Le VIIIe Trophée Sébastien Castella est allé à Victor qui est sorti a hombros avec Julio Norte…Arènes pleines, beau temps, bien qu’un peu changeant, même les corneilles étaient de sortie dans les arbres ! Trois erales de Roland Durand puis trois autres de La Paluna formant un ensemble donnant un jeu varié. Les 1, de Durand, et 4, de La Paluna, à charge de Victor, ont été crédités de la vuelta posthume. La première satisfaction de ce dimanche a bel et bien été la fréquentation et à l’heure du paseo, ça faisait vraiment plaisir de voir que quasiment tous les sièges étaient occupés. Une belle récompense pour les organisateurs, auxquels de façon plus globale, il convient d’ajouter tous les bénévoles de la Coordination pour leur investissement dans le cadre de ces trois jours d’aficion…A l’issue du paseo, une minute de recueillement a été observée à l’intention des taurins et aficionados qui nous ont quittés depuis la dernière temporada, à l’instar d’Yvon Verdier dont le nom a été cité au micro. Victor (oreille et deux oreilles) a attaqué par un bon capoteo de réception avant de brinder au public une faena, face à un opposant de qualité, au cours de laquelle le jeune Victor a soigné le geste, s’attachant à proposer un toreo bien léché la plupart du temps. Entière tombée au second envoi. Avec son client de la Paluna, Victor se mit de nouveau en évidence en profitant de la caste de son adversaire pour se relâcher, affichant à la fois calme et aplomb sur la plupart des échanges. Entière. Vuelta au toro . A la fin de sa vuelta, Victor a demandé à Vincent Fare de le rejoindre afin de lui faire partager les applaudissements venus des gradins. Cristian Restrepo (silence et saluts) brinda sa première faena à l’assistance et face à un bon pupille de Durand père et fils, il alterna le bon et le plus approximatif, non sans avoir manifesté son envie, mais en essuyant aussi une spectaculaire voltereta, la conclusion laissant à désirer par entière tendida au second coup, l’eral étant par la suite relevé à trois reprises. Il aura affaire ensuite à un second opposant qui lui rendit la partie difficile, face auquel il fallait proposer un bagage bien étayé, le Colombien faisant l’effort, certes, sans toutefois réussir à s’imposer, d’autant plus que le Paluna avait tendance à vouloir flirter avec les planches. Entière tombée. Julio Norte (saluts et deux oreilles) était accompagné de son père, matador de toros au patronyme éponyme, et José Ignacio Sánchez, à la tête de l’école de Salamanca et représentant de la ganadería Pedraza de Yeltes. Autant dire que le gamin est bien entouré, les deux compères lui prodiguant leurs conseils lors de ses deux prestations. A la première, il proposa dès l’entame des séquences variées face à un client qui lui permit par la suite de lier les muletazos, se faisant accrocher sans mal avant de placer une demie au second essai. Il allait gagner le droit d’accompagner Victor dans sa sortie a hombros en étalant des mouvements appliqués avant un final encimista, une utilisation discutable des aciers ne l’empêchant pas toutefois de récolter deux pavillons.En définitive, une course entretenue qui s’est soldée par l’attribution du Trophée à Victor, ce qui devrait le booster moralement pour la suite en ce début de temporada… Fabrice avec Charlotte Yonnet En matinée, la tienta de machos a constitué un bon moment de pédagogie taurine d’autant plus intéressant pour avoir été mené de main de maitre par Fabrice Torrito. Micro en mains, il a commenté chaque actuation, non sans avoir expliqué au préalable le déroulement de cet exercice de sélection. En outre, Fabrice a sollicité chaque éleveur et torero pour recueillir leurs impressions face au labeur fourni. Luis Gerpe Dans l’ordre chronologique, avec Jean-Loup Aillet sur le cheval, sont sortis un Yonnet, puis un François André et enfin un Turquay, chacun dans son type. Un bétail bien présenté pour la circonstance, avec le bémol d’un problème pour les deux premiers, le Yonnet étant affaibli par une lésion probable au niveau de la colonne, ce qui a passablement contrarié le labeur de Luis Gerpe, au corte toutefois très élégant. Quant au second, il a rapidement accusé des problèmes au niveau des antérieurs, à tel point qu’il a été question de lui faire réintégrer le toril, mais Tibo a tenu à le toréer et curieusement, malgré la gêne, le bicho a été l’auteur de quelques charges spectaculaires, faisant preuve d’une race remarquable. Comme quoi, dans les toros aussi, il peut y avoir parfois des surprises auxquelles on ne s’attendait pas… Le Turquay, pour Solal, a été lidié au rameau d’olivier, selon l’usage, et après trois rencontres au cheval, l’animal afficha quelques dispositions de bon aloi dans la muleta. Un comportement qui permit à Solal d’exploiter ses qualités sur quelques tandas bien conçues. En définitive, une journée de toros qui a connu un franc succès. Enhorabuena à tous les protagonistes, éleveurs, toreros, raseteurs, Coordination, empresa « Bellegarde Passions et Traditions », autorités, partenaires… A renouveler, évidemment ! |