacquoise et d’abord sur son aspect commercial :

A ce jour ça se passe très bien puisque nous avons 2700 places d’avance par rapport à l’année précédente. Cela montre à quel point l’aficion dacquoise est présente et a envie de venir aux arènes. Nous avons une corrida complète puisque le mano a mano El Juli Luque est entièrement vendu. A ce jour donc on va dire que c’est une petite victoire, les cartels plaisent. Le dernier jour, la corrida est sur le point d’être complète aussi. Les autres jours nous sommes à 80% de remplissage 15 jours avant le début de la féria. Quand je regarde les années précédentes je pense que l’on peut envisager de très grandes entrées tout au long de la féria. Même en septembre nous avons un peu d’avance aussi. Je l’avoue cela me rassure sur la santé de l’aficion française comme on a pu le voir dans d’autres arènes d’ailleurs.

-Il y aura donc plus de monde aux arènes mais pour autant ce nouveau public reviendra-t-il ?

-C’est l’exigence que nous nous fixons. Il faut chaque année rendre les cartels les plus attrayants possibles. Sans trop le vouloir le mano a mano Juli/Luque fait l’événement car ce sera la dernière apparition du Juli dans le sud-ouest. Pour Daniel Luque, il y a une belle histoire avec les toros de La Quinta qui va toucher les aficionados le jour J. Au-delà de ça il y a de l’intérêt avec les toros, les toreros : il faut diversifier, il faut présenter de jeunes toreros qui seront les figuras de demain car on le voit avec le départ du Juli qu’il va y avoir un vide et on a besoin de renouvellement côté toreros. C’est ma principale préoccupation pour les années à venir.

-Existe-t-il un « toro de Dax » et quel est-il ?

Le toro de Dax c’est un toro bien présenté ; dans le type de l’élevage ; un toro sérieux. C’est un toro qui peut passer dans n’importe quelle arène et en particulier à Séville, c’est un toro très sévillan. Si il y a secret de la réussite dacquoise : c’est le respect du spectateur, sans lui rien n’est possible. Lorsque l’on sait que l’on peut compter sur lui cela encourage à rendre la présentation la plus alléchante possible.

-On évoque une épidémie qui touche les bovins en Espagne. Quelles conséquences pour la féria ?  

-Il y a des problèmes sanitaires en Espagne liés à une maladie véhiculée par un moustique qui n’affecte pas seulement l’élevage de toros braves, mais les cervidés et autres. Il y a des zones impactées qui nous obligent à faire des tests PCR pour savoir si les toros pour savoir si les toros sont positifs ou négatifs. Nous nous y conformons bien entendu. Nous avons avancé les embarquements pour faire ne sorte que tout soit en ordre le jour J et ce que je peux dire : sauf retournement de situation, les toros seront bien présents à Dax où nous pourrons vivre de grands moments.

Itw Pierre Vidal

La corrida de Pedraza de Yeltes pour Rafaelillo, Javier Cortés et Isaac Fonseca

Ndlr On vient d’apprendre que le lot d’El Parralejo testé positif n’a pas pu être embarqué et que la commission taurine est à la recherche d’un nouveau lot, sans doute d’El Pilar.