« BAJO LA PIEL » c’est ainsi que se nomme la fête d’UBRIQUE village blanc de la province de Cadiz célèbre pour son industrie du cuir, Pour cette raison était organisé un festival qui remplissait largement plus de la moitié des belles arènes de la ville, Etaient combattus un novillo de JULIO DE LA PUERTA à cheval et cinq d’APOLINAR SORIANO pour
Léonardo HERNANDEZ à cheval deux oreilles qui remplaçait Diego URDIALEZ malade
Finito de CORDOBA silence
Victor JANEIRO deux oreilles
CAYETANO deux oreilles
EL PAYO deux oreilles
Mario SANCHEZ deux oreilles
Léonardo HERNANDEZ venait au pied levé remplacer Diego URDIALES fiévreux. Il semble qu’en fait il ait profiter de l’occasion pour faire sortir ses jeunes chevaux, Le manque de dressage se vit vite lorsque son cheval de paseo et son cheval de salida firent des écarts au passage du dessin central du ruedo et sautèrent les lignes blanches. Il utilisa donc essentiellement pour bandériller son bai brun, petit fils de Cagancho, pour poser cinq banderilles longues puis posa une autre longue et une paire de courtes et une al violin avec sa dernière monture avant de tuer d’un bon rejon de mort et de couper deux oreilles,
Depuis la semaine dernière Finito de CORDOBA a retrouvé son rasoir et est plus présentable que dimanche dernier. Au capote il n’a guère évolué se contentant d’un service plus que minimum. Son novillo est un manso totalement décasté mais suivant la muleta pourvu que l’on le dirige vers les planches ce que Finito fit en utilisant les posture qui autrefois firent son succès mais sans le moindre poder ni la moindre émotion. Comme cela avait l’air de ravir le public il fit durer la faena et cela se paya à la mort :sept pinchazos pas moins et une entière fort mal portée. Si la montre de la présidente avait fonctionné à une vitesse normale il aurait entendu les trois avis, il se contenta de deux dans un lourd silence ponctué de quelques sifflets.
Victor JANEIRO est sur ses terres, le frère de Jesulin est un bon torero même s’il sort peu et il le fait voir rapidement par un ouvrage capotero bref mais de qualité, en particulier son quite par véroniques d’un temple superbe. Il commence à la muleta par doblones genoux en terre jusqu’au centre de la piste, La première série à droite est excellente mais par la suite le novillo manque de force et semble -t-il Victor ne le laisse pas assez respirer ne lui donnant pas la distance suffisante. La suite de la faena se fait d’une en une certes de qualité mais manquant un peu de transmission et d’émotion. La faena longuette se conclura par une entière légèrement en arrière et tendida et deux descabellos après avis.
CAYETANO est venu en presque voisin, accompagné de son frère Fran et de son neveu à qui il brindera son novillo, on reste en famille. Au Capote nous ne verrons rien. A la muleta par-contre le novillo se présente comme un grand collaborateur surtout sur la corne droite qui permet des passes aciculaires d’une longueur infinie. A gauche c’est tout le contraire le toro relève la tête violemment e sortie et s’avère plus que compliqué, CAYETANO essaye de régler le problème sans succès. Il y a deux toros en un le meilleur à droite et le pire à gauche, De retour sur la corne droite l’animal baisse la tête et se soumet la fin de faena et formidable. Une entière légèrement en avant et tendida, l’un compensant l’autre permet une mort très rapide de l’animal, Les deux oreilles sont édentes.
Le mexicain EL PAYO torée dans le costume de son pays coiffé d’un sombréro à l’ombre duquel on pourrait aisément faire la sieste vu sa taille. A part cela sa prestation fut sans relief et emprunté il paraît un peu absent et sur la défensive. Le mieux qu’il fera sera certainement son estocade entière en bonne place qui lui vaudra certainement les deux oreilles, ce qui semble être le cota du jour, par contre on ne s’explique toujours pas la vuelta al ruedo du toro semble-t-il bien ordinaire mais il faut dire que la présidente du jour présidait pour la première fois de sa vie et semblait avoir bien peu d’expérience de la tauromachie.
Pour terminer la vedette novilllerile locale Mario SANCHEZ avait coupé ses oreilles en mettant le pied sur le sable, Je peux reprendre lot à mot ma chronique de samedi dernier pour décrire son travail tant le jeune homme est prévisible et toujours aussi tremendiste et peu efficace. La mise à mort, deux pinchazos et une entière très en arrière , est d’une longueur insupportable il préféra entendre un avis et un deuxième aurait pu tomber plutôt que d’utiliser le verdugo et d’abréger l’agonie de l’animal mais il doute un peu dans cette exercice. Deux oreilles, une pour la musique, formidable interprétation de « Nerva » le paso-doble des triomphes et l’autre pour son village natal.
Jean DUPIN