Mois : mars 2024 Page 7 sur 18

UNION TAURINE NIMOISE

Au club taurin de Paris

Conseiller en communication institutionnelle et marketing territorial, il a Ă©tĂ© pendant 17 ans Ă  la fois organisateur du prix Hemingway, lequel fĂȘte ses 20 ans cette annĂ©e, mais Ă©galement prĂ©sident des Avocats du diable, rattachĂ© aux Ă©ditions Au diable Vauvert.

En 1999, il a prĂ©sentĂ© Ă  l’UniversitĂ© Paris III un mĂ©moire intitulĂ© “Tauromachie, communication et perception sociĂ©tale”.

Il y faisait, entre autres, l’inventaire des stratĂ©gies, contextes, hasards et coĂŻncidences sociĂ©tales ou culturelles qui ont conduit, depuis presque 40 ans, Ă  transformer une tradition ancrĂ©e en “produit grand public”.

Depuis, il intervient rĂ©guliĂšrement pour mettre des mots sur le fabuleux phĂ©nomĂšne mĂ©diatique qui a accompagnĂ© l’Ă©closion de la culture tauromachique ces 4 derniĂšres dĂ©cennies.

Cette pĂ©riode couvre particuliĂšrement l’intervention comme “espontaneo” de Simon Casas face Ă  un toro destinĂ© Ă  Antonio Ordonez Ă  NĂźmes en 1968, en passant par l’Ă©poque “Casas-Bousquet” Ă  NĂźmes, les “annĂ©es Canal plus” et plus largement la mode de la tauromachie, une pĂ©riode que beaucoup d’entre nous ont vĂ©cue et que les autres auront certainement plaisir Ă  dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir.le Club taurin de Paris recevra donc Jacques-Olivier LIBBY

lundi 8 avril Ă  partir de 20h au restaurant “Loubnane” 29 rue Galande 75005 Paris
prix de la soirée: membres du club à jour de cotisation:32 euros-jeunes de moins de 25 ans:15 euros-hÎtes de passage: 40 euros.

Merci de vous inscrire par retour de mail ou Ă  l’adresse habituelle: clubtaurindeparis@gmail.com

Amitiés aficionadas,

Le bureau

Christian Parejo qualifié pour le second tour de la Copa Chenel

À Cercedilla, Luis David Adame, Alejandro FermĂ­n et Cristian PĂ©rez ont exĂ©cutĂ© le PaseĂ­llo devant les taureaux d’AlcurrucĂ©n et d’El Vellosino. AprĂšs les notes du jury, la personne classĂ©e pour la deuxiĂšme phase de la Coupe Chenel est Luis David Adame, avec 15,24 points.

San Agustín del Guadalix a accueilli dimanche matin la deuxiÚme novillada de qualification du Circuit de Madrid. Mario Arruza et Jarocho ont combattu le duel de bétail entre Hnos Sandoval et Cerro Longo. Une oreille a été coupée par Arruza et deux par Jarocho, tous deux provenant de leurs taureaux correspondants de Hnos Sandoval. AprÚs délibération du jury, Roberto Martín « Jarocho » devient le deuxiÚme qualifié pour les demi-finales du Circuit de Madrid.

Dans l’aprĂšs-midi, c’Ă©tait au tour de Dias Gomes, Lagartijo et Christian Parejo, qui affrontaient des toros de Saltillo et Monte la Ermita. Le taureau « Farolero », de Montealto, rĂ©compensĂ© par son retour sur le ring. Christian Parejo accĂšde Ă  la deuxiĂšme phase de la Coupe Chenel et clĂŽture les Ă©liminatoires du week-end dernier, avec un rĂ©sultat de 15,47 points.

Alejandro Mora et Angel Tellez pour Alvaro Alarcon

Alvaro Alarcon sur le flanc, cette absence offre une opportunitĂ© Ă  deux toreros. Pour la Copa Chenel c’est l’extremeño Alejandro Mora qui a pris son alternative en septembre dernier Ă  Bayonne de se voir offrir la
possibilitĂ© d’intĂ©grer ce concours de la FTL. Il Ă©tait parti pour connaĂźtre une temporada avec peu de contrats, voilĂ  pour lui l’occasion de montrer ses bonnes maniĂšres muleta en main. Le cartel devient donc
‱22 mars. Valdilecha. Toros de Javier Gallego et Salvador Domecq pour Alfonso de Lima, Alejandro Marcos, Alejandro Mora.

