Nous étions jusque là très prudent sur la réouverture de la plus vaste arène du monde: la Monumental de Mexico. Après bien des rebondissements c’est désormais acté. Le 78ème anniversaire de cet édifice taurin incomparable se fera avec une série de corridas. Bravo! Youpi! Alléluia! Il s’agit d’un lieu historique, d’un véritable musée avec un élément consacré à Nimeño II qui reçut ici un accueil chaleureux alors que l’Europe le boudait encore.
Cette réouverture est un fait majeur dans la « confrontation » planétaire qui nous oppose aux antis. Ce premier succès politique devra être confirmé par l’image une affluence considérable au « coso de la calle Rodin » qui leur clouerait le bec. Ainsi, il faut l’espérer du moins, le renouveau de la tauromachie dans son second pays -du point de vue son importance quantitative- serait confirmé nettement. C’est un point essentiel pour l’économie de la corrida en général et surtout pour son avenir: elle retrouve un de ses principaux lieux d’ancrage, dans une des plus grandes villes du monde.
La place stratégique du Mexique dans le monde nouveau qui se dessine désormais, donne à cet événement une importance singulière. Le Mexique se situe dans le camp de ceux qui doutent des valeurs occidentales comme la Colombie de Petro ou le Venezuela de Maduro; on ne sait pas trop situer le Pérou mais il est placé dans ce sillage lui aussi. La présence de la tauromachie dans ces pays est essentielle pour sa survie. Cela montre que l’art taurin transcende les clivages idéologiques. Il n’est ni de droite ni de gauche, ni conservateur ni progressiste. Il est tout simplement universel et j’ajouterai profondément humaniste. Un humanisme auquel tout le monde peut adhérer s’il est de bonne foi.
La bataille juridique est gagnée, il faut maintenant remporter celle du public ce qui n’est pas évident. Les organisateurs ont compris l’enjeu et présentent des cartels rématés avec de très bons toreros locaux comme Adame ou Silveti, des jeunes comme Guiterrez ou Fonseca mais aussi des figuras mondiales comme Roca Rey, Talavante, Castella, Emilio de Justo et la despedida de Pablo Hermoso de Mendoza au zénith de sa gloire américaine. A noter une corrida uniquement réservée aux toreras: le Mexique montre le chemin.
PV
– Dimanche 28 janvier: Toros de Fernando de la Mora : Joselito Adame, Diego Silveti et Andrés Roca Rey.
– Dimanche 4 février: Corrida del 78 Aniversario: Toros de Xajay : Sebastián Castella, Leo Valadez et Isaac Fonseca.
Lundi 5 février: Corrida del 78 Aniversario: Toros de Montecristo pour rejones et de Los Encinos pour la lidia à pied despedida de Pablo Hermoso de Mendoza, Calita et Arturo Gilio, qui confirmera l’alternative.
– Vendredi 9 février: Cartel intégralement féminin. Vistahermosa y Marco Garfias pour Hilda Tenorio, Paola San Román (Confirmation) et Rocío Morelli (Confirmation)
– 18 février: Toros de Jaral de Peñas pour Alejandro Talavante, El Payo et Héctor Gutiérrez.
– 25 février: Toros de Pozo Hondo pour José Mauricio, Emilio de Justo, qui confirmera l’alternative, et Diego San Román.
D 10/03. El Zapata”, Antonio Ferrera et Francisco Martínez (confirmation) (Rancho Seco)
– D 17/03. Andy Cartagena, Emiliano Gamero Fauro Aloi (La Estancia)
– D 24/03. Novillada. Emiliano Osornio, Luis Ángel Garza et Andrés García (Villar del Águila)