Par Jean François Nevière Président de Mexico, Aztecas y Toros

Photo « El Pais »

Quelques  mauvais esprits se sont réjouis de la fermeture momentanée de la plus grande palza de toros du monde, persuadés que le pays tout entier suivrait la décision de quelques petits juges  de la capitale.  Dans cet immense pays dont on ne peut nier la corruption, présente en tous domaines, l’idée d’autoriser la disparition d’un lieu aussi mythique pouvait rejoindre le versement de quelques  mirifiques pots de vin à des fonctionnaires véreux qui auraient appuyé les  demandes de fermeture de l’arène pour en faire un énorme immeuble de rapport. La deuxième grande arène de Barcelone n’est elle pas devenue un grand centre commercial? A qui profite le crime?

Le Mexique  est un très vaste et véritable pays taurin dont l’aficion est très profondément ancrée dans toutes les couches de la société.

Les arènes de Guadalajara ( 5 000 000 d’habitants) Aguascalientes(1 000 000) Monterrey, Puebla, Leon, Durango, sont des arènes importantes, et des régions entières sont truffées de ganaderias de toros de lidia.

Avec un tel amour pour le toro bravo et autant de toreros pleins de classe et de courage, on ne peut pas douter du succès de la réouverture de la plaza de Mexico avec ses 48 000 places.

Et là est la question: les prochains cartels sont de grand luxe, les plus grandes figuras du pays ou d’Espagne,de France ou du Pérou seront là. Le public y sera t- il?

Souvenons -nous: la pitoyable tentative de loi d’interdiction de la corrida en France   a réveillé notre aficion et les toreros se sont unis pour défendre l’art de Birlibirloque , avec vigueur, élégance et audace, soutenus par des artistes tout aussi courageux .

La saison qui s’en est suivie a été triomphale, les foules se sont pressées aux arènes, peines de cet enthousiasme qui fait taire les esprits chagrins, les menteurs et les imbéciles qui ont raconté tant de sottises sur le monde des toros que nous nous sommes tous retrouvés, oubliant ,pour un temps au moins, nos divergences ou nous oppositions gustatives.

Mais que va- t -il se passer au Mexique?  les arènes vont- elles se remplir?

Jadis des cartels comportant José Tomas; Joselito Adame, Enrique Ponce et Zotoluco, Manzananres et Talavante  assuraient un remplissage quasi total de la rue Rodin, mais demain?   Roca Rey, Castella Isaac Fonseca, Et quelques autres figuras attireront ils de quoi faire taire les ennemis de l’art de Cucharès?

Il faudra observer cela avec beaucoup d’attention en espérant qu’au moins trente mille personnes garniront les gradins de chacune des corridas de la réouverture.

Faute de quoi, malgré le remplissage fréquent du Nuevo Progresso de Guadalajara ou celui de toute la formidable feria d’Aguascalientes, on entendra partout la fama publica baver sur la corrida  , annonçant d’abord sa décadence pour prédire ensuite sa disparition…

La Corrida a repris en Colombie, elle persiste et signe de grands moments au Pérou, souhaitons que le MEXIQUE reste le grand creuset des émotions que les novilleros mexicains nous procurent  et que les figuras actuelles grandissent  grâce aux occasions que leur donneront les empresas françaises ou espagnoles de briller , je pense tout particulièrement au magnifique torero qu’est Sergio Flores.

Ajoutons un mot sur le bétail mexicain   qui nous a déçu cette dernière décennie.

De Haro, Los Encinos et Piedras Negras ont de quoi plaire à toute l’aficion, même la plus torista, espérons donc que l’on en verra davantage que par le passé.

Jean François Nevière

Les cartels sont les suivants:

Dimanche, 28 janvier: Joselito Adame, Diego Silveti et Andrés Roca Rey (toros de Tequisquiapan).

Dimanche 4 février: Sebastien Castella, Leo Valadez et Isaac Fonseca qui confirme l’alternative (toros de Xajay).

Lundi, 5 février: Le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza, Ernesto Javier ‘Calita’ et Arturo Gilio, qui confirmera l’alternative (toros de Los Encinos).

Vendredi 9 février: Hilda Tenorio, Paola San Román et Rocío Morelli ces deux confirmeront), (toros de Vistahermosa et Marco Garfias).

Dimanche 18 février: Alejandro Talavante, Octavio García ‘El Payo’ et Héctor Gutiérrez (toros de Villacarmela).

Dimanche, 25 février: José Mauricio, Emilio de Justo, qui confirmera l’alternative, et Diego San Román (toros de Pozohondo).

Dimanche, 10 mars: Uriel Moreno ‘El Zapata’, Antonio Ferrera et Francisco Martínez, qui confirmera l’ alternative (toros de Rancho Seco).

Dimanche 17 mars: Corrida de rejoneo. Andy Cartagena, Emiliano Gamero et Fauro Aloi, et Forcados de Alcohete, México et San Luis Potosí (toros de La Estancia).

Dimanche, 24 mars: Novillada. Emiliano Osornio, Luis Ángel Garza et Andrés García (novillos de Villar del Águila).