Angel Tellez

A TolĂšde, le lendemain c’est le madrilĂšne Angel Tellez qui prend le poste d’Alvaro Alarcon. Tellez n’a pas confirmĂ© en 2023 les espoirs placĂ©s en lui aprĂšs sa grande porte de Madrid 2022. Lui aussi, aura semble t’il peu d’opportunitĂ©s en 2024, Ă  lui de profiter de ce contrat tombĂ© du ciel. Le cartel est le suivant

‱23 mars. Tolùde. Toros de Alcurrucen pour Eugenio de Mora, Gomez del Pilar, Angel Tellez.

Valence, les trophées

La diputacion de Valence a décerné les prix des Fallas 2024, qui couronnent sans surprise Roca Rey comme le triomphateur du cycle et Jandilla comme le meilleur élevage:
‱Triomphateur: Roca Rey.
‱Meilleure faena: Roca Rey

‱Meilleure faena de novillero: Nek Romero.
‱Meilleur toro: ‘Leguleyo’, nĂșm. 67 de Jandilla.

‱Meilleure ganaderia: Jandilla.
‱Meilleur subalterne: JosĂ© ChacĂłn.

Nek Romero complĂštera l’affiche de la novillada du 11 mai, qui se tiendra Ă  l’occasion de la fĂȘte de la Virgen de los Desemparados Ă  Valencia. Le poste Ă©tait rĂ©servĂ© Ă  un novillero de la province. Il rejoint Manuel Caballero et Ismael Martin avec du bĂ©tail de JosĂ© Cruz. Il y prendra l’alternative des mains
d’Enrique Ponce en octobre prochain pour la depesdida du maestro.

Les Baltasar Iban de Mugron

On notera la rĂ©cente sortie en triomphe d’Alejandro Peñaranda Ă  Valence face Ă  une novillada de Chamaco.

Plaisance: Tienta de Plaimont

Au cercle taurin Goya

Saugnac et Muret : la tradition tauromachique

Samedi 23 mars, l’association MCD, a le plaisir de vous inviter Ă  une confĂ©rence autour de la tradition tauromachique animĂ©e par Julien Lescarret et Nicolas Vergonzeanne.

SpĂ©cialistes dans leur domaine respectif, la corrida et la course landaise, nos deux Landais auront Ă  cƓur de rĂ©pondre Ă  vos questions.

Le dĂ©bat se veut ouvert, dans un esprit culturel et patrimonial et comme le veut notre coutume, se termina autour du verre de l’amitiĂ©.

(Communiqué)

Valence: Plus de 90 000 spectateurs aux “Fallas”

Plus de 90 000 spectateurs auront suivi sur les gradins du coso de la calle Jativa, les 12 spectacles organisĂ©s autour de la fĂ©ria des Fallas. Ce succĂšs est une trĂšs bonne nouvelle pour la tauromachie en gĂ©nĂ©ral et pour les organisateurs qui voient lĂ  la juste rĂ©compense de leurs efforts. A cela il faut ajouter les dizaines de milliers de tĂ©lĂ©spectateurs qui auront suivi la fĂ©ria grĂące aux camĂ©ras de OneToro Tv. Cela clĂŽt le dĂ©bat dĂ©finitivement : la tĂ©lĂ© ne nuit pas au spectacle, au contraire comme pour le foot et le rugby elle ne fait qu’augmenter l’engouement pour un spectacle qui a de la tenue, qui inspire passion et Ă©motion. Enrique Ponce lui-mĂȘme qui fut un des premiers Ă  accepter les camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision n’a pas exclu que plusieurs des corridas de son retour soient tĂ©lĂ©visĂ©es –ce sera le cas- et il l’a mĂȘme souhaitĂ©.

SuccĂšs populaire, succĂšs artistique aussi dans sa tonalitĂ© gĂ©nĂ©rale avec en prĂ©ambule, le geste hĂ©roĂŻque de Roman, pathĂ©tique dans son six contre un poignant. Cette gĂ©nĂ©rositĂ©, ce courage mĂ©riterait rĂ©compense mais hĂ©las !, comme souvent, on ne voit rien se profiler pour le sympathique jeune homme qui a beaucoup donnĂ©.

AndrĂ©s Roca Rey citĂ© deux fois au cours de cette fĂ©ria en est le grand triomphateur. Un « Torero d’époque » titrait dans ces colonnes justement Charles Figini Ă  son propos. Nous partageons tout Ă  fait son point de vue. Le jeune pĂ©ruvien a montrĂ© Ă  chacun de ses passages qu’il est plus qu’une figure, plus qu’un numĂ©ro un: un torero du calibre de ceux qui font histoire, je veux parler pour les plus rĂ©cents de Paco Ojeda et de JosĂ© TomĂ s. Du premier il possĂšde cette capacitĂ© inouĂŻe Ă  se mettre dans le terrain du toro et de monter sans cesse Ă  la corne contraire, du second il a cette entrega totale, cette maniĂšre unique « de laisser son corps Ă  l’hĂŽtel ».

Ce don de soi en fait le torero le plus taquillero du circuit (et de loin…) les deux llenazos valenciens en sont la preuve. Il est logique qu’une sorte de cabale de beaux esprits se monte pour lui nuire. Cela a toujours Ă©tĂ© dans l’histoire du toreo. Prenons par exemple le cas Juli : parmi ceux qui ont cĂ©lĂ©brĂ© son dĂ©part beaucoup s’Ă©taient laissĂ©s aller Ă  de violentes critiques Ă  l’égard du MadrilĂšne. Kant l’a dit : « Le sage peut changer d’avis; l’obstinĂ©, jamais ».

La domination de Roca plĂ©biscitĂ©e par le public fallero, ne doit pas faire oublier les instants de bon toreo qui nous ont Ă©tĂ© apportĂ©s par Morante de la Puebla face Ă  son premier et Ă  la cape surtout par Pablo Aguado et Juan Ortgea. C’est une sorte de concours de temple que nous ont donnĂ© les deux sĂ©villans, sensationnels vraiment au premier tiers. Le toreo de capote, longtemps rĂ©duit Ă  la portion congrue, retrouve ainsi sa grandeur, son intĂ©rĂȘt, sa magie. Pablo et Juan s’inscrivent dans la grande tradition andalouse. Il est bon que ce fil-lĂ  ne se coupe pas. Ils incarnent la douceur, la retenue, la lascivitĂ© mais on regrettera toujours cette incapacitĂ© Ă  construire -Ă  concevoir- une faena dans sa globalitĂ© et leur maladresse congĂ©nitale Ă  l’épĂ©e : la suerte suprĂȘme. Importants moments aussi de la part de Paco Ureña avec une main gauche d’une « rigueur jansĂ©niste » comme l’a si bien dit notre ami NeviĂšre. Lui non lui n’a pas rĂ©matĂ© ces instants magiques qu’il avait signĂ©. Dommage !

Les anciens, Cayetano, Manzanares et surtout El Fandi sorti en triomphe, ont cumplido. Grands professionnels ils ont “fait le job”. La corrida de rejoneo n’a pas eu le succĂšs escomptĂ© et la formule mĂȘme de la corrida mixte a Ă©tĂ© critiquĂ©e Ă  juste titre. Plusieurs toros ont Ă©tĂ©s protestĂ©s mais nous avons vu aussi des exemplaires remarquables de Jandilla, Juan Pedro Domecq et Montalvo. Fallait-il gracier Leguleyo de Jandilla comme l’a demandĂ© le public ? Cela fait dĂ©bat et c’est trĂšs bien. Sa mort au centre a montrĂ© son immense bravoure qui aurait mĂ©ritĂ©e un autre sort. Cette ultime attitude aura attisĂ© les regrets. Mais le rĂšglement sera toujours opposĂ© Ă  l’Ă©motion et les convenances Ă  la justice.

Tracas et pĂ©tards se sont tus. La mascleta s’est arrĂȘtĂ©e. On a brĂ»lĂ© les effigies. Les reines ont quittĂ© leurs costumes empesĂ©s. L’heure de la CremĂ  est passĂ©e. Les rues de Valence sont redevenues silencieuses…

Pierre Vidal

